Crise de la quarantaine à 33 ans [pour dépressifs ...]

Ben oui ça n'arrive pas qu'aux autres et moi en particulier j'ai l'impression d'être en plein dedans. Depuis quelques mois je regarde sur ce que j'ai accompli ces 10 dernières années (depuis que je suis sorti de l'unif) et je dois dire que sur le plan professionnel c'est pas terrible :? bref c'est la grande période des questions sur le thème qui suis-je ? Où vais-je ? Que penseront mes enfants de moi d'ici quelques années ? aimeront-ils Puerto Rico et E&T ?

Durant ces 10 années j'ai pu expérimenter le travail dans le privé et dans le non marchand. Plus jamais je ne travaillerai dans le privé. Suite à une expérience désastreuse dans une boite privée j'ai sauté sur l'occasion d'aller travailler dans l'unif où j'avais fait mes études. Sur le moment ça semblait une bonne idée, un retour aux sources (j'y avais passé quand même les 5 années les plus remplies de mes -à l'époque- 26 premières années). Seulement voilà, depuis plusieurs mois -voire même années- je me rend compte que ce que je fais ne m'intéresse pas le moins du monde (gestion de bases de données et travaille administratif principalement) et que je m'y vois mal rester encore 32 ans avant la retraite. En définitive ce qui m'intéressait surtout c'était le sujet de mes études et pas tant que ça l'unif.

J'ai ai parlé à plusieurs collègues autour de moi et j'avoue que leurs réactions sont vraiment contrastée. Certains en ont tout autant marre que moi (une kiné et une puéricultrice) et d'autres -bien que mécontent de leur travail- semblent avoir fait leur nid et se contentent de la joie de voir leur salaire tomber en fin de mois. J'ai quand même beaucoup de mal à me contenter de ça et même si je gagne bien ma croûte je ne crois pas pouvoir tenir indéfiniment avec ça comme seule motivation :cry:

Depuis plusieurs années maintenant je pensais passer l'agrégation pour aller dans l'enseignement (sur les 3 réseaux belges il y a actuellement énormément de places libres comme prof de sciences). Evidemment c'est pas facile à goupiller avec un boulot temps plein et 2 petits trolls.

Quoi qu'il en soit je suis quand même bien coincé par madame qui fait exprès de rater ses années de manière successive, à chaque fois pour un cours qu'elle ne veut pas étudier :evil: tout ça pour ne pas avoir à aller travailler trop vite :?

Bon bref je vais pas trop me lamenter sur mon sort -je sais qu'il y en a plein d'autres qui n'ont pas de boulot- mais faire un boulot qu'on aime pas c'est pas plus sympa.

C'était mon petit coup de blues du dimanche soir ... avant de retourner travailler demain matin :(

[EDIT]

Ah oui y a quand même un point positif en forme de conseil : si vous allez entamer des études, choisissez d'abord ce quii vous plaît avant de penser à un métier porteur.

Ton truc, c'est pas la crise de la quarantaine, c'est bien la crise de la trentaine.
Surtout la relation au boulot.
La crise de la quarantaine, c'est plus : "putain, déja ? Faut qu''j'en profite, faut qu'j'en profite !"
A 40 ans, y'a longtemps que tu as compris que bosser n'est qu'un moyen de gagner sa vie et une source tres secondaire de bonheur, a moins d'etre un "malade du travail", ce que tu ne semble pas être !
A 30 ans tu te dis "merde, je ne suis pas encore le roi du monde !"
A 40 ans, tu as compris que ce qui compte, dans la vie, c'est le plaisir et la joie qu'on en tire. Et crois moi : c'est beaucoup moins frustrant d'organiser sa vie pour un max de bonheur quotidien que pour un max de pouvoir que tu n'auras jamais vraiment demain.
Bref, tu as la crise de la trentaine, normale a ton age.
Y'a pas de remede.
A part la quarantaine. Mais y'en a (les pauvres) qui n'attrapent jamais la crise de la quarantaine et restent bloqués à celle de la trentaine.

Je ne voudrais pas me poser en conseilleur donc je vais essayer de parler (écrire :) ) avec le maximum d'humilité.

C'est parti.

Dans la vie professionnelle, quand on en a marre, il y a 2 questions à se poser :

- pour quoi suis-je doué?
- qu'aimerais-je faire?

Effectivement, on peut-être naturellement doué pour quelque chose sans que l'on ait envie d'en faire son métier ou sans qu'il y ait de débouchés dans cette branche.
La 2e question c'est "qu'est-ce qui me fait vibrer, que j'aime par dessus tout et où je voudrais m'accomplir?".

Contrairement à ce que l'on pourrait penser au 1er abord, ces 2 questions ne sont pas si liées que ça. Mais si tu arrives à exercer une activité qui met en adéquation tes dons naturels (on a tous un petit quelque chose) avec ce qui te fait vibrer (voire une passion), tu risques de ne plus voir le temps passé dans ton boulot, le vrai bonheur, quoi!
Et si cette activité n'existe pas, invente là, pourquoi pas!

C'était assez humble, tout ça? Hmm, pas sûr. Enfin, si j'ai pu t'aider... OK, je m'en vais sur la pointe des pieds. :oops:

Tiens, regarde, un bon exemple c'est M. Phal. Y'a pas plus heureux, j'te dis!

donc y a une crise à chaque dizaine ? Moi qui compte être centenaire ben j'vais être gâté :wink:

jmguiche dit:
A 40 ans, y'a longtemps que tu as compris que bosser n'est qu'un moyen de gagner sa vie et une source tres secondaire de bonheur, a moins d'etre un "malade du travail", ce que tu ne semble pas être !


Ca se voit à ce point là :lol:

Cher Monsieur Denis,

Denis dit:Tiens, regarde, un bon exemple c'est M. Phal. Y'a pas plus heureux, j'te dis!


Pour sûr, mais je ne suis pas un exemple. Pas de crise de la trentaine, pas encore de crise de la quarantaine (enfin, j'ai 40 l'année prochaine remarquez)... Mais j'ai jamais vraiment "travaillé"... J'ai toujours fait ce que je voulais. Jamais de patron au dessus de moi. Remarquez, tout bien réfléchis, je suis pt'et encore dans ma crise d'adolescent :lol:

Allez, courage M'sieur RenaudD... La famille, y'a que ça qui compte !

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

j'ai 36 ans, et que du bonheur :D il semblerait que ma crise de la quarantaine a été un peu précoce :roll: je cite "tu as compris que ce qui compte, dans la vie, c'est le plaisir et la joie qu'on en tire. "
moi je conseille un truc : ne jamais regarder en arrière, toujours devant soi.
j'ai arrêté de bosser pour jouer, plus de patron, plus de sou, plus de souci 8)
je me suis fait virer du public (pour abandon de poste) et croyez-moi, c'est pas facile de se faire virer du public lol !
voilà, et la vie est belle, et aujourd'hui j'ai joué, et demain lundi, je ne vais pas travailler, non, je vais jouer encore et toujours :D et lire et écouter de la musique et faire tout ce qui me plaît (y compris bosser pour les autres en bénévolat total) :D
ne jamais regarder derrière soi, ne jamais rien regretter, regarder droit devant, c'est important !

Yep...

Pour ma part, je dirai que c'est un peu pareil mais sauf que je n'ai que 23 ans...

Disons que je me retrouve au mauvais endroit au mauvais moment en ayant fait des études qui me plaisaient mais entouré d'ignorants qui se sont rués sur le même secteur : vous l'aurez deviné il s'agit de l'informatique !

Bref, l'heure est aussi aux questions, car avec toutes les restructurations des services (pour ne pas citer ceux qui nous fournissent en électricité.... :D , faut savoir qu'ils sont passés de 70 Services infos pour Rhône-Alpes...à....1 service info.. national !!!).

Bref, l'heure des questions arrive pour tout le monde tôt ou tard ! Moi c'est plus tôt que prévu :wink: .

Mister Forest

PS : Dans le positivisme, j'ai pensé à :
- Monter un bar-jeu-BD !
- Créer mes jeux et un online d'ici quelque temps (septembre ?!?)

Denis dit:
- pour quoi suis-je doué?
- qu'aimerais-je faire?
...
Contrairement à ce que l'on pourrait penser au 1er abord, ces 2 questions ne sont pas si liées que ça. Mais si tu arrives à exercer une activité qui met en adéquation tes dons naturels (on a tous un petit quelque chose) avec ce qui te fait vibrer (voire une passion), tu risques de ne plus voir le temps passé dans ton boulot, le vrai bonheur, quoi!


Ben oui justement je pense bien que l'enseignement pourrais me plaire -transmettre quelque chose, l'organisation du travail quotidien, ...- et la seule chose pour laquelle j'ai jamais été vraiment doué c'est les sciences donc ... voili voilà le pourquoi du comment de mes pensées d'à l'heure de ce jour.

Monsieur Phal dit:
Allez, courage M'sieur RenaudD... La famille, y'a que ça qui compte !


Là je suis bien d'accord !

Ben moi, a cause que j'ai trop dragué les nènètes j'ai tout raté mes études...
Et pis sans diplôme valable j'peu me brosser pour trouver un boulot ôt'part que dans le privé, où là au moins j'aurai un horaire plus humain et des regards moins hautains....te plain pas trop quoi....

RenaudD dit:
Monsieur Phal dit:
Allez, courage M'sieur RenaudD... La famille, y'a que ça qui compte !

Là je suis bien d'accord !


Je préfère mes potes ms bon ça c chacun son truc ...

je suis tout à fait d'accord avec toi jm, sauf que moi je suis dans la trentaine et que je fais la crise de la quarantaine depuis un moment..
l'important est de profiter de la vie, ou du moins être satisfait de ce qu'on en fait.
J'ai l'impression de vouloir me lancer ou arrêter certaines choses, justement comme si j'avais 40 ou 50 ans, je me dis parfois que c'est un peu tôt, qu'il y a des étapes à franchir et qu'ensuite on peut faire ce qu"on veut..
mais en fait c'est ce dont chacun a besoin qui compte, peu importe l'âge, il faut se donner les moyens de le faire et c'est pas le plus simple :)

Pour nous, avec Moumoune, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles .
Au niveau boulot, je prends les choses comme elles viennent, en ayant cette faculté qui s'apprend au fil du temps : dès que je pousse la porte, le soir, je déconnecte totalement et on en parle plus. Cequi me permets de me concentrer sur ce pourquoi je bosse : mes loisirs !!
Du coup, on passe plus de temps à se prendre la tête à organiser des trucs avec les copains qu'à essayer de devenir les maitres du monde au niveau boulot.
Et on se fait vraiment plaisir.
Bon, Moumoune, elle bosse presque pas et elle gagne plus que moi (aïe !!).
Voilà, donc au départ, j'ai pas un diplome à tomber par terre, mais à chaque fois qu'on m'a proposé quelque chose j'ai dit oui.
Pour le bonheur total, il manque juste le billet gagnant au loto.
Parce que l'argent fait pas tout, mais il aide quand même un peu (surtout à acheter plein de jeux !!)

PS : petit écart ludique : Savez-vous qu'il existe un jeu qui s'appelle "la quarantaine en crise" ?
PPS : A oui, avec Moumoune on a respectivement 37 (elle) et 38 ans (l'autre)

PACMAN dit:
Du coup, on passe plus de temps à se prendre la tête à organiser des trucs avec les copains qu'à essayer de devenir les maitres du monde au niveau boulot.


C'est pas vraiment pour être maître du monde mais plutôt maître de sa vie et de ses choix. On a beau croire que c'est acquis mais pas vraiment ; et quand on se sent prisonnier de son boulot ou de ce qu'est devenu sa vie de manière insconscientes, simplement parce qu'on regardait ailleurs, c'est à ce moment qu'on aimerait pouvoir tout secouer pour se libérer de ses entraves (c'est beau ce que je dis non :lol: ).

A certains moments on voudrait pouvoir dire stop, allez vous faire foutre avec vos conneries moi j'me tire et je refais ma vie. Malheureusement c'est pas toujours simple.

Bon, je crois que je suis dans la crise de la trentaine alors :) Je suis peut-être même encore dedans... :roll:
Je n'attends plus grand chose du boulot, si ce n'est de remplir son rôle alimentaire. Je ne lui demandais pas de faire de moi le maître du monde mais seulement de m'apporter quelques satisfactions. Force est de constater que l'un de nous deux à foirer :?
Ca a fini de me convaincre que l'alternative de l'engagement bénévole et associatif était pour le et un moment peut-être la bonne !
Et je regrette pas ! J'adore le jeu, j'adore les bars, la clope, la bière, la musique qui fait couiner les oreilles et je m'occupe d'un bar à jeu !
C'est un bonheur, une grosse charge de travail, une expérience ultra enrichissante, des tonnes de satisfactions et l'impression de faire quelque chose...et de profiter de vraies tranches de bonheur ! Une fois que mon orgueil aura été rassasié et que l'idée d'être le maître de monde m'aura effleurer, je serais prêt à affronter la quarantaine et à fondé une famille :!:

Ps : fin de texte a prendre au degré que vous voulez :wink:

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ne jamais regarder derrière soi, ne jamais rien regretter, regarder droit devant, c'est important !
[/quote]


Je suis bien d'accord avec toi ivy...
Mais regarder aussi ce qui se passe là au moment M, c'est bien aussi...profiter du présent c'est ce que je m'efforce de faire tous les jours et je sui HEU-REU-Se !! A 31 ans je suis bien meiux qu'à 20 et j'ai l'impression que c'est de mieux en mieux..je gagne très mal ma vie je fais plein de bénévolat (pour l'association La Girafe), ma cher et tendre moitié a la même philosophie de vie donc tout va bien ...mais je croise les doigts :D
Les petits plaisirs y'à que ça de vrai (par exemple là je mange des rondelles de saucisson en buvent un verre de rosé bien frais...) :lol:

oué, tu as raison girafe, je voulais éditer et dire ça aussi, regarder ici et maintenant, le présent, c'est important :D
(et je vie comme toi, c'est le pied, non ?)
et tu vas voir, ça va aller de mieux en mieux ;)

Je crois que je te comprends un peu RenaudD... :)

A propos d'un jeu, j'ai lu un jour sur TT l'expression 'pousse-pion". Je pense qu'à un moment donné de sa vie, on peut avoir l'impression d'être dans un grand jeu (la vie) dont on ne serait qu'un pion qui s'auto-pousse (pas sûr d'être clair, mais je continue), alors que d'autres ont parfois l'air de s'éclater. Mais même en faisant abstraction des autres, si on prend un peu de distance face à sa vie, ben il arrive qu'on ne voie pas grand-chose. :? Alors que l'on voudrait accomplir quelque chose. :roll: Etre fier, tout connement, de quelque chose qu'on aurait fait. Que nos enfants, nos amis puissent avoir une sorte d'admiration pour nous, comme nous en avons pour eux, généralement. :)

[Mode perso/bio ON:] De mon côté, quand j'ai eu fini l'unif, il y a cinq ans, j'ai accepté un job de "lecteur", c'est-à-dire d'assistant, à l'unif de Budapest (au département de français). Dans un an mon contrat prend fin et il est irreprolongeable (c'est dans le contrat dès le début : 6 ans maxi :? ). Alors, le bilan de ces 6 ans va tout doucettement s'amener : qu'ai-je fait depuis que j'ai commencé à me prendre en main ? Apprendre (mais bien mal) une langue (le hongrois, qui ne me servira pas à grand chose) ? Me marier? :lol: Avoir une petite merveille de fille? :lol: :lol: Est-ce que cela suffit? Oui, bien sûr, mais j'ai dû mal à me dire ça tous les jours. Toujours plus...

Bien sûr, j'aime la littérature, j'aime écrire, j'aime aussi le cinéma, la musique et j'aimerais (conditionnel...) briller dans ces domaines, mais je me sens souvent paresseux et me contente de gérer (quel horrible mot) le quotidien... [Mode perso/bio OFF]

Mais ce n'est pas grave : il y a des jours où je me dis que ce qui compte c'est que je me démerde pour que les gens qui sont autour de moi soient heureux. C'est à la fois terriblement ambitieux (prétentieux?) et assez humble je pense. Et peut-être est-ce ça que l'on en vient à penser tous les jours quand on a passé la crise de la quarantaine (j'ai bientôt 30 ans). Peut-être que si chacun se donnait se souci-là...

Mais pour une réorientation possible dans l'enseignement, faut pas se leurrer non plus, l'enseignement, c'est... comment dire -ne soyons pas défaitiste- : ce peut être tout aussi décevant que le reste : étudiants démotivés, fatigués, qui ne veulent rien apprendre ou qui croient déjà tout savoir... conditions de travail insatisfaisantes, soi-même qui met du temps (des années) à trouver son style, sa pédagogie...
En fait, l'enseignement, c'est une auberge espagnole, comme toute profession (aimé-je à penser) : tu y trouves ce que tu y amènes, et l'épanouissement peut faire partie de ça. Comme la déception. Interroge autour de toi : il y a plein d'enseignants qui jurent qu'ils ne termineront pas leur vie dans l'enseignement. Ce qu'ils feront quand même et qu'ils apprécieront d'avoir fait ! :D

Attention ! Je ne condamne pas l'enseignement! Je dis simplement, qu'il ne faut pas s'illusionner sur ce beau métier qui apporte lui aussi son lot de déceptions...

Dans tes questions et tes remises en cause, je retrouve d'ailleurs un problème qui me préoccupe beaucoup : la dualité entre ce qu'on fait et ce que l'on est : tu t'interroges sur ce que tu fais / ce que tu as fait alors que tes enfants, comme toi-même tu devrais le faire, ne regarderons que ce que tu es.


Voilà, désolé pour ce roman-fleuve, mais l'heure invitait à la réflexion et à l'introspection...

Ca va finir par etre déprimant, ce topic ! Je ne vais pas deroger à la regle... Meme interrogation que certains de mes camarades, la trentaine et l'impression parfois assez nette d'etre passé completement a cote au moins (surtout) professionnelement...
Bon je me remets aussi en voyant un petit bout qui me fait des sourires le soir mais certains jours ca ronge un peu... Bref, j'essaie de compenser par d'autres points.
En passant cette phrase que j'aime beaucoup, et qui d'habtude me rassure :

"Je commence à croire que leur seul coté substantiel [des choses] est la valeur spirituelle que chacun découvre dans la forme particulière de son activité"
Dr Monygham dans Nostromo de J . Conrad