Aide à l'écriture

Pourquoi ne pas fondre une partie du 3è chapitre dans le 1er?

Et s'arrêter avec: "tu es un rat" par exemple?

Il pourrait être plus facile de démarrer une description concrète en enchainant après une affirmation.

Le 1er chapitre actuel, que j'aime vraiment beaucoup, ouvre des possibilités quasi infinies. Le 2è prolonge le questionnement en abordant l'aspect psychanalytique. Avec ce 3è chapitre, le soufflé risque de retomber car il aborde une vision plus "terre à terre" ( :wink: ) que ce qu'a pu imaginer le lecteur dans un 1er temps.

Enfin, je dis ça, je dis rien...

Non, non, tu as plutôt raison je pense. Il faut vraiment que je trouve une autre manière d'aborder ce 3eme chapitre. Car il va bien falloir que le récit raconte des choses. Il ne se passe quasiment rien dans les 2 premiers chapitres.
Par contre rajouter le 3eme au 1er, non. Ca casserait l'écart entre le chapitre 1 et 2.

Bon.
J'ai tenté une nouvelle approche pour ce chapitre 3.
complètement réécrit. Carrément différent, mais ça raconte exactement la même "chose" que ce que je voulais dire (oui, après lecture ça ne parait pas évident :P)

Pour ceux et celles qui veulent lire voilà le lien :
>>> Chapitres 1 et 2 pas touchés mais le 3 fortement remanié <<<

Finalement j'ai réussi à écrire en période scolaire, je suis plutôt content (car aucune motivation le soir en rentrant du boulot. Je suis professeur des écoles).

EDIT: j'ai vraiment essayé de retrouver le style du premier chapitre, mais pas sur d'y être arrivé. C'est encore trop "boursoufflé" à mon goût, mais je pense être assez proche de quelque chose de bien.

A vrai dire, je ne sais pas de quoi il s'agit.

Quelque chose de maléfique. Un animal, peut-être.

Vieux chat dit:Petites questions subsidiaires :
A-t-il été facile/moyen/difficile de lire le texte ? (on a tendance à me dire que je fais des phrases trop courtes)
A-t-on l'impression que le chapitre se finit "trop vite" ? (je me demande si ce premier chapitre n'est pas trop court)


En fait, je trouve que ce premier chapitre est bien construit , mais, à l'inverse de tes attentes il me parait un peu long.

En effet, comme l'esprit n'a aucune représentation sur laquelle s'accrocher, on finit par se perdre dans les questionnements qui le taraudent.

Et...euh non. Je n'ai pas trouvé les phrases particulièrement courtes.

Tu ne le demandes pas, mais j'ai eu l'impression qu'il y avait ça et là des termes qui venaient bien plus de l'auteur que du narrateur (topologie, anamorphose, analogie) et qui nuisent à l'ambiance que tu installes.
Même chose pour le concept du développement du nourrisson, assez technique, ce dont, à mon avis, ton personnage se contrefiche.
Enfin, j'ai relevé un passage qui m'a paru confus et déroutant : celui de la prise de note.

Les passages où l'on sent que c'est l'auteur pus que le narrateur qui parle sont voulus ainsi. Il y a une raison scénaristique pour que cet être naissant semble en savoir plus qu'il ne le devrait sur ce qui lui arrive.
et pour ce qui est de la naissance, qu'est-ce qui te fait dire que le personnage s'en contrefiche ? Au contraire il s'y intéresse et il y a une raison à cela.

Le passage de la prise de note ? Je ne vois pas à quel moment tu fais référence.

Oups effectivement, je me suis emmêlé les pinceaux.

"La Peur nota silencieusement que je cherchais à éviter la souffrance
associée. Prendre forme est une activité incertaine"

En fait je cherchais à comprendre ce qu'elle notait et à quoi la souffrance était associée, quand j'ai lu la deuxième phrase. J'ai pensé que c'était une explication du coup j'ai lu "Prendre note est une activité incertaine". Là, j'ai patiné.

Hop. Passage réécrit : "Je cherchais à éviter cette souffrance et aucune de mes manœuvres n’échappa à la silencieuse vigilance de Peur." Ca devrait éviter l'amalgame :)

Ca y est j'ai compris. :D

Bon, du coup, le vocabulaire technique m'intrigue. J'avais effectivement envisagé que c'était voulu, mais, évidemment, on ne peut savoir à l'avance si c'est une maladresse.

Je lirai la chapitre 2 bientôt.

Hop, chui chiant, le retour.
Trouvez vous le chapitre 3 dans la bonne lignée du chapitre 1, sachant que le but est que les chapitres à propos de la créature soient de plus ne plus "clairs" ?

Lu le chapitre 2

Ca donne de plus en plus envie de lire la suite. Il y a une tension qui s'installe, c'est agréable.

J'ai relevé une tournure de phrase qui ne me semble pas très clair, au début.
"Semblait-t-elle dire " car il y a elle peut renvoyer à la page ou à la petite fille. => "Semblait dire cette dernière", peut-être.


Autre chose, une impression que je vais avoir du mal à expliquer, d'où le pavé qui suit.
"Il aurait juré que la créature lui avait fait un clin d’oeil malicieux."
La force de tes deux chapitres est qu'on se demande ce qu'est la créature. Avec la petite fille qui s'adresse à son dessin, on est presque encore dans le fantastique, le doute, quoique le fait qu'elle l'appelle nuit, le dissipe.
Mais cette phrase fait un peu cliché, je trouve. Un peu comme un film qui n'a pas le temps d'installer le suspens et qui doit donner rapidement les clefs de l'intrigue au spectateur.
En gros, avant cette phrase j'avais l'impression de "jamais vu" et ensuite de "déjà vu".

Hummm. Pas bête. Je vais changer cette phrase pour un truc plus mystérieux. Ou simplement finir le chapitre sur le fait qu'avec les ombres et lumières qui se succèdent on dirait qu'il bouge.

Pour le "semblait-elle dire", il s'agit de la petite fille. Ou pas. ;) Si tu as lu la suite, cette confusion était peut-être faite exprès. Peut-être :mrgreen:

EDIT:

Dans la voiture qui ramenait la famille Vifciel chez elle, le père observait attentivement le dessin de sa fille.
– Je ne savais pas que tu avais un tel talent Laëtitia. Tu pourrais devenir dessinatrice.
Les longs poils soyeux formaient comme un halo autour du corps du félin, donnant l’impression qu’il était en apesanteur.
Il se tourna vers sa femme :
– Que dirais-tu si on lui donnait des cours d’arts plastiques ?
Sans perdre la route des yeux, elle prit le temps de la réflexion :
– Ma foi, si nos finances le permettent, pourquoi pas.
– Elles le permettront… J’en suis sûr. Et puis au pire on pourrait réduire…
– Pourrait-on en parler à la maison ? Je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur endroit, ou le meilleur moment, dit-elle en indiquant leur fille d’une geste de la main qui se voulut discret.
Silence.
Les couleurs vives utilisées par la petite fille se mariaient délicatement. Il faisait nuit, et les lumières de la ville entraient, diffractées, dans l’habitacle, modifiant la perception du croquis. L’alternance de lumière et d’ombre créait l’illusion du mouvement, l’effet était renforcé par le fait qu’il s’agissait d’une ébauche : complétant les traits à peine esquissés, l’imagination profitait de l’absence de détails. Il ne sut trop pourquoi, mais à ce moment-là il pensa au chat du Cheshire, le matou farceur d’Alice au pays des merveilles. Ou plutôt un lointain cousin : il sourdait de ces deux-là une malice intangible.
Arrivés chez eux, le père considéra une dernière fois le dessin où la matoise créature dormait, les pattes sur le museau, la queue protégeant son corps. Puis avec un petit soupir, il le rangea avec les dizaines d’autres dessins d’animaux.

Là ça devrait être un peu plus mystérieux (même si j'ai quand même laissé un gros indice. Je devrais peut-être le réduire ?)

Attention, ce qui suit n'est qu'un avis. J'ai trop souvent vu des gens prendre des remarques sur des travaux personnels de façon sur-dimensionnée. Ceci établit :

La forte abstraction du texte, et la persistance de cette dernière a été rédhibitoire pour moi. Non pas que ce texte soit difficile à lire, mais c'est plutôt le manque de relief, le manque d'images (il y en a, mais pas tant que ça), m'évoquent davantage un traité philosophique peu rigoureux. C'est dommage parce que les quelques premières images sont réussies, et je pense qu'il y a là une compétence forte de votre part.

As-tu lu les Chants de Maldoror, de Lautréamont ?


Bref, je passe.

Vieux chat dit:Là ça devrait être un peu plus mystérieux (même si j'ai quand même laissé un gros indice. Je devrais peut-être le réduire ?)

Ou, je trouve que tu tiens bien l’ambiance, là. J'aime particulièrement quand il range le dessin et que le chat matois dort.

Pour le "semblait-elle dire", il s'agit de la petite fille. Ou pas. ;) Si tu as lu la suite, cette confusion était peut-être faite exprès. Peut-être :mrgreen:


Dans ce cas, je retire.
:)
[/quote]

The Doctor dit:Attention, ce qui suit n'est qu'un avis. J'ai trop souvent vu des gens prendre des remarques sur des travaux personnels de façon sur-dimensionnée.


Personnellement, je n'ai pas ce complexe. Je considère que si les gens soumettent leur travail à d'autre personne, c'est pour recevoir les critiques.

C'est important de savoir ce qu'on en pense franchement, même si on est pas des pros et notre avis vaut ce qu'il vaut.

J'écris un peu de mon côté aussi. Une critique objective, c'est précieux. Personne ne veut te froisser, alors les retours sont généralement circonspects, ce qui ne te rend pas franchement service.

Donc, là, à mon avis, en lui exprimant ce que tu n'aimes pas dans son texte, tu lui rends service. :pouicok:

Clairement, merci de me lire :)
Pour ce qui est de la forte abstraction du texte, c'est "voulu" car cela signifie quelque chose pour l'intrigue (d'ailleurs le chapitre " est moins abstrait, et les suivants le seront de moins en moins) Ceci dit je devrais peut-être rajouter quelques "images" à mon chapitre 3 (pas le 1, qui est presque exactement comme je veux qu'il soit, car cela réduirait le choc du 2eme chapitre)
Par contre le côté traité philo peu rigoureux, ce n'est pas voulu. Est-ce que plus d'image enlèverait le côté philo trop prononcé ? car ce n'est pas le côté "peu rigoureux" qui me gène. Je ne cherche pas à écrire un essai, en fait. Juste une histoire, avec un début chaotique, très chaotique.

The Doctor exprime ce que je t'ai dit en MP Vieux Chat, la sensation d'être plongé dans l’abstraction au premier chapitre va en gêner plus d'un, moi le premier. Or le premier chapitre est essentiel pour tout lecteur. Certes tu poursuis un effet, mais le lecteur ne le sait pas et c'est là que ça cloche.

Et si j'inversais l'ordre des chapitres ? En commençant par Laëtitia ? Cela créerait-il le même choc lors du passage au chapitre 2 ? Et puis ce premier chapitre est une naissance. Cela doit rester. Mais comment le rendre plus abordable sans non plus enlever le côté "chaotique" ?
Ou alors prendre les deux premiers chapitres et entrecouper les paragraphes entre eux ?
Le problème c'est que ce premier chapitre est comme j'aimerais qu'il soit.
Et si je rajoutais un peu plus de ligne en italique qui "commenteraient" ce qui se passe ? J'ai peur que ça fasse trop "Prenons le lecteur par la main".

Je pense que les chapitre un et trois sont les plus difficiles à lire car le lecteur navigue dans le doute. Ca ne veut pas dire qu'ils soient mauvais, mais au bout d'un moment, la concentration du lecteur, trop sollicitée, chute. Par exemple je n'ai pas pu finir le chapitre 3.

Une solution pourrait être de les couper, pour les intercaler avec des passages plus concrets de la vie de la petite fille.

Le chapitre 3 (attention spoil) m'a tenue en haleine un moment. Au début, j'étais content de retrouver la mystérieuse créative, me demandant si elle va me donner des information sur la petite fille.
Tu donnes ensuite des informations au compte-goutte. On commence à construire une représentation. la concentration est très sollicitée, mais comme on progresse dans la connaissance, on tient. Puis viens la voix :

- Tu es un rat.

Ca claque bien. Changement de rythme bienvenu. Grande satisfaction du lecteur qui peut revenir en arrière et mettre de l'ordre dans ses pensée.

Mais qui a parlé ? Nouveau mystère.

Je pense qu'il faudrait couper là car tu repars sur un mystère supplémentaire de la créature à côté de lui qui ressemble à un serpent mais se couvre de poils , flotte et emmet des nuages opalescent. Nouveau coup de boutoir qui a raison de ma concentration. J'ai la sensation de ne plus rien comprendre à nouveau.

Je pense que le lecteur a besoin de moment ou il peut reprendre pied et sentir qu'il maitrise au moins un peu la situation.


On est bien d'accord que les aspects humains de la pensée de la bête sont voulues, car ils continuent à se multiplier ?

Petite faute d'accord repérée : arpentées

Oups j'avais pas vu ta réponse (moi qui vérifie régulièrement si personne n'a lu la suite :honte:)
J'ai terminé ma retouche du chapitre 4. Pour ce qui est du 3 c'est vrai qu'à la limite je pourrai le couper en deux et mettre l'autre morceau en chapitre 5.

Oui les aspects humains de la pensée de la bête sont voulus. C'est d'ailleurs le lien entre les deux trames (ce n'est pas très visible pour le moment, mais dans le chapitre 4 il y a quelques indices)

Vala ma dernière version :
Cliquez mouahahhahaahah. Hum. Pardon.

Par contre tu dis avoir un souci à comprendre qui est qui avec

à côté de lui qui ressemble à un serpent mais se couvre de poils , flotte et emmet des nuages opalescent.
Euh... J'ai du être trop cryptique car je ne vois pas de quel moment tu parles :P