CR Essen 2018?

Docky dit :Pour moi Cuzco/Java >= Tikal > Mexika. Mais je tiens à préciser que je trouve ces 3 jeux très réussis, et que les écarts sont moindres entre eux. On est dans le haut du panier !

Yep. Tout pareil que M'sieur Docky!

Food Chain Magnate extension :

Une bonne discussion avec la dame de Splotter. Elle confirme qu’une extension est en préparation pour Food Chain Magnate. Je n’en apprendrai pas beaucoup plus, mais c’est pour moi une très bonne nouvelle (et donc pas une blague comme nous l’avions un moment cru).

Forum Trajanum :

Cette année, j’avoue franchement que malgré mon appréciation et mon respect pour leur auteur, je n’avais pas forcément envie de m’attarder sur Carpe Diem ni Forum Trajanum. L’occasion s’est toutefois présentée pour ce dernier, je l’ai saisie au vol. Le thème est comme d’habitude secondaire, ou pire, mis là n’est pas le centre d’intérêt quand on joue à un Feld. Il y a quelques mécanismes bien pensés et parfaitement huilés : les meeples qu’on peut échanger / associer selon leurs couleurs, les places qu’on libère sur des bâtiments sur son plateau individuel, les places que l’on s’attribue sur le plateau central, le système de points en fontion des verticales et horizontales sur le plateau individuel. Mais je n’ai pas été transporté ni surpris, pas non plus mécaniquement alors que là au moins, on est en droit d’attendre Feld. Mais bon, pour ceux qui aiment et / ou veulent, ça tourne et c’est riche.

Galactic Warlords :

Un jeu d’exploration et de conquète de planètes, avec un système de cartes (qui déterminent les actions qu’on va pouvoir jouer). Mouai, ça tourne, on peut se rentrer un peu dans le lard, avec tous les effets de bords que ça comprend potentiellement. J’ai bien aimé les cartes, même si c’est un peu riche sur une première partie, elles déterminent aussi une sorte de multiplicateur pour les couleurs en fin de partie. De façon très très éloignée, un peu comme sur un Concordia (ouah, je sais que c’est tiré par les cheveux). Sinon, j’aime bien le fait d’avoir un cycle en 3 temps pour réupérer ses unités sur le plateau individuel. Pour le reste, je n’ai pas été convaincu. Heureusement que j’étais en très bonne compagnie pour finalement en faire un très bon moment.

Holding on: the troubled life of Billy Kerr :

C’est une expérience particulière, avec un thème très / trop sérieux. On se sent dans un jeu « pour adulte », en tant que personnel soignant et avec un patient qui vient de faire un arrêt cardiaque. L’idée est de tout faire pour le garder en vie et lui permettre de recouvrer la mémoire (en gros). Ce jeu va se jouer en 10 scénarios successifs. J’aime l’aspect ccopératif, le stress des soignants quand ils font deux services à la suite, les souvenirs flous qui peuvent se préciser (le tout symbolisé par les cartes). En terme de mécanique pure, rien ne m’a grandement surpris ni persuadé. À faire et vivre éventuellement pour le thème et pour l’histoire.

Indiana Banana Boat :

Un jeu d’origine croate, farfelu et surprenant, au meilleur rapport qualité / prix possible puisqu’il ne coûte rien (aucun matériel requis). On mange un steak de poule puis on démarre. Après une phase de chauffe, chacun de nous tappe des deux mains, de joie, sans aucun doute. Il ne faut pas être manchot, nos dames s’en sortent finalement mieux que le reste de la tablée. Bravo à elles ! Bon, je m’excuse d’avance pour celles et ceux qui cherchent déjà vainement ce jeu dans la base de données de Trictrac, ou sur un autre site. Cette référence est une blague personnelle qui ne fera tout au plus rire que les 8 personnes alors présentes (dont moi). En tous les cas, un bon moment pour un jeu tout léger, merci à vous !

Je vais préparer un CR aussi mais comme ça pour répondre à deux trois remarques au dessus.

Pour l’extension Food Chain Magnate ça devrait être en préco en janvier/février

Pour Blackgout Hong Kong, je suis revenu avec. Un très bon ressenti en termes de mécanique (on sent que le papa de Mombasa en est à l’orgine). 45euros sur place. Cependant un design très austère (en même temps il était en test à côté de Coimbra, ça joue ^^) qui peut faire fuir ou tout simplement ne pas attirer le public. Ce qui a mon sens serait dommage.

palferso dit :
BigYo dit :Pour faire suite aux discussions sur Cuzco, maintenant que les 3 rééditions existent, lequel vous semble le meilleur ?

Comme je l'ai exposé plus haut, Java/Cuzco me semble être le chef d'oeuvre de la trilogie. Ceci étant dit, il est difficile de le comparer à Tikal (autre chef d'oeuvre) qui boxe dans une autre catégorie que Java/Cuzco depuis pas mal de points de vue (plus thématique, plus fédérateur et accessible, plus immédiatement et massivement tactique, tenants et aboutissants plus immédiats à cerner et à maitriser). En tant que Geek, je penche donc un peu plus pour Java/Cuzco mais en terme de qualités et de plaisirs ludiques (très différents chez l'un et chez l'autre), c'est kif-kif. Je mets Mexica un brin derrière les deux autres car c'est en définitive le seul des 3 qui ne permette pas d'échapper à l'optimisation et qu'il a un peu le cul entre deux chaises (aspects assez geeks et aspects plus abordables) là où les 2 autres ont une personnalité plus marquée ce qui peut rendre Mexica en fonction des humeurs et des joueurs soit trop consensuel, soit un peu inutilement complexe.

Je ne crois pas que l'on puisse raisonner en terme de "quel est le meilleur"...tout ça c'est affaire de sensibilité, d'appréciation ludique...mais bon, c'est clair que faut pas non plus déconner, hein, Cuzco/java, c'est clairement le meilleur !

Key Flow :

Veni vidi reparti. Je suis certain que le jeu est au moins correct. Mais j’ai bien regardé une explication en live, j’ai visionné le matériel, les illustrations, l’iconographie. Et j’avoue froidement mais honnêtement que le principe a été trop maché, comme un chewing-gum. Au bout d’un moment, on ne sait plus pourquoi on mache car le goût a disparu. C’est dur et ne fait injustement pas hommage au jeu. Mais mon commentaire concerne presque plus son auteur. J’ai un peu la même difficulté avec mon ami Uwe, qui fait toujours de bons (ou excellents) jeux, mais dont on sent parfois que la fraîcheur de vivre n’a pas le goût très frais, surtout sur ses tétris répétitifs.

Lincoln :

Un debuilding game, le tout avec une retranscription sur plateau de jeu, d’après ce que m’a expliqué Monsieurdame. Je m’attendais à un A Few Acres of Snow qui aurait mangé de l’ovomaltine, tant d’années plus tard. En plus, le thème me paraissait intéressant. Mais je suis reparti vers de nouveaux cieux.

Men at Work :

Alors, là, franchement, je suis tombé sur un petit jeu marrant et malin. On construit une sorte de bâtiment avec des poutrelles en métal, on place sur celles-ci des travailleurs qui eux-mêmes peuvent avoir des objets dans les bras. Il faut faire en sorte que le tout tienne. L’ambiance est au rendez-vous, jusqu’ici tout va bien. Mais ça me rappelle beaucoup trop (inspiration ? Copie ?) Tokyo Highway. Si vous possédez ce dernier, passez votre tour. Si vous voulez être droit dans vos bottes, prenez l’original. Si vous n’en possédez aucun et n’avez pas de scrupules, prenez Men at Work, de mon point de vue un peu meilleur. ;)

Monumental :

Je trouve très intéressant ce mix entre la carte modulaire avec tous ses éléments et le grillage de cartes à activer. Sans avoir beaucoup plus creusé, ma première impression est d’être attiré par tout ce qui m’est proposé ici. J’ai juste été étonné par la taille de mon point de vue un peu grande des figurines en rapport à la taille des cases. Cette surcharge (ce n’est que mon ressenti personnel, je me répète) me ferait presque préférer l’option avec jetons. Mais je ne suis pas quelqu’un de très conventionnel ni normalement constitué. Ceci expliquant cela. J’ai entre temps reçu une gentille réponse officielle, mais conserve mon opinion sur la taille un peu importante des figurines, ce qui ne gènera à priori pas le déroulement du jeu.

Orléans Promo Ortskarten nr 2 :

Voici une explication succinte des trois tuiles qui composent ce mini paquet promotionnel. L’opéra ne peut être activé que quand il n’y a plus aucun jeton gris dans l’université sur le plateau central. Tu avances d’une case vers la droite sur la piste de l’université, tu vois le seuil atteint et tu avances sur la piste de développement du nombre de cases correspondant (maximum 6 points). La cathédrale augmente ton seuil de 1 sur la piste de développement (qui va donc se retrouver entre 1 et 7 sur la partie). La statue permet de placer directement sur son marché un jeton que l’on vient d’acquérir. Comme d’habitude, on regarde les trois tuiles, on réfléchit, des idées fleurissent et on ne demande qu’une chose : refaire une partie et essayer de nouvelles combos de ce jeu formidable qu’est Orléans !

Testé Lincoln, souffre de la même problématique que A few Acres of snow avec le Halifax hammer. Solutionné en mode bourrin durant la campagne. Personnellement, j’ai plus accroché a SHAEF sur le même stand.

Paper Tales beyond the gates :

Celui-là, si je le prends, ce sera pour le solo dont on m’a dit ici ou là le plus grand bien. Le problème, c’est qu’avant d’arriver à mon Paper Tales jouable en solo, je devrai me taper la boîte de base puis l’extension. On arrive à 30+20 quand même, pour un jeu de cartes (pas que, mais bon). J’ai vu des Paper Tales F à 30€ et des D à 24€. Je sais que le marché se meurt depuis des décennies et que la seule voie salvatrice est la politique de prix française, mais il y a quand même un problème, non ? Tant pis, j’attendrai une hypothétique extension en version allemande. Bref, on s’en tape. Le jeu vaut le détour, un savant mélange de combos accessibles mais riches. Le Boss (Liche) est un bel et coriace adversaire virtuel, j’aime les petites adaptations pour faire d’un jeu de draft un jeu jouable aussi seul, avec les cartes qu’on donne au Boss. Très intéressant.

Planet :

La première chose qui suprend et plait, c’est l’objet en soi, la planète nue. J’aime bien l’idée des bonus successifs, qu’il faut anticiper à plus ou moins long terme. Le reste est plus classique dans sa conception. Disons qu’au final, je ne retiens que la planète en 3D, et ça ne me suffit pas. Il n’en reste pas moins que ça tourne et c’est plus malin / riche qu’on ne pourrait le penser en voyant le jeu aux apparences d’un jouet.

Solenia :

J’ai fait une très bonne partie du très bon Solenia en très bonne compagnie avec Ludo et Grissom. J’ai beaucoup apprécié l’accessibilité qui n’ampute toutefois pas la richesse du jeu. Il y a du stockage de ressources avec emplacements limités, les decks de cartes similaires, les cartes avec une faible amplitude (on peut toujours faire quelque chose de bien avec sa main), le rythme à anticiper et gérer (en particulier les mouvements de l’astronef, la disparition de la dernière tuile et les ressources qu’on récupère), les contrats à remplir (dans le meilleur des cas en mixant jour et nuit), l’asymétrie en obtention de ressources et la complémentarité avec les requis sur les contrats, et j’en passe. Puisqu’on s’exprime entre amateurs, je vais résumer mécaniquement ainsi : le plus de ce jeu pour moi, c’est le tapis roulant, les cartes avec bénéf à la pose puis à la disparition, les cartes perforées prennent tout leur sens (et je n’ai pas une fois mis le doigt dedans). Pendant que nous y sommes, j’aime le bot simple et rapide à gérer, j’aurais à titre personnel aimé un bot à battre plutôt qu’un score à battre. Et j’apprécie la possibilité de jouer ultérieurement avec les tuiles spéciales sur son plateau individuel. Mais je n’en suis pas là, loin de là.

Spirit island :

Voilà de la bonne grosse bombasse que j’ai évidemment achetée ! On représente un ou plusieurs esprits sur une île habitée par des autochtones et qui va progressivement être colonisée (envahie par des forces étrangères). On dévoile / débloque au fur et à mesure sur son plateau individuel des capacités supplémentaires en installant la présence de son esprit sur l’île, un peu façon Terry Mystica. Il y a une belle part de jeu avec les cartes, le deckbuilding (pendant la partie), les combos. C’est très bon, très fort. J’ai pris la version allemande en espérant que l’extension sortira un jour dans la même langue, mais j’ai grandement de quoi faire en attendant. Sinon, je trouve les illusatrations des tuiles du plateau vraiment… sobres, pour ne pas être offensant. Pour l’anecdote : tout ce qui représente les habitants de l’île est en bois (autochtones et esprits), les colonialistes sont en plastique. Esthétiquement, c’est discutable, symboliquement c’est très bien pensé. En tous les cas, un jeu à ne pas louper !

Spirits of the Forest :

Un petit jeu de plaques placées en 4 rangées, que l’on va devoir récupérer pour collectionner des icones de toutes parts. C’est accessible, plus malin que l’on ne pourrait le croire d’un premier abord. On commence la partie vite et la réflexion dure un tout petit peu plus longtemps au fur et à mesure de la partie. Je trouve qu’on a parfois un peu de mal à savoir en cours où on est est en termes de points de victoire. La surprise (j’exagère un peu) arrive lors du décompte. Ce dernier est long et fastidieux en rapport au reste du jeu. Il faut passer tous les icones en revue et il y en a. Quand quelqu’un obtient -3 pv alors qu’il était encore à 0, on ne sait pas trop comment le symboliser sur la piste de score. Et on ne peut pas déterminer les icones selon des couleurs, trop proches, alors on décrit comme on peut : le truc avec un bidule là qui ressemble un peu à un machin. Mouai.

Squirrels go Nuts smart games :

Du Smart Games pur jus, un très bon jeu de logique accessible mais dont la difficulté va vite monter. On a un jeu de taquin, avec quelques subtilités supplémentaires : Des écureuils tiennent entre leurs mains chacun une noisette qui va tomber s’ils passent au dessus d’un trou. Le but est de remplir tous les trous, sachant que quelques fleurs sont disséminées et ne peuvent être déplacées, elles représentent des obstacles. C’est incroyable de toujours se renouveler autour du même principe. L’auteur de ces jeux a un génie indéniable, mais je n’aimerais pas être dans sa tête, ça doit se bousculer là dedans ! ;) Plus sérieusement, merci à lui.

unkle dit :3 jours cette année (la 8e donc, toujours aussi bien accompagné par Mr Meeeuuhhh, Bart, et pour une première, par Mr Cormyr). 

Un bien noble équipage en effet...
Tes retours sur Tehotihuacan  et Forum trajanum me rassurent et me confortent dans mon idée de m'y intéresser de près...mais c'est Gentes pour lequel j'ai le plus d'hésitations. j'ai lu des choses qui me refroidissent un peu, genre "très mécanique", "thème absent" alors que pour un jeu qui se veut jeu de civ', c'est quand même, pour moi en tout cas, un gros défaut...

palferso dit :
BigYo dit :Pour faire suite aux discussions sur Cuzco, maintenant que les 3 rééditions existent, lequel vous semble le meilleur ?

Comme je l'ai exposé plus haut, Java/Cuzco me semble être le chef d'oeuvre de la trilogie. Ceci étant dit, il est difficile de le comparer à Tikal (autre chef d'oeuvre) qui boxe dans une autre catégorie que Java/Cuzco depuis pas mal de points de vue (plus thématique, plus fédérateur et accessible, plus immédiatement et massivement tactique, tenants et aboutissants plus immédiats à cerner et à maitriser). En tant que Geek, je penche donc un peu plus pour Java/Cuzco mais en terme de qualités et de plaisirs ludiques (très différents chez l'un et chez l'autre), c'est kif-kif. Je mets Mexica un brin derrière les deux autres car c'est en définitive le seul des 3 qui ne permette pas d'échapper à l'optimisation et qu'il a un peu le cul entre deux chaises (aspects assez geeks et aspects plus abordables) là où les 2 autres ont une personnalité plus marquée ce qui peut rendre Mexica en fonction des humeurs et des joueurs soit trop consensuel, soit un peu inutilement complexe.

BigYo,

Je plussoie l'avis de Palferso. 
Tikal est plus consensuel. En d'autres temps, on aurait dit 'familial +'. Il est très joli et des trois, c'est celui qui contient le plus de hasard. Ce que certains aimeront et d'autres détesteront. Du coup, pour moi, c'est le moins intéressant.
Java est juste un jeu génial avec ses mécanismes pourtant très simples. C'est toute la différence entre un jeu compliqué et un jeu complexe. Et quel ravissement de voir à chaque partie un plateau de jeu différent se construire peu à peu autour des lacs.
Mexica était le 3ème et a souffert de la comparaison avec ses deux aînés, pour les raisons évoquées par Palferso. Mais sa réédition avant Cuzco l'a fait redécouvrir à des nouveaux joueurs qui y ont pris beaucoup de plaisir. Et il est vraiment très bien. Moi-même je l'ai redécouvert à ce moment-là et l'ai plus apprécié que lors de sa première édition.
Personnellement, je rejoue avec plaisir à Java et Mexica, mais je ne ressort plus jamais Tikal.

Tikal joué avec la variante expert, consistant en début de tour à acquérir les tuiles par le biais d’une phase d’enchères, ça limite quand même le hasard, non ?

Temple Connection smart games :

Encore du Smart Games pur jus, encore un très bon jeu de logique bâti sur le même principe des niveaux simples pour découvrir le jeu, le tout se corsant rapidement pour devenir quasi indomptable. Ici, il s’agit d’un jeu de connections entre 3 temples répartis sur le plateau. Chacun des temples a 2 entrées, à deux niveaux différents. Les éléments de connection sont des portions de routes dont certaines passent d’un niveau à l’autre. Encore un jeu qui a une certaine patte, mais dont la mécanique diverge légèrement pour offrir un autre ressenti. Je préfère toutefois Squirrels go Nuts à titre personnel.

Tribes: Aufbruch der Menschheit :

Voilà un jeu qui se joue relativement bien et que j’ai trouvé plaisant. On gère une petite civilisation avec quelques tuiles et meeples devant soi. Cette civilisation va grandir, se développer par étapes. Pour les actions, on a une ligne de gros jetons différents (naissance, développement, déplacement, exploration). Quand vient ton tour tu prends le jeton de droite gratuitement, ou celui à sa gauche en posant un coquillage sur celui de droite, et ainsi de suite. C’est simple, c’est malin. Parfois s’insèrent dans cette ligne des gros jetons événements qu’on peut donc indirectement ignorer en payant. Il y a aussi un plateau central comportant les développements possibles, couplés à des avantages et des obtentions de points de victoire. Il y a pas un nombre illimité de plaques pour les divers développements possibles, mais leurs placements sur le plateau central est variable, par niveau.

Underwater Cities :

Ce jeu a de belles intentions, mais cela ne m’a pas suffi. Il est relativement étoffé en termes mécaniques, les illustrations des cartes m’ont paru plus agréables que celles des plateaux respectifs. Le matériel ne m’a pas franchement emballé. Maintenant, venons-en au jeu en lui-même. Tout passe par les cartes dont on va tenter réguliérement de combiner les couleurs à celles des cases où on les place sur le plateau central. Cela permet de mulitplier et optimiser les actions. Oui, c’est bien, mais d’une part quadn on n’a pas les bonnes cartes, ça complique grandement les choses, d’autre part (facteur aggravant) nous avons fait une petite erreur de règle sur une action non limitée (permettant justement de piocher). Sinon, on construit des demies bulles, des pastilles sur les côtés, des tunnels pour faire des connexions. Voili, voilà. Cela ne suffit pas à me donner grandement envie d’y rejouer.

Mon podium Essen serait donc :

1. Spirit Island
2. Solenia
3. Captains of the Gulf

Prix spécial oldtimers retapés : Cuzco/Java et Endeavor 2e édition
Prix spécial extension : Paper Tales beyond the gates
Prix spécial ambiance : Detective Club

Mais comme je l’ai déjà rédigé, j’ai loupé plein de références, ce n’est donc pas exhaustif, loin de là. Et un dernier poitn que je souhaite partager avec celles et ceux qui ont un iphone : il existe une application gratuite portant le nom Event Badger. Téléchargez-là pour le prochain Essen. Vous m’en direz des nouvelles !

La suite de mon compte rendu… Les photos viendront dans les jours prochains.

Le troisième jour : les habitués nous ont déconseillé les hall 1 à 3 aux heures de pointe… et entre 11h et 15h même les halls 4 à 6 sont très bien remplis…

En début de journée je teste Dawn of Pacemakers, un jeu produit en Kikstarter par la société finlandaise Snowdale Design. C’est un jeu coopératif, situé dans un univers peuplé d’animaux intelligents, déjà exploité par l’éditeur dans ses deux premiers jeux, qui comporte une campagne de 12 scenarii où vous devez empêcher la guerre entre deux factions gérées par le jeu. Chaque joueur contrôle un animal parmi 4 : un fenec, une grue, un djeco ou un putois marbré. En combinant vos forces vous mettrez tout en oeuvre pour éviter que le conflit ne dégénère. Si un des leaders des deux factions est tué ou si l’échelle de motivation d’une des faction tombe à 0 vous perdez. Si les joueurs réduisent la motivation des deux factions dans la fenêtre [1;2], ils gagnent. Le jeu comporte des figurines de très bonne facture gravées par le même artiste que celles de Mice and Mystics. Il y a aussi du matériel celé à ouvrir au fur et à mesure. Mais ce n’est pas un Legacy, le matériel n’est pas détruit et vous pouvez rejouer autant de fois que souhaité chaque scénario, comme dans Harry Potter : Hogwarts Battle. Très sympa… Je craque et j’achète… Il faudrait vraiment que je peigne ces figurines… Ca fait presque 25 ans que je n’ai pas fait ça…

Puis je teste Contract, le nouveau jeu de Vincent Joassin, déjà auteur de Mauw. Les deux sont édités par Yoka, sa propre maison d’édition. On le retrouve aussi, avec toujours autant de plaisir, aux illustrations. C’est un jeu de cartes et de bluff avec pour thème la mafia, où il faut acheter les membres des différents familles présentes pour gagner en fin de partie les contrats proposés. Ce jeu est très bien fait. La tension monte progressivement jusqu’au paroxysmes de la dernière manche… mes compagnons de jeu, 3 anglophones qui passaient par là, souhaitaient faire seulement un ou deux tours de jeu pour voir… Ils sont restés jusqu’à la fin. Sans conteste un de mes coups de coeur du salon.

J’erre un peu dans le salon et j’atterris sur le stand de Bacum, éditeur asiatique, pour tester Athens, un jeu de civilisation avec des cartes, a priori intéressant, mais avec des explications difficiles à suivre en anglais… Pas convaincu, mais c’est peut être du aux conditions de présentation du jeu plus qu’à ses qualités intrinsèques…

Je fais pas mal de photos, puis me retrouve chez Blam où, avec 3 allemands, je teste Nemeton : bonne surprise que ce jeu d’extension de territoire et de déplacement de druide en vue de réaliser des potions, pour sauver la forêt, aux cours des 10 tours de jeu. Un bon jeu familial +.

Je finis la journée. Je me risque dans les halls 1 à 3 moins bondés qu’a la mi journée. Sur le stand de Holly Grail Games je teste Ralyman GT, Kickstarter à venir, qui est la nouvelle exploitation du système mis au point par Jean-Christophe Bouvier pour Rallyman. Ca me fait vraiment plaisir car Jean-Christophe est quelqu’un d’attachant et passionné qui avait produit la première version de son jeu en auto édition ! Je dis nouvelle exploitation car on passe de la course de rallye en différé contre le chronomètre à la course sur circuit en simultané. Le système initial est enrichi de dés de frein joués sur la même case que les dés de vitesse, ça me semble une bonne trouvaille. En fin de compte, cette version donne un jeu fun et fluide mais avec une mécanisme moins pertinente pour la course en circuit que par exemple formule dé. Espérons que ce KS permettra aussi d’ouvrir la production d’une nouvelle version de course de rallye pour ceux qui n’ont pas pu apprécier la première édition, avec une modularité accrue grâce aux tuiles de sections de route hexagonales et imprimées recto verso.

Et j’enchaîne avec Domination que j’ai soutenu lors de sa campagne de financement participatif. Et j’ai bien fait ! Le jeu se révèle riche, immersif, interactif, pas trop long et terriblement dynamique. Bravo ! Je suis impatient de recevoir ma version définitive. Ce jeu de civilisation se déroule simultanément sur plusieurs plans : la carte de territoire qui s’étend progressivement en posant des dominos triangulaires et votre arbre technologique que vous développez devant vous. La carte permet de collecter des ressources, de construire des cités, qui augmentent votre potentiel de production de ressources, ou des monuments, sources de points de victoire et qui permettent aussi de récupérer une carte technologique. L’arbre technologique est construit en dépensant des ressources et en plaçant les cartes carrées qui le composent devant soi, en veillant à faire correspondre la couleur des points situés au milieu de chaque face. En fin de partie on multipliera le nombre de points complets d’une couleur avec le nombre de cartes de la couleur… une façon astucieuse de pousser à une certaine spécialisation ou orientation des civilisation des joueurs. Avant la fin de partie, on aura fait deux décomptes de fin d’âge où on aura gagné des points si on possède le plus de ressources et obtenu un personnage par ressource qui offre un bonus à jouer à l’âge suivant.

Dernier jour de salon… Comme les autres jours, arrivée à l’ouverture… Je me suis mis en tête de trouver un ou deux jeu du Gipf project, mais c’est introuvable chez les soldeurs… Je traine trop et loupe le début des parties d’Imaginarium chez Bombyx… Je ne trouverai pas de créneau pour y jouer… A tester autrement…

Je repasse chez Art and Game et teste DAR. Le jeu est vraiment riche et profond. Il y a une dimension d’influence territoriale diffuse qui fait penser au go. Bravo à son auteur !

Et c’est là que, au détour des fins fonds des allées du hall 4, je découvre Crimson Company édité par… Crimson Company créé par des auteurs allemands : 30 cartes, information complète des 2 joueurs qui sont en compétition pour prendre le contrôle de 2 des 3 châteaux placés entre eux. A chaque tour, vous recevez 3 pièces, vous essayez d’acheter un personnage parmi les 4 disponibles en proposant un prix. Si l’adversaire veux l’acquérir il paye la même somme et tout l’argent vous revient. Sinon vous payez à la banque, puis vous placez votre personnage sur une des 3 colonnes sous les châteaux et vous appliquez éventuellement son effet. Si sur une des colonnes d’un château il y a 4 cartes, on procède à un décompte. J’ai été conquis  par le jeu… je suis reparti avec en l’achetant juste avant la fermeture. A noter que sur leur site il y a un P&P en français pour 3€.

J’achète de la version chinoise de Terra de Bruno Faidutti chez Jolly Thinkers.

Un tour dans le hall 2 chez Iron Games où, coup de chance, une table se libère. Avec 3 hongrois nous faisons une partie de Pandoria de Bernd Eisenstein (l’auteur entre autre de Péloponnèse que j’apprécie beaucoup). C’est un jeu de placement de tuile et de meeple pour collecter des ressources et acheter puis activer des cartes qui apportent des amélioration à son camp. Les ressources sont collectées lorsqu’une zone donnée est complètement close, par les meeples situés en périphérie immédiate. Pas toujours facile à visualiser au début de la partie. Astuce intéressante, les cartes à usage unique immédiat s’entassent en haut du plateau personnel de chaque joueur tandis que les actions permanentes, au nombre maximum de 5, trouvent leur place en dessous de ce plateau… pas de confusion possible. Au final, une bonne découverte.

Retour hall 4 où je peux tester avec deux belges Realm of Sand du coréen de Ji Hua Wai édité par Emperor S4. Un jeu de placement de tuile et de puzzle intéressant et bien réalisé, sold out dès le deuxième jour…

Et pour finir, il est déjà 17h15, je découvre Gentes de Stefan Risthaus chez Tree Frog Games… pas le temps d’approfondir, je ne fais que deux tours. Mais le « système inversé de placement d’ouvriers » est riche : sur la phase de jour d’un tour, vous récupérez une tuile action sur votre plateau personnel qui comporte un nombre limité d’espace libre, vous payez le coût et vous positionnez sur ce même plateau des sabliers symbolisant le temps nécessaire à la réalisation de l’action, sur une cas vous pouvez mettre un ou deux sabliers. Quand les plateaux de tous les joueurs sont pleins, on passe à une phase de nuit pour remettre les actions sur le plateau principal et enlever un sablier par case… si vous en avez mis 2 c’est une case qui n’est pas disponible pour le prochain tour. Les actions consistent en acheter des cartes, faire varier la composition de son peuple constituée de paires de fonctions (par exemple scribe et prêtre, si l’on a beaucoup de l’un on aura forcément peu de l’autre), jouer une carte (à condition d’avoir la bonne composition de peuple), poser un de ses 6 bâtiments sur le plateau de façon permanente. Les points de victoire s’acquièrent essentiellement via les cartes jouées… une sensation de jeu riche avec des mécanismes originaux. Mais je n’ai pas fait assez de tours pour juger de la dynamique générale du jeu.

Voilà c’est fini… retour à l’hôtel pour un départ le lendemain matin… un dernier jeu : faire tenir tous les achats dans la valise… et embarquement dans le Thalys où je retrouve beaucoup de francophones qui rentrent d’Essen. On a même le temps de tester à 4 Discovery, the Era of Voyage par les éditeurs de Realm of Sand (Emperor S4)… Avant de se faire expulser du carré par les voyageurs montés à Cologne… Le pezu que j’en ai joué donne envie de le ressayer.

En conclusion, Essen est à vivre de l’intérieur ! J’en rapporte une belle expérience avec des rencontres sympathiques et des découvertes ludiques intéressantes. Une expérience que je reconduirais certainement à intervalle régulier de 3 ou 5 ans et peut être en famille…

Je le dis déjà à ceux qui ont partagé leur expérience mais ça vaudra aussi à ceux qui le feront plus tard: merci beaucoup pour vos avis ! :slight_smile:

Philippe D368 dit :
Tikal est plus consensuel. En d'autres temps, on aurait dit 'familial +'. Il est très joli et des trois, c'est celui qui contient le plus de hasard. Ce que certains aimeront et d'autres détesteront. Du coup, pour moi, c'est le moins intéressant.

J'ai toujours un peu de mal avec ce type de remarques "ethno-centrées" et élitistes. La part d'aléatoire à Tikal (liée de manière cohérente à la thématique de la découverte qui contribue aussi au charme du jeu) sur les volcans et autre tirage de tuile empêche-t-elle le jeu d'avoir un intérêt, d'être rigolo et d'offrir des choix et décisions intéressantes à prendre? Non. Après, on gagne ou on ne gagne pas mais c'est accessoire vu que le charme et l'intérêt du jeu résident ailleurs.

De fait, j'essaie toujours dans mon cadre familial de tenter de caser par "réflexe conditionné Geek" plutôt Java ou Mexica mais c'est toujours beaucoup plus Tikal qu'on me réclame et qui est plébiscité. A chaque fois, je me dis "zut, encore Tikal..." et à chaque fois je m'y amuse énormément et suis systématiquement impressionné de constater partie après partie à quel point un jeu aussi "vieux" continue à si bien tenir la route. De plus, d'un point de vue non consensuel justement, c’est un jeu extrêmement méchant et qui dénotte donc avec nombre de productions actuelles qui polissent cet aspect jusqu'à l'aseptisation et le cloisonnement. Enfin, je fais partie de ceux qui le préfèrent largement en mode "basique" (sans la variante "avancée"), le jeu restant ainsi dans ce contexte bien plus thématique, bien moins artificiel, moins long/répétitif tout en obligeant à être constamment tranchant dans ses choix, rendant le jeu plus directement violent et cruellement drôle.

Je ne vois pas l'intérêt d'attendre de Tikal qu'il soit un jeu "Geek" (sans hasard, ultra contrôlable et optimisable, etc., etc., etc.) alors qu'il y a d'autres jeux pour ça et qu'il contribue au contraire de manière brillante à offrir une palette de choix et de sensations diverses et différentes de certains standards d'uniformisation de critères ludiques (ou autres...) dans lesquels on s'enferme et on se complait parfois (souvent) trop.

Un CR de plus avec des jeux sans doute plus “légers”.

Premier Essen pour nous! On est dans un petit studio à 1/2h de marche.
Commencer la journée par une petite marche en plein air s’avérera parfait pour contrebalancer le fait de rester enfermé plusieurs heures le restant de la journée.


Discovery
C’est un jeu assez accessible et plutôt classique de production, achat/vente de ressources et conversion en points de victoire. Les joueurs choisissent un sens horaire/anti-horaire pour circuler sur un cercle formé par les cartes.
Le jeu tourne bien, c’est fluide. Pas un coup de coeur mais il plaira à d’autres.

Realm of sand
Le jeu mélange la prise de tuile de Patchwork et rappelle un peu Splendor avec ses 3 niveaux d’objectifs et cette petite montée en puissance (chaque objectif réalisé aide pour les suivants). Les tuiles récupérées servent à la réalisation de différents patterns (objectifs).
Après quelques tours, on a arrêté la partie, l’achat étant évident pour nous.
Si vous aimez les 2 jeux cités plus haut, je vous conseille d’y jeter un oeil.

Tag city
Un petit roll & write avec un peu de draft dedans. Superbe travail d’édition: la direction artistique, le matériel et le thème mettent vraiment le jeu en valeur. La partie nous donne l’impression de jouer à Tetris, on essaye de remplir des zones, lignes ou colonnes avant les autres.

Gnomopolis
C’est un jeu coloré mixant bag building, tableau building et pose d’ouvriers. Les règles sont simples et les tours s’enchaînent très vite. Le but est de développer son quartier et la population qui l’habite du mieux possible.
A son tour, on pioche 3 gnomes dans son gobelet personnel et on les attribue à des actions: construction de bâtiments, gain de points de victoire, pioche de gnomes supplémentaires…
Chaque bâtiment offre une nouvelle action possible mais également des places. En fin de partie, chaque gnome qui n’a pas de place attribuée dans un de vos bâtiments vous fera perdre des points (et inversement).
Le jeu n’a pas de fortes contraintes et l’ajout des actions au fur et à mesure de la partie le rend très accessible. Certains le trouveront peut-être trop classique mais pour nous il propose quelque chose d’intéressant et relativement simple. Il a gagné sa place dans notre valise.

Detective Club
On est devant un jeu de communication visuelle (Dixit, Mysterium). A chaque manche, le joueur actif choisit un thème, tous les joueurs, sauf un, en prennent connaissance. Le joueur actif dévoile ensuite une carte qui correspond au thème et les autres doivent faire de même. Le joueur qui ne connait pas le thème doit le déduire et se fondre dans la masse en jouant une carte qui pourrait correspondre. Le thème est ensuite révéler et les joueurs justifient leurs choix, c’est la partie la plus fun, les joueurs de Mysterium savent bien qu’il toujours possible de trouver une explication et un lien entre ce genre de cartes.
Les sensations de jeu se rapprochent un peu d’un Linq auquel on aurait ajouté des cartes. L’avantage c’est que celles-ci guident les joueurs tout en participant au plaisir de jeu. Encore un achat pour nous!

Rebel Nox
Un jeu de pli qui mélange équipe/rôle caché. Les équipes sont connues en début de manche mais peuvent changer au cours de celle-ci suivant les cartes qui ont été jouées. Avant chaque pli, une carte « base » est choisie, le joueur qui remporte le pli gagne la carte et les points qui vont avec. Comme dans tout les jeux de plis, il faudra compter les cartes et savoir quand perdre un pli pour mieux remporter les suivants. Certaines cartes affichent des icônes déclenchant des effets, l’un d’entre eux étant l’échange de cartes entre le gagnant du pli et le joueur qui aura joué la plus petite carte. C’est là que l’on va commencer à douter de ses coéquipiers… Le jeu est bon mais nous a semblé un peu chaotique, ont peut changer d’équipe à la fin du dernier pli et se retrouver dans le camp perdant ou gagnant sur un coup de chance. Il n’en reste pas moins très bon mais il ne s’agit pas d’un jeu de plis «rigide» comme ça peut-être le cas parfois.

Kings Struggle
Voilà un petit jeu de cartes à base de négociations et d’enfumages. Chaque joueur commence la partie avec une main identique de 10 cartes et quelques pièces. Le joueur actif joue une carte face visible, les autres face cachée et la carte la plus forte remporte le pli… mais c’est sans compter sur l’effet de chaque carte. Le 10 est la carte la plus puissante mais que se passera-t-il si un des joueurs décide de jouer un assassin, ou un autre le bouffon forçant un des joueurs a changer sa carte. Sachant que le déclenchement ou non des pouvoirs peut se négocier à base de pièces ou de promesses, la table est très vite animée. Si vous aimez les jeux à base de rôles (Mascarade / Complots / Citadelle) et que vous cherchez un jeu de négociation, c’est le candidat parfait.

Spell Smashers
Un jeu qui mélange jeu de lettres et dungeon crawler, plutôt atypique.
Essen oblige, le jeu a mis à dure épreuve notre anglais.
Dans ce jeu il va falloir constituer des mots pour se débarrasser des différents monstres. Chaque blessure infligée rapporte des pièces que l’on peut dépenser en fin de tour pour de l’équipement, des potions ou des bières (synonyme bien entendu de points de victoires). Celui qui donne le coup fatal remporte en plus le monstre en tant que trophée lui offrant points de victoires mais également une lettre supplémentaire utilisable à chaque tour.
Le jeu nous a bien plu malgré notre difficulté à former des mots suffisamment longs.
Nous avons hâte de pouvoir l’essayer en français pour mieux l’apprécier à sa juste valeur.

Hokkaido
Le petit frère de Honshu, la grosse différence par rapport à ce dernier c’est la phase de draft remplaçant la phase de pli (qui ne me plaisait guère, ça tombe bien) et la chaine de montagne que l’on est forcé de réaliser au cours de la partie, ajoutant ainsi plus de contrainte sur le placement de certaines cartes.
La partie terraforming (payer 2 cubes pour placer une zone d’eau, de forêt, de ville ou de montagne sur un zone vide) nous a moins convaincu. P
our ceux qui ont déjà Honshu le jeu n’apporte qu’assez peu de changements, à reserver aux fans, pour les autres ça reste un bon petit jeu de cartes à base de placements très agréable.

Dicetopia
On rejoint 2 personnes sur ce jeu mélangeant majorité et objectifs secrets.
Chaque joueur place un de ses meeples sur un des 6 quartiers de la ville pour tenter d’obtenir la majorité sur celui-ci. Se faisant, il récupère également un des dés présents et effectue l’action lié au quartier (échanger 2 dés, relancer un dé, piocher des missions, échanger 2 meeples…) Une fois que les joueurs ont placé leurs 6 meeples, la partie prend fin et l’on additionne la totalité des dés récupérés, les points liés à la majorité sur chaque quartier et les missions accomplies.
Pour les bons côtés, le jeu est très accessible et les parties sont courtes/dynamiques/fluides, on ne pose qu’un meeple mais il y a de nombreuses implications.
D’un autre côté, le jeu nous a semblé difficilement maîtrisable, les places changeant très rapidement.
Par exemple, la dernière action de la partie peut faire perdre un tier de ces points de victoires à un joueur sans que celui-ci puisse y faire quoi que ce soit.
C’est dommage car le jeu a de vrais qualités mais nous n’avons pas été totalement convaincu.

Everdell
Les règles sont vites expliquées, le jeu mélange tableau building et placement d’ouvriers.
Première chose qui frappe, KS oblige, le matériel et les illustrations sont superbes, ça donne envie de s’asseoir à la table. Premier constat aussi, il y a quelques petits soucis d’ergonomies: les petites cartes objectifs difficilement visibles, les cartes un peu chargées avec l’icône personnage minuscule en bas à droite… quelques petits erreurs d’edition mais rien de bien grave.
Niveau gameplay, on est dans du très classique. On notera quand même qu’il faut avoir de la chance à la pioche et bien combiner ses cartes sous peine de se retrouver avec très de peu de possibilités à son tour. Le jeu est quand même intéressant mais à mon avis il a profité d’un buzz conséquent essentiellement grâce à son matériel et ses illustrations… un peu déçu donc.

L’ile au trésor
Il aura fallu attendre 1h avant d’avoir une place, pourtant le jeu était présent sur 5 tables. En attendant on a discuté un peu avec l’auteur Marc Paquien, vraiment très sympa et heureux de voir son jeu aussi bien accueilli par le public.
Un des joueurs joue Long John Silver qui est retenu prisonnier et qui espère s’échapper avant qu’un des autres joueurs/pirates s’empare de son trésor. A chaque tour, les joueurs ont 1 ou 2 actions et ont parfois droit à une information supplémentaire sur l’emplacement du trésor… reste à savoir si celle-ci est vraie car Long John peut potentiellement mentir 2 fois dans la partie. Une des grandes originalités du jeu c’est le plateau sur lequel les joueurs vont tracer des lignes et des cercles (zone de fouille).
Pour aller doit au but: on s’est éclaté. On est très vite plongé dans cette chasse au trésor, une vraie course dans laquelle on scrute les mouvements des adversaires tout en essayant de rentrer dans la tête de Long John Silver.
Au départ on est un peu perdu, la carte semble si grande mais très vite on accumule des informations et on élabore des théories parfois (souvent?) fumantes sur l’emplacement. Lors de notre partie, je disposais de beaucoup d’infos, j’avais isolé 2 emplacements possibles à l’opposé sur la carte. J’ai tenté le coup en me dirigeant vers le bas, sans succès, entre temps Long John Silver est libéré et doit atteindre son trésor pour gagner la partie. Je me dirige donc vers l’autre emplacement mais le dernier déplacement de Long John me fait douter: « Et si le trésor était caché dans ce tout petit bout de terrain que je n’ai pas fouillé en bas? ». Je craque et je rebrousse chemin… et je perds un temps précieux. Finalement le trésor se trouvait bien sur le 2nd emplacement, je termine juste à côté, il me manque une action pour fouiller… trop tard Long John récupère son trésor.
Une partie épique, on ne sent pas le temps passé et on ressort avec une envie furieuse d’en refaire une.
Un vrai coup se cœur! 

Gobi
En compagnie d’un autre français (c’est quand meme reposant de lâcher l’anglais quelques minutes) on entame une partie de ce jeu de connexion quelque peu abstrait. A son tour, on pose une tuile et des chameaux sur les tuiles adjacentes. Le but étant de relier des tribus de même couleur qui ont été éparpillées dans le désert, on récupère alors des points de victoires accompagné d’un petit bonus « one shot ».
C’est plaisant mais pas vraiment notre tasse de thé.

Gizmos
A son tour, un joueur peut soit acheter une carte, soit réserver une carte, soit prendre une ressource (énergie)…
ça vous rappelle quelque chose?
La petite particularité ici, c’est que chaque carte augmente vos capacités (nombre de carte reservable, nombre de boules max, conversion de ressources…) ou offre un pouvoir qui se déclenche quand on effectue une des 3 actions citées ci-dessus.
La grande difference avec Splendor (auquel le jeu pourrai faire penser de loin) c’est ce chainage d’action: “j’achète une carte rouge, qui me permet de prendre une ressource gratuitement et si je prend une ressource bleu je peux en prendre encore une et une autre en plus au hasard dans le stock, si je choisis une jaune j’aurai également droit d’en prendre 2 autres au hasard…” de quoi donner le tournis à certains.
Le plaisir de jeu dépendra donc beaucoup du seuil de tolérance à ce genre d’actions en cascades.
Si cela ne vous fait pas peur, vous risquez de beaucoup apprécier car la montée en puissance est vraiment grisante.

Scorpius freighter
Un jeu qui propose d’incarner un équipage transportant des marchandises. Au menu: upgrade de personnages, customisation de vaisseau, activation de modules, récupération de marchandises, objectifs sous forme de contrats… A chaque tour, le joueur choisit l’un des 3 vaisseaux à déplacer, d’une ou deux cases. Chaque mouvement utilise 1 des 4 membres d’équipages. En fonction de la case d’arrivée, le joueur effectue l’une des actions citées plus haut. Chaque personnage qui n’a pas été utilisé pour un mouvement offre un bonus sur l’action.
Le jeu est très fluide et accessible tout en proposant un bon niveau de réflexion. Si on ajoute à ça l’asymétrie des différents équipages et la personnalisation de son vaisseau, on obtient un jeu qui sent très bon.
Hâte de refaire une partie pour confirmer ce sentiment!

Greenville
Si je vous dit narratif, coopératif et films d’horreur… et que ça vous titille, vous êtes un bon candidat pour ce jeu. Le pitch: vous incarnez une bande d’ados dans une petite ville Américaine (Stranger Things?). A votre réveil vous n’êtes plus chez vous et il n’y a plus personne dans la ville à par vous. Même la ville n’est plus vraiment la même. Vous arrivez quand même à communiquer entre vous et votre but est de vous retrouver afin de vous sortir de là tous ensemble. Au début de la partie chaque joueur reçoit une carte au hasard, c’est votre lieu de départ… et ça n’a rien de rassurant. Les joueurs vont décrire l’illustration figurant sur leur carte, se plonger dans la peau de leur personnage et décrire ce qu’ils ressentent et surtout ce qu’ils veulent faire à partir de là, un peu à la façon d’un jeu de rôle. Le joueur actif, qui change à chaque tour, va ensuite piocher autant de cartes que de joueurs+1 et en associer secrètement une à chacun des joueurs. Le but étant bien sur de coller aux actions décrites par chacun des joueurs, là aussi on se rapproche un peu d’un jeu de rôle. Les joueurs vont ensuite essayer de deviner le raisonnement du joueur actif / maitre de jeu. Pour chaque erreur, le personnage s’enfonce un peu plus dans les limbes… jusqu’au moment où il sera impossible de le retrouver (synonyme de défaite pour tous les joueurs). Et inversement, si les joueurs arrivent a deviner correctement un certains nombre de fois, ils ont une chance de s’en sortir. Un jeu qui risque de s’imposer aux amateurs de jeu narratif. Les illustrations sont magnifiques, on ne peut que saluer le travail de l’illustrateur (qui est également responsable d’Immortal 8). Une chose est sûre, elles contribueront à l’immersion!

Verona Twist
On retrouve bien la ligne éditoriale de cet éditeur, des règles simples mais qui font fumer le cerveau. Le plateau est divisé en 2 parties, l’extérieur et l’intérieur. Sur celui-ci se trouve 6 personnages reprenant un peu les déplacements des échecs. En début de partie, un joueur va choisir un couple de personnages (censé incarner Romeo et Juliette), l’autre joueur doit essayer de les démasquer en moins de 7 manches. A chaque manche, les joueurs déplacent les 6 personnages à tour de rôle puis le joueur qui se cache indique si le couple se trouve ensemble dans la même partie du plateau ou non. L’autre joueur va donc pouvoir éliminer des duos de personnages jusqu’à trouver le bon.
Le jeu a des faux airs de Mister Jack Pocket, qui reste pour nous une référence.
Celui-ci demande plus d’efforts et de réflexion… chacun aura sa préférence.

Brothers
Ankama a beaucoup de sortie depuis quelques temps. Celui-ci est un jeu abstrait à base de placement de tuiles. L’un des joueurs a des tuiles droites, l’autre des tuiles qui forme un coin. Le but étant de placer un maximum de ses tuiles en bloquant le plus possible son adversaire. Le jeu fonctionne à merveille et se joue en 10 minutes. On a enchainé 2 parties. Vraiment très plaisant et pourtant je suis plutôt mauvais public pour ce genre de jeux.
Avec ses illustrations colorées et ses règles ultra simple expliquées en 30 secondes, le jeu est vraiment accessible à tous.

Last heroes
On avait déjà eu un aperçu du jeu plus tôt dans l’année au festival d’Istres. Entre temps le jeu s’est doté d’un look très comics Americain, d’un matos bien cool et de quelques changements de règles. Les joueurs incarnent une équipe de héros qui repoussent des vagues de monstres et tentent de fermer des portails. Pour cela ils « coopèrent » en se filant des munitions afin de charger leurs armes. Ne plus avoir de munitions en stock pour fournir les copains c’est mal vu, synonyme de perte de points de victoires… mais c’est quand les copains n’arrêtent pas de vider notre stock que l’on comprend que le jeu n’est pas vraiment coopératif et qu’on a à faire a un jeu d’enfumages comme on les aime!
Au cours de la partie, des équipes temporaires peuvent se former… le mot important est “temporaire” car il n’y aura qu’un seul gagnant au final.

Catalyst
Un jeu de carte à base de combo. A son tour un joueur peut prendre des pièces, recruter un personnage en payant le coup indiqué (+/- le modificateur lié à sa place dans la file) ou déclencher le pouvoir d’un des personnages recruté précédemment (suite à quoi il faudra le mettre de côté pour le scoring de fin de partie, chaque personnage ne s’utilisant qu’une fois). Le jeu est extrêmement fluide, on perd parfois le fil tellement les tours s’enchaînent rapidement. Les effets des personnages ne sont pas très nombreux et ressemblent fortement aux actions de bases: une action de recrutement supplémentaire, une activation de personnage supplémentaire, récupération de pièces… Le jeu nous a semblé un peu mécanique et répétitif mais plaira à ceux qui recherche un jeu simple proposant quelques enchaînements.

Paperback
Après notre partie compliquée de Spell Smasher, on propose à l’animatrice de jouer en Anglais, Français et Allemand (sa langue maternelle) afin que ça soit plus facile pour tout le monde. Le jeu est un mélange de deckbuilding et de jeu de lettres.
Le mélange est assez étonnant et plaisant même si la partie nous a semblé durer un peu plus que nécessaire.

Stay Cool
Le salon va bientôt fermer ses portes, on passe faire un dernier coucou à Christian du Scorpion masqué. Il est occupé mais nous fait signe de l’attendre 2 minutes. C’est toujours un plaisir de discuter avec lui. Il nous en dit un peu plus sur l’extension de Decrypto et nous propose d’essayer le proto de sa prochaine sortie.
C’est un jeu d’ambiance dans lequel le joueur actif va être évalué pour sa capacité à gérer différentes choses en même temps. Durant la première manche par exemple, 2 autres joueurs vont lui poser des questions en même temps. Certaines questions doivent être répondu à l’aide de dés, d’autres à l’oral. A chaque manche on ajoute une difficulté supplémentaire.
A confirmer lors de sa sortie en février 2019 mais en 2 minutes on a déjà bien rigolé et ça nous a semblé prometteur!

Quelqu’un a pu essayer Master of Respect?

T-Bow dit :Quelqu'un a pu essayer Master of Respect?

Pas mal de frenchies l'ont joué, alexnat, corbax, etc... et ont aimé
J'en ai ramené une boite tiens

ElGrillo dit :
T-Bow dit :Quelqu'un a pu essayer Master of Respect?

Pas mal de frenchies l'ont joué, alexnat, corbax, etc... et ont aimé
J'en ai ramené une boite tiens

Je confirme: un plébiscite de notre côté avec un effet bouche-à-oreille qui a bien fonctionné. Merci à Judgewhyme de nous l'avoir conseillé.

Ayant fait parti de l’équipage, je ne vais pas reprendre tout ce qu’à dit Unkle mais compléter ce CR par mes propres impressions.

D’abord, comme dit par Unkle, c’était mon premier Essen. Et oui ! Depuis le temps, après avoir fait beaucoup de Cannes, alors que j’organise le Festival du Jeu de Montpellier, je n’étais jamais allé à Essen. Il faut dire que Octobre est une période extrêmement chargée professionnellement et il a fallu que je m’y prenne depuis le mois de mai dernier pour organiser mon début d’année et libérer les 5 jours nécessaires à cette équipée. 

Et je ne peux que conseiller au Zeptien de s’y préparer aussi, ça vaut vraiment le coup ! D’ailleurs, il me semble qu’il y a 2 ans tu semblais vraiment décidé… où est passée ta détermination ? :wink:

Ce qui m’a le plus marqué à Essen ? La diversité et la place pour jouer. En effet, on voit de tout à Essen, des jeux improbables (n’est-ce pas Bart ?), des jeux originaux, des bizarreries, des kickstarters, des protos d’éditeur, mais aussi du wargame, du jdr, du jeu de figurines, ce qu’on voit rarement sur les autres salons. Le salon est grand et du coup, il y a finalement beaucoup de tables de jeux et on arrive à jouer. Même si pour certains jeux, à moins d’attendre, cela reste compliqué. Et j’ai vraiment été surpris par cela. Alors qu’on était 4 et qu’il nous fallait une table complète, on a plusieurs fois réussi à jouer ensemble. Évidemment en solo, c’est encore plus simple. 

Enfin, la foule, la richesse du salon fait qu’on n’arrive pas à tout voir. J’ai pourtant soigneusement écumé les 6 halls du salon et pourtant plusieurs fois on m’a parlé de tel ou tel jeu, de tel ou tel article trouvé dans une boutique, de telle ou telle curiosité que j’avais loupés. Bref, impossible de ne rien manquer. Mais ce n’est pas grave.

Alors, pour ce premier Essen, j’étais parti au départ en touriste. Rien préparé. Je m’attendais à flâner et découvrir le salon tout en souhaitant voir quelques jeux. Seule précaution, sous les conseil de Mr Meeeuuhhhh, j’avais embarqué un grand sac à dos pour transporter mes achats éventuels du jour. 

J’ai très vite compris qu’il faut un minimum d’organisation si l’on veut arriver à voir certains jeux. Du coup, le soir du premier jour j’ai fait comme mes camarades, une petite liste avec en face de chaque jeu sa localisation afin de pouvoir les trouver sans errer désespérément.

Notre organisation était telle que l’a décrite Unkle : une série de parties sur certains jeux repérés par Unkle et Bart tous ensemble, puis quartier libre.

Jeudi

Spring Meadow  et The Boldest : même avis que Unkle.

Pour Raiatea, je n’ai pas trouvé le jeu aussi compliqué que l’indique Unkle. C’est surtout qu’il a été difficile de suivre les règles car il y avait beaucoup de bruits autour de nous et malgré des explications plutôt claires et précises, il était difficile de se concentrer et suivre. Pour avoir relu les règles depuis, le jeu est finalement assez simple. La gestion des rituels est l’originalité du jeu. La sélection d’action, “à la Puerto Rico” est plutôt classique. Attention, la règle française comporte une erreur de traduction et une imprécision (due encore à la traduction) qui permet 2 interprétations. L’erreur se corrige avec la version anglaise, mais pour l’imprécision, il faut aller dans la version allemande où c’est clairement expliqué.

Je pensais récupérer ces deux jeux à mon retour en boutique mais finalement le samedi, notre dernier jour sur le salon, je prendrai finalement Spring Meadow (pour profiter du prix intéressant) et Raiatea pour profiter des cartes rituels supplémentaires durement négociées.

Last Heroes : j’ai bien aimé le jeu mais je reste un poil déçu. Le matériel est très sympa, le jeu plus malin qu’il ne pourrait y paraître de prime abord, mais j’ai eu le sentiment d’un jeu entre 2. Pas assez de baston et de fun, ou alors pas assez de stratégie et de réflexion. Bref à essayer à nouveau pour vérifier si cette première impression est faussée par l’aspect découverte des mécanismes.

Concordia Venus, entièrement d’accord avec Unkle. Du Concordia… Regret de ne pas avoir essayé le mode 2 vs 2 qui me semble être la véritable nouveauté de cette version.

Pendant le quartier libre, j’en ai profité pour déambuler et découvrir le salon et me rendre compte que sans organisation, difficile de trouver les jeux que j’avais envie de voir. Je vais dans le hall 6, le plus exotique : jeux de rôle et jeux de figurines. Je furète, repère quelques figurines pour jdr, quelques accessoires pour X-Wing ou Légion, et finalement je tombe sur le stand d’Intrafin. Je discute longuement avec Christophe des projets d’Infrafin, de la sortie pour Cannes de la big box de Mage Knight, de la sortie prochaine (d’ici une semaine ou 2) de Spirit Island que j’attends depuis l’avoir essayé à Cannes et des projets à venir. Très sympa d’autant qu’il est intéressé pour participer au Festival du Jeu de Montpellier. 

Je retrouve mes camarades pour la fin de journée et le Concordia décrit plus haut, je furète dans le hall 3 lieu de notre rendez-vous de fin de journée.

Vendredi

Cette fois-ci, j’ai ma liste prête avec les localisations des stands que je veux voir. 

Globe Twister  : Après le Fortune de FFF, pour lequel je ne suis pas non plus convaincu (cf explications de Unkle), et pendant que Unkle essaie de trouver une table de je ne sais plus quel jeu, nous attendons et jouons à Globe Twister sur le stand de Blackrock juste en face de celui de Stonghold. Très agréable surprise pour ce petit puzzle game familial très malin : on doit reconstituer un puzzle de 3x3 carrés en posant des cartes programmations. Les cartes étant limitées (par exemple, 1 seule rotation d’un quart de tour vers la droite), on fait plusieurs manches. L’ordre imposé de résolution complique aussi les choses (mais pas trop). Le jeu est plus malin qu’il n’y parait et on se prend au jeu. Match nul entre Bart et moi. Je finira par le prendre aussi. Un bon jeu familial malin et original. 

Mini Rogue : Pendant que Meeeuuhhh et Unkle s’essayait à Saigon, je m’essayais à Mini Rogue, toujours chez Nut’s Publishing. Futur KS, ce petit jeu est en quelque sorte un One Deck Dungeon Minimaliste. Essentiellement un jeu solo, même si on peut y jouer à 2 en coopératif, il s’agit d’explorer différents niveaux d’un dungeon et de tuer le boss final de chaque niveau. Un niveau est en plusieurs palliers. Je n’ai fait que le premier niveau, constitué de 2 paliers, lors de cette partie découverte. La particularité de Mini Rogue, c’est qu’il y a 8 salles + Boss, et que ce sont toujours les mêmes. Ce choix, parfaitement assumé, peut paraître surprenant et m’a un peu dérouté me questionnant sur la rejouabilité. En fait, en y réfléchissant, on se retrouve dans un jeu rapide, de type réussite. On a toujours les mêmes cartes, pas dans le même ordre, il va falloir s’adapter, anticiper et gérer au mieux ses points de vie, son équipement et sa nourriture. Je vais surveiller de près sa sortie et je craquerai certainement.

Cette fois-ci, équipé de ma liste, je pars explorer le hall 5.

Small Star Empire : Sur le passage, je m’arrête devant le stand de Archona Games (hall 4 juste devant le passage pour le hall 5), et je me fais expliquer Small Star Empire. Le jeu est finalement un jeu abstrait de prise de position et contrôle de zone thématisé SF. Les extensions semblent rendre le jeu beaucoup plus thématique (peuple, techno, etc…) et plus intéressant. Bref, d’un petit jeu, on passe à un jeu complet si on a la totale, sans pour autant faire totalement oublier l’aspect abstrait. Je file vers le hall 5.

Valhal de Tetra Hedron Games : en explorant consciencieusement le hall 5, je tombe sur Valhal : on développe son village Viking en construisant des bâtiments, à l’aide de cartes et de dés. Assez classique, seule particularité, les bâtiments peuvent s’enchainer (comme  un arbre de techno) pour faciliter leur construction. Pas convaincu

Crusader Kings : je pensais pouvoir y jouer, mais il faut s’inscrire et tout est réservé pour la journée. Je regarde un ou deux tours. Le jeu a l’air très intéressant. Il me fait penser à Fief. Difficile de se faire un avis en regardant jouer sans connaitre les règles.

Je passe chez PSC Games pour voir Lincoln et Quartermaster General Cold War.

Quartermaster General : Cold War : expliqué par l’auteur, passionné, qui m’explique pourquoi tel ou tel mécanisme, je suis convaincu. J’avais beaucoup aimé le 1er, préféré le 2nd (1914), celui la m’a l’air différent tout en restant classique. Je me le fais dédicacer et un achat de plus.

Lincoln : Déception après les explications. Je pensais qu’il y avait un aspect deck building, mais tel qu’expliqué, ce n’est qu’un card driven à 2. Quelques mécanismes intéressants pour essayer de coller à l’aspect historique mais le jeu finalement ne m’attire pas plus que cela.

Heroes vs Warlords : en face de PSC, il y a GMT et un proto qui m’a l’air intéressant. Je regarde et on propose de me l’expliquer. En fait, le jeu est clairement inspiré par le célèbre jeux vidéo Might & Magic. On explore une carte, on s’approprie des zones pour les ressources, on se développe, on s’affronte. Tout cela m’a l’air très bon. Le système de combat comporte plusieurs niveaux, au choix des joueurs à chaque combat. Du assez simple et rapide au plus complexe où on sort une mini-map à la Might & Magic sur laquelle se déplaceront et s’affronteront nos troupes, à la manière de Might & Magic justement. Je vais guetter le futur P500 ou Kickstarter (c’est UGG qui me l’a présenté et non pas GMT).

Mountaineers : Avant de rejoindre mes camarades, je fais un tour par Mountaineers où je croise Bloodyraoul. Matériel impressionnant, une belle montage 3d, mais Bloodyraoul ne semble pas convaincu. Le thème des montagnards n’est pas vraiment là, et on est plutôt dans un puzzle game où il faut réussir à faire la bonne forme de parcours conformément à ses objectifs perso. Dommage, le thème et le matériel m’intéressaient a priori.

Puis je retrouve mes camarade pour Taiwain Formosa. Ce jeu ne nous a pas emballé (cf avis de Unkle).

On termine par un Pandoria. Un jeu de positionnement de tuile et de contrôle de régions assez long pour ce qu’il est. Nous sommes fatigués, et cela n’aide certainement pas. Mais personne n’est convaincu autour de la table (cf avis de Unkle).

1941: Race to Moscow : Je profite du temps libre qu’il me reste (environ 3/4h) pour aller voir le stand de Phallanx et admirer U-Boot. Le jeu semble passionner les joueurs autour de la table mais il semble aussi complexe. Sachant que 2 joueurs l’on pledgé au club, j’ai hâte de pouvoir l’essayer. Ensuite, je me fais expliquer Race to Moscow, enfin essentiellement les différences avec Race to the Rhine. Le jeu est une évolution intéressante. Les joueurs devront commencer par franchir une ligne de défense avant de faire la course aux cités Russes, Moscow étant un objectif commun. Le jeu a l’air plus agressif, stratégique que le premier. L’animateur m’explique qu’ils ont à l’étude une version où un joueur jouerait les russes, offrant ainsi la possibilité d’y jouer à 4. Ils butent encore sur l’équilibrage mais ont bon espoir d’y arriver. Je vais le guetter celui-là aussi.


Samedi

Dernier jour pour nous, avec en plus une fin prévue vers 14h30. Ça va être court pour tout ce que je voudrais encore voir. Je risque de payer ma désorganisation du premier jour.

Après les échecs des plans A, B et C (cf explications de Unkle), nous partons en exploration chacun de notre côté.

Alubari: A Nice Cup of Tea : je voulais absolument voir ce jeu, de l’auteur de Snowdonia, un jeu que j’aime beaucoup. J’arrive et il y a une personne à la table discutant avec l’animatrice. Elle me propose de me joindre pour une future partie sachant qu’on devra arrêter à 12h, heure à laquelle la table est réservée. On attend 10mn que 2 autres personnes se joignent à nous et on entame la partie. La filiation avec Snowdonia est évident et on retrouve une grande partie des mécanismes de celui-ci. Les nouveaux mécanismes rajoutés rendent le jeu plus dynamique et interactif. Il fera un peu doublon avec Snowdonia, les différences n’étant pas très marquée, mais néanmoins je craquerai certainement, d’autant qu’a priori, une version française serait à l’étude.

Ensuite, je vais essayer de voir différents jeux sachant que je n’aurais pas le temps d’y jouer, mais au moins me les faire expliquer.

Lindisfarne chez Runes Edition : attiré par le thème et un jeu petit format, j’en ressors déçu. Le thème m’a paru finalement assez artificiel, l’essentiel étant de placer ses pions sur une grille en fonction de jets de dés. Mais assister à une explication de règles sans vraiment jouer peut être trompeur. J’essaierai de lui donner sa chance si j’arrive à y jouer.

Archmage chez Starling Games : là aussi attiré par le thème, je vais voir le jeu. Toutes les tables sont prises, pas moyen de se le faire expliquer. Je regarde quelques tours d’une partie. Le jeu semble imbriquer pas mal de mécanismes, et malgré le fait que la partie soit bien avancée, l’animateur est là à surveiller la partie et à guider les joueurs. Pas très engageant. Je n’insiste pas et je fonce chez Holy Graal Games.

Rallyman GT : j’ai tous les opus de Rallyman et je suis curieux de découvrir cette version. La table se libère quand j’arrive et je peux donc me faire expliquer le jeu. Il reprend bien évidemment les mécanismes de son ainé tout en modifiant les gains en seconde suite aux grosses attaques par des gains de concentration qui pourront permettre plus tard d’ignorer des dés. On est cette fois dans une course interactive. Tout cela m’a l’air très bon, même si les puristes regretteront la perte de l’aspect purement Rallye, le jeu a clairement plus de chance de plaire ainsi au plus grand nombre. Je vais surveiller le futur KS de près.

Bad Bones : en déambulant vers la sortie, je tombe sur Bad Bones chez Sit Down. Je m’attarde un peu. Le jeu semble être une sorte de tower défense où l’on protège sa tour des hordes de squelettes. Point ici de chemin suivi par les monstres, en effet notre tour est au milieu d’un champ de neige et ça déferle donc de tous les côtés. De ce que j’ai pu en voir, les joueurs s’amusaient bien mais chacun de leur côté, l’interaction semblant quasi-inexistante. Mais à confirmer en lisant les règles et en essayant le jeu. Je reste pour l’instant sur mon Age of Towers

C’est l’heure du retour, mais Essen n’est pas fini pour autant.

Le soir, de retour sur Paris, on s’essaiera à Tehotihuacan qu’Unkle et moi avons ramené. Convaincu par le jeu. On retrouve une filiation à Tzolkin mais le jeu donne des sensations bien différentes avec des mécaniques qui ont bien évolué. Je ne regrette pas mon achat (voir aussi l’avis de Unkle).

Dimanche

Toujours sur Paris, on s’essaierai à Forum Trajanum. Ouf, pas de salade de points cette fois avec Feld. Le jeu m’a donc agréablement surpris, même si je ne suis pas doué avec les jeux de positionnement de tuiles. 

L’après-midi c’est un Gentes que je découvre. Très bonne surprise. J’ai beaucoup aimé le jeu et la mécanique originale de gestion du temps. Je n’ai qu’un regret, ne pas l’avoir ramené d’Essen.

Enfin on terminera par une explication des règles de Magnastorm. À essayer tant les retours sont bons. En revanche à l’explication des règles j’ai eu le sentiment qu’on avait plus à faire à un jeu de majorité que de développement. J’attends d’y jouer pour me faire un avis.

Et c’est enfin l’heure de partir pour rentrer sur Montpellier… 19h, nous sommes à la Garde de Lyon, buvant une bière pour fêter la fin officielle du Spiel 2018… J’espère arriver à y retourner malgré un calendrier défavorable professionnellement.

 


unkle dit :3 jours cette année (la 8e donc, toujours aussi bien accompagné par Mr Meeeuuhhh, Bart, et pour une première, par Mr Cormyr). Fière troupe, bannière au vent et prête à fendre… ben la foule, surtout. Grosse affluence, même jeudi et vendredi. Et de une, Essen était bourré de Français, et de deux, Essen était (certains diront que c’est plus logique…) bourré d’Allemands. 

A part ce petit souci d’encombrement stérique, Essen, c’est l’occasion de voir des gens, des jeux, de l’improbable, de l’innatendu et du très mauvais comme du tout bon, de flâner la truffe à l’affut de la pépite, du buzz, et des odeurs de graillon de la Galleria. Miam. 

Jeudi
Parking P5, check, billets, check, on rentre à 10h et on joue de suite !
Je fonce acheter Black Out Hong Kong, n’ayant pas pu le précommander.
Spring Meadow(Spielwise), le nouveau Rosenberg à tuile. Rapide, brutal, peut-être avec une tendance à avantager le premier joueur(?), mais sans doute mon favori des 3. Des parties qui doivent tenir 20/30 minutes max, des règles expliquées en 3 minutes. Bien, vraiment bien. Esthétiquement pas le plus joli, par contre. 
The Boldest: on enchaine chez Pegasus, première déception du salon. Le jeu est assez froid et mécanique, c’est pas mauvais mais c’est pas transcendant non plus.  
Raiatea(Quined Games), dont j’adore la boîte. Le jeu est un peu compliqué, on se concentre pour l’explication des règles, l’originalité tient essentiellement dans la gestion des rituels lors de la phase de cérémonies, le reste étant un jeu de sélection d’actions un peu à la Puerto Rico et de récupération de ressources. La phase des rituels est marrante puisqu’on va mettre dans un sac des cartes qui vont nous avantager ou avantager tous les joueurs, mais leur exécution sera soumise à la quantité de mana dans le sac, cette quantité étant contrôlée par les joueurs collectivement… J’ai bien aimé le jeu, même si un peu compliqué de mon point de vue.
Last heroes chez les Ludonautes, pas ma came. Ca promet de la baston, mais j’ai pas tellement eu ce sentiment. Le matériel est sympa, et c’est pas trop long. Rigolo, mais pas pour moi.
Quartier libre en suite et balade dans le salon. On croise des têtes connues (coucou Fab, coucou Slim, coucou Mr Guillaume !). Récupération de quelques préco, le buzz est bon pour Magnastorm (j’ai pris) et Gugong (j’ai précommandé également).
Concordia Venus dans des conditions pas optimales (jeu en allemand, explication moyenne). Heureusement, c’est fondamentalement Concordia. Malheureusement, on voit pas vraiment de différence avec Concordia… Déçu, donc.
Passage chez les soldeurs, achat de Broom Service (mon alea à pas cher de l’année). 
On termine avec Meeeuuuhhh sur un Colovini typique, Fae, qui s’avère nous dit-on (coucou Mr Bloodyraoul) être une ressucée de Clans. C’est bon, c’est typiquement Colovini. 
Fin de journée à manger avec les amis, à causer des surprises du jour, des déceptions. On termine en jouant pour ma part à Azul:Sintra (bien, mais peut-être un chouilla plus compliqué que Azul pour pas grand chose) et Spring Meadow à 2 joueurs (toujours bien).

Vendredi
Problème de GPS, on arrive trop tard au P5. Direction le P9, loin, et avec le bus on arrive tardivement devant le Messe. La foule massé devant l’entrée Ouest n’augure rien de bon. Effectivement, on fait la queue, accès au Hall 3 vers 10h30… Dur. 
Fortune chez Straonghold (on espérait Forum Trajanum…). Pas du tout convaincu par le jeu, les Fast Forward ne sont définitivement pas pour moi. Le jeu me semble assez guidé, pas très marrant. Une déception, j’espérais l’apprécier.
On fonce Hall 4, chez Nuts!, où on teste Saigon 75 (un proto) avec Mr Meeeuuhhh. Classique mais bien. Wargame light, rapide. C’est pas vraiment mon type de jeu, mais j’ai aimé cette partie de découverte. 
Balade et préco, quelques achats, et on se retrouve pour une partie de Gentes chez Game Brewer. Très belle découverte pour un jeu de civilisation “léger”. Mécanisme de gestion du temps amusant, ça reste surtout un jeu de cartes. Seule explication du salon pas terrible (j’ai d’ailleurs trouvé que la plupart des animateurs étaient très au point sur les jeux, chapeau ! Ca change de certaines années passées…). Quelques doutes sur la rejouabilité du machin, mais pour quelques parties, c’est tout bon. Choix graphique également réussi. 
On poursuit vers le Hall 5 et on s’assoit pour un Taiwan Formosa, jeu de dés/cartes ultra light chez 
Good Game Studio. On ne termine pas la partie (le jeu n’est pas vraiment mauvais, mais c’est du déjà vu dix fois dans cette gamme). 
Crime Hotel, un jeu de déduction super choupi mais dont le public ne me parait pas évident (8-12 ans ?) à déterminer. J’ai bien aimé malgré tout, sans avoir forcément envie d’y revenir, les options me semblant peu nombreuses. Matériel et boite bien foutus.
On termine chez Iron Games pour un Pandoria qui était dans ma liste. Ouhhh. C’est du Colovini mais trop long. On était surement fatigué, mais j’ai trouvé le jeu très compliqué, sous influence Go un peu trop visible. Petite déception, et un auteur qui depuis Peloponnes, ne m’inspire définitivement pas.
En soirée au restaurant, je découvre enfin Red7, acheté chez Nuts!. Super découverte ! Ce jeu me semble très bon et dans un format qui fera qu’on risque d’y jouer régulièrement au boulot. Très content.

Samedi
Arrivés super tôt pour foncer à une table de Forum Trajanum, c’est un échec sur toute la ligne. A 10h04, toutes les tables de notre plan A (Huch!) sont prises, la table de chez Stronghold prise à 10h06, puis Gugong complet à 10h07, et Barrage également. Arrrrrgh !!!
Le samedi est souvent l’occasion de faire un dernier tour des gens qu’on n’a pas pu voir et je file serrer des mains chez Sorry we are French :wink:
Je fais la queue à 11h00 chez Cranio, une paplce se libère et je me colle sur une table de Barrage, dont le KS me fait de l’oeil depuis un moment. Très très content de la partie (sur du matériel non finalisé). La gestion de la ressource commune (l’eau) est assez maline, la gestion des ressources privées via la roue plutôt intéressante, la partie pose d’ouvrier ultra classique mais tend bien le jeu, et on ne peut pas faire la tortue dans son coin (les tuyaux sont louables entre joueurs via pognon et PV). Bref, convaincu de mon coté. Je vais surement le pledger (moi qui hésite toujours sur les KS…).
Fin du salon en roue libre, passage chez Geek Attitude Games pour discuter de la future extension de Not Alone, qui semble déjà bien avancée, mais va compliquer un peu le jeu. On passe en mode expert ! A voir si on tiendra le cadre du jeu pour joueurs simple à expliquer pour les novices (ce qui est difficile en soi, hein). 

A la maison, samedi soir, on ne mollit pas et c’est un Tehotihuacan qui sort, à 3 joueurs. Excellent feeling pour cette première partie, c’est très fluide, pas mal de petites choses à retenir mais l’heure (2h du matin) peut expliquer ce sentiment. C’est Tzolkinien sans l’être, c’est très réussi. Et j’adore déjà le matériel…

Dimanche
Forum Trajanum (2/3 de parties, certains partant tôt). Bon feeling aussi, c’est Feldien sans être trop salade… Un futur classique ? 
Gentes, deuxième session (complète). Le jeu est toujours aussi bon. 


J’ai ramené:
Azul: Sintra
Ceylon
Broom Service
A fake Artist goes to New-York
Red 7
Pax Emancipation
Blackout: Hong-Kong
Forum Trajanum
Bali+extension
Magnastorm
Gugong
Teotohuacan
Spring Meadows
Star Trek Galactic Enterprises
Des bols et des sacs de chez BGG
Des sleeves de chez Mayfair
Un organiseur pour Terraforming Mars
Un tee-shirt Deep Sea adventure de chez Oink Games

J’y retournerai ? Oui, sûrement.




 

 

Premier ESSEN de ma part cette année avec Arkeyeneth également sur Tric Trac et une autre amie.

On était logé à l’hôtel WEBERS du Mercredi soir au Samedi matin.

Le Mercredi soir à l’hôtel, on s’est ramené de France FERTILITY et IMMORTAL 8 pour tester avant de commencer le salon.

IMMORTAL 8 (A 3) : Jeu clairement pas évident à appréhender lors de la première partie et dont la partie passe très vite (2 rondes en 1h15 quand même pourtant). On a finalement sorti peu de combos et c’est le joueur jouant l’immortel « Phoenix » qui score principalement sur le scientifique qui a gagné. Personnellement je jouais « Abhilasha ». J’ai vraiment envie de creuser ce jeu qui a plusieurs mécaniques que j’apprécie beaucoup. Rôle cachés des immortels / Scoring des diamants / World effect des carte merveilles pour tous les joueurs et points de victoires qui sont stockés sur les cartes bâtiments et donc destructibles.
On ira finalement se coucher car il était déjà bien tard.

Le Jeudi en journée au salon : Finalement le premier jour on a peu joué car comme beaucoup j’imagine c’était la course au shopping, à la récupération de pré-order/KS.

Récupération immédiate de 5 COLORS (Déjà des ruptures d’un de leurs jeux sur le stand JAPAN BRAND à 10h10 !!!).

Récupération des goodies PEANUT CLUB sur le stand Lumberjacks Studio. (Merci beaucoup encore si vous passez par la) qui nous ont vu arrivé avec 5 COLORS et qui se sont aussi empressés d’aller le chercher. xD

Récupération de THE ESTATE et THE CLIMBER de Capstone Games.

Pour ceux qui ne connaisse pas :

THE ESTATE est un jeu d’enchère « de pourris » pour construite des bâtiments sur 3 lotissements dans une ville. Pour simplifier, le gagnant de l’enchère choisit ou la pièce de la ville est placée. Celui qui a ouvert l’enchère peut « laisser » l’enchère au joueur qui a fait la plus grosse enchère et de fait recevoir la somme d’argent de l’enchère OU refuser de laisser l’enchère sur la pièce en question et de pour la conserver doit payer l’enchère au prix. La construction de la ville se fait sur 3 lignes représentant les 3 lotissements. La fin du jeu et le scoring se déclare dès que 2 lignes de constructions sur 3 sont complétées. Les longueurs de ligne peuvent être raccourcis ou allongés avec des « permis de construire » ou doublé avec « le maire ». Les joueurs qui sont sur l’une des 2 lignes terminés scorent en positif. Les joueurs présents sur la ligne non finalisée scorent en négatif. (Le maire peut doubler les scores négatifs, oui oui !!!). Le jeu semble TRES méchant (« Meannnnnn » comme nous ont dit des joueurs suisses qui jouaient à l’hôtel xD).

THE CLIMBER (Comme son nom l’indique) est un jeu d’escalade abstrait. Le premier joueur à être tout en haut de la « montagne » de cube gagne. Mécanique de couleur de cubes et une échelle au RDV.

Récupération en neuf de MORGENLAND à 10€ (DE) et THE STAUFER DYNASTY (ENG) à 14€ chez les soldeurs. !!!

Récupération en neuf de THEBES à 15€ (VF) chez QUEEN GAMES.

Récupération en neuf de MASKMEN à 18€ (VF) chez OINK GAMES (Impossible de le trouver sur le net ou en magasin depuis 6 mois).

Après le shopping, on s’est ensuite dirigé vers le stand CRANIO pour tester NEWTON. Le jeu nous fait parcourir plusieurs pistes. (Voyage, Arbre, Argent) sur un plateau central et nous fait également poser des livres sur un plateau personnel qui nous permet de marquer des points récurrents. Les actions sur ces pistes sont réalisées chaque tours grâce à 5 cartes posées « tour par tour » par les joueurs sur leur plateau personnel. L’une des 5 cartes jouées pendant le tour peut être conservé pour devenir un « bonus » jusqu’à la fin du jeu. J’ai adoré le jeu. (L’impression de pouvoir partir dans plein de directions et stratégie différente. Après, l’explicateur du jeu ne connaissait vraiment pas bien le jeu et à mon sens certains points de règles ont pu être oubliés). En l’état (A savoir que nous n’avons pas faire une partie complète), j’attends aussi d’en savoir plus sur l’interaction entre les jours. (Qui de ma vision pour l’instant se résume à prendre des cartes ou des jetons disponibles sur le plateau central avant d’autres joueurs). Ce qui est sûr c’est que je surveiller de très prêt sa sortie en VF (je n’ai pas encore vu d’annonce mais j’imagine qu’il va sortir en VF). Suite à cette partie je me suis dit que CRANIO devenait vraiment un éditeur important (LORENZO par le passé, NEWTON en cours et BARRAGE en KS à venir).

J’aurais bien récupéré également COIMBRA mais il n’était pas en VF sur le salon. Durant le salon, je n’avais pas encore lu les règles de TEOTIHUCAN. 2 jeux, que j’ai commandé chez mon crémier habituel à mon retour en VF

Le Jeudi soir à l’hôtel, on était un peu cassé du coup on a juste fait une partie de FERTILITY et une partie de 5 COLORS.

FERTILITY (A 3) : On connaissait déjà car testé avec l’auteur à PEL. Le jeu est toujours aussi sympa. Un bon petit jeu de gestion / Placement. Par contre, ça fait deux fois que je me fais exploser car je ne surveille pas le scoring sur les dieux. Une petite fausse note sur l’édition du jeu sur les bâtiments par contre qui sont désormais en carton et plus en bois comme on avait pu le voir dans la version proto. Un petit dommage sur ce point même si le jeu reste très bon pour jouer sans se prendre la tête.

5 COLORS (A 3) : Partie très représentative de la vidéo tric trac. J’aime beaucoup ce jeu. Il est simple mais il a des aspects de calcul et de « mind » très sympa.

Le Vendredi en journée au salon :
On était trop motivé pour essayer COIMBRA, BLACK OUT HONK KONG ou FORUM TRAJANUM mais les tables ne désemplissaient pas.

A la place, nous avons pu tester le jeu RAIATEA de chez Quined Games. Alors pour le coup, je ne m’attendais à rien. Je n’avais rien vu ce sur ce jeu excepté que le matériel était magnifique. En finalité, nous avons plus eu une explication commentée d’un tour de jeu qu’une partie complète. Je pensais m’enfuir de la table après 10 minutes d’explication mais finalement ce jeu semble extrêmement original. Il y a une phase d’enchère dans un sac avec des barrettes (Oui, oui le truc que les enfants se mettent dans les cheveux) sur les cartes. Limité par le budget je n’ai pas ramené ce jeu mais je vais sérieusement revenir dessus dans les prochains mois. Je vous invite fortement à l’étudier pour ceux qui ne l’ont pas découvert.

Puis nous avons testé le jeu WALKING IN BURANO. Je ne sais pas si ce jeu nous a été correctement expliqué mais je n’ai pas du tout aimé ce jeu. J’ai eu l’impression de jouer à un jeu plein de hasard pour des enfants.

Puis, nous avons eu l’occasion de passer sur le stand de Sorry we are french. Petite discussion sur IMMORTAL 8 et présentation de GREENVILLE par stfrantic82. Accueil et échange bien sympa. Merci beaucoup.

Ensuite, nous sommes clairement partis en « vrille ». :o)

Normalement nous avions prévu de ne plus dépenser mais nous sommes passés devant le stand CLEMENS GERARDS.

En tant que FAN absolu de FENDO je n’aurais jamais dut.
1 partie plus tard de TRIANGOLI, puis de URBINO, puis de MIXTOUR, j’achetais TRIANGOLI et URBINO. (80€ PANNNN)

Passant également devant le stand repos production, la promotion 7 WONDERS ARMADA + PIECES METALES m’a allégé de nouveau de 40€ (PANNNN).

Le Vendredi soir à l’hôtel :

Préparant les règles de GUGONG et de THE ESTATE, nous avons été très sympathiquement invités à jouer à MONEY BAGS de Oink Game par une bande de potes suisse.

MONEY BAGS (A 6): (Du coup acheté aussi en rentrant), nous met dans la peau d’un gang qui a volé un butin. L’heure est au partage du butin. Le chef du gang repartit la totalité des pièces du jeu dans un nombre de sac égal au nombre de joueur. Chaque joueur en commençant par le premier joueur, puis dans le sens horaire, peux :

  1. Se tourner vers un adversaire et lui demander de prendre des pièces dans son sac. A l’issu le joueur qui a perdu une partie de ces pièces peux soit accepter la chose ou refuser la chose.Si il pense que le joueur qui l’a volé a désormais plus de pièces que lui, et qu’il refuse de se faire voler chaque joueurs montrent son nombre de pièce. Le joueur qui a raison sur le fait d’avoir le moins de pièces vole la totalité des pièces au joueur adverse qui est éliminé.
  2. Fermer son sac. Il marquera des points en fin de jeu en fonction du butin dans son sac.
L’objectif du jeu en 2 tours est d’être celui à qui il reste le plus d’argent en fin de partie.

Le scoring se fait avec le joueur qui a le « tas » de pièces le plus haut.

Mais un seul et unique « diamant » en plastique dans le jeu présent dans le sac vient mette un peu de chaos dans tout ça. (Le diamant est posé au-dessus du tas de pièces).

Petit jeu mais très sympa pour chauffer l’ambiance en début de soirée.

GUGONG (version deluxe) de Game Brewer (A 3).
En déballant le jeu, on est face à un matériel « magnifique », qualité des produits, épaisseur du carton, boite de rangement, etc …
Les mécaniques du jeu sont d’un côté classique (Voyage, Contrat, Majorité) et d’un autre coté novateur. (Troc de cadeau avec niveau de puissance de carte).
Je ne m’étenderais pas sur le plaisir de partie car nous nous sommes trompés (comme des blaireaux) sur le côté du tapis à jouer. Nous avons joué avec le tapis 5 joueurs à 3 ce qui a complètement de ma vision faussé l’équilibrage du jeu. (J’ai pu récupérer trop rapidement les 2 cartes bonus). A retenter donc avant de communiquer un avis.

En conclusion :
  • J’ai adoré ce premier voyage à ESSEN.
  • J’ai vraiment l’impression d’avoir été dans une « bulle » irréelle pendant 3 journées. (Croiser des joueurs de toute origine de partout / Nombre de jeux découverts ou testés),
  • La bouff (Saucisses curry à l’allemande – Currywurst) et les bieres allemandes sont vraiment au top. )

Merci pour ce super compte rendu. Pour Gnomopolis je ne trouve que des vidéo en portugais pas évident de se faire une idée ! L’interaction entre les joueurs est comment ? A deux ça fonctionne ?