Carpe Diem Deluxe

Bonsoir,

Je n’ai pas sauté le pas lors de sa sortie à mon grand regret.

J’aimerai savoir si l’on en sait un peu plus sur cette édition Deluxe. Notamment si cette dernière corrigé les quelques soucis d’édition.

Attention il ne s’agira pas d’une version deluxe. C’est juste une réédition (déjà la troisième !) dont la boîte s’aligne sur la nouvelle maquette Alea. 
Si j’ai bien compris il y aura des évolutions graphiques très mineures, sinon le matériel restera identique.

Merci pour la réponse.

C’est le nom du jeu dans sa réédition “deluxe” que j’ai vu un peu partout.

C’est pour ça.

C’est moche de créer un topic avec un titre pareil. Je me suis pris à espérer un Carpe Diem pas tout vilain…

Je remets ici mon petit compte rendu déjà publié sur Hier j’ai joué à, histoire de rendre ce jeu un peu plus visible, car malgré les choix esthétiques discutables d’alea, il le mérite.

Nous venons de faire notre deuxième partie de Carpe Diem et je confirme le bien que j’en pense.

Une salade de points raisonnable (pas tant de façons que ça non plus de faire des points), un côté modeste mais qui pourra être déterminant de collecte de ressources, une petite passe d’échanges (le marchand), et un petit casse-tête dans comment assembler tout ça en le faisant correspondre au placement des tuiles sur le plateau individuel. Aussi se questionner sur l’intérêt d’être le premier sur la piste des banderoles et de savoir s’il sera plus intéressant de faire des points ou d’empêcher l’autre d’en gagner.
Tout ça sans négliger les cheminées ni, dans une moindre mesure, les fontaines.

Je trouve le côté puzzle plus visible que dans les CdB et le plaisir plus immédiat, quand par exemple on finit un bâtiment, qu’il est bien placé sur la grille, qu’il nous permet de récupérer ce qu’on voulait et qui nous servira dans l’action qu’on programmait en parallèle.

Il est abordable à mon avis pour des joueurs occasionnels et monsieur Proute et moi le trouvons très intéressant, et nous sommes des joueurs réguliers.

A deux, il tient en 3/4 d’heure, mise en place et rangement compris (donc 35 mn pour celui qui ne s’en occupe pas et ne fait que jouer). C’est un facteur qui compte pour nous lorsqu’il s’agit d’un jeu auquel nous jouons durant la pause méridienne.

Mais c’est vrai que nous avons la chance d’arriver à passer outre son apparence, et j’ai fait une petite marque au dos des tuiles vert foncé pour ne plus avoir de doute, sinon c’était très pénible.
Je pense vraiment que si son esthétique était à la hauteur de sa mécanique, il pourrait avoir un beau petit succès.

Je le redis : si ce jeu avait eu une édition de qualité, Azul aurait de gros soucis à se faire.
Le gros twist c’est son tableau de scoring “dynamique” ; c’est là que les “gamers” vont pouvoir se faire plaisir : de grosses crasses (et de grosses désillusions) sont à prévoir!

Pour moi c’est un chef d’oeuvre (moche) !

Je confirme : malgré son look, c’est un jeu très intéressant (même à 2) et très addictif.
Chez nous, déjà plus de 40 parties.

Encore une partie du jeu, et encore plus agréable, pourtant nos scores ont fort baissé par rapport aux deux premières, certainement car nous avons enfin tout appliqué comme il faut ! laugh

Enfin, sauf que je n’arrive vraiment pas à comprendre si les petits points façon braille plat, sur le plateau et au dos des cartes, servent à quelque chose ? (Je me sers des lettres ABCD pour les sélectionner sans les regarder, puis les mélange et les pose au hasard sur le plateau, c’est bien ça, non ?)

Quoi qu’il en soit, je n’arriverai pas aussi bien cette fois-ci à faire des points sur le placement des bâtiments dans le quartier. Monsieur Proute non plus, mais il a pris les 6 fontaines disponibles et en plus tombe sur la carte fontaine qui récompense les fontaines ! Sinon, les autres cartes lui ont rapporté 2 à 4 points chacune, et ça en faisait pas mal en tout.
Il était aussi devant sur la piste des banderoles et est arrivé à m’y griller à chaque tour, mais cela ne m’a pas tant pénalisée que ça, je ne suis pas sûre que j’aurais choisi plus judicieusement.

Nous avons vraiment apprécié cette partie, ça a l’air d’être le genre de jeu qui se bonifie au fur et à mesure des parties. Il faut dire qu’au début, on est un peu surpris par le peu de ressources qu’on arrive à collecter, le peu de bâtiments qu’on arrive à construire, la gymnastique à faire pour tout placer comme il faut sur le plateau individuel avec les contraintes fournies par les tuiles disponibles et/ou la stratégie choisie, et pour peu qu’il y ait peu de boulangers accessibles, la partie prend une autre tournure. Et penser aux fontaines, aussi.

Tout m’a eu l’air plus difficile à réaliser lors de cette partie, mais pourtant je l’ai encore mieux aimée que les deux autres.

Y a des changements de design dans la dernière version qui sort cette semaine? 

Certains sites qui le vendent disent : Carpe Diem Refresh “Redécouvrez Carpe Diem dans cette superbe réédition de la gamme ALÉA !”

Sur le site de Ravensburger on peut voir quelques photos, les différences existent, mais elles ne sont pas flagrantes : la boîte n’est pas la même, les cartes points de victoire sont différentes, et, euh… des petits détails par-ci par-là ?

Rien qui me fasse regretter de ne pas l’avoir attendue, en tout cas.

Je n ai pas compris non plus le coup des points… je joue comme toi. Idem nos scores ont pas mal baissé depuis les premières parties du fait de l’interaction qui croit au fur et a mesure des parties (hate draft sur les tuiles et objectifs.)

Une nouvelle partie.

Cette fois-ci, les fontaines auront fait pâle figure, nos villas se ressemblent, on est au coude à coude en ce qui concerne les points du plateau individuel, bref, la partie se sera vraiment jouée sur le choix des cartes de scoring, et on finit 88 à 98.

Pour moi c’est le coeur du jeu. Nos scores dépassaient les 110 points sur les premières parties, maintenant la victoire se joue généralement entre 70 et 80.

Oui, bon, je dois dire aussi que j’ai loupé la seule tuile potager qui va tout droit d’un bord à l’autre en face, monsieur Proute en a pris une autre sur le même lieu et hop, ensuite elle a été évacuée à la défausse. Je ne crois même pas qu’il l’ait fait exprès, n’empêche je me suis retrouvée avec un trou dans un potager jamais fermé (j’avais déjà mis les deux extrémités), plus de possibilité de faire les 5 points de bordure avec, et bien sûr, pas de récolte de légumes. angry

Je ne ferai donc plus de “pari” comme ça, je n’avais pas réalisé qu’il n’y aurait pas d’autre tuile identique.

Et une de plus, qui m’a un peu décontenancée.

Oui, au bout de cinq parties on connaît à peu près bien les tuiles et leur répartition. Eh bien pourtant, j’ai eu l’impression de jouer avec un nouveau pool de tuiles, comme si on en sélectionnait un certain nombre seulement à chaque partie.

Monsieur Proute avait oublié que seule une structure rapportait les points de quartier : si on doit faire un marchand sur une ligne, ça suffit pour avoir les 4 points, du coup il en. construit 4. Encouragé aussi par la carte - centrale de par sa position - qui rapporte des points (beaucoup) pour chaque paire marchand-boulanger sur le plateau.

Autant dire que je n’ai pas vu de marchand passer (enfin si, mais juste le temps qu’il les chope) et que je n’ai du coup pas autant valorisé mes marchandises que je l’aurais voulu. Pour ce quiest des boulangers, ma foi, j’aurai quand même eu la chance d’en construire un, par contre j’ai pu poser 4 boulangeries, ce qui tombait bien avec mes deux fontaines boulangerie ! Bah oui, monsieur Proute, à force de marchands (sans marchandises, d’ailleurs), ne pouvait tout avoir.
Je n’ai pratiquement pas vu la couleur d’une pièce. Ah si, UNE pièce, qui m’a évité, couplée à un poisson, d’avoir 4 points négatifs. Ouf.

En allant vite sur ces bâtiments marchands et boulangers, monsieur Proute a éliminé une grande partie des autres bâtiments (vu qu’on jette les deux dernières tuiles après en avoir acheté deux). De mon côté, j’étais trop concentrée sur la réalisation de mes objectifs de quartier, essayant de les faire concorder avec les cartes de scoring, avec la plus grande difficulté.

Une partie à la physionomie étrange, donc, seule mon avance sur la piste des banderoles m’a permis de ne pas perdre trop de points en choisissant mes cartes de scoring. Bien sûr, comme “sa” carte était au centre, je n’ai pas vraiment pu déranger monsieur Proute.

Il l’emporte donc 108 à 92, je suis contente de mon score parce que je n’avais pas vu venir monsieur Proute au début, et après le premier scoring j’ai compris que ça n’allait pas être de la tarte, ce qui s’est confirmé au deuxième. Heureusement que les pains aident à limiter les dégâts, ne jamais négliger les boulangers.

De notre côté, nous continuons à jouer à Carpe Diem à 2 : 6 parties en une semaine !

Autant dire que le jeu nous plaît. Pour moi c’est chouette, car je perds plutôt (ou monsieur Proute gagne plutôt, c’est comme vous préférez) et ça me fait donc un challenge de mieux comprendre le jeu pour arriver à mieux gagner.

Après, j’aime bien y jouer de toute façon, la construction du quartier le mieux possible et la tension dans le choix des tuiles est un jeu en soi.

Cette dernière partie, monsieur Proute avait des points de quartier pour 3 maisons, il avait donc une maison géante sur son plateau, deux plus petites et a remporté plus de 30 points rien qu’avec elles (contre 4 pour moi, youhou) et ses 35 points de quartier (contre je ne sais plus combien pour moi, entre 20 et 25 je crois) et en plus il était au taquet sur la piste banderoles (point même pas précisé par la règle, on s’est dit qu’il restait au max et ne pouvait plus y faire de points). Il a donc gagné de plus de 30 points d’avance (genre 125 à 94 je crois).

Ce qui est bien, c’est que comme il l’aime bien (même si lui voit moins que moi le rapport avec Les Châteaux de Bourgogne) on peut y jouer de façon répétée et rapprochée, à l’instar de KB lorsque cela avait été notre période, et ce malgré sa durée de 35-40 mn, qui dépasse largement les 20 mn qu’on s’octroit normalement pour jouer le midi.

Et moi, jouer de façon répétée et rapprochée à un jeu auquel je perds et auquel je peux m’améliorer, j’aime bien.

Premier objectif : voir s’il y a une part de chance dans la corrélation entre les objectifs de quartier et ceux de scoring. Là, avoir trois maisons dans le quartier et viser leur construction a bien aidé monsieur Proute avec le scoring final de cheminées, mais lui a aussi permis d’avancer sur la piste banderoles et pour avoir des sous, puisqu’une carte récompensant les cheminées était présente sur le plateau.
Et moi malheureuse, j’avais les yeux vissés sur mes trucs à moi ; j’ai vu son immense maison quand il était trop tard pour réagir, quand j’étais trop engagée dans mes plans à moi.

Arrêtez de parler de ce jeu vous allez me faire craquer!!!

Mais sois fort, donc !

Je ne peux que t’encourager à craquer.

Je ne sais pas trop pourquoi ce jeu n’a pas eu de succès. Son esthétique, très certainement, a bien dû jouer contre lui, mais pas que, il y a d’autres jeux à l’esthétique discutable qui marchent bien. Bon, peut-être ont-ils moins l’air suranné. Car oui, il a un look eurogame (ou plutôt jeu à l’allemande) d’il y a quinze ans.

Après, je ne connais pas assez les amateurs de Feld pour savoir pourquoi le jeu ne leur a pas plu, trop léger, pas assez innovant ? Pas d’effet wahou ? Sürement un peu de ça.

Donc, pas l’aspect qu’il faut pour séduire le public amateur de jeux de difficulté moyenne, et pas assez complexe pour séduire ceux qui n’ont pas peur du maronnasse.

Mais si on cherche un jeu de difficulté moyenne et qu’on n’a pas peur du maronnasse, celui-ci est très bon, en tout cas à mon avis. Le temps de la partie passe très vite, tant on a envie de faire plus de plans et que “oh, mince, c’était déjà la dernière tuile de la manche”, et “ah, il va me prendre cet objectif et c’est la dernière place dessus”, et les “tiens, tel bâtiment, ce serait pas mal, mais si je fais ça, il me faut la deuxième tuile là, ça va me prendre trois tours pour y arriver parce que je préfère garder mon pain des fois que j’arrive à prendre la boulangerie là avant qu’il ne la prenne (ou une autre tuile au même endroit, obligeant à écarter ladite boulangerie du jeu), et alors en plus je ne vais pas pouvoir prendre ceci ni cela, combien de tuiles je peux encore prendre ensuite ? Aaaaaarg, bon ben, euh… je vais tenter ce truc, là, parce que je n’arriverai pas à la fois à finir un espace de production puis à avoir un marchand, et c’est ce qu’il m’aurait fallu… qu’est-ce que je peux faire…? Ah mais oui, tiens, y a ça, et c’est raccord avec mon quartier/tel objectif, pas mal, oui. … Ah mince, mais il est encore en avance sur les banderoles ???”

Mais tout ça, curieusement, sans mener à l’AP chez nous, car tous les choix sont tentants et mèneront à quelque chose de sympathique, même si pas forcément la victoire, même si on se rend compte qu’on a joué petit pendant que l’autre construisait un truc sublime qui rentabilisera un max en points. Ouch. Pas grave. Il s’est bien amusé, il a super bien joué, belle victoire. Je me suis bien amusée aussi, je tenterai de faire mieux à la prochaine même si je n’ai pas encore tout compris.

Si tu aimes ce genre de sensations (ou pas), ça peut te donner une idée de si le jeu est pour toi (ou pas).

Quoi qu’il en soit, Carpe Diem est un bon jeu bien efficace.

Carpe diem commandé dans sa version “refresh”