Austerlitz de la série Pub Battles : ouverture de tube

Ouverture et présentation rapide du dernier né de la gamme Pub Battles, de chez CommandPost Games.

1 mois de transport par USPS en ce moment… Ca va encore par ces temps troublés.
Pas de boîte : un tube et la carte est roulée à l’intérieur.



Le contenu :
- un livret de règles 3.1 (la dernière version)
- une règle de mouvement
- 3 sachets d’unités
- des cavaliers / caches de corps d’armée à découper
- un livret de bataille
- une carte bien sûr qui reprend une carte du début XIX sème siècle.
- Des dés verts et bleus
- un dé de tour : dé de 8

A moi de jouer : il faut coller l’ensemble des autocollants sur les blocs : environ 90. Le temps de siroter 3 whiskys… (heu vaut mieux pas en fait sinon ça va coller de travers) et d’écouter la symphonie héroïque.

C’est fait : voilà les ordres de bataille.

Les couleurs de blocs sont conformes aux uniformes de l’époque.
En vert, les russes
En blanc, les autrichiens
En bleus, les français

C’est net, conforme, lisible, pratique.

Le doré correspond aux unités d’élite (gardes)
Les jetons ronds sont les jetons de tirage.
Les cubes sont les QG qui permettent de modifier les tirages
Les blocs rectangulaires sont les divisions et brigades d’infanterie, de cavalerie, les rassemblements d’artillerie et les trains de bagages.

Les indications restent simples : le numéro de corps, le nom du divisionnaire, éventuellement l’indication de brigades. Pour la cavalerie, un signe conventionnel indique la présence de dragons, cuirassiers, hussards/chasseurs (avec effets sur les combats).
Un symbole à boite de l’autocollant indique la qualité de l’unité : Elite - réguliers- miliciens.

La carte d’époque, comme d’habitude chez pub battes, représente la partie où ont eu lieu les combats. On ne trouve pas le village d’Austerlitz, plus à l’est.
Je suppose qu’une carte plus étendue posait des problèmes pour le rangement dans le tube en préservant l’échelle. Après tout, le village d’Austerlitz même n’est pas utile ici.
On voit bien les villages, bois, étangs, chemins, routes. Les reliefs également même si là, il faut bien lire la carte.
Je trouve que le rendu est quand même en deçà des cartes Pub Battles habituelles : Brandywine, Gettysburg, Antietam… Elle ressemble plus à Marengo. Largement jouable mais moins nette. J’en saurai plus en testant la première bataille.



Je mets en place rapidement selon le livret fourni afin de vous donner une idée générale.

Il faudra vérifier l’historicité des positions avec le livre d’Hourtoulle sur Austerlitz, le soleil de l’Aigle ou un tradition magazine.

Ici, j’ai placé les unités face visible. En jeu, il faudra les pivoter pour dissimuler les unités présentes et ainsi simuler le brouillard de guerre.

Vous remarquez que chez les français, le corps de cavalerie de Murat, le Ier corps de Bernadotte, le corps de la Garde ne sont pas positionnés. J’en reparle après.

Pour le III Corps de Davout, c’est normal, il arrive au 2ième tour.

Enfin, pour les photos, un petit comparatif avec le livre d’Hourtoulle sur la bataille.
Mais l’échelle n’est pas la même : le régiment pour Hourtoulle, la brigade ou la demi division pour Pub Battles.


Quelles sont les subtilités de Pub Battles pour simuler / jouer cette bataille particulière de l’Empereur ?

- le brouillard : jusqu’au tour 3, on ne voit qu’à 1/3 de mouvement à pied, ce qui empêche les bombardements d’artillerie.

- Les unités d’élite (infanterie ou cavalerie) qui peuvent “charger”, c’est à dire bouger et attaquer immédiatement sans attendre la phase de combat.

- le niveau des commandants français : largement supérieur aux russes et aux autrichiens. 4 contre 2. 5 pour Napoléon. Un parti pris justifié.
Ce qui se comprend quand on sait le “bazar” évoqué par Langeron des colonnes austro-russes, les ordres donnés aux derniers moments, les changements de commandants d’unité… Et j’en passe. CE n’est pas lié intrinsèquement à la qualité d’un commandant de corps, c’est plus lié à la désorganisation d’ensemble, je suppose.
En face, la magnifique mécanique huilée par des hommes d’expérience et l’Empereur. FOrcémemnt, ça devait se faire voir.
Suis impatient de tester ce différentiel de commandement.

- Et surtout, une idée sur laquelle s’appuie ce jeu : Comment rejouer Austerlitz et faire en sorte que ce jeu vale le coup, hors simple simulation ?

Pourquoi les austro-russes iraient se faire botter les fesses en descendant du plateau ?

C’est là qu’interviennent les corps non placés : le français peut choisir de placer les 3 corps, 2, 1 ou aucun des 3 corps d’armée restant.
Ils sont optionnels.
Ce qui fait que l’armée française peut être faible…ou pas. Ce que Weirother ignore.

Pour vaincre, les austro-russes doivent mettre en déroute l’armée française avant la fin de journée , si les français n’utilisent pas ou une seule de leurs forces optionnelles (le corps de Murat par exemple) : il leur faut donc attaquer et quitter leurs belles positions.

Sinon, ce sont les conditions habituelles qui fonctionnent.

Cela signifie que les autrichiens et les russes doivent forcer les français à dévoiler leurs unités de réserve.
Si lees français sont réellement faibles : (pas de corps optionnels), alors il sera possible de vaincre.
Si les français sont “forts”, il faudra alors tenter de se désengager et adopter une posture plus défensive.

L’art de Napoléon serait de dissimuler ses forces/faiblesses réelles aussi longtemps que possibles, amener l’ennemi à descendre de ses positions, puis frapper / ou résister du mieux possibles.

C’est tout le sel de cette bataille mythique et toute l’ingéniosité de Pub Battles de formuler la bataille sous cet angle.

Tout ce que voient les russes et les autrichiens sont les QG… et leur ligne de vue ne dépasse pas un mouvement à pied. Avec le brouillard, 1/3 de ce même mouvement, c’est à dire 4,5 cm… Bref une division russe peut se trouver face à rien ou face à toute la Garde impériale… Ca peut piquer. (Un pion QG sur la carte, lorsqu’il est repérée par l’ennemi, on doit poser sur la carte les unités rattachées… ou rien… s’il est un leurre).

J’espère avoir été assez clair dans cette première présentation. Comme dit plus haut, je n’ai pas encore testé le jeu.

Pour ceux qui ne connaissent pas le système de règles, je renvoie à mes autres posts sur Pub Battles.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’éditeur, c’est CommandPost Games, un petit éditeur américain.

Un petit compte-rendu de test suivra.
J’éditerai en cas de fautes retrouvées.

HS Prix : Ce n’est pas un jeu fabriqué en masse, en carton, en Chine. Alors, c’est plutôt un jeu qu’on s’offre, pas un jeu d’achat mensuel/bimensuel… Le jeu est vendu à 80 euros environ sur le site. Comme dit l’adage, les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Je me contente de présenter ce jeu parce que c’est mon coup de coeur et qu’il est rare que cet éditeur soit évoqué, surtout en français. Fin du HS.

Un peu de lecture ce matin en attendant les CR



« Victoire napoléonienne par excellence, Austerlitz est un chef-d’œuvre d’intelligence. Éloigné de ses bases, l’Empereur doit engager la bataille au plus vite car les Austro-Russes attendent des renforts qui leur donneraient une supériorité numérique écrasante et il ne peut l’emporter que si ses adversaires commettent une erreur. Pour les décider à combattre, malgré les conseils de prudence de Koutousov (à mon avis c’est un euphémisme ;-), Napoléon feint de se retirer; pour les entraîner à la faute, il apparaît en commette une lui-même en affaiblissant son aile droite confiée à Davout (pas franchement le genre à reculer).
L’ennemi tombe dans le piège et dégarnit le plateau de Pratzen où il était solidement retranché pour venir surprendre Davout. Napoléon lance alors Soult et Bernadotte. Le centre Russe en plein mouvement est pris de flanc, enfoncé, et Soult se rabattant à droite écrase par derrière la gauche russe. De son côté, l’aile gauche française emmenée par Murat et Lannes sectionne la droite russe… »

Saines lectures ! 
J’aime beaucoup : “Davout (pas franchement le genre à reculer)”. Pas vraiment en effet, voir en 1806 à Auerstadt.
Il y a aussi de bons passages dans Guerre et paix. 

HS : je viens de voir qu’il existe un autre jeu sans hexagones : Austerlitz 1805 de Trafalgar Editions. A voir.

Oui, Davout déjà qui grâce à son héroïque 3ème corps permettra aux autres de briller à moindres frais.

Napoléon avait l’habitude de lui retirer ses divisions pour les refiler aux autres, d’Austerlitz à la campagne de Russie). HS toujours, en 1806, Bernadotte n’a pas trop brillé par son envie de participer aux batailles (ni Iena, ni Auerstadt) : en gros, un remake de l’âne de Buridan.

1er test du jeu Austerlitz, ce matin. Quelques remarques en vrac : 
- il faut bien 2 heures… bien remplies… 2h30…
- le brouillard des 3 premiers tours empêche les russes et les autrichiens d’utiliser leur artillerie. Il faut donc s’approcher, nez au vent pour “sonder” l’ennemi. 
- Beaucoup de place pour manœuvrer : de la manœuvre, de la manoeuvre ! Chouette. 
A Waterloo, c’est moins possible : la concentration limite fortement les mouvements, alors, les manoeuvres… 
Donc grande liberté pour tenter des stratégies, des mouvements. Pour le français et pour les 2 empereurs. C’est aussi pour ça que j’attendais Austerlitz. 

- Des corps d’armée variés, plutôt puissants, certains équilibrés, certains obèses (Soult) certains plus faibles mais liés entre eux. Des corps de cavalerie disposant de cavalerie diverse (hussards, cuirassiers, dragons). Donc intéressants à jouer.

- Des unités sympathiques à jouer pour effectuer des charges mémorables  : les divisions de cavalerie d’élite de Murat, des gardes françaises et russes.  On sent le pouvoir de ces unités : à utiliser comme des “béliers”.

- L’idée laisser le doute subsister dans l’esprit de koutousof : faiblesse ou force du petit corse ? 
Ca a l’air de marcher. Pour les autre-russes, il faut mettre sa tête dans le hachoir à viande mais jusqu’à quel point ? Trop loin, et le français est fort : c’est la déculottée de Weirother.
Trop court et le français est fort : défaite médiocre.
Trop court et le français est faible : défaite médiocre
Trop long et le français est faible : mais quand le français va t-il se découvrir ? … 
Hésitation, prudence, audace, inconscience … le russe va tâter, tâter et il lui faudra retirer rapidement sa main avant de se faire mordre. En aura t-il le temps ? Aura t-il le courage de pousser le français dans ses retranchements.

A re-tester, mais la partie test a bien fonctionné.
Le français a sorti du chapeau le corps de cavalerie de Murat au tour 6. De quoi freiner Bagration au nord, dans un premier temps. De quoi le frapper et l’affaiblir et le repousser dans un deuxième temps. En 3 tours, c’est tout ce qu’il a pu faire.
Le corps de Davout a pris cher dans le sud. Il y avait du monde en face.

La mécanique du jeu s’applique parfaitement à cette bataille : tirage - mouvement - combat. Des trains de bagages qui ravitaillent et rallient les unités (attention à leur vulnérabilité). 
De nombreux corps difficile à organiser pour les russes. 
Un niveau de commandement rêvé pour les français : à 4 / 6 et 5/6 pour l’Empereur, il est aisé de passer son tour ou prendre les devants. Très pratique pour arriver le premier sur une position défensive, charger une unité qui tourne le dos, manœuvrer en second et échapper à son adversaire… 



2ième Bataille test. Moi commandant les forces françaises, mes 2 enfants se partageant les corps autrichiens et russes.
Positions de départ ordinaire

Les 3 1er tours se passent dans le brouillard : ligne de vue limitée à 1/3 de mvt.
Mes adversaires avancent résolument, la garde russe y comprise. Je crains.
J’ai voulu faire le malin et ne faire rentrer que le corps de cavalerie commandé par Murat. Les autres corps (Garde et Bernadotte sont “factices”).

La suite : Les combats commencent au nord et au sud. Agressifs ces 2 gaziers. La masse en mouvement est impressionnante doutant que je ne jouerai pas la Garde ni Bernadotte.
A gauche les jetons de tirage dans l’ordre.
Tour 3 : l’empoignade se poursuit. Toute la ligne s’embrasse. Davout arrive enfin sur le flanc droit. Pourra t-il bloquer l’avance sur ce point ?
Vous remarquez les QG tournés vers le drapeau : ce sont mes tentatives de préemption de ordre de tirage. 1 tentative par QG autorisée par tour.
A droite le QG de DAvout : ses unités ne sont pas encore déployées.
Tour 3 : les pertes s’amoncellent pour le français. Les détachements ont freiné l’ennemi mais ont été détruits.
Tour 4 : Les autsro-russes poursuivent leur plan 100 % offensif. Pourtant, je tente de passer à la contre-attaque avec Davout, Soult, Murat. Je prends donc l’initiative. Ce faisant, je m’expose aux manoeuvres de mon plus petit…Et voilà qu’il m’attaque de flanc…
Tour 5 : avant la phase mouvement. Ma contre-attaque n’a pas suffi. Les pertes me mettent à genou. Et les 2 zoziaux en face ne croient plus que je conserve la garde en réserve.
Tour 5 : Avant la phase de combat. Je suis au bord de la rupture. Ce qui n’est pas le cas de mes 2 affreux ennemis. La Garde russe qui me fait face va t-elle être contenue par ce qui reste de Soult et Lannes ?
La garde russe charge, détruit les débris d’unités qui lui font face et… perce ! Jusqu’au train de bagage !!! Mes divisions de cavalerie de Murat sont trop éloignées pour intervenir : je suis donc battu…

Tour 5 : la charge de la cavalerie russe de la Garde qui s’empare du train de bagage (Viège Corps Lannes) = victoire automatique des Austros-russes.
Fin de partie : l’armée française est défaite en ce 24 avril 1805. Le Tzar embrasse Koutousof. Weirother est fait Maréchal. Bagration se plonge dans un tonneau de vodka.

“A part une bataille perdue, je ne connais rien de plus triste qu’une bataille gagnée”, Wellington, à Waterloo.

Bilan : Mes adversaires ont usé habilement des charges des cuirassiers qui perçaient mes lignes, en ne faisant qu’une bouchée de mes unités désorganisées.
Ils se sont montrés très accrocheurs, tous les corps en avant, sans réserve.
J’ai trop misé sur la défense dans les villages : verrous qui ont vite sauté.
Trop misé sur leur crainte des corps réservés : ils n’en ont pas montré la moindre gêne, les véroles. (j’aurai du la jouer au moins une fois avec eux, histoire qu’ils la craignent… )
Murat a été engagé trop tard pour renverser la vapeur.
La Garde russe, accompagnée, est très puissante. Ses coups de boutoirs m’ont eu.
Vae Victis

Révisionnistes, pouah !!

J’espère que tu les as privé de goûter pour leur apprendre !

Ces nouvelles générations ne respectent plus rien. Ils m’ont même battu à Assaut sur l’Empire, c’est dire…

Ah ben bravo ! Maréchal Rototo! C’est lamentable !! J’ai honte pour vous…
J’espère que vous avez au moins prévu quelque chose pour vous rattraper à l’occasion du 5 mai… ça vous parle au moins le 5 mai ? 

Blague à part, j’ai failli ouvrir un topic pour parler d’éventuels évènements ludiques autour du wargame napoléonien à l’occasion de ce bicentenaire, mais j’ai rien vu de particulier, je m’attendais à ce que quelqu’un ici dise “ben moi, je pense que je vais jouer à Napoléon 1806 ou 1807”, “Moi je vais essayer de gagner Waterloo sur le jeu de Wallace”, etc… et ben rien. Je suis surpris, et même un peu déçu, bien plus que par la débandade du Maréchal (bientôt simple seconde classe) Rototo autour du Pratzen…

Je reconnais volontiers ne pas être un grand fan de l’époque napoléonienne, même si j’aime bien la série Aigles de France (chez Hexasim). Par contre, pour fêter cette anniversaire, Shakos a lancé (ou va lancer très bientôt) le troisième opus de Napoléon 18XX sur la campagne de 1815.

C’est sur Kickstarter, et c’est ici: http://www.kickstarter.com/projects/shakos/napoleon-1815-when-the-game-meets-history

Pour l’instant, ça ne s’ouvre pas. Le projet commence quand ?

Ce soir, 20h00.

Ça ne s’ouvre pas à causse du http:// de trop dans l’adresse

Sinon, vous allez voir là:
https://www.trictrac.net/forum/sujet/kickstarter-de-napoleon-1815-par-shakos-le-5-mai

Le Zeptien dit :Ah ben bravo ! Maréchal Rototo! C'est lamentable !! J'ai honte pour vous...
 Je suis surpris, et même un peu déçu, bien plus que par la débandade du Maréchal (bientôt simple seconde classe) Rototo autour du Pratzen...
 

"Mon nom est Maximus Desimus Meridius, commandant en chef des armées du nord, général des légions Félix, fidèle serviteur du vrai empereur Marc Aurel. Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassiné, et j'aurais ma vengeance dans cette vie ou dans l'autre."
Ils ne perdent rien pour attendre. 

La semaine est toujours difficile sans doute pour tous.
Je vais proposer un jeu ce weekend : Waterloo je pense, histoire de damer le pion aux anglais. 

Quand Maximus dit cela, c’est certain, on a pas envie d’être son ennemi. 

Et bien moi, dans le genre “Promesse de vengeance après une défaite”, j’aime bien dire ceci :    

“Infidèles profanateurs. Je les noierai dans des lacs de sang impur. Maintenant ils apprendront pourquoi ils ont peur du noir. Maintenant ils sauront pourquoi ils craignent la nuit.”
(Inutile de présenter Thulsa Doom je suppose…) 


Je profite du sujet pour avoir l’avis de gens qui semblent renseigner sur la stratégie militaire. 
existe-t-il un livre analysant les batailles napoléoniennes, qui soit de qualité et pas trop lourd?
un peu dans le style de ce que fait la chaîne YouTube “sur le champ”?
D’avance merci et désolé pour le hors sujet

Enfin un jour pluvieux ! Ruons-nous à Austerlitz !

Une mise en place historique pour un début de partie


Pour les Austro-russes, le plan de Weirother sera adopté : 5 colonnes descendront le plateau du Pratzen en passant par Teilniz et Sokolnitz, puis remonterons vers le nord écraser ce qui restera de français. La Garde Russe, sous le commandement de Constantin, demeurera sur la partie nord du plateau, en réserve générale. A l’aile droite, le général Bagration avancera lentement en direction de l’est par la route. Il sera chargé de fixer puis bousculer les français sur ce point. Les colonnes devant descendre dans la plaine devront faire preuve d’ordre et de célérité afin de ne pas compromettre le plan d’ensemble.

Pour les français, dispositif historique. Les règles spéciales de Pub Battles ajoutent l’incertitude sur le nombre de corps d’armée présents. Je jetterai un dé au tour 3 pour ajouter 1, ou tous les corps disponibles (Ier Corps, cavalerie et Garde Impériale).
En attendant, les Austro-russes doivent défaire leur ennemi rapidement.
Le III corps du général Davout arrivera au tour 2.

Rappel : un brouillard intense recouvre le champ de bataille jusqu’au tour 3 : ce qui interdit tout bombardement d’ici là.

T1
Les longues colonnes se mettent en route noyées par le brouillard du matin dans la confusion et une exaspérante lenteur.
La Garde Russe se positionne vers le village de Blazowitz tandis que Bagration se hâte lentement, conformément aux ordres reçus.
Au sud, le général Carneville avec ses 1, 2 et 7 régiment de Grenzer de la colonne Kienmayer, affronte puis disperse un détachement français occupant Teilnitz. Ce ne fut pas sans peine. L’infanterie est désorganisée.


T2
Les colonnes piétinent, ce qui usent les hommes. Celle de Prybyszewski par exemple, encore bloquée sur le plateau.
L’avancée Austro-russe est laborieuse.
Pendant ce temps, le Corps de Davout parvient aux environs de Teilnitz, constatant la présence de cavalerie autrichienne.
Le château de Sokolnitz est le lieu de combats âpres entre une brigade du général Legrand et une brigade russe. Les 2 unités se replient pour se rallier.



T3
La cavalerie Autrichienne affronte les Dragons de Bourcier et une brigade de Friant au sud. Les français reculent. Mais pas à Sokolnitz attaqué par le général russe Urusov, où une brigade de Legrand tient sa position.
La brouillard va se lever. Koutousov va bientôt connaitre la force réelle de l’armée française.



T4
Sur le plateau de Pratzen, les cheveux blancs du général autrichien Kolowrath se dressent sur sa tête : il fait faire un « Nach recht, schnell! » (A droite, vite) pour contrer le IV corps du Maréchal Soult.
Au sud, la cavalerie autrichienne poursuit l’épée dans ls reins, les Dragons de Bourcier. Langeron, l’émigré, envoie la brigade Kamensky à l’assaut de Sokolnitz en support de Dokturov (Ière colonne). 4/5/5 pour les russes et 1/2/3 pour les français = catastrophique pour le secteur sud, Legrand est repoussé (le 4 ne compte pas).

Ici, mauvais tir d’artillerie russe pendant la phase mouvement : le brouillard s’est levé.


T5
Des combats furieux du sud au nord du champ de bataille.
Au sud, Davout se fait charger rudement par la brave cavalerie Autrichienne.
Au centre, les colonnes de Soult reculent face aux canons russes et autrichiens des III et IV colonnes.
Près de Blaziowitz, les cavaleries française et russe commencent à se charger. Les gros talons d’Hautpoul repoussent finalement la cavalerie russe légère de la Garde.


T6
Pour les russes : la victoire est à portée de main. Au sud, Davout et la division Legrand de SOult vont craquer. Sur le plateau de Pratzen, les français ont été repoussés. Au nord, la Garde et Bagration tiennent leur position.
Du côté français, il faut frapper fort. Il faut empoigner ces russes. Toutes les opportunités doivent être saisies.

Fin brutale … Je n’ai eu le temps de finir la partie.

Une lumière de plus en plus déplorable pour les photos : c’est l’automne.

Commentaires sur le jeu et ses règles, sa jouabilité :
- La “porte” de Telnitz / Sokolnitz, une fois ouverte, représente un réel danger pour les français.
- Le brouillard cache la réelle force de la grande armée : pour découvrir qui est là, il faudra pousser rapidement en avant.
- On voit bien la difficulté du plan de Weirother en descendant du plateau : le tirage aléatoire ne peut pas toujours être rattrapé par l’initiative des généraux Austro Russes qui sont condamnés à faire du sur-place. Ce qui a pour conséquence de laisser sur le plateau quantité d’unités que Soult devra combattre.
- les tours se jouent vite : tirage, mouvement…; puis phase combat : la mécanique fonctionne parfaitement et on se concentre sur l’action, pas les règles.
- Il faut jouer la carte : repérer les éléments de terrain qui facilite votre action et votre plan.
- Nouvelles règles de ralliement (livret 3.1) : Les trains de bagages sont particulièrement délicats à jouer. Déployés trop loin des unités ils ne servent à rien, trop près ils servent de cible. Attention à la charge de cavalerie légère brusque et passée inaperçue : la bataille est perdue.
- Les français doivent tenter de se fixer dans les villages sud: ils éviteront les charges de cavalerie autrichienne (la cavalerie ne peut charger les villages).

cossack39 dit :Je profite du sujet pour avoir l'avis de gens qui semblent renseigner sur la stratégie militaire. 
existe-t-il un livre analysant les batailles napoléoniennes, qui soit de qualité et pas trop lourd?
un peu dans le style de ce que fait la chaîne YouTube "sur le champ"?
D'avance merci et désolé pour le hors sujet

Bonjour,

Mieux vaut tard que jamais !

Je conseille la série d'ouvrages de Stéphane Béraud : "La révolution militaire napoléonienne"

Deux tomes sont parus pour l'instant : Le tome 1 intitulé "les manoeuvres".

                                                         Le tome 2 intitulé "les batailles".

Dans le tome 2, l'auteur se permet de revenir sur de nombreuses idées reçues concernant la célèbre bataille d'Austerlitz.

A noter le dernier chapitre très intéressant sur la représentation napoléonienne de la bataille que résume la formule de Napoléon : "la vérité de l'histoire ne sera pas probablement ce qui a eu lieu mais seulement ce qui sera raconté".

Il reste deux tomes à paraître. Le 3° doit porter sur "les combats" et le 4° sur les dysfonctionnements de la période 1812-1815.

Par contre l'auteur est relativement lent : Le tome 1 date de 2007 et le tome 2 de 2013...