A voir Mélenchon-Touati ASI

Mais c'est quoi ces délires conspirationnistes ? Mélenchon est franc-maçon, certes, mais au lieu d'en conclure que ce sont eux qui dominent le monde (qui auraient fait 1789 ?!), juste apprécier qui sont les amis, et dans quels genre de relations le sieur aime se vautrer. Les complaisants, les décorés... Tu m'étonnes que son discours doit devenir bien plus doux une fois chez eux. Pas de couteau entre les dents, que de l'amour. Par contre, que c'est parce qu'il est franc-maçon qu'il dirige je ne sais quoi, très peu pour moi.

pascal monche dit:Les messages se sont croisé Antemonda je suis biend'accord avec toi. :?

Cela te fait faire cette tête d'être d'accord avec moi ? :lol:
Maldoror dit:
Que ce soit Marine( ou NDA qui surfe sur la même vague), son objectif n’a jamais été la fin du capitalisme, mais le retour à la souveraineté nationale (des lois votées chez nous, par nous, pour nous, etc. …), ce qui implique de faire passer l’intérêt de ses travailleurs, en principe, avant ceux des autres. Mais ça n’a jamais voulu dire la fin du capitalisme, mais au moins la régulation d’un de ses avatars : l’économie boursière. Enfin je ne dis pas ni que c’est faisable, ni qu’elle le ferait, mais on ne peut pas lui faire le procès d’intention de mentir à ce sujet. Elle promet la sortie de l’UE, le retour au franc, mais pas la fin du capitalisme.

Mais si, elle ment !
Elle ment lorsqu'elle dit qu'elle veut changer de système. Elle ment lorsqu'elle dit qu'il n'y a pas besoin de "sortir" du capitalisme davantage que de l'UE ou je ne sais quoi. Elle ment lorsqu'elle affirme que l'un des principaux problèmes en France, c'est l'immigration. Lorsqu'elle parle à "ses travailleurs en principe", et qu'elle leur dit que le travailleur immigré (pauvre, ça va de soi - le riche est bienvenue) baisse leurs salaires. Pour des boulots que vous n'oseriez faire. Eh bien, virez-les tous. Et on verra si la concurrence entre les travailleurs aura disparu. Cette concurrence entre les travailleurs, on verra si ça n'est pas le patronat, plutôt que la main-d'œuvre immigrée, qui la créée et l'organise. Pour moi, l'extrême droite ment inévitablement lorsqu'elle s'affirme comme défenseure des travailleurs, français ou non. Alors qu'il faudrait justement aller voir ces salariés et leur dire qu'on est dans un même combat. Ne suis-je pas en train d'énoncer une évidence ?
Pour ce qui est de la souveraineté nationale, très bien, mais qui est souverain en son pays ? C'est qui, le pays ? Souverain contre les financiers; très bien, mais qui est souverain contre les financiers ? Rapidement, on se rendra compte que se sont... les financiers qui seront souverain contre les financiers. Comment cela pourrait-il être autrement, si l'on admet qu'il n'y a pas à changer cette société où l'économie est dirigée par les grands monopoles ? La même démagogie revient. Moi, je me sens plus proche du moindre pauvre roumain ou américain, que d'un De Wendel ou d'une Bettancourt. Cela me dérange de faire bloc avec ces gens là, je ne sais pas vous. Puis contre qui ? Et pour quoi ? Et puis, je vais vous dire, entre la culture, même d'un chinois vivant dans l'une de leurs immenses villes, et celle de l'un de nos bourgeois, je pense savoir à qui on ressemble le plus.
Et puis, tout comme Mélenchon aura besoin de l'aide des masses pour faire passer ce qu'il souhaite (mais en ce cas, en quoi Mélenchon est utile ? - si l'on admet qu'il ne sera pas nuisible), l'autre aura, elle aussi, besoin de ses milices et autres groupements pour appuyer son programme. Disons que je ne serais pas curieux de vivre néanmoins le second cas.
Maldoror dit:La spiritualité, du sens, des repères parfois aussi.
Dieu est mort, la patrie est morte, la famille est morte : tout va bien, vois comme tu es libre, tu peux aller bosser maintenant !

Je ne sais pas si tout cela est vraiment partie. Disons que c'est agonisant. Et l'observation de ses valeurs mourantes est déjà devenu en soi une préoccupation suffisante pour occuper l'esprit, et distraire de ce qui mérite pourtant une véritable attention. Le pouvoir ne peut jamais passer sa vie la matraque à la main. Il lui faut sa dose de respactibility, de consensus, de légitimité, de stabilité. Ils sauront faire régénérer tout cela, pour ton bien, contre tes biens. Respectable. Never complain.
alighieri dit: Même les symboles que reprend le FdG (Commune, 36, CNR, etc...) on ne peut pas les qualifier d'"extrêmes"

La Commune, faut être sacrément réformiste pour y trouver quelque chose qui n'est pas "extrême". De même, en 36, j'aurais pas aimé être un bourge, vu la colère qu'il y avait dehors. Heureusement qu'il y avait Blum pour calmer tout ça.
Pour le CNR, je passe, en effet, là, c'est vraiment pas révolutionnaire comme objectif. :pouicboulet:
alighieri dit:Mélenchon est très clair sur le Mali.


Il est très clair sur le fait d'être très loin de vouloir se prononcer clairement sur le sujet, oui ! Je n'arrive même plus à compter le nombre de réserves qu'il a émis, dans les deux sens. Sur son "opposition" à la guerre au Mali, retenons son épatante inquiétude pour "les intérêts fondamentaux de la France" (communiqué). Et ce passage dans Métro où, reprochant à Hollande, non pas la guerre, mais de ne pas dire la "vérité", il précise : "NOUS sommes au Mali parce que NOUS ne POUVONS PAS PERMETTRE que l'extraction de l'uranium soient mis en danger".
On aurait peut être aimé plus de convictions dans sa prise d'opposition...

nemo dit:Vidéo intéressante à regarder en effet.
Je me souviens aussi de l’émission « Parole et des actes » où il s’est entretenu avec le PDG de St Gobain et c’était aussi très intéressant.


Cela peut se revoir sur dailymotion. Ce que je vais faire dès que possible.

Espinha et Antemonda, vous nous découragez un peu de continuer la discussion, qui au départ, via la vidéo, était sensée porter sur des questions économiques

alighieri dit:Espinha et Antemonda, vous nous découragez un peu de continuer la discussion, qui au départ, via la vidéo, était sensée porter sur des questions économiques


Je lui répond une dernière fois, entendu ?

Antemonda dit:
alighieri dit:Espinha et Antemonda, vous nous découragez un peu de continuer la discussion, qui au départ, via la vidéo, était sensée porter sur des questions économiques

Je lui répond une dernière fois, entendu ?


Personnellement (je donne mon avis vu que j'ai initié le sujet), je pense que vous faites comme bon vous semble tant que c'est intéressant à lire (donc en évitant "les complots Franc-Maçons" et autres "négationnisme de gauche" :mrgreen: ). Je n'ai pas posté le lien pour amorcer une discussion ou une autre, juste pour le faire partager.
Après que le programme du front de gauche soit de gauche ou d'extrême gauche, comme vous l'avez compris, je m'en tamponne... mais comme ça donne l'occasion de discuter un peu du dit-programme, c'est dans le sujet je pense.

Donc.
Encore une fois, avec Espinha, pas loin du plancher des vaches.

Espinha de Bacalhau dit:
Votre position est déjà assez difficile à défendre.

Donc, nous en sommes toujours à parler des alliances avec des gars du PS. C'est vrai que c'est vraiment très difficile à défendre... Mais j'ai compris ce qui te faisais crispé : selon toi, nous dédaignons toutes compromissions. Donc nous sommes dans la contradiction; sauf si on admet les autres compromis des autres. D'ailleurs, tu écris :
Espinha dit: Et non pas rester dans l'incantation vertueuse du tout ou rien [...]

Ce ne sont pas les compromissions qui sont dérangeantes; la question, c'est plutôt de se demander : D'accord, mais un compromis pour quoi ? :
Espinha dit:Réorienter globalement et majoritairement la gauche dans une perspective beaucoup moins libérale

Ce n'est un problème que pour vous. Je me moque bien de savoir si le PS se gauchit ou se droitise; et s'il change, si le FDG y est pour quelque chose. Si ces partis prennent des allures de plus en plus favorables au camp du travail, c'est bien parce qu'il y aura eu une pression du monde du travail sur la politique. N'est-ce pas eux, le but ? N'est-ce pas eux, sur qui l'on doit compter ? Je vois mal Marx (car tu es marxiste) compter sur les tribuns et autres bonnes gueules pour faire passer la prise de pouvoir pourr la classe sociale la plus nombreuse et la plus pauvre. "L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes", tu connais ? Mais je ne suis pas certain qu'il soit judicieux de parler de "marxisme" avec les idées que tu t'en fais. Surtout quand on voit que le marxisme est à ce point changer pour lui faire dire que le problème, aujourd'hui, c'est que nous sommes :
Espinha dit:otages du PS
(!) C'est vrai que c'est vraiment ça le problème. Ça n'est pas du grand patronat, que l'on est à la merci, mais des élus du PS ! Alors je vous demande : Mais qui est otage du PS ? (ou de l'UMPS comme ils disent les autres). Je ne suis pas étonné de voir que l'idée de VIème République rameute pas des foules innombrables. Cela n'est tout simplement pas nos affaires. Les seuls qui sont pris en otage par les socialistes, ce sont ceux qui veulent aller à la soupe à leur place. Laissons les politiciens faire leurs jeux sans nous ! Mais quand on parle à longueur de temps d'État, de souveraineté nationale, de lois, et de gauche, au bout d'un moment, je comprend que l'on s'imagine des choses; comme par exemple que tout se passe dans la tête des députés. Et qu'il faut donc prendre le pouvoir par les urnes et la bonne conscience. (Vous aussi, vous avez votre pureté, après tout). Écoutez, vous pouvez l'avoir, votre majorité, à tous les parlements de vos choix. Vous pouvez même être 3 ou 4 par sièges. 600 députés sur 300. Vous pouvez tout déverrouillé. En attendant, là où il manque vraiment de démocratie, c'est dans les entreprises, c'est là où se traîne les salariés.
Espinha dit:À ne rien changer à l'ordre des choses. Au bout du compte.

Peut être estimes-tu que la tactique "révolutionnaire", qui serait du tout ou rien (c'est mal connaître le processus révolutionnaire), est une méthode idéaliste (!) et immobiliste (!). Très bien. Mais qu'est-ce que ton réformisme nous a apporté en attendant ? Cela marche mieux, le "petit à petit, en commençant très bas" ? De Mitterand jusqu'aux votes des crédits de guerre lors de la GMI, le réformisme, cela a été utile ?
J'aime bien cette phrase, même si elle n'est pas très porteuse, je le conçois : "Plutôt que de changer le pansement, il vaudrait mieux penser le changement". Hollande parlait de changement (tout de suite!), Mélenchon de révolution (citoyennne). Ce que je vois, c'est que le réformisme, c'est aussi des illusions politiques et, ensuite, des désillusions morales à n'en plus compter. Si vous ne pouvez pas vous souvenir jusqu'à 14, souvenez-vous au moins de Mitterand, ou de Jospin. Vous n'allez tout de même pas refaire la même erreur ?
Espinha dit: Donc je vous dis, entrer au FdG sur ce contrat à minima débattez-y faites valoir vos idées.

(Je suis content de voir que tu as les clés des locaux ! :P)
Oui, si on y va, on débattra. On fera hocher des têtes, et finalement on sera aligner derrière la direction majoritaire, dont nous ne partageons pas les aspirations. Et au final, pour quoi donc ? Pour rajouter des voix ? D'accord, c'est on ne peut plus claire. Nous on préfère garder notre autonomie plutôt que de la sacrifier contre n'importe quoi. C'est pas une question de toujours refuser les compromis. On se fiche que le PS loge à l'Élysée et "que cela verrouille le système représentatif". Ensuite, que je sache, sur les luttes que nous menons ensemble, justement, nous les menons ensemble. Alors qu'est-ce que cela change ? Marchons séparément, frappons ensemble.
Espinha dit:Si tu pouvais éviter les attaques personnelle genre "stupide cynisme" cela nous faciliterait la poursuite de la discussion.

T'es culotté !

Espinha dit:Aucune insinuation. Je dis haut et fort que vous y aller aussi pour gratter de l'argent. Rien d'immoral.

Oui, l'argent utilisé pour faire la campagne ! C'est pas comme si on en donnait trop ! On y va pas pour "gratter de l'argent", mais parce que c'est là où se trouve les gens, et justement, il ne sert à rien de faire le vertueux, il faut se mouiller, et aller chercher même dans les endroits éprouvants. On n'aurait pas d'argent pour nous aider, nous y serions allé tout de même. Pour le reste, l'insinuation, c'est pas le chuchotement, c'est l'implicite moquerie, la rumeur de comptes bancaires bien obscurs. Tu peux le crier aussi fort que tu veux, ce que tu dis n'est que calomnie et insultes politiques. Comment cela pourrait-il être autre chose ?
Espinha dit:
Antemonda dit:
Non. Au contraire, toute la "démarche léniniste" a toujours été de ne pas aller plus vite que la volonté populaire ...

Bien sûr. Bien sûr.
C'est d'autant plus vrai que le Lénine interdit les SR lorsqu'il perd les élections et qu'il envoie le camarade Bronstein réprimer le soviet de Cronstatd.
:roll:

Tu singes mal Souvarine. Bon.
Je sais que cela ne convaincra pas une seconde un marxiste comme toi, qui doit bien s'imaginer que les idées n'ont pas de dates, mais te rends-tu compte, que ce dont tu parles, se déroule pendant les années de la Guerre Civile ? Pendant qu'en 1920, la Russie ressemble à une tâche allant de Pétrograd à Moscou, bouffée par tous les impérialistes ? Pendant qu'un blocus ignoble s'abat, si bien qu'en 1921, seulement 6 personnes sont rentrées ou sorties de cette Russie émiettée ? (De Gaulle servait déjà, d'ailleurs, à ce moment là; à bon entendeur. On lui doit la résurrection artificielle de l'État polonais pour faire tampon entre la Russie révolutionnaire et l’Allemagne des spartakistes).
La gnaque révolutionnaire fait pas tout, mais a déjà fait pas mal. Peut être que les défenseurs des travailleurs des autres pays occidentaux aurait pu faire mieux leur boulot, plutôt que de faire fusiller Rosa. Le réformisme existait déjà, à cette époque.
Si nous, nous sommes bloqués à 1917, comme on aime nous le dire, le parlementarisme qui vous est propre est au moins deux fois plus vieux.
Prendre les habits de l'homme moderne, qui sait s'adapter, et faire neuves ses idées, c'est croire inventer le monde.
Jean Jaurès, qui était un très grand réformiste, pensait tout de même, lui, faire de la démocratie un régime aux mains des travailleurs... Pas de la gauche. C'est quelque chose qu'il a sur vous. Se battre pour donner le pouvoir aux pauvres. Pas aux seuls intellectuels.
Je rappelle enfin que nous parlions, en tout début de :
Espinha dit:Dans la démarche léniniste, la prise de pouvoir est le fait d'un groupe minoritaire, d'une avant garde.

L'épisode de Cronstadt, et le reste, ce n'est pas le fait de la prise de pouvoir. C'est quelques années ensuite. Le pouvoir, il est déjà aux soviets. Mais c'est vrai qu'au FDG on est habitué, avec le sérieux du candidat, "à jeter les clés de l'Élysée dans la Seine après avoir instaurer la VIème". Je vois bien Lénine, et les masses se déversant quotidiennement dans leurs soviets, au lendemain de la révolution, dire "Allez, nous, maintenant, on vous laisse". :pouicsilence:

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Ensuite, pour le passage que tu surlignes, à propos des skins, il me semble que je suis clean dans ce que j'écris. Mais bon, admettons. Cela ne me dérange vraiment pas. Mais je sais distinguer un red skin de ses ennemis. Tu parlais de Trotsky comme "frère" ennemi de Staline, descendant d'une même dégénérescence. Pour ce qui est des skins, on ne peut pas être plus significatif, si on souhaite plaqué à nouveau ce schéma fragile et paresseux. Tu ne trouves pas ?
Espinha dit:
Antemonda dit:
Pour ce qui est de la coiffure, - je te l'ai déjà dit, mais tes insinuations sont méprisables (et apolitiques) -, tu sembles en savoir plus que moi ! On me cacherait des choses !

Bien-sûr. Toi seul as le droit de stigmatiser, d'amalgamer et d'être méprisable : "Ils écoutent de la mauvaise musique" c'est pas mal dans le registre !

"Il ne faut pas se montrer aussi sourcilleux et protester de sa digité de révolutionnaire offensée au moindre jeu de mot", disais-tu. Stigmatiser les skins, que n'ai-je pas fais ! Et d'amalgamer les bruns des rouges ! En plus je les méprise en critiquant... leurs goûts musicaux.
En ce moment même j'écoute du Rammstein, ce qui est loin d'être l'apanage de la beauté. Peut être faut-il chercher sur cette piste : En fait, moi aussi je sais faire des "jokes" :shock: . Pour le reste, je n'avais pas l'intention de l'écrire, mais j'y vais, provocateur : la différence entre un homme avec une barre de fer frappant au nom de la pureté de sa race, ou au nom de la lutte contre le fascisme, franchement, l'amalgame, je le fais volontiers. Je n'ai que très peu de respect pour ses personnes. L'inverse aurait été choquant.
Espinha de Bacalhau dit:L'histoire des tifs c'est un secret de Polichinelle.

Et dire que je pensais que là, je n'avais pas su repérer une ironie. Non non, tu étais vraiment sérieux ! Cela me fait halluciner !
Espinha de Bacalhau dit:Bon, je veux bien te concéder que vous ayiez pu évoluer sur le sujet, et que des directives ne soient plus à l'ordre du jour mais sur le vestimentaire et le look vous êtes encore coincés.

Monsieur est trop bon de concéder tant de choses ! Voila un homme qui sait faire avec la réalité, reculer pour mieux sauter, tout ça :P
Bon, sur le look "on serait "encore" coincés". J'ai un blouson en cuir, parfois une écharpe comme l'ont les friqués, j'ai les cheveux "trop" longs pour un homme.
Espinha de Bacalhau dit:Tes jugements sur les gens du PCOF sont d'ailleurs significatifs et ne plaide pas vraiment pour un assouplissement du regard chez vous !

...Aussi j'espère bien que tu comprends bien que nos "jugements sur les gens du PCOF" ne sont pas de type vestimentaires, mais politiques.
Espinha de Bacalhau dit:
Antemonda dit:
Tu es marxiste, du genre, Keynes c'est pas mal ?

T'as pas dû beaucoup le lire en dehors de ce que t'a dispensé le catéchisme du parti pour asséner des choses pareilles !


Et pourtant... ! J'ai pas mal lu ! C'est que je dois vraiment être abruti !


(T'en as pensé quoi de la Critique du Programme de Gotha ? Une erreur de vieillesse ?) :pouicsilence:
Dlxi et salvavi animam meam.

évidemment que vous discutez bien autant que vous voulez, c'est pas la question...
je dis juste que votre ping-pong à 2 décourage les autres intervenants, il me semble, comme il me semble que la question du PCOF, tout le monde s'en fout

Antemonda dit:En attendant, là où il manque vraiment de démocratie, c'est dans les entreprises, c'est là où se traîne les salariés.
....
De Mitterand jusqu'aux votes des crédits de guerre lors de la GMI, le réformisme, cela a été utile ?


Mitterand : loi Auroux - 1982 - création des CHSCT. Selon moi, ce n'est pas rien.

xavo dit:Je trouve que cette émission est à voir si comme moi votre cerveau pédale dans la choucroute quand vous essayez de juxtaposer les argumentaires "libérale" et "d'extrême gauche" : JL Mélenchon (front de gauche) et M Touati (économiste et directeur d'une entreprise de la finance) débattent.
Ça date (2010) mais je l'avais pas vu. Elle est toujours d'actualité à mon avis.
Arrêt sur Images


Merci Xavo,
oui elle est toujours d'actualité, et rien n'est tranché car rien n'a été changé, on obtient un sursis à grand renfort de milliards mais dans le fond les deux clivages subsistent et c'est le tenant libéral qui gagne : la réforme des banques de Mosko est une farce... le Pacte de compétitivité est à pleurer et typiquement libéral ma question ou est la gauche?? La réponse est donnée par Espinha dans sa verve faconde habituelle : on aime ou on n'aime pas, mais je pense qu'il a raison et je le cite.
[edit] fautes d'orthographes et syntaxes : je dois être dyslexique
Espinha de Bacalhau dit:1 Mélanchon s'orthographie Mélenchon
2 Le Front de Gauche formation d'extrême-gauche ? :shock:
Mais ça c'est l'imposture développée par l'UMP et Copé pour construire un symétrique du FN à gauche qui lui permet de tancer le PS sur ses supposées alliances électorales avec un "extrême". "Alors qu'on nous laisse tranquille avec le FN et la captation de ses idées" entonnent en choeur les droitiers de l'UMP.
Il n'y a pas un politologue sérieux ou un historien des gauches en France qui ait jamais cataloguer le PC, les chevênementistes, l'aile gauche du PS ou les verts à l'extrême gauche. Or ce sont là les composantes principales structurant le Front de Gauche.
Par ailleurs si le programme "l'humain d'abord" défendu par Mélenchon est d'extrême-gauche alors le "programme commun" passé entre Mitterrand, le PC et les radicaux de gauche était d'extrême-gauche et avant lui celui du CNR. Et Keynes était d'extrême-gauche. Donc faut arrêter. Dans le grotesque.
Ce qui est avéré par contre c'est la dérive du PS vers la social-démocratie ou le social-libéralisme plaçant de facto ce dernier dans un positionnement au centre.
Non loin de Bayrou.
Aussi convient-il si l'on veut maintenir la fiction d'un ancrage à gauche du PS he bien de déporter tout ce qui se trouve à gauche du centre, à gauche de la pseudo gauche, un jeu de domino qui aboutit à la construction d'une pseudo-extrême-gauche en lieu et place de la vraie gauche.
Vous me suivez ?
:lol:

Bon varkarg : la politique tu l'as subis au jour le jour, bataille d'égo, de comptoir, d'idéologie peut être? Mais un moment donné lorsque tu auras muris ; tu en auras peut être marre de subir. Là tu voudras peut être t'impliquer. Et en soit, ne rien faire est déjà un acte politique, tu décides que cela ne sert à rien : la politique de l'autruche. Et un jour lorsqu'un aéroport sera construit près de chez toi ou une école fermée etc.. Là tu iras te plaindre ou tu seras pour, mais tu n'agiras que lorsque l'on t'atteint dans ta vie de tous les jours... Amha il faut agir avant, pour un modèle de société, pour l'avenir. Alors ne résume pas ces discussions à de simples trolleries STP. Il est important de confronter des points de vues en discutant plutôt que de s'ignorer, de voter si on le peut, car parfois je crois encore un tout petit peut que l'on peut changer le système de l'intérieur.

Et personnellement je pense que l'on est plus dans le jeu de la "séduction" en politique, la preuve simple : les promesses, les slogans creux milles fois redits, jamais tenues, et pourtant on veut y croire... paradoxale non?

varkarg dit:Calmez-vous car les batailles politiques, servent seulement à servir votre égo ... "mon partie il est mieux que le tiens" "j'ai de meilleur idée que toi" etc
Moi je reprends la citation célèbre de Coluche :
si voter servait à quelque chose il y a longtemps que cela serait interdit pas besoin de crier :-)
C'est un topic à troll, comme les discutions stériles sur la religion et le reste, mais c'est marrant :1900pouic:

ouaip +1 Espinha,


Ce qui m'a plus choqué dernièrement, c'est la réponse de Cahuzac à Méluch : "la lutte declasses je n'y est jamais cru".

bas les masques ici

C'est terrible et ce type est ministre du budget, cela définit bien le changement de cap du pseudo PS, je lui dénie le droit de s'appeler socialiste...

xavo dit:Mitterand : loi Auroux - 1982 - création des CHSCT. Selon moi, ce n'est pas rien.


A propos des lois Auroux, les appareils syndicaux se sont laissés faire à large échelle (moyennant avantages sonnants et trébuchants); y compris la CGT. On les voit, grâce à elles, se mettre bien plus facilement à table, privilégiant la concertation à la contestation, négociant les reculs.
Le ministre communiste Fiterman avoua tout de même quelque chose d'intéressant, à l'époque, en disant que ces lois Auroux « n’ont en rien été une prise de pouvoir des salariés dans l’entreprise »; alors que c'était l'intitulé de ces lois...
C’est le moins qu’on puisse dire puisqu’elles autorisaient même les syndicats à signer des accords qui dérogeaient aux lois et aux règlements en vigueur ! On sait la connivence si ce n’est la complicité que le patronat peut obtenir de délégués syndicaux pas trop fermes sur leurs principes, une fois installés dans les beaux fauteuils. Le coup de pouce à la « négociation collective » (en fait entretiens très privés entre représentants patronaux et syndicaux) était une orientation et une promesse pour la suite, que nous connaissons. C’était d’ailleurs la supériorité du nouveau gouvernement de gauche sur ceux de droite précédents, que d’avoir pu offrir au patronat les services des appareils syndicaux qui lui étaient liés !
Et il ne s’agissait pas que de causer... Il s’agissait entre autres de conclure des accords dits « dérogatoires », d’entreprise, d’établissement ou de branche, pouvant être en deçà de la loi ou d’une convention collective. Et des reculs, il y en a eu.

La "gauche" a mené la politique du capital pendant qu’elle demandait aux travailleurs de la patience. Les "impatients" furent sommés de laisser le gouvernement gouverner et, comme l’heure était à l’unité, les mécontents furent accusés de faire le jeu de la droite par les militants socialistes et communistes, chargés de mettre au pas la classe ouvrière. Comprenez-vous pourquoi, pour moi, le curseur, ce n'est pas gauche/droite, extrême/modéré ? Mais bien plutôt : quel est ton camp ? Quelle est la classe sociale dont on prêche les intérêts ? Je me moque bien de savoir la couleur; bien que je ne m'attend pas à ce que l'ami vienne par la droite.

Je veux être bien compris, car je pense que je n'ai pas été clair lorsque je dis que le réformisme n'a jamais été utile.
Au début du XXème, le mouvement ouvrier a mené de très grandes luttes et à arracher un nombre considérable de victoires à la bourgeoisie occidentale, et cela, dans un cadre tout à fait "réformiste". On voyait alors des gens qui pensaient, comme Jaurès ou Bernstein, portés par les masses, qu'il n'y avait qu'à remplir les parlements de leurs présences; comme l'on vide et remplit à nouveau d'une autre substance une coquille vide. On viderait la bourgeoisie de l'État, et on le remplirait de représentants prolétariens. Ces idées là, aussi illusoires et courtes soient-elles, n'ont pas permis les victoires, mais ont fait parti de ces élans terrifiants pour le pouvoir en place.
Les gouvernements réformistes ont assouplis par plusieurs aspects la vie en société, mais ils le firent toujours à contrecœur, contre leur volonté, cherchant toujours à reprendre d'une main ce qu'ils donnaient d'une autre. Ils ne sont portés au pouvoir, ou ils ne sont tenus de faire ces "dons", que lorsque dehors, la colère est bien plus dangereuse que ce que le don fait perdre. Mais, s'ils s'amusent à accommoder, en paroles ou bien en convictions véritables, les classes sociales, regardons qui continue de donner les ordres, véritablement.
A la base, ces lois devaient procurer un droit de veto contre les licenciements, cela a été très vite retiré ! Et ne parlons pas de l'efficacité du CHSCT très relative, et des nationalisations hyper profitables pour les patrons, qui étaient censées en plus développées les entreprises et préserver des licenciements et du temps partiel (ils avaient nommés ça "emplois à temps choisi", repassant après Giscard)...
Pour aller jusqu'au bout du raisonnement, imaginons même "mon" Arlette, âgée de plusieurs dizaines d'années de militantisme valeureux, un jour nommée, par exemple, ministre du Travail. Elle n'aurait que deux possibilités : Ou se braquer, et ne rien y faire (et cela se ferait sans elle); ou accepter et se faire tordre par la machine bureaucratique gouvernementale, et les allées et venues des monsieur de la finance, avec qui surtout il lui faudra apprendre à composer. Par cette métaphore, je voulais simplement indiquer que la morale et les convictions n'ont pas leur place "là-haut". L'État, c'est avant tout un instrument de domination et de coordination de la classe dominante.
Après, tu peux trouver que dans le fond, les lois Auroux ont été profitables. Soit. Et moi je rappelle que, pour le patronat, ce genre de lois est même doublement profitable : cela calme; cela rapporte finalement.

 « Les chefs d’entreprise comprendront-ils que la gauche au pouvoir apporte aux entrepreneurs ce que la droite n’a jamais pu leur assurer : un climat social de négociation et non d’affrontement ? » Mauroy

ce que tu dis n'est pas faux, Antemonda, mais ça revient à dire : rien à attendre des élections et du parlementarisme, même en cas de victoire des partis "de tradition ouvrière", donc c'est la Révolution ou rien
je ne suis pas hostile à "la Révolution" (bon, c'est l'auberge espagnole, ce mot, on met dedans ce que l'on veut, mais c'est un autre débat), mais si elle ne vient pas ? si les conditions ne sont pas réunies pour qu'elle se produise ?
on fait quoi ?
le pari du FdG, c'est que le maximum de ce qui est gagnable, en terme de justice sociale, par les élections, on va tenter de l'avoir, même si ce maximum est, de ton point de vue, à peine un minimum
il faut se méfier d'une vision trop "intellectuelle" de la politique : un peu plus pour le SMIC ou les allocations chomage, c'est un peu d'oxygène pour beaucoup de gens, on ne peut pas cracher dessus au nom d'un idéal, on prend...
on grignote, on gagne un peu de terrain...je comprend bien que ça t'agace de voir Mélenchon accaparer les drapeaux rouges et la tradition révolutionnaire, alors que ce n'est pas réellement ce qu'il propose : mais on s'en tient à ce qui est possible, et pour l'instant, ce qui est possible, c'est pas énorme...si ça devenait "énorme", on verrait bien dans quel camp il est, le Jean-Luc, mais on en est pas là, tant s'en faut

Antemonda dit:
xavo dit:Mitterand : loi Auroux - 1982 - création des CHSCT. Selon moi, ce n'est pas rien.

A la base, ces lois devaient procurer un droit de veto contre les licenciements, cela a été très vite retiré ! Et ne parlons pas de l'efficacité du CHSCT très relative, ...


Si, parlons-en au contraire ! :)

Parce que les lois Auroux dans leur ensemble et plus largement le rôle de la gauche dans les négociations syndicat-patronat, c'était pas l'objet de mon intervention. Je ne peux qu'acquiescer en reconnaissant ma méconnaissance. Moi, je parlais juste de la création du CHSCT, issue de ces lois.

Je pense que la création des CHSCT est une avancée importante concernant le point précis que tu as avancé : "En attendant, là où il manque vraiment de démocratie, c'est dans les entreprises, c'est là où se traîne les salariés. "
Tu trouves leur "efficacité très relative". Je trouve le "très relative" trop fort et trop vague au vue de mon expérience dans le domaine. Que veux-tu dire ?

Espinha de Bacalhau dit:
Antemonda dit:
Encore une fois, avec Espinha, pas loin du plancher des vaches.

:lol:
C'est en lisant ce genre de propos que je sais que je suis dans la vrai.

Ce que je voulais dire, - ça n'est pas que nous sommes en train de parler de choses concrètes alors qu'il faudrait du théorique -, mais que beaucoup de nos échanges "ne volent pas haut" : au sens, qu'ils sont très faibles en contenus politiques; même s'ils révèlent quelques éléments. Regarde où tu m'emmenais : amalgame entre les skins, participations aux municipales, pognon gratté dans les élections, comparaison de qui a le plus les mains dans le cambouis que l'autre, interdiction des SR par Lénine, taille des cheveux à LO. Regarde ce que tu y rajoutes même cette fois : L'exclusion de l'une de la fraction L'étincelle, les problèmes à Bagnolet, la violence des ordres de Trotsky, le bureaucratisme léniniste. Tout cela enrobé d'une condescendance que, ne t'inquiète pas, j'ai bien cerné. Tu as usé de pas mal de propos orduriers qu'on nous a balancé au cours de ces dix dernières années, aussi futiles soient-ils, et le tout refermé par un clin d'œil complice; comme si les choses se passaient de commentaires, qui plus est. Tu sembles en savoir plus sur la manière de nous descendre sur la place publique que sur nous-mêmes et ce que politiquement nous revendiquons. Je t'en prie, pour la suite, fais-moi mentir ma phrase précédente. Car j'ai pourtant laissé pas mal d'endroits d'accroches qui pouvaient engagés des conversations intéressantes. J'ai attaqué de front plusieurs aspects de votre programme et de vos manières d'argumenter, de militer. Défends directement, sans tourner au ridicule les "concurrents" ! Que penses-tu de l'intervention au Mali ? Comment comptez-vous faire passer vos mesures de votre programme ? Est-ce que le FDG prépare les travailleurs aux coups qu'ils vont subir ? Etc.. J'espère que tu ne prendras pas mal cette introduction assez moralisatrice; et je ne suis pas intéressé de revenir sur les formes de notre discussion plus que cela.
Espinha de Bacalhau dit:Cela ne coule pas de source à te lire. On sait ce que tu penses de leur goûts musicaux de l'armée et patin coufin. Cependant tu ne t'es guère exprimé jusque là sur vos divergences politiques. J'y peux rien.

Je te trouve bien dur avec moi, sur ce coup là. On trouve, disséminé, déjà plusieurs éléments de réponses. Je ne comptais de tout de manière pas faire une critique de la présence en soi de tels personnages chez vous, mais une critique de la tactique du FDG en général. Et je voulais préciser sur ce point, qu'il ne s'agissait pas que de remarquer que le FDG accepte tels individus (de manière hypocrite, apparemment, puisque vous n'escomptiez rien du tout de leurs idées; d'après tes propres commentaires sur ceux qui rejoignent le Front), mais bien aussi que tels individus et organisations souhaitent d'elles-mêmes vouloir aller chez vous. Je trouve ça intéressant au niveau de l'histoire des idées. Globalement, vous portez les mêmes discours, mise à part qu'ils portent en plus des séquelles du passé, et un décorum sinistre. Je peux faire une critique en détail de ces organisations, mais n'y perdrais-je pas mon temps, et vous le votre ? Si vous le souhaitez, je peux le faire néanmoins. (Et je prie que ça ne soit pas le cas^^).
Bon, la suite, dans l'ordre :
Espinha de Bacalhau dit:Je te parle de la fraction "l'étincelle" qui s'est fait jetée de LO en 2008 pour avoir critiqué le virage à 180 ° de la ligne politique sur les municipales ou on arrête là ?
:lol:

Même en imaginant que la participation aux municipales soit "un virage à 180°" (!), si seulement l'étincelle n'avait pris ses critiques qu'à ce sujet là, qu'en 2008, et non depuis des années, même avec toutes ces conditions, qui ne sont évidemment pas réunies (mais quand on y connaît que ce qui nous est utile à ressortir et qu'on s'en fiche, je comprends que cela ne soit pas important), qu'est-ce que cela te fait dire ?
Aurions-nous pu imaginer des groupes du FDG ne pas soutenir la candidature de Mélenchon ? Ne se seront-ils pas fait exclure, ou du moins, vu poser le problème de s'il est besoin de poursuivre ou non le chemin ensemble ? On a pas le monopole de la conception d'un parti politique avec un fonctionnement en tant que parti clair, chez LO; on l'a pas inventé (et c'est bien dommage, on en aurait été fier). On les a reconduit au NPA, et on les a bien aidés en faisant cela, à les sortir de leurs nœuds idéologiques dans lesquels ils s'emmêlaient, AMHA. Cela commençait à devenir contre-productif. Peut-être avions-nous été trop durs ? D'accord, admettons hypothétiquement. Qu'en conclure, sinon, politiquement ? Mise à part que nous sommes farouchement déterminés à créer un parti révolutionnaire qui sache armer les travailleurs contre les temps qui courent ?
J'attends le mot; las.
Espinha de Bacalhau dit:
Antemonda dit:
Ce ne sont pas les compromissions qui sont dérangeantes; la question, c'est plutôt de se demander : D'accord, mais un compromis pour quoi ? :

Certains élus de LO se posent encore la question. A Bagnolet, me semble-t-il.

Je n'habite vraiment pas la région, donc j'ai pas suivi les détails de l'affaire "Bagnolet", à propos des sinistres expulsions d'immigrés. Mais je sais au moins une chose, c'est que s'il y en a bien qui ne doivent même plus se poser des questions difficiles, ce sont bien les gars de la mairie, PCF. Bloc PCF/Droite, contre PS/Verts/LO; fallait le faire ! Mais en effet, notre présence n'a pas changé les choses, fondamentalement.
Alors, oui, je suis bien content que des loulous de chez nous y soit, pour faire tribune. Mais comme je l'ai déjà écrit, c'est une chose de donner le droit aux gens de voter pour leurs idées, et donc pour nous lorsque c'est le cas; cela en est une autre lorsqu'il s'agit de croire que c'est le résultat de ces élections qui changera la donne.
Espinha de Bacalhau dit:
Antemonda dit:Ce n'est un problème que pour vous. Je me moque bien de savoir si le PS se gauchit ou se droitise et s'il change, si le FDG y est pour quelque chose.

La question n'est pas de gauchir le PS mais de le déborder sur sa gauche, tu m'as mal lu.

Je trouve le terme "déborder" intéressant; comme si vous étiez un excès du PS; sa survie quand ses propres traits deviennent insuffisants. Enfin; est-ce vraiment possible qu'au FDG il n'y ait que des gens qui pensent que, 1°) le programme est irréalisable, 2°) insuffisant, 3°) à côté de la plaque et 4°) pas dans leurs convictions, mais que tout cela est compensé parce que 5°) il créé une "dynamique de gauche" qui permettra ensuite d'annuler les quatre premiers points ? C'est une blague !
Espinha de Bacalhau dit:
Ne pas tout faire reposer sur la verve d'un Méluche ou d'une Arlette.
Mais quand le tribun ou la tribune :lol: passe la main, le score aux présidentielles s'en ressent quelque peu, c'est cruel. :cry:

Je pense avoir compris ce que tu voulais dire; tu estimes Arlette comme une oratrice (merci pour elle, mais tu te trompes), et tu imputes notre baisse du fait, (entre autres), du changement de candidat. Bon. Mais c'est un aveu involontaire, ce que tu fais : le tribun ne sert bien qu'à gagner des voix ! Certainement pas des têtes convaincues et déterminées de plus. Cela, seul le travail militant peut véritablement le permettre. Enfin, c'est ma conviction. Et je trouve que Nathalie Arthaud défend tout aussi bien mes idées; comme Poutou, elle a su très vite se faire la main. C'est une bûcheuse, elle entame une quantité de travail phénoménal pour faire ce qu'elle fait; elle me sidère vraiment. Mais mes éloges ne t'impressionneront pas; alors continuons.
Espinha de Bacalhau dit:
Antemonda dit:
Espinha dit:otages du PS
(!) C'est vrai que c'est vraiment ça le problème. Ça n'est pas du grand patronat, que l'on est à la merci, mais des élus du PS !

Merci d'interpréter mes silences.

En remarquant que pour toi, l'une des deux ambitions premières que nous devons avoir, c'est, textuellement, d'ouvrir sur la gauche pour ne plus être "otages du PS", je n'interprète pas un silence.
Espinha de Bacalhau dit:
Tu as parfaitement compris mon propos s'agissant du jeu électoral dans le cadre de nos institutions. Mais tu files dans la surenchère aussitôt.
Si tu veux me faire dire que nous sommes les otages d'une instance plus déterminante encore, alors allons-y. A ce petit jeu réthorique je déclare : nous ne sommes pas les otages du grand patronat mais de la finance internationale et de l'accumulation du capital.
A toi !

J'ai eu du mal à comprendre ce passage; mais en fait ce que tu dis peu après me l'a révélé :
Espinha de Bacalhau dit:Il faut qu'en permance tu cherches à hiérarchiser.

En fait, - et peut être est-ce à cause d'une tournure de style mal comprise -, tu t'es, toi, trompé sur ce que j'écrivais. Tu imagines que j'étais en train de dire : il y a plus grave que d'être otages du PS; comme notamment vivre sous l'emprise du grand capital; et que donc, combattre l'hégémonie du Parti Socialiste sur la vie politique française est un combat de moindre importance - et puisque je suis un pur, cela ne m'est pas suffisant, que de combattre seulement ce contexte de politiciens.
En réalité; et précisément parce que ce n'est qu'un contexte de politiciens, voila ce que j'estime : Nous ne sommes pas les otages du PS. Il n'y a aucune hiérarchie de faite. Le problème de la domination du capital sur les travailleurs n'est pas un plus grand problème; c'est le problème. Et je reste sidérer de voir que cette conception, que nous sommes "bloqués par les partis dominants", fasse parti d'un quelconque élément de réflexion; sauf dans le cas où l'on se comporte comme agent politique quêtant sa place au Sénat.
Espinha de Bacalhau dit:
Mais comme tout travailleur je suis suffisamment en mesure de mettre sur les plateaux d'une balance ce que le keynésianisme et l'état providence m'ont apporté d'un côté et ce que le bolchévisme a apporté de l'autre.

Rapidement : ça n'est aucunement le keynésianisme et l'État Providence qui t'ont améliorer tes conditions; mais la lutte collective (désolé de te faire sourire en même temps de vomir). Ce sont les luttes qui ont permis, - en fait, contraint -, l'État de servir d'intermédiaire, de régulateur. Ou sinon, en temps de crise, c'est ce qui permet de préserver la population de la mort. Aux USA, le keynésianisme, c'était pas une victoire du prolétariat, ce fut son échec. Vous direz : non, son contentement. Et moi je vous dirais : très bien, tout comme le banquier a besoin de vampiriser au maximum celui qu'il use, comme la Grèce le fut, il faut que la victime reste un minimum en vie, sinon il n'y a plus rien à lui prendre. On laisse la Grèce repartir vaguement; on reviendra.
Imaginer la politique de Roosvelt comme le summum de la défense des travailleurs, c'est imaginer que les restos du cœurs sont des lieux où le progrès social se palpe.
Après, pour la critique de la pensée révolutionnaire, parce qu'elle n'a rien apporté, c'est oublier ce que veux dire penser en tant que révolutionnaire : être contre la société actuelle, vouloir la changer, lui en proposer une qui, de facto, n'existe pas encore. Alors, après, si on est du genre à être révolutionnaire que le jour de la révolution... De cette manière, ce problème temporel avant/pendant/après ne se pose pas - il n'y a jamais eu d'avant... Cela n'est pas votre cas, pas vrai ?
Espinha de Bacalhau dit:En gros : y'a que dans LO que vous pouvez être majoritaires.
Je comprends tes réticences.

Cela a toujours été l'un de vos arguments massue préféré : D'accord, mais nous, nous sommes plus gros, plus nombreux en sympathisants, que vous, qui êtes à LO. Cela faisait la gueule, au PCF, lorsque cela se jouait de peu entre le NPA, nous et eux, aux scrutins. Mais, que je sache, le Front de Gauche n'est majoritaire qu'au Front de Gauche. 11%, ça calme aussi, quand on a l'ambition de passer par le chemin électoral. Hollande a été élu majoritairement : tu lui donnes carte blanche jusqu'à la fin du mandat, pour le coup ? Et puis, tiens, pourquoi tu appartiens pas au PS ? Ben oui, certes tu n'y serais pas majoritaire, mais là-bas il y a du monde, un pouvoir déjà dans les mains ! Le PS est trop éloigné des convictions, et surtout, des tactiques ? Pourquoi donc n'y allez-vous pas ? Mais si ! Certains d'entre vous le veulent bien ! Cela serait même un retour case départ : Mélenchon, se proposant il y a peu pour le poste de 1er ministre. Il avait dit qu'il ne serait jamais membre d'aucun autre gouvernement sauf celui qu'il dirigerait; et après tout, stricto sensu, qu'est-ce qu'un Premier Ministre dans le jargon politique français : un chef de gouvernement. Joli effet de manche, qui faisait croire qu'il ne se refusait rien d'autres que la présidence. Je taquine; mais je désespère.
Bon, et une autre chose encore : on serait minoritaire au FDG, mais quel serait notre but ? D'y devenir majoritaire à l'intérieur ? Je ne crois pas que le plus important soit de régler à notre image vos appareils politiques, mais bien plutôt que les cris de révolte du dehors torde suffisamment le bras à tous ses encartés pour modifier par l'extérieur la conduite passive et bien couverte, bien camouflée, de toutes ces organisations dites de "traditions révolutionnaires". Donc, non, nous ne cherchons pas à convaincre, comme le font les gens de La Riposte, aussi braves soient-ils, les militants qui y sont, pour faire un putsch à main levée sur votre direction. Cela irait dans votre sens que l'on vienne chez vous; et nous, ce que vous proférez va contre notre projet politique, qui consiste à préparer la classe ouvrière à organiser ses revanches et ses espoirs, sans déboires. Cela n'est pas votre problème; alors laissez-nous faire notre chemin, ce n'est pas le même.
Le bon républicain pense que l'on peut toujours convaincre n'importe qui par des arguments de raison; et c'est avec chagrin que je vous vois essayer de convaincre les socialistes et les autres qu'ils ont torts, politiquement. La classe ouvrière reste là, en attendant... En attendant que "l'Autre" accomplisse sa fonction de roue de secours par la gauche; si ça déborde dans la rue. Patience de sphinx; mais les débordements seront "premiers", et la venue au pouvoir de tels opportunistes, "seconde". Alors, qui est-ce qui est premier, plus rapide ? La loi ou la loi votée le couteau sous la gorge ? Duflot, pour les logements, ça va, le temps est bien pris ? (ces phrases sont un début de réponse à Alighieri).

Espinha de Bacalhau dit:Tonton Léon n'a flingué personne à Cronstatd.
C'est beau l'histoire réécrite par les Trotsks. Cela me fait penser à Staline qui retouchait les photos sur lesquelles apparaissait Léon.

D'accord, mais où as-tu vu que je disais que "mon oncle" n'a pas endigué les révoltes blanches ? Toi aussi, tu sais interpréter mes silences, et faire dans la retouche, j'ai l'impression. Bon :
Le pays est à sec, le pillage et le sabotage règne, les troupes impérialistes s'avancent et se coordonnent, après s'être affrontées pendant les années précédentes "au nom de leurs patries" (on le voit, qui est leur véritable ennemi), on est dans une Russie qui porte encore tous les stigmates du féodalisme, et des contre-révolutionnaires parviennent à "montrer" que les bolcheviks sont les responsables de la famine qui sévit. D'accord, on a pas ouvert une séance de discussions; d'accord, on ne s'est pas laissé abattre de bon cœur (parce qu'ils étaient armés, ceux de Cronstatd, faudrait peut être arrêté d'être manichéen). Mais l'on sort de 4 ans de guerre mondiale, je signale. Qui oserait dire que l'on peut discuter avec la bourgeoisie et l'aristocratie contre-révolutionnaire ? Voila l'ambiance. Ça, c'est être un pur, monsieur Espinha, que de s'imaginer que telles choses étaient possibles, qu'il n'y avait qu'à en soumettre l'idée; et tu as la preuve que nous n'en sommes pas, des purs. Nous réfléchissons en terme de lutte de classes, c'est-à-dire au moins deux classes sociales qui se tiennent l'une l'autre à bout portant. Je sais qu'aujourd'hui, d'armée, il n'y en a plus qu'une seule, comme classe sociale. Je sais que celle pour laquelle je me bats est censé apporté, en plus d'une nouvelle organisation de la société, également prospérité et émancipations. Tu te l'imagines alors "pure". Si elle tire, elle ne se défend pas, elle ne serait que prise par la folie "bolchevik". Je ne compte pas te faire verser des larmes. Tout le monde sait préparer ses apitoiements auprès des pauvres, ce n'est pas de ça dont on a besoin.
Mais ce qu'il en est, c'est que lorsque tu défends tes victoires, tes droits et tes biens, bourgeois ou non, tu le fais jusqu'à ce que le camp opposé soit neutralisé, incapacité à te nuire. Comme il se passe aujourd'hui, comme il se passait avant, comme il se serait passé si les russes avaient décidé de tendre une main aux blancs (aux tsaristes tout comme aux opposés du pouvoir socialiste). Les blancs auraient tout massacrés, pour préserver leurs intérêts; pour récupérer "leur société" : la purge. Voila la mentalité de l'adversaire. Cela te parait peut être ignoble, et tu peux y voir un amas infini d'immoralité; peu importe le camp. Moi, c'est ce genre de choses qui m'ont fait me révolté contre cette société. C'est précisément parce que je la connais, que je sais que ce n'est pas en allant toquer à la porte des tenants du titre en place que l'on aura ce que l'on demandera, la main sur le cœur, comme le faisait les saint-simoniens par exemple, quémandant aux polytechniciens la bonne vertu. La lutte de classe, ça n'est pas qu'une idée, qu'une opinion, dont il suffit de la nier, ou d'être contre, pour la voir disparaître...
Espinha de Bacalhau dit:Ravi de cette conversion à la non-violence.
Et les mecs fusillés par Léon ?
C'est plus grave que de frapper à coup de barre de fer, ça ne mérite pas le respect, on est d'accord ?

Dans la même logique que ce que j'écrivais précédemment : La violence utilisée durant la guerre civile, et les autres épisodes de l'histoire de la révolution russe de 1917 par les rouges, sont des aveux de faiblesse. Non pas de leur faiblesse idéologique ou morale. Non; de la faiblesse de leur pays, vampirisé par plusieurs années de guerre mondiale, d'efforts contre-productifs au service de ce pays tenu par un tsarisme corrompu, vieillissant et entraînant tout dans sa chute. Il y aura de la vaisselle cassée aussi chez nous, si nous nous y mettons. Mais nous n'aurions pas à subir ce sort, car nos pays sont bien plus développés, en forces productives, j'entends (et non en degré de civilisation). Nous n'aurions pas à supporter une aussi lourde destruction du pays; et si ça l'est, comme disait Victor Hugo dans l'un de ses poèmes : "A qui la faute ?". Très bien, tu te moques alors de la responsabilité morale : alors qu'est-ce qui t'empêches de vraiment te placer dans le camp du travail ? Pourquoi on éponge la responsabilité morale que lorsque c'est la bourgeoisie qui a du sang sur les mains ? Au plus près de nous : Cela ne te révolte pas, que la direction PSA affirmait, en mentant, qu'ils ne comptaient pas fermer l'usine ? Et que le gouvernement Fillon s'empressait de dire que tout allait bien ? Cela ne te révolte pas, le lock-out qu'ils font, en chantage, ensuite, aux grévistes ? Ça ne sont pas des crimes économiques, voir humains, que de laisser faire tout ça ? Des ouvriers, sous anti-dépresseurs, ont cassés des ordinateurs, par contre. Ils ont désobéis aux menaces, qui sont devenues des promesses. Ils ont bousculés - peut être auraient-ils pu aller jusqu'à les frapper ?! - des cadres. La loi sait dire, des deux, qui est le criminel. Mais toi ? Choisis ton camp ! "Qui a du fer, a du pain" : je m'inscris dans cette tradition.
Pour dire un mot sur les barres de fer des skins à peaux de diverses couleurs, "l'inconvénient" : leur violence n'est jamais représentative d'une quelconque lutte que ce soit. Ce sont des combats individuels, qui peuvent au pire devenir des matraquages de bandes prenant une ampleur me faisant penser au terrorisme, au sens du mot : pratiquer une terreur sur d'autres. La Terreur rouge, c'est quelque chose qui a existé; encore faut-il que le pouvoir en place soit lui-même rouge. Ici, il ne s'agit que de se donner un sombre prétexte pour jouer des muscles, et décharger une colère, peut être justifiée, mais jamais maîtrisée, jamais intelligente, jamais véritablement politique. Je ne crois pas dire de choses nouvelles en écrivant cela.
Mais je peux comprendre qu'il est facile de trouver en eux la médiocrité dont on cherche à nous affubler avec. Il n'y a qu'un pas pour dire : les bolcheviks, comme les reds skins, étaient des colériques, haineux, illettrés et irréfléchis, qui frappaient dès qu'ils en avaient l'occasion. C'est vrai qu'avec ça, Lénine armé d'une batte de baseball, il parait bien plus prestigieux, comparativement, d'être au chaud "à discuter politique avec ceux qui y sont officiellement, eux, habilités". J'écris ça préventivement.
Espinha de Bacalhau dit:Le pouvoir aux travailleurs, mais vraiment, et pas aux mains de bureaucrates léninistes !

L'expression fait assez "Boris Souvarine", en effet. Tu sais que j'aurais écris "bureaucrates de la période stalinienne", plutôt que léninistes; et je maintiens sans sourciller. Le bureaucratisme n'est qu'une forme de réformisme parmi d'autres, où on essaye d'améliorer le sort du régime par un meilleur zèle dans les bureaux, dans les couloirs des réunions politiques et avec des directives écrites en gras à présent.
Mais au fait, les gens que tu soutiens politiquement, la plupart ne sont-ils pas des permanents ? Des spécialistes de la politique ? Des encartés, fonctionnaires et magistrats, qui s'entassent dans les conseils municipaux et régionaux, à défaut de convaincre les assemblées plus nationales ? Tu sais que la principale composante du FG, le PCF, était un parti, qui, bien qu'il renie cet héritage, a puisé rapidement ses tactiques dans le savoir-faire stalinien ?
Que cherche le FDG, mise à part recouvrir ceux qui le supportent ? Regarde ce que c'est qu'être militant, au FDG, et tu auras bien plus d'un indice sur la manière de concevoir le rapport à a politique qu'ont les gens qui y sont. Ce sont des machines à distribuer, muettes, des vagues tracts où on y dit que "si on fait le mouton, on sera tondu". Ce n'est pas du bureaucratisme, cela ? C'est ce que j'avais déjà écris à alighieri : pour se prémunir de tout paternalisme, la bonne idée qui a été trouvé, ça a été de prendre ses distances avec ses électeurs, et son public cible. J'espère que tu ne te moques pas des ministres verts qui font alliance avec le PS en ce moment; sinon je te dirais : regarde ton histoire. Il n'y a pas besoin de remonter loin pour trouver des symboles de bureaucratisme, d'amour à genoux vis-à-vis de toutes les formes que peut avoir l'État, -pardon! : la République.
La seule manière d'éviter cela, c'est d'être, non seulement au plus près des travailleurs, mais être constamment dans leur camp, et de prendre température de leurs propres motivations. Mais c'est que je dois être trop pur pour croire encore en ces choses là ?

Espinha de Bacalhau dit:Je comprends que tu le prennes sur le mode du déni. Et que tu préfères n'y voir que de la blague. Or je suis désolé pour toi, mais c'est l'exacte vérité.


Alors je ne peux rien te dire de plus. Et même, imaginons qu'il soit conseillé de ne pas avoir des tenues trop extravagantes, pour ne pas passer pour des illuminés, des idéalistes, des étudiants à la mode, et le reste, eh bien, moi, cela ne me fait rien. On est pas dans un club d'émerveillés qui, à défaut d'avoir plein d'étincelles dans les yeux, les aurions sur nos habits. Cette "directive" n'aurait pas plus d'originalité que ce qui se passe déjà dans les entreprises, où, implicitement, cette même règle de bienséance est promulguée, tout comme elle l'est aussi chez vous, et ailleurs en politique. Je ne vois pas Mélenchon arrivait avec des dreads. Cela te choque qu'il ne le puisse ? (D'ailleurs, à parier, si un jour l'un de nos candidats, entre le votre et le notre, devrait avoir une coiffure exotique, je pense que je parierais sur les gens de chez moi ! ^^). Arlette a les cheveux courts; et moi qui suis un homme, je les porte long (dès fois jusqu'aux épaules). Fin de la passionnante discussion.

[Doublon]

Je m'excuse (vraiment) de la longueur du précédent message; au passage. C'est le défaut de vouloir quadriller et de répondre à tout, au mieux possible.

Bon, maintenant que j'en ai fini de découdre avec Espinha, sympathique personnage, qui a tout de même le mérite de savoir conjuguer le marxisme à l'anticommunisme d'un Souvarine (après tout !), et avoir fini de démêler les quelques calomnies (je le répète : qu'est-ce d'autre ?) qui ont été évoquées (invoquées ?) sur Lutte Ouvrière (je ne prend pas mauvaise mine : je sais qu'ils savent très bien en faire autant pour le NPA et consorts; c'est ça l'esprit républicain : argumenter, pour convaincre les autres; surtout pour avertir que Besancenot a une femme milliardaire, et autres idioties raisonnables), je m'attaque à ce message qui va plus au cœur de problème politique qui se pose entre vous et nous.

(Note : Attention les âmes sensibles : je n'ai pas dit qu'Espinha avait parlé du NPA; je dis juste que je connais le chemin, je l'ai vu plus d'une fois emprunté. Je profitais d'un moment de mon propre égarement fatigué pour (me) rappeler cette histoire sur Besancenot qui m'avait fait m’effondrer de voir, de la part de mes amis du FDG, me "rapporter" telles... horreurs mensongères. Pardonnez moi en regardant l'heure à laquelle je m'y suis remis :lol:).

alighieri dit:...rien à attendre des élections et du parlementarisme, même en cas de victoire des partis "de tradition ouvrière"...

Je vois que ma métaphore d'Arlette ministre du travail, dans mon message répondant à xavo, n'a pas convaincu ! :lol:
On peut obtenir, on peut attendre des choses de ces élections, du parlementarisme, seulement lorsque l'on fait pression dessus. Lors de la Révolution française, les jacobins déboulaient dans l'assemblée, placaient une lame sous le cou du maître de séance, demandant alors : "vous faites passez la loi sur la baisse du prix du pain (ou on le fait jusqu'au bout)", ils comptaient les voix : Unanimité; "c'est bon, merci !", et ils repartaient avec leur du, et le maître la vie sauve, mais l'esprit troublé :P
Ce que je veux dire, avec cette anecdote aux gros traits, c'est que le parlementarisme ne nous donnera quelque chose que si on lutte pour l'avoir; ça n'est même pas une question de "qui" est à l'assemblée, j'ose presque dire. Et finalement, ils ne le concèdent que parce qu'ils ont bien plus à perdre, et nous bien plus à gagner. Dans tous les autres moments, il n'y aura rien, sauf les miettes vitales pour faire tourner l'illusion et le cycle de vie.
Au début de ce sujet, si vous vous souvenez, je demandais : comment le front de gauche peut-il réussir à faire passer ses mesures, auprès, non pas de son propre gouvernement, que l'on imagine déjà acquis, mais des autres gouvernements, des banquiers, des actionnaires, des grands patrons d'entreprises; et je suggérais doucement que cela ne pourrait se faire que par des forces sociales mises en marche dans le pays, par l'union du monde du travail, et non grâce à un stylo plume signant une charte de commun accord. Mais en fait, on peut poursuivre : comment le front de gauche fait-il pour accéder au pouvoir ? Même tout électoraliste qu'il est, j'ai du mal à le concevoir comme vainqueur d'un second tour à l’accoutumée. Même lui, il lui faudra des circonstances très particulières, et une population à l'arrière qui soutient un programme de lutte. Finalement, c'est encore une fois les masses qui décideront, et je ne pense qu'on disposera à ce moment là de mois de préparation pour faire campagne, paisiblement. Hollande expédiera Mélenchon et d'autres vite fait à ses côtés pour mâter, pacifiquement ou non, les cris d'agonie contre l'austérité orchestrée; pour faire accepter des choses inacceptables, tout comme il a déjà réussi à utiliser l'électorat du FdG pour vaincre au second tour, dans un registre plus personnel.
alighieri dit:donc c'est la Révolution ou rien [...], mais si elle ne vient pas ? [...] on fait quoi ?

Cela n'est pas la Révolution ou rien; et il ne faut pas être dans la précipitation non plus. Peut être qu'en attendant, et pour augmenter ses chances de la voir arriver, cet esprit de conquête, il faudrait la préparer, lui donner des armes idéologiques, un programme de lutte, comme par exemple, se battre pour l'interdiction des licenciements, ce qui serait finalement, la moindre des choses. Même ces mots d'ordres sont réformistes, après tout; ils ne font pas rêver un paradis socialiste. Mais au moins, cela donne des armes. Car est bien naïf celui qui croit que lorsqu'un "plan social" tombe sur son entreprise, la majorité des collègues salariés se mettent subitement en défense de leurs intérêts. Certains attendent Montebourg; tandis que d'autres sont placés dans des intrigues les uns contre les autres; ou lorsque tout le monde vous dit : "Si vous continuez, c'est la France toute entière que vous ruinez", etc.. Et le banquier, il coûte pas cher ? Allez voir ce qui a le plus coûté aux Grecs ! Eh bien, des travailleurs innombrables sont encore à des milliers de lieux de se dire cela. Il faut les convaincre, et pour les convaincre, ne pas s'embourber dans des manigances politiciennes qui ne les concernent jamais.
Si la "révolution", en attendant, ne vient pas, il y a les syndicats. Le rôle d'un parti politique n'est pas d'appuyer sur le bouton magique mystérieux, ou de chanter n'importe quoi sur les jours à venir, mais il se doit de donner une conscience claire à ceux qu'ils souhaitent défendre.
alighieri dit:le pari du FdG, c'est ...

Au départ, taquin, j'allais compléter : "le pari du FdG, c'est que la révolution organisée ne viendra jamais, donc, à la place, il faut...".
Et puis, je me suis souvenu d'une autre de mes observations que je m'étais faite, il y a quelques temps : la tendance des discours de votre programme à décrire la catastrophe financière qui arrive, (analyse dont on partage beaucoup d'éléments). Cette société capitaliste, que l'on ne peut ni modérer, ni moraliser, finirait un jour par tomber, par s'effondrer, ravagée par ses contradictions économiques internes. Bref, que le capitalisme, il n'y aura qu'à le ramasser : et le FdG se propose à ce service. Il n'y aura même pas besoin de le bousculer, non, tout tombera à pic. Eh bien c'est un pari perdu d'avance. Le capitalisme a toujours trouvé, alors même qu'il agonisait, - et ce fut le cas à un nombre de fois considérables -, une manière de se relever (guerres, crises, nationalisations, austérités, rachats des concurrences écroulées, ...), mais s'il n'y a jamais personne pour lui donner le dernier coup, "il sait" se remettre en jambe.
Par contre, celui qui est bon, en pari, c'est celui qui compte surfer sur une vague de mécontentement; vite museler, vite encaissé. C'est bien le seul cas où Mélenchon parie sur autre chose que la faillite du capitalisme européen et du gouvernement pour parvenir à faire valoir ses services.
Alors ? Qui attend ? Est-ce la révolte qui est longue, ou le sauveur suprême ? Je parie, moi, que dès que l'une pointera le bout de son nez, le second aura déjà fait fermer le rideau pour ne pas qu'on voit l'autre rentrer.
alighieri dit:
que le maximum de ce qui est gagnable, en terme de justice sociale, par les élections, on va tenter de l'avoir, même si ce maximum est, de ton point de vue, à peine un minimum
il faut se méfier d'une vision trop "intellectuelle" de la politique : un peu plus pour le SMIC ou les allocations chomage, c'est un peu d'oxygène pour beaucoup de gens, on ne peut pas cracher dessus au nom d'un idéal, on prend...

Je disais donc que ces choses que l'on peut obtenir, on ne les obtiens que par la lutte; lutte électorale éventuellement comprise. Il ne s'agit pas d'estimer qu'il faut "tout ou rien", sous prétexte que ce qui est donné ne l'est jamais autrement qu'à moitié. Non, voila ce qui en est : ce qui est donné ne l'est jamais autrement qu'arraché.
Je nie toute entière la vision "intellectualiste" de la politique que l'on aurait, mais je passe dessus. J'ai déjà écris un peu sur le sujet, et éventuellement on y reviendra.
Ensuite, vous dites que des augmentations de salaires, par exemple, ça donne un peu d'oxygène à ceux qui en ont besoin. Je suis bien d'accord. Mais elle est où, cette augmentation de salaire ?
Voila pourquoi je demandais : le réformisme nous a-t'il déjà été utile ? S'il l'était, en effet, nous n'aurions été que des fines bouches !
Cela, c'est si jamais le FDG prend les rennes ? C'est tout ce qu'il y aura ? Avec toutes les énergies dépensées pour l'y placer ?
Oui, meilleur SMIC, on prend, et je sais à qui prendre ! :P
Néanmoins je remarque cette obstination à estimer nos idées comme identiques, mais simplement plus ambitieuses, et donc irréalistes, que les vôtres. La logique n'est pas si simple. Ce n'est pas une hiérarchie.
Penser réunir un scrutin majoritaire par la simple lutte argumentative lors de meetings, de tracts et d'interviews sous l'égide des médias, c'est-à-dire par le seul travail de bonnes convictions, ça, c'est de l'idéalisme, y compris à son sens philosophique.
alighieri dit:mais on s'en tient à ce qui est possible, et pour l'instant, ce qui est possible, c'est pas énorme...

On a tous les moyens à disposition; vous mêmes vous le scandez : le pays n'a jamais été aussi riche. Ce qu'il y a d'énorme, également, c'est la démoralisation des travailleurs, ainsi que l'absence d'un parti capable de les représenter jusqu'au bout. Mais je conçois bien "que ça n'est pas pour demain". En attendant, redonné de la confiance à la classe la plus nombreuse doit rester l'objectif; même quand cela semble à nous-même insurmontable. Désolé d'écrire telles phrases naïves et pleines de foi, mais dès fois, il faut se le dire.
alighieri dit:si ça devenait "énorme", on verrait bien dans quel camp il est, le Jean-Luc, mais on en est pas là, tant s'en faut


Si ça devenait "énorme", peu importe la posture qu'il saura se trouver, il saura la justifier à qui veut bien entendre ses explications.
Il n'y aura pas de panneau ou d'alarme pour nous indiquer quand est-ce qu'il faut s'y mettre; quand est-ce qu'il faut faire preuve de courage, si j'ose dire : il faut être courageux tout le temps. Ce ne sera pas écrit; il n'y aura pas d'avertissement. C'est dès aujourd'hui qu'il faut se positionner.

Je répondrais, plus tard, rapidement à Xavo, et ce sera mes dernières cartouches. Je m'accapare trop longuement la conversation; mais j'ai un côté perfectionniste qui me fait défaut.

que tu le veuilles ou non, antemonda, on est d'accord sur une certain nombre de choses sur le fond ; mais pas sur la forme.
par exemple (et c'est là ou au FdG on est des gros démagos électoralistes), transformer un topic qui part d'un truc simple et pédagogique (la discussion Mélenchon Touati, qui est par moment exceptionnellement claire sur les options économiques possibles) en discussion de geeks d'arrière-garde sur les nuances de marxisme et le sexe des anges prolétariens, ça me va pas.
l'Etat est en déficit : faut-il diminuer les dépenses (Touati) ou augmenter les recettes (Mélenchon) ? et oui, l'Etat à ce pouvoir inouï qu'il peut décider d'augmenter ses propres recettes, c'est ce qui fait qu'il ne ressemble pas à un agent économique privé (les libéraux, avec des expressions comme "gestion de bon père de famille", aiment bien faire croire que l'Etat, une entreprise, un ménage, c'est pareil, et ben non). etc...
c'est ce genre de débat que j'aime, parce que ça ramène tout à des choix simples, sur lesquels tout le monde peut s'exprimer, et c'est réellement aussi simple que ça, l'économie en démocratie : on choisit la direction. c'est la mise en application de ces choix qui est technique et complexe, pas le choix en lui-même
au lieu de celà, on se retrouve à parler de redskins, de Tonton Léon et j'en passe...un mec qui passe par hasard sur ce topic, en se disant "tiens, de la politique, pourquoi pas, vue la crise, allons voir", qui s'attend à trouver des trucs pour lutter contre le chômage et qui se retrouve à Crondstat en 17, il repart en courant, on le comprend mais c'est dommage
quand on demande à Mélenchon pourquoi il a quitté le PS, une des raisons (parmi plein d'autres) : "on ne milite plus que dans le parti alors qu'il faudrait militer dans la société"
nous aussi, la "gauche de gauche", faudrait qu'on arrête de discuter uniquement entre nous

Très intéressant tout ça mais il serait peut-être temps de rendre son vrai nom à monsieur Touati dans le titre du sujet. :wink:

Petimuel dit:
adel10 dit:mais oui mais oui et les communistes n'ont jamais tué personnes , ni torturé

contunuons le negationisme de gauche bravo

Je n'ai pas le souvenir qu'Alighieri aie parl
Petimuel dit:
adel10 dit:mais oui mais oui et les communistes n'ont jamais tué personnes , ni torturé

contunuons le negationisme de gauche bravo


non il se refere juste a un parti qui integre une ideologie qui a tué 100 millions de personne en ressortant les même argumentaire qu'a l"epoque ou ses petit camarade et lui prolonge en pratiquant un negationisme que certain ,


un peu comme si quelqu'un venait te parler de social en se referant a mein kamp bon c'est ce qu'il fait lui

la difference c'est qu'en 1940 il n'y avait pas internet et que certain pouvait ne pas savoir, lui il sait il le fait donc sciement, ou fait de gros effort pouer ne pas le savoir ce qui pour moi et encore plus méprisable ,

après le fait que leur leader soit mélanchon un type qui cour après un prix bobo decerné par les média qu'il pretend détester , et tout a fait symptomatique de l'intéret que ces individus portent au genre humain