CR Essen 2018?

Hello tout le monde  

Je m’étonne cette année de ne pas avoir de CR d’essen à lire après ce deuxième jour par rapport à d’autres années ? 

Je créer donc ce topic pour que vous puissiez poster ici vos ressentis  sur les jeux testés, vos craquages, votre ressenti sur le salon…

Au plaisir de vous lire :wink:

Ca va surement venir, mais Samedi matin, c’est un peu tôt…

On arrive, on arrive. Je viens de garer la voiture, je range la valise, je mange, je bois et je reviens pour esquisser un début de retour (évidemment personnel et subjectif). :wink:

Ah quand même !

Bon alors j’ouvre les hostilités avec mon CR:

Deuxième passage au Spiel pour ma part. Cette année avec mon frère et un cousin. On a réservé tard, vers le début du mois, donc on loge plus loin que l’an dernier, à Gelsenkirchen, au Maritim Hôtel. L’hôtel est très correct bien qu’assez vieux, mais c’est pas grave, on n’y sera au final presque que pour dormir. Le trajet a été très long, la faute à de nombreux travaux et aux poids-lourds (probablement en augmentation à cause de Kickstarter…) donc on arrive à 21h, on prend possession de la chambre et on ressort rapidement manger, à l’Osteria, un resto italien qui sert des pizzas fines mais de 50cm de diamètre. On n’arrive pas à finir, on prend quand même un café et on va dormir directement.

Jeudi:

On se lève à 8h et on se prépare. Les plans sont contrôlés une dernière fois, le GPS est réglé, on discute des quelques priorités à l’ouverture et on se met en route vers 9h, le GPS n’indiquant que 27 minutes de trajet. Et c’est le drame, les parkings 1 et 2 sont complets, le 5 inaccessible et on n’a pas trop compris où étaient les 9 et 10 (l’an passé on était en train) du coup on finit par se parquer de façon très peu légale mais ô combien efficace sur un coin de trottoir dans un petit quartier résidentiel juste à côté de la halle. 
On arrive à l’entrée principale à 10h15 et il faut encore 30 minutes pour que toute la foule devant nous entre. Mais voilà, on entre enfin à 11h! La première étape prévue est chez Fryxgames, pour récupérer les cartes promo de Terraforming Mars et en surprise une réplique du Mars Rover à utiliser comme jeton premier joueur, inutile mais cool! On aura même le temps de rencontrer Jacob, le papa du jeu, et de se faire signer une carte promo en discutant chimie… On continuera directement sur le stand voisin de Blackrock où nous allons tester Cerberus en compagnie de deux anglais (initialement je voulais tester Nemeton, mais toutes les tables sont prises). Le jeu consiste à fuir des Enfers, en groupe, en évitant de se faire rattraper, et donc manger, par Cerbère (représenté par un joli meeple) sous peine de finir sa vie aux Enfers. Le jeu est très propice aux trahisons puisque sur les membres du groupe (jusqu’à 7 sauf erreur) seuls 1 à 3 pourront embarquer sur la barque qui les sauvera. Notons aussi que les premiers joueurs à se faire éliminer peuvent encore gagner en contrôlant Cerbère! On passe un très bon moment. Mon frère reviendra le chercher en fin de journée. On va ensuite errer dans les halles 1-2-3 pour récupérer quelques titres (Western Legends, Adrenaline DLC, Kitchen Rush Piece of Cake, Exit) et renifler un peu ce qui se passe.
On notera l’engouement pour Monolith Arena de Portal Games, qui est une bonne mise à niveau de Neuroshima Hex, avec une nouvelle mécanique (le monolithe) qui peut permettre de compenser un mauvais tirage de tuiles les premiers tours (en gros on empile deux tuiles sous le QG et en défaussant une tuile on peut les déployer). Chez Matagot on voulait vraiment tester l’atypique Treasure Island où des pirates essaient de retrouver le trésor de John Silver avant qu’il ne s’échappe de prison. Apparemment un bon jeu de déduction, coopération et mensonge… Mais Matagot était pris d’assaut les deux jours. On a jeté un oeil à Trapwords chez CGE, mais ça ressemble à du repompage de Codenames avec une couche de complexité en plus, malgré des jolis dessins. Juste à côté je passe chez Feldherr pour voir si j’y trouve un insert en mousse pour Scythe Legendary Box, ils m’annoncent que ce sera dispo probablement en décembre. Pas loin je me fais expliquer le jeu Swordcrafter, qui était complètement passé sous mon radar lors de son passage sur KS. Ca a l’air bien chouette, on doit récupérer des tuiles avec des gemmes et les utiliser pour construire une épée en 3D. En fonction des gemmes utilisées et de leurs couleurs on marquera plus ou moins de points. Comme quoi ce n’est pas toujours celui qui a la plus longue qui gagne. On s’arrêtera ensuite prendre une “Bratwurst im Brötchen” pour tenir le coup. En mangeant on observe U-Boot en vitrine et on passe devant giochix où l’attraction principale n’est pas, malheureusement, le magnifique CO2 Second Chance, mais Medieval Universalis, une boîte gigantesque avec pléthore de figurines qui demande probablement une vie pour être joué… On teste Scorpius Freighter chez AEG, la partie était raccourcie pour la démo mais le jeu me fait une bonne impression, je me réjouis de la première “vraie” partie que je ferai. Gestion de ressources et légèrement combo en gérant un équipage de contrebandiers spatiaux. On a déjà vu plus original mais j’y ai trouvé un côté rafraîchissant.
On continue ensuite en vitesse dans les halles 4-5-6 (on laisse de côté la halle 7, plutôt axée figurines) pour faire le repérage pour le lendemain. On observe Vital Lacerda expliquer avec passion (je sais pas comment il fait année après année pour expliquer 10h par jour ses jeux avec tellement d’enthousiasme) son prochain KS qui se nomme On Mars. Ca a l’air bien cool, bien thématique et bien prise de tête, comme le proto de Escape Plan présenté juste à côté. On finira par tester Ganymède (excellent petit jeu à combo, sold out le samedi matin) chez Sorry We Are French après avoir acheté quelques promos (Clank, Scythe et Champions Of Midgard) et papoté avec Sam chez Dice Tower. 
On part à 19h récupérer la voiture, anxieux de voir si elle est toujours là. Ouf! On file directement manger à Geiselwind au Xiao, buffet asiatique qui nous a bien calés. On rentre à l’hôtel boire une dernière bière, il y a quelques groupes qui jouent mais on est trop fatigués et on part vite se coucher…

Vendredi:

On apprend de la veille et on part à 8h30. Du coup on accède facilement au parking 2. On marche jusqu’à l’entrée, il fait vraiment froid. Heureusement l’entrée proche de la halle 7 est ouverte et on arrive même à rentrer dans la halle pour s’abriter du vent (apparemment ils ont ouvert car trop de monde attendait dehors, pour des raisons de sécurité). A 10h précises, l’accès est libéré et tout le monde s’engouffre dans le temple du jeu…!
On file pour notre part chez Blam! pour tester Nemeton, on est deux à l’avoir repéré et à vouloir le tester. On arrive dans la halle 3 et on voit une foule immense faire la queue, on a peur. Heureusement c’est pour Everdell (qui sera sold out en une heure, comme la veille. De nouvelles copies arriveront samedi) et du coup il reste une, je dis bien une, table pour tester Nemeton. Les joueurs sont des druides qui essaient de sauver la forêt. A chaque tour le joueur pose la tuile lune du dessus de sa pile sur un bord du plateau. La lune éclaire une partie de la forêt en ligne droite et fait apparaître des plantes sur certaines tuiles. La tuile lune est ensuite retournée et l’autre face agrandit la forêt. Ensuite le druide peut bouger de deux cases en ligne droite et faire un action sur chaque tuile: ramasser des plantes, utiliser un arbre pour avoir d’autres plantes, utiliser un néméton pour fabriquer des potions, aller à une source pour s’allier à des animaux présents qui serviront ensuite de bonus, échanger (plutôt voler) avec un autre druide,… à la fin du tour un objectif peut être validé. Quand toutes les tuiles forêt sont posées, le jeu s’arrête et on compte les points. On a adoré, du coup on repart avec une boîte. On observe ensuite une partie de Terraforming Mars: Colonies. De nombreuses cartes, au delà de la mécanique des colonies, viennent améliorer certaines stratégies, notamment celles des flotteurs, auparavant réservés à Vénus. Ca présage du bon, vivement la réception de ma copie en français! On se déplace vers le stand BGG pour voir la liste de la hotness, mais en chemin on rencontre le stand de Renegade Games et on voudrait tester Architects of the West Kingdom, mais il n’y a qu’une table… Comme il ne reste que quelques boîtes mon cousin en récupère une avec un set de jolies pièces métalliques et il fait bien car il sera sold out quelques heures après. J’en profite pour récupérer une copie de Clank! Expeditions Gold & Silk. Toujours sur le chemin du stand BGG on tombe sur le stand de Mindclash Games, mes petits chouchous qui présentent Cerebria (qui m’arrivera de KS sous peu). Le jeu est magnifique, les mécaniques innovantes et le visuel unique (comme tous leurs jeux) j’en peux plus d’attendre ma copie. Ils me font mousser au passage avec leur futur KS Perseverance, avec des dinosaures! Comme ils partagent leur stand avec l’éditeur de Petrichor, on en profite pour jeter un oeil sur la nouvelle extension toute mignonne Honeybee. Je ne connais pas assez le jeu pour en dire plus par contre. On arrive enfin chez BGG et on regarde la hotness. Underwater Cities on avait passé car une seule table de test et pas forcément joli. Azul, Glass of Sintra, impossible de le tester sur le salon car les tables étaient submergées et on l’avait commandé. Ca semble très joli par contre, bien que j’attende de voir ce qui change vraiment du premier. Teotihuacan: City Of Gods était déjà sold out (sauf en allemand) quand on s’y est intéressé. Railroad Ink et Orbis nous ont bien tentés mais à chacun des trois passages sur leurs stands respectifs c’était la cohue. Big Trouble In Little China pourrait vraiment être génial à tester, il est vraiment beau et semble drôle et immersif, amis tant qu’il n’est pas traduit ce sera difficile de le sortir. On repart pour voir si Realm of Sand peut être testé, malheureusement il semble qu’EmperorS4 avait ses tables pleines en permanence. En regardant de loin le jeu a l’air intéressant. Sur le stand d’à côté on regarde encore un moment Alone avec son système de survival horror inversé (un joueur survit contre trois overlords) qui me donne envie de m’y intéresser plus profondément.
On testera encore Dwar7s: winter, un tower defense à base de nains et d’instruments de musique qui s’avèrera très décevant de par la présentation désagréable de la demoiselle du stand et par les mécaniques très inintéressantes. On achètera encore Rise Of The Tribes (avec la boîte deluxe contenant 96 meeples, donc un joli mammouth) et Master of the Galaxy. Par hasard au détour d’une allée je tombe sur Grey Fox Games, dont Champions of Midgard est devenu un de mes favoris (oui, avec les extensions). J’achète toutes leurs cartes promotionnelles et le plateau complet version playmat tissu, magnifique! Je me fais teaser au passage de leur futur jeu, suite de CoM qui s’appellera Reavers of Midgard, sur KS  le 1er novembre. On trouve une table pour tester Superstar Gravity, un petit jeu au concept original de déplacer son bonhomme sur un plateau 2D avec la gravité qui change de direction en fonction de son orientation. Très beau, original, mais un peu léger. Avant de partir on passe rapidement sur le stand de Blam! où l’auteur de Néméton fera des dédicaces dès 18h. En l’attendant, on testera encore Décrypto chez le Scorpion Masqué. On a beaucoup de plaisir à jouer, le principe est très bon avec la sauce qui monte très vite au fil des manches. Comme Trapwords la veille ça essaie de surfer sur la vague Codenames avec un peu plus de complexité, mais c’est quand même super chouette! La dédicace pour finir, un auteur très sympa et on rentre à l’hôtel après avoir mangé dans le soi-disant meilleur italien de Gelsenkirchen, le Trulli. C’était effectivement pas mal, des bonnes et copieuses bruschetta, des pâtes maison, un bon choix de vins italiens et le meilleur café des trois jours. On se couche tôt car samedi on part à 4h du matin pour arriver vers 13h. 

Les plus +:

+ Beaucoup moins de KS présentés que l’an passé
+ Sam de Dice Tower et Vital Lacerda, le plein d’enthousiasme
+ L’hôtel chouette même quelques semaines avant
+ Néméton
+ Les goodies. Ca sert peut-être à rien mais ça permet de redécouvrir un jeu!
+ La très sympathique présentatrice du Scorpion Masqué et ses bonbons au sirop d’érable
+ Rentrer dans la halle au chaud avant l’ouverture
+ L’aperçu de Cérébria
+ Voir plein de dealers de Magic et se rappeler tellement de bons souvenirs
+ Bratwurst im Brötchen


Les moins -:

- Artipia Games qui se fait voler sa caisse
- La circulation mercredi
- La présentatrice de Dwar7s:winter
- Le froid vendredi matin
- Les jeux sold out le premier jour
- Les promo sold out le premier jour à midi (western legends) 

Pour résumer, excellente cuvée 2018, mieux que 2017 pour moi!

Arrivée mercredi en fin d’après-midi sur place, retour aujourd’hui en fin d’après-midi. Entre ces deux dates, c’est de l’apnée ludique, je n’ai pas d’autre métaphore. J’ai vraiment peu dormi mais emmagasiné moultes impressions, bons moments, futurs excellents souvenirs. Mercredi soir, rendez-vous désormais annuel avec Pinpin et les siens, un bon repas, une sympathique partie de Complots. Il y a un mix entre retrouvailles et mise en température pour le lendemain. À l’année prochaine ! Dodo à 2h du mat’.

Jeudi matin, lever 7h20, on met le bleu de chauffe, Essen ouvre comme toujours les portes à 10h, mais il faut avant éviter les embouteillages et se placer un peu. Journée aussi éprouvante que jouissive. Je rencontre entre autres furtivement El Grillo, je vais cette année bien profiter de la présence de Govin et son grand (cool). Le soir, dîner avec Chifoumi en très bonne compagnie, puis soirée jeu dans une ambiance débridée et joyeuse. Superbe, vraiment, j’en ris encore et vous garderai en mémoire. À l’année prochaine ! Par contre, coucher à 3h du mat, zut !

Vendredi, lever à 7h21, rezut, mais j’ai économisé 1 minute avant de me lever. De nouveau, une belle journée intense, puis dîner et un jeu avec Ludo et Grissom. On passe un super moment de communion / papote avec une petite binouse, ça console du jeu. Hmmm, hmmm. :wink: À l’année prochaine ! Coucher 1h30 du matin.

Aujourd’hui samedi, lever à 7h22. À ce rythme, je ne pourrai bientôt plus me lever. Une bonne demie journée pour une dernière fois parcourir les allées, renifler cette odeur, cueillir quelques dernières impressions. C’est bon, je pourrais longtemps continuer comme ça, mais la (vraie) vie me rapelle et je suis (presque) rassasié. 13h, je reprends la route vers femme, enfants et chien.

P.S. Oui, oui, les (vrais) retours arrivent, ceux qui vous intéressent peut-être un peu plus que mon journal intime. Avant de m’y mettre, j’ai loupé (plus ou moins volontairement alors que tous ces jeux m’intéressent dans l’absolu) Alubari: a nice cup of tea, Architects of the west kingdom, Blackout: Hong Kong (quel cachotier, ce Pfister), Chronicles of frost (Cripure), Coimbra (je pourrai un autre jour), Dicium (jeu polyvalent, belges vraiment cools et généreux → houblon), Dominations: roads to civilization, Everdell, Futuropia, Ganymede (pour Sfrantic), Gugong (je pourrai un autre jour), Imhotep: das duell, Magnastorm (belle impression chez Feuerland, Manitoba, Newton (auteurs alléchants), Prehistory, Realm of sand (règles attrayantes), Reykholt (une tomate et une salade pour avancer de x cases, ça excite), Rise of tribes, Roll player (seulement avec l’extension). Je sais qu’il y aurait de quoi refaire le même Essen, j’en suis le premier désolé et déçu, mais on ne peut pas tout faire.

:wink:

Merci pour les retours

Un aperçu du mien pour les deux premiers jours avant de partir pour la derniere journée

Mon premier Essen après 20 ou 25 ans d’attente… fin octobre début novembre est une période pro chargée… Et puis l’année dernière c’est décidé, en 2018 j’irai à Essen… Et je ferai la totale, les 4 jours ! Je veux toucher du doigt cette rencontre mondiale du jeu et me plonger dans des univers, découvrir des éditeurs non distribués en France… Seuls les plus anciens se souviennent des années 90 ou 2000 où les jeux des gros éditeurs allemands n’était que très peu distribués en France via des pionniers comme Oya… Maintenant cette situation se rencontre avec les éditeurs asiatiques ou de petits éditeurs européens ou américains… ce sont eux que je vise en priorité. Bien sûr je ne m’interdirai pas de jouer aux jeux des gros éditeurs et des éditeurs français, mais j’attendrai la distribution de leurs produits en France pour les acquérir éventuellement (J’ai fait une promesse de réduction d’1/3 de ma collection… beaucoup de choix douloureux en perspective). Pour préparer mon salon, j’exploite beaucoup la listes des sorties produite par BGG et le forum de Trictrac.

Et j’y suis ! Coté matériel, j’ai trouvé un hôtel très correct, même si un peu vieillissant et pas très bon marché, à coté de l’université, sur la ligne 11 de métro : accès direct à la Messe et avant le rush de la station de la gare qui fait ressembler le métro d’Essen au RER A aux heures de pointe.

Je suis parti en train de Paris mercredi soir à 18 h et je suis arrivé à mon hôtel à minuit après un changement à Düsseldorf (Thalys + ligne S6 pour ceux que ça intéresse). J’ai pris une seule grosse valise pour rapporter mes trouvailles… Un moyen comme un autre de limiter la pulsion d’achat…

Au fil des petits déjeuners je m’aperçois que je partage mon hôtel avec l’équipe des finlandais de Lautapelit.fi, 2 espagnols vivant en Corée qui se lance dans le jeux et trois taïwanais eux aussi professionnels du secteurs…

Et j’apprends aussi très vite des stratégies pour « gérer » la foule impressionnante des visiteurs : gros petit déjeuner à l’hôtel pour réduire au minimum la pause de midi (ou sauter complètement le repas), partir avec de l’eau ; le matin entrer par la porte du hall 6 (celui des manga, jeux de rôles et autres revendeurs d’occasion) où l’attente est moindre en descendant à la station de métro Ost ou Martinstrasse (avec un peu plus de marche)… et le soir sortir du hall, marcher jusqu’au centre ville en suivant le flot de visiteurs, diner tranquillement à l’heure allemande puis reprendre le métro qui n’est plus bondé… passer une bonne nuit, débriefer, et préparer la journée du lendemain… Et pour les achats prendre du liquide ! Seuls les gros magasins des hall 1 à 3 ont des terminaux de CB)… Ca me replonge dans l’atmosphère de Essen the Game qui a été le premier jeu produit par AGA.

Le premier jour de son premier Essen est enivrant… on se perd dans les 6 halls d’exposition… On ne sait plus où regarder, où donner de la tête…
J’ai une « petite » liste d’achat ou de souhait à voir rapidement avant la disparition des stocks… Pas forcément des nouveautés, mais pour moi un No Retreat! de GMT un Bios Megafauna de Sierra Madre Game. Le seul jeu français que j’ai réservé est un supplément Armada de 7 wonders que je récupère dès mon arrivée, ça c’est pour ma femme qui est une passionnée de 7 wonders… Et puis je passe aussi chez Helvetic acheter un Matterhorn de Colovini, un de mes auteurs fétiches (essayé il y a deux ans à Paris est ludique, ce jeu est quasiment introuvable en France, au moins en région parisienne… et finalement j’achète peu sur le web). Et puis c’est aussi un Maskmen de Oink game, non distribué en France et le dernier supplément de K2 Lhotse dont je doute qu’elle soit un jour localisée en France. Pour la petite histoire, à court de liquide j’ai du sortir de la Messe vers midi et faire 2 km pour trouver un distributeur de billet non vidé par les festivaliers…
Je prends peu de photos, pris dans le tourbillon des visiteurs, impressionné par la surface occupée par le salon…
Et je joue ! En fait pas tant que ça… je regarde beaucoup, en magasine énormément et joue à chaque fois que l’occasion se présente.
Ce premier jour ce sera :

  • Tatris : un jeu abstrait sur plateau hexagonal avec un système de rotation de plateau pour déplacer 6 pions simultanément qui fait penser, par son but du jeu qui est de faire traverser le plateau à ses pions, aux dames chinoises. Intéressant… Et techniquement très malin. Il y a aussi d’autres jeux utilisant le même plateau et qui font penser à Tantrix ou au jeu des serpents…
  • Tadmor publié chez Ghota Games (un petit éditeurs basé en Angleterre et fondé par des napolitains…) : un jeu, assez malin, de placement d’ouvriers sur différentes régions en vue de réaliser des actions classiques de commerce et de construction. Il a pour thème le développement du commerce entre le Tigre et Euphrate dans l’antiquité (Tadmor est l’autre nom de Palmyre). Il y a notamment un principe de temporisation d’une action de maraudeurs qui rend inactif une région du jeu au tour suivant, sauf si on se positionne sur un espace de défense. La région est choisie secrètement par un joueur au tour n-1 et activée au tour n. Les voies de développement sont variées et les stratégies assez différentiées, même si renoncer complètement à une voie de développement semble illusoire pour l’emporter.
  • Ominoes chez Aya, micro éditeur anglais, un jeu abstrait de placement de dés avec un thème égyptien. Amusant sans plus. Deux jours plus tard j’essayerai Ominoes Hieroglyphs, jeu de tuile bi face où il faut faire des collections de 4 tuiles identiques qui lui est plus intéressant et riche.
  • Une partie de démo de Titan futur KS chez Holly Grail Games : gros jeu de gestion qui semble fluide avec beaucoup d’interactions entre les joueurs. A surveiller ?
  • Et une présentation, par l’auteur, de Saigon 1975 à venir chez Nuts Publishing.
En sortant, je croise le stand de Mayday Games qui propose des Viceroy en anglais pour 6 euros… Ca ne se refuse pas. Ca fera un beau cadeau à mon retour.
Notez aussi que mon regard a été attiré par la beauté du matériel de Petrichor, mais que je n’ai pas testé le jeu.

Deuxième jour, mes achats « urgents » sont réalisés. Je décide de prendre mon temps, de flâner, de prendre des photos. Je fais quand même quelques petits achats (une extension continent pour la toute première version d’Evolution, un Wonderland Xiii testé la veille pour offrir) et plein de pièces détachées, dont des meeple végétaux et ressources pour agricola chez Spiele Material.
Dicium chez AGA : 4 jeux en un utilisant une mécanique commune de jet de dés combinant couleur et valeur. J’essaye la version conquête antique (il y a aussi un donjon crawling coopératif, un jeu à thème asiatique et un quatrième dont je ne me souviens plus). Le jeu est vraiment riche et intéressant. Bravo.
Qango (Qango Verlag) Un jeu d’alignement et d’occupation de l’espace sur un tablier 6x6 coloré qui renouvelle bien les traditionnels jeu d’alignement. Je n’ai pas assez joué pour en tester toute la profondeur mais le jeu semble intéressant et profond.
Découverte de DAR le nouveau jeu abstrait édité par Art and Game (éditeur aussi d’Avalam, il est auteur et éditeur de DAR) : un jeu de placement de pions qui se joue de 2 à 4, où les décomptes à chaque tour pour poser de nouveau pions se font en séparant en 4 le terrain 9x9 : vous placez un pion dans chacun des secteurs où vous avez un nombre de pions supérieur ou égal aux autres joueurs. A la fin de la partie chaque joueur marque des points pour chaque carré 3x3 où il a la majorité des pions (3 pour le premier joueur, 1 pour le second)… A essayer absolument avant la fin du festival.
Essai de quadrio, chez Hurricane, jeu d’alignement à la puissance 4 avec un tablier seulement 4x4 mais avec deux plans et des mouvements possible des pions en vertical pour un plan et en horizontal pour l’autre… en plus c’est un jeu de poche transportable facilement. A essayer à nouveau plus tard (finalement ce plus tard ne viendra pas… J’attendrai les retours des joueurs sur le net).
Et pour se détendre, une partie de Dosa chez Tactics, un jeu d’adresse d’intérieur avec des palets qui font ventouse s’ils sont bien lancé à plat… Un petit air de palet breton d’intérieur.
Pour finir la journée une partie de découverte de l’Expédition perdue, sous l’oeil de l’auteur, sur le stand de Nuts. Un jeu coopératif rapide et tendu avec des illustrations plaisantes, très ligne claire.


laurent36 dit :Un aperçu du mien pour les deux premiers jours avant de partir pour la derniere journée

Mon premier Essen après 20 ou 25 ans d’attente... fin octobre début novembre est une période pro chargée... Et puis l’année dernière c’est décidé, 2018 j’irai... Et je ferai la totale les 4 jours ! 

(....)

On dirait moi... le jour où j'irai enfin ! 

Merci pour ce récit monsieur Laurent"J&S"36...cheeky

Le Zeptien, si tu ne me tiens pas au courant lors de ta prochaine / première visite d’Essen, j’en ferai un cas personnel et commence déjà à bouder dès aujourd’hui. Voilà qui est dit ! Pour la liste de mes retours, je précise comme chaque année qu’íl n’y a pas que des nouveautés, je rédige mes impressions sur les jeux joués / observés. Point. Et tout ceci se fera par ordre alphabétique.

Atlandice :

Un jeu un peu surprenant dont je ne comprends pas vraiment le thème. Je suppose qu’on est face à un jeu familial, mais il y a presque trop de lancers consécutifs d’un seul dé, ce qui peut créer des retournements de situation, mais aussi et surtout plus souvent de la frustration. Je prends un dé, la capacité spéciale me fait lancer ce dé, sur un 6 je relance encore le dé pour utiliser la capacité spéciale d’une autre tuile qui me fait lancer un dé, sur un 5 ou 6 je récupère une ressource supplémentaire. Aie et ouf en même temps ! En plus, pour un jeu familial, nous avons quand même eu 2 hésitations sur les règles et on retourne souvent sur le résumé final du livret pour toutes les capacités spéciales qui se renouvellent régulièrement. Bon, il y a quand même quelques subtilités, évidemment, mais heureusement que nous avions une bonne tablée, je n’y retournerai pas.

AuZtralia :

C’est un bon jeu qui combine de nombreux axes complémentaires. J’ai presque eu l’impression de jouer à deux jeux consécutifs : une première phase où la priorité est donnée au développement, l’expansion, l’obtention de ressources, confection d’une bonne armée, et une seconde phase où on passe au combat / défense (sans non plus perdre les autres aspects de vue). C’est très intéressant, d’autant plus qu’il n’y a pas de cission nette entre ces deux phases, c’est beaucoup plus subtil, fluide. Sinon, on est face à un jeu coopératif qui ne verra toutefois qu’un joueur vainqueur une fois les forces du mal terrassées. Voilà qui me rappelle un peu Archipelago sur ce point précis, avec les qualités et les défauts potentiels que ça comporte (partager les ressources et forces pour avoir une chance de vaincre le mal, mais optimiser aussi son propre jeu personnel, et bien tendu le risque que la personne derrière au score lache un peu les copains sur la lutte finale). C’est pour moi dommage.

Captains of the Gulf :

Voilà du bon jeu qui m’a convaincu de bout en bout. On représente chacun un bateau de pêcheur qui va tenter de développer son bateau, optimiser sa pêche et revendre au meilleur prix. J’aime beaucoup en toile de fond la petite allusion aux problèmes écologiques / environnementaux. Effectivement, si on opère trop en pêche intensive sur les secteurs, les fruits de mer ont du mal à s’en remettre et la population baisse irrémédiablement. Si au contraire on les épargne, ils se multiplient et envahissent des secteurs alentours. Quitte à faire un gros jeu si complet, on aurait presque pu intégrer la notion de culpabilité sur cette disparition des espèces dans le décompte final des points de victoire (points de malus). Et un rappel des prix de revente respectifs sur le plateau individuel aurait été bien pratique. Sinon, c’est pour moi un sans faute (aussi grâce à ou au contraire malgré la roue de Gerdts bien copiée / reprise).

Century Eastern Wonders :

J’aime bien Century, même si on n’arrête pas de manipuler les ressources, j’en prends, j’en remets, j’échange et ainsi de suite. Là, ce principe est conservé, mais on rajoute de point de vue une petite couche de complexité / intérêt. On a un plateau commun qui permet les  (dé)placements. Il y a aussi quelques pouvoirs complémentaires que l’on peut acquérir, des cases qui font qu’on doit payer l’adversaire en allant dessus. Vous l’aurez compris, ce n’est pas un coup de coeur, mais je préfère Century Eastern Wonders qui me convient mieux.

La suite arrive…

Co2 second chance :

J’ai vu le plateau et le matériel, chacun ses goûts, dirons-nous. J’ai quand même du mal à me projeter sur le thème de l’écologie et l’environnement avec ces couleurs un peu criardes, ce design moderne. Pour le reste, ça semble bien tourner, c’est de toute façon une V2, donc une mécanique rodée / améliorée (?). Mais je préfère attendre On Mars, pour le travail de Ian O’Toole que j’y apprécie plus là, et aussi pour la mécanique proposée.

Complots :

Une partie en belle compagnie. L’ambiance a été bien présente, on a été témoins d’un auto-assassinat (2 points de vie perdus en une fois). C’est toujours rigolo, même pour la victime ! Le vainqueur mérite sa victoire, facilitée par le fait qu’il a souvent pu changer ses cartes, mais aussi dûe à son poker face et sa maîtrise de la tablée. Bravo ! J’ai trouvé un peu difficile de comptabiliser les cartes des personnages déjà sortis du jeu. C’est peut-être la table longue et le nombre des joueurs qui complique cette étape. Mais les cartes sont trop similaires avec des couleurs uniformes. En tous les cas, le rendez-vous, avec ce jeu ou un autre, est pris pour Essen 2019 !

Crown of Emara :

Voilà un jeu qui fonctionne parfaitement, mais n’offre rien de nouveau. On a un plateau en quatre parties pour obtenir des ressources et un autre plateau juxtaposé, en quatre parties lui aussi pour investir et bonifier des ressources. Voilà un résumé très simplifié, mais nous y sommes. Rien de nouveau sous le soleil, dommage.

Cuzco :

Voici le remake de Java, que je possède depuis une éternité mais dont je ne me rappelai pas ou plus vraiment la mécanique. Je connais depuis longtemps et apprécie beaucoup Tikal et Mexika, les deux frères. Je joue une partie de Cuzco, tout s’éclaire dans ma petite caboche. C’est fluide (6 points d’action, pas 10), c’est malin et riche. Ce jeu est un bijou, plusieurs fois lors de la partie, tu as des étoiles dans les yeux et penses à ces subtilités tactiques et stratégiques. J’y ai vu un peu de Tikal, un peu de Taluva, mais surtout une vraie personnalité affirmée. En plus, le matériel est sublime, et ce paysage qui monte progressivement en 3 dimensions… Coup de coeur !

La suite arrive…

Grand merci !

Docky dit :Le Zeptien, si tu ne me tiens pas au courant lors de ta prochaine / première visite d'Essen, j'en ferai un cas personnel et commence déjà à bouder dès aujourd'hui. Voilà qui est dit ! 

Arrête de bouder tout de suite et sache dorénavant que si un jour je me rends (enfin) à Essen, tu seras le premier informé. 
ça va comme ça ? 

Je suis plutôt rassuré de voir que les retours sur AuZtralia sont plutôt bons. j'avais vu le jeu en action en début d'année lors du festival sur Montpel'. J'avais regardé une partie qui a été chroniquée sur un autre site puisque parmi les joueurs, il y avait Atom et Ludema. Ils avaient pas été vraiment convaincus, mais le jeu était encore pas tout a fait fini semble-t-il. Cependant, notre  Haric over (je suis certain qu'il a pas pensé à cette forme là...ça fait un peu chef wisigoth non ?) en fait un bon retour et il n'est pas le seul. 
Les semi-coop avec un vainqueur à la fin sont tous plus ou moins menacés du syndrome Archipelago. En fait, c'est un défaut structurel, mais entre joueurs de bonne composition, qui jouent par exemple au moins le classement quoi qu'il arrive, il y a quand même moyen de vivre de bonne partie sans le sabotage par inertie. 

PS : Merci aussi pour le retour sur Cuzco, j'aimais bien Java mais j'ai eu l'occasion d'y jouer deux fois seulement (avec le seul joueur dans le coin qui le possédait, à savoir Palferso)...j'ai l'intention d'en faire l'acquisition. 

 

De rien, Potrick, se serait cool de te revoir un jour. :wink: Pour Le Zeptien, je sèche déjà mes larmes mais tu es prévenu.

Concernant AuZtralia, ce n’est même pas que le problème de celui qui perd et décide de plomber le groupe. C’est aussi en cours de partie. J’étais bien placé pour me gaver en ressources, avec l’idée de faire une grosse armée, sauver l’île et par la même occasion optimiser mes pv pour la fin. Je me faisais réprimander car certains considéraient que c’étaient leurs ressources. Mouai, c’est sûrement un bon jeu, les retours le prouvent, mais disons que je ne suis pas le coeur de cible, ou alors les joueurs que je décris ci-dessus ne le sont pas. En solo, tous ces problèmes disparaissent en revanche, comme par enchantement. Voilà qui me rappelle, une fois de plus, les problèmes environnementaux mondiaux, comme une métaphore : chacun veut maximiser ses profits, mais pour ce faire il faut préserver la planète, partager un minimum. C’est intéressant mais insoluble, notre quotidien le prouve.

Pour Cuzco, ce jeu est vraiment un trésor de richesse accessible, une perle. Tu picores, tu te places, tu exploites une part du boulot des autres pour construire de hauts niveaux de palais, tu casses des cités pour en construire une autre juste à côté en exploitant les ruines de la précédente, tu tentes de placer tes hommes le plus haut possible pour le décompte final (pour ne pas prendre de risque il vaut mieux coller à un palais), tu bloques des poses de tuiles qui pourraient te gêner avec tes hommes, etc, etc… C’est plus nerveux que Tikal car tu as seulement 6 points d’actions au lieu de 10, comme déjà évoqué. Kramer est un grand auteur, il n’a pas fait que des chefs d’oeuvre, mais quand on regarde un peu, on fait chapeau bas : Java, Tikal, Mexika, El Grande, Princes de Florence, Torres, etc. Et oui, ça pose son bonhomme…


Pour être juste, à part 6 Nimmt!, les chefs d’oeuvre de Kramer sont souvent les fruits d’une collaboration avec un autre auteur.

1. Avec Kiesling : la trilogie Tikal-Java-Mexica, Torrès la version abstraite de Java, mais aussi Marahadja, That’s life, Linko, et encore l’année passée le trop méconnu Riverboat que je ne saurais trop conseiller de tester et d’adopter.

2. Avec Ulrich : El Grande, El Caballero et les Princes de Florence.

Kiesling est, à 60 ans, à nouveau très créatif depuis l’année passée où il a sorti en tandem Riverboat et Le Bien et le Malte, et bien sûr comme auteur unique : Azul !

Philippe D368 dit :
Pour être juste, à part 6 Nimmt!, les chefs d'oeuvre de Kramer sont souvent les fruits d'une collaboration avec un autre auteur.

1. Avec Kiesling : la trilogie Tikal-Java-Mexica, Torrès la version abstraite de Java, mais aussi Marahadja, That's life, Linko, et encore l'année passée le trop méconnu Riverboat que je ne saurais trop conseiller de tester et d'adopter.

2. Avec Ulrich : El Grande, El Caballero et les Princes de Florence.

Kiesling est, à 60 ans, à nouveau très créatif depuis l'année passée où il a sorti en tandem Riverboat et Le Bien et le Malte, et bien sûr comme auteur unique : Azul ! 

Pour avoir Riverboat à la maison, il n'est pas le fruit d'une collaboration mais bien de Kiesling seul, comme pour Azul.

@Docky: à un de ces prochains Essen, j’espère laugh

Docky dit : Kramer est un grand auteur, il n'a pas fait que des chefs d'oeuvre, mais quand on regarde un peu, on fait chapeau bas : Java, Tikal, Mexika, El Grande, Prindes de Folrence, Torres, etc. Et oui, ça pose son bonhomme...

Prindes de Folrence ? Ah ben mince, je le connais pas celui-là... ou bien peut-être est-ce le titre en allemand ?
Ah oui, ça y est !  C'est un jeu Aloa qui a été réédité quelques années plus tard par Hystérie... c'est bien ça ? 
surprise
Sinon pour AuZtralia, et bien je verrai avec le jeu en solo alors... je joue pas souvent ainsi, mais je m'y mets un peu depuis quelques temps, par exemple avec la réédition Robinson Crusoé...

Ah oui, zut, mais tu avais rectifié de toi même. C’est toute la limite entre vitesse et précipitation. Désolé.

Detective Club :

J’ai passé une excellente fin de soirée avec un bien bon jeu, un ami et 3 comparses que j’ai après une partie l’impression d’un peu connaître et déjà apprécier. Une partie de rires de plus en plus débridés, une vraie osmose, de la malice et des argumentations plus ou moins tordues nous lient désormais. Je crois que cette partie est l’un des moments où on prend encore plus conscience de l’importance du mot société juxtaposé au mot jeu. Je vous ramène au premier avis sur la fiche correspondante, tout y est. Merci à vous 4 pour ce que vous êtes, en repensant à quelques scènes, un sourire éclaire mon visage. Alors de quoi s’agit-il ? C’est une sorte de Dixit avec un espion. Quand chacun a posé 2 cartes devant soi, il y a une tournée d’explication sur les cartes choisies par rapport à un mot initialement déterminé, sachant que l’espion ne connaissant pas ce mot doit alors un peu improviser son argumentation pour ne pas se faire démasquer. En gros, c’est tout et ça fonctionne parfaitement si la tablée joue le jeu. Il y a de très belles illustrations, improvisation, anticipation, humour, réthorique, ironie, rires à foison. Du tout bon, vous dis-je. Mais j’aurais même été heureux de jouer à Indiana Banana Boat avec eux, c’est pour dire !

Dice Settlers :

J’aime baucoup l’idée de proposer un 4X avec des dés. On a exploration avec découverte de tuiles, expansion en envahissant des tuiles adjacentes, exploitation de ressources, et un peu d’extermination en détruisant / remplaçant des cubes adverses. Il y a des dés de couleurs différentes, ayant selon leurs couleurs des faces différentes, donc des probabilités variables d’obtenir telle ou telle action. Il y a de la gestion du sac de dés, on peut aller sur les développements pour libérer des actions plus fortes. C’est vraiment un bon jeu, le matériel est de bonne qualité. Selon les développements chaque fois renouvelés de partie en partie, on peut avoir des configurations de parties différentes. Le bot pour la version solo est assez simple et rapide à gérer, c’est toujours agréable de maximiser son temps de jeu effectif. Belle impression !

Dornröschen smart games :

Un Smart Games classique dans la trame générale : des niveaux de plus en plus complexe pour un jeu de logique avec un matériel de qualité. Il y a deux jeux en un, l’un propose de trouver un chemin entre château et sortie du platau au travers d’un labyrinthe (je n’en vois pas le grand intérêt), l’autre propose de justement bloquer le chemin entre château et sortie. On est alors un peu plus dans ce à quoi on peut s’attendre en ouvrant un Smart Games. Mais du coup, on ne manipule que le dragon, et on ne le place réellement qu’une fois sur le plateau, une fois la solution trouvée. J’ai donc moins ressenti le plaisir de la manipulation des éléments du jeu, il y a aussi moins d’imbrications. C’est loin d’être mon jeu de logique préféré.

Endeavor: age of sail :

Je ne me rappelle plus parfaitement de l’ancienne version d’Endeavor, mais je me souviens d’un très bon jeu ! Il n’y avait donc aucune raison que je sois déçu. Mes attentes ont été comblées, ce jeu est une vraie réussite. C’est riche de toutes parts, on a un thème fort, de la gestion, du placement, un peu d’affrontement sans exagération. Le thème de l’esclavage est présent, relativement bien rendu, dans la limite du possible, car ce n’est pas le thème central de ce jeu. Ce jeu est un délice, il me donne l’impression de proposer de multiples voies efficaces, ce qui le rend encore meilleur à mes yeux.

La suite arrive…