J’y vais de mon petit CR.
Ce qui a marqué Essen 2018 restera selon moi l’organisation n’importenawak du service de sécurité qui, étrangement, se mariait parfaitement avec un changement sensible du comportement des autochtones. La discipline exemplaire qui les animait et qui me stupéfiait chaque année a semble-t’il laissé place à des comportements moins civils, d’ordinaire apanage des Français.
Il n’y a pas eu une journée où je n’ai pas eu à constater un comportement irrespectueux : là un feu grillé, là un stop non marqué, une priorité achetée, un dépassement par la droite ou encore des resquillages dans les files d’attente (chez Heidelberger notamment).
Ca ne m’aurait pas chagriné plus que ça s’il ne s’était pas agi d’Allemands qui m’avaient plus habitué à les voir s’agglutiner devant un passage protégé barrant un boulevard vide à la seule vue d’un bonhomme rouge.
Et pour revenir au service de sécurité, je n’ai pas reconnu l’organisation des années précédentes : flot de chalands sclérosé le jeudi matin (ne goûtant pas les mêlées, je laisse volontiers passer le gros de la foule – je ne vise personne – , et cette année, je serais entré à 11h00, si je ne m’étais pas décidé à faire une percée vers 10h25) , parkings saturés, canalisation de la foule à l’emporte-pièce le vendredi matin, absence totale de contrôle le samedi devant certaines entrées (je suis entré à 09h15 sans rencontrer de gilets jaunes), absence de bracelets de passage jeudi matin et dimanche en journée, garde qui empêche un passe-presse d’entrer avant 10h00, et évacuation des halls moins rigide (ce qui n’a pas été pour me déplaire).
Autre point que je serais ravi d’éclaircir, c’est le prix des parkings. Je me suis garé dans le même parking du mercredi au dimanche, sauf que le prix est passé de 5,60 le mercredi à 6 euros les jours suivants. Je me doute que l’emploi d’un personnel supplémentaire est une des raisons, mais avec l’augmentation du billet d’entrée et le retrait du tarif de groupe, j’ai l’impression d’être devenu une bête à traire.
Une fois ’dans.
Loin des grosses sorties des éditeurs français et étrangers ayant pignon sur booth, je me suis attablé devant pas mal de jeux petits et moyens au gré des places disponibles (je jouerais aux jeux plus costauds dans un lieu plus approprié, comme mon salon). Passons les sommairement en revue.
8 Bitbox la boîte propose 3 jeux en 1 à son lancement et prévoit des extensions. Nous avons joué au jeu qui reprend la thématique du Pac-Man, annoncé comme le moins « profond » des trois . Jeu de programmation abstrait dans lequel un joueur (Pac-Man) essaie de tenir le plus longtemps possible contre les autres joueurs (les fantômes) qui n’ont qu’une envie : le bouffer.
Je ne suis pas le coeur de cible, mais je pense qu’il a des atouts pour plaire.
Architectura j’ai pris l’habitude chaque année de repartir avec un jeu Hobby World. Cette année, j’avais jeté mon dévolu sur Architectura, avant même de franchir le Rhin.
Jeu de pose de cartes dans des rangées, très proche de Kabale und Hiebe, présent aussi sur le salon, dans lequel les cartes interagissent entre elles, à grand renfort de take that. Inutile de préciser qu’il est chaotique au possible.
Il fait le job, mais je ne l’ai pas apprécié plus que ça, contrairement à mon entourage.
Arraial jeu de pose de tuiles (pièces en carton) sur un plateau individuel qui adapte le tétris. Un jeu très agréable. La migration du jeu d’arcade vers le jeu de plateau est réussie. J’aurais à redire sur l’esthétique ou encore la taille des tuiles qui sont posées sur des emplacements inadaptés d’un plateau hexagonal disposé au centre de la table, mais ce serait pinailler. Le prix pique un peu en revanche.
Athens Aïe. Un beau jeu ne fait pas un bon jeu. A méditer.
Petite anecdote : le prix du jeu n’a cessé de baisser au fil des jours : 30 euros le jeudi, 20 le vendredi, 20 avec un tapis offert le samedi, et enfin 30 euros pour 2 boîtes achetées le dimanche. Un jour de plus et le prix d’entrée du salon était remboursé pour l’achat d’une boîte.
A noter que ce fut une des pires explications de règles du salon : il fallait aller chercher les infos au fur et à mesure de la partie. La gentille explicatrice, car elle était gentille, nous a quand même inciter/indiquer qu’il nous fallait faire vite pour acheter le jeu avec le tapis avant qu’il n’en reste plus (des tapis, car les jeux, eux, ils en avaient en stock), et ce, alors que nous ne savions toujours pas comment y jouer.
Barrage à défaut de place pour m’y installer, j’y suis allé à plusieurs reprises sonder les joueurs et leur retour fut unanime : le jeu est bon.
Cerberus Bon petit jeu qui fait couiner. Après, certains vont peut-être pousser des cris d’orfraie, mais mon groupe de joueurs a trouvé le prix trop cher pour l’acheter sur le salon, et pourtant deux d’entre eux étaient très motivés.
A suivre