[1960 the making of the president] : Nixon ou Kennedy ?

[1960 : Kennedy contre Nixon]

Voilà, j'ouvre de sujet qui fait echos à celui ouvert par Gimli dans "Discutons jeux".
Donc, comme je le disais dans le dit sujet, voici la répartition des victoires dans mes différentes parties jouées (la dernière remontant en avril)...heu, pardon, mais je vais faire là un petit "copier/coller" :oops:

En ce qui me concerne, voici les scores des parties auxquelles j'ai participé jusqu'à maintenant (en sachant qu'il en manque une, et que c'était contre au total 3 adversaires différents).....alors dans l'ordre chronologique :
K = 277
N = 260
K = 281
N = 256
K = 286
N = 251
N = 272
K = 265
N = 284
K = 235
N = 297
K = 240
A noter que la dernière partie, cette grosse ratatouille prise par Kennedy...heu, c'était moi le conseiller de Kennedy


De plus, je sais que deux autres parties jouées par certains de mes partenaires habituels se sont terminées par...2 victoires de Nixon.

Le collègue Moz se demande donc si Nixon ne gagne pas un peu plus souvent (si on s'en tient aussi aux témoignages de Sombre ou Jean-François)....à mon avis, on manque encore de données pour pouvoir le dire, mais il est vrai qu'en examinant la situation de départ et le déroulement des parties, on peut peut-être se faire une idée la dessus (je ne parle pas des cartes, mais c'est évidemment un élément très important, ni des media ou de l'issue track...j'attends vos reflexions la-dessus :wink: ).

De mémoire (ma dernière partie remonte au mois d'avril), j'ai cru remarqué que le joueur Kennedy doit défendre bec et ongles le South, l'East, et combattre sur le Midwest. Par contre, s'attaquer à West est un peu fastidieux pour Kennedy (sauf evidemment sur la Californie et un Etat plus au nord, je sais plus lequel), car il y a beaucoup d'Etats qui rapportent peu de voix.

Pour Nixon, aller taquiner Kennedy dans le South (notamment le Texas) et l'East (NY et Massachussett par exemple) est important, mais se concentrer sur le Midwest semble souvent décisif. Bref, j'ai l'impression (mais après 6 parties seulement) que Nixon doit être plus aggressif que Kennedy, qui doit peut-être se placer plus sur la défensive (préservation des acquis)...par contre, une constante par chez nous : un gros combat sur le Midwest et certains Etats du South, ainsi qu'évidemment sur NY, la Californie et le Texas.

Même si je n'ai que 4 parties au compteur (et avec des scores pas forcément très représentatifs), il me semble que le jeu est très soumis au hasard : qui reçoit quelles cartes, qui a des momentums pour protéger ses évènements ou activer ceux de l'adversaire, qui réussit des tirages de soutien... Et surtout, qui joue contre vous... Alors, en déduire un avantage à avoir tel ou tel candidat me parait difficile...

Par ailleurs, d'après ce qu'on a tous dit : on est à 16 à 10 pour Nixon (et je ne compte pas de parties pour Jean François avec JFK au début de sa prise en main), ça fait serré comme écart, non?

Le Zeptien dit:s'attaquer à West est un peu fastidieux pour Kennedy (sauf evidemment sur la Californie et un Etat plus au nord, je sais plus lequel), car il y a beaucoup d'Etats qui rapportent peu de voix.

Je me demande si tu ne tiens pas là la raison du léger avantage de Nixon. Il est clair que l'Ouest est pour Nixon. La seule façon pour Kennedy d'empêcher Nixon de scorer un max dans cette région est d'annuler le Gathering Momentum, de chopper un endorsement et d'attaquer la Californie. Ce qui fait beaucoup.
On pourrait dire que Kennedy a lui aussi une région qui lui est acquise : le Sud. Mais non. Les états du Sud sont plus gros donc plus rentable à attaquer. De plus, Nixon dispose de plusieurs cartes puissantes pour blaster l'influence politique de son adversaire dans cette région. Kennedy conserve une position dominante dans le Sud, mais elle l'est moins que celle de Nixon vis-à-vis de l'Ouest.
Les deux régions restantes, le Mid-West et l'Est, sont quand à elle les deux terrains d'affrontement principaux du jeu. Aucune n'est acquise avant la fin.
florica.fluture dit:qui a des momentums pour protéger ses évènements ou activer ceux de l'adversaire

Qu'est-ce que ça a à voir avec le hasard ça ?
florica.fluture dit:Par ailleurs, d'après ce qu'on a tous dit : on est à 16 à 10 pour Nixon (et je ne compte pas de parties pour Jean François avec JFK au début de sa prise en main), ça fait serré comme écart, non?


Oui, le jeu reste très bien fait. S'il y a un déséquilibre entre les deux camps, il est minime.

florica.fluture dit:Même si je n'ai que 4 parties au compteur (et avec des scores pas forcément très représentatifs), il me semble que le jeu est très soumis au hasard : qui reçoit quelles cartes, qui a des momentums pour protéger ses évènements ou activer ceux de l'adversaire, qui réussit des tirages de soutien... Et surtout, qui joue contre vous... Alors, en déduire un avantage à avoir tel ou tel candidat me parait difficile...


"Très soumis au hasard" ? Non, il y a certes du hasard (comme dans la plupart des Card driven), mais tu sembles oublier que :

- le "savoir-faire" du joueur est important pour exploiter au mieux (et au moindre mal quand les cartes lui sont guère favorables) sa main de carte en jetant aussi un oeil sur les momentum dont dispose l'adverse, et en choisissant au mieux leur enchainement (certaines par exemple doivent être joué en début de tour si tu choisis l'évènement, cartes aux effets durables pour la partie).

- On peut exploiter les cartes de différentes manières (CP, évènement, réserve pour le débat ou pour l'election sur les deux derniers tours).

- il y a me semble t-il quelque chose comme 30 cartes K, 30 cartes N, 33 cartes N/K (sous toute réserve, mais il me sembleque c'est à peu près ça)...les probabilités d'avoir une main sans pouvoir jouer un évènement sont faibles je pense...de plus, si l'adversaire à peu de momentum, il pourra difficilement joué tous les évènements qui lui sont favorables sur tes cartes.

- Avoir pleins de cartes qui te sont favorables au début doit susciter ta méfiance et tu dois te préparer en conséquences pour les tours suivants à avoir...moins de bonne cartes (se : aux évènements qui te sont favorables). Bref, 1960 est un jeu qui oblige parfois à savoir "gérer la crise" en laissant passer l'orage sur 1ou 2 tours, mais rarement plus. Les mains "pourries" sur toute une partie, je n'y crois pas du tout.

Comme MOz, je crois qu'avoir ou non des Momentum n'a rien à voir avec le hasard. Il faut jouer pour en gagner, comme les endorsement ou les médias.

Donc du hasard oui.. c'est un élément de jeu qui peut à la limite jouer un rôle dans une partie très très serrée (comme dans tout jeux ayant une part d'incertitude dans les éléments dont tu disposera à certains moment)...mais pas dans toutes les parties. Un joueur d'expérience devrait pouvoir s'en sortir toujours mieux qu'un joueur ayant peu de partie au compteur....enfin je crois :D
Et puis, cela colle au thème...si, si...le hasard peut jouer un rôle en politique. 8)

Holà , ne nous énervons pas, j'ai prononcé le mot interdit "hasard", pardon...
Ce que je voulais exprimer, c'était plus l'aléa de la partie, lié au hasard d'une part et au choix des joueurs d'autre part, combinés : au moment de la sortie d'une carte (comme les gathering que tu évoques) ai-je des momentums pour le protéger ou le déclencher...

Par ailleurs, deux victoires pour Nixon se sont rajoutées sur "discutons jeux" mais l'auteur ne précise pas si c'est lui qui a joué deux fois Nixon, si c'était contre le même adversaire, si leurs niveaux de maitrise était équivalent (ce qui me parait déterminant sur ce jeu)...

Le Zeptien aussi!
Eh, les gars, me prenez quand même pas pour une pince non plus, je sais tout ça, j'ai lu vos discussions sur le sujet, les avis, ici où là ...

Mais si vous dites que ça peut être serré, ça peut justement tenir à une ou deux cartes qui basculent d'un côté ou de l'autre dans les deux derniers tours ou un tirage de soutien qui rate bêtement..., non?

Avec MON adversaire, je n'ai pas le problème de la chance parce que pour l'instant, je domine largement le débat. Maintenant, l'ordre de sortie des cartes, entre deux adversaires de même force, ça peut jouer aussi, il me semble...

Oui, effectivement, si le hasard a voulu, dans les parties référencées que les joueurs un petit plus expérimentés ont eu Nixon, effectivement, cela peut expliquer bien des choses.
Mais no problemo, hasard n'a jamais été et n'est pas un gros mot (et encore moins interdit) pour moi hein :D ...et puis laissons ce genre de débat pour le forum de "discutons jeu" :lol:

Pour en revenir à 1960, il y a du hasard comme je te l'ai dit, mais, un peu comme dans un jeu du calibre de Brass, je dis "heureusement", sinon nous aurions là des jeux horriblement calculatoires, si bien qu'en ne sachant pas très bien quoi faire, par hésitation puis par fatigue, nous finirions par jouer...au hasard.

En ce qui te concerne, dans tes parties, quels furent selon toi les axes principaux ? Aggressivité de Nixon ? Combats sur les "gros" Etats ? Evènement plus souvent joué que les CP ? Les médias ? Les endorsment ? La lutte sur l'Issue Track ?

Attention, je rappelle que je n'ai joué que 4 parties, toujours contre le même adversaire, ce qui ne permet pas forcément d'avoir l'approche tactique idéale. Avantage, on a le même niveau de connaissance sur le jeu.
A part les deux premières parties de prise en main d'où je ne dégagerais pas d'axe particulier, les deux dernières ont toutes deux commencé par une grosse lutte sur les programmes, afin d'obtenir les fameux endorsement et autres momentums... Et ce, jusqu'à ce que mon adversaire se décourage de cet incessant combat et bifurque vers une stratégie basée sur la conquête des états. Hors, ayant la maitrise des programmes, j'ai pu lutter en ces milieux de parties sur les états aussi, comme dit plus haut, nous aussi sur l'est et le midwest. (Nixon ayant gardé tranquillement sa Californie dans chacune des parties...).

Le seul point qui me parait moins convaincant, c'est le débat parce que finalement l'avantage retiré ne me semble pas être à la hauteur des sacrifices parfois nécessaires (mettre une super carte de côté et en jouer une médiocre pour obtenir 2 à 4 CP lors du débat...) je me demande si je ne vais pas changer de système et laisser un peu tomber la lutte pour le débat pour profiter au maximum des cartes dans les tours normaux. Z'en pensez quoi de ce débat?

Il faut dire qu'on joue beaucoup les évènements. Ensuite, on joue les CP pour les programmes. Ensuite, plus rarement, les CP pour faire campagne et quasiment jamais les CP pour les médias.

Tiens, tiens...dans ma dernière partie, disputée contre Mademoiselle A (ma douce moitié :pouiclove: ), j'en prend une sévère avec kennedy et...j'avais un peu trop laché prise sur l'Issue track...si bien que Nixon avait des Momentum régulièrement...et de l'endorsement un peu partout.

Un ce qui concerne les médias...c'est vrai que l'on joue peut-être pas assez dessus nous aussi. Je pense que c'est un tort quand même. Il y a eu une partie contre un autre adversaire qui avait peu exploiter les médias...alors que j'avais mis le paquet dessus...cela m'avait aidé pour lui grignoter le Texas et la Pennsylvanie me semble-t-il...

Le débat...oui, moi aussi, je reste des fois un peu perplexe, mais il faut pas perdre de vu que 9 cubes d'influences sont en jeu. Le débat n'est pas décisif, mais peut aider à reprendre la main sur un "gros" Etat. (Son mécanisme est un peu décevant je trouve, mais ça,c'est un autre problème)...mais cela colle au thème un peu aussi le fait que ce ne soit pas décisif (il existe des tonnes de travaux en science-po sur l'influence réelle, supposée ou fort limitée de ce genre d'exercice en politique).
Le choix des cartes pour le débat se fait un peu par défaut en ce qui me concerne (je ne sais pas en revanche comment mes adversaires déterminent leurs choix). Au pire, j'essais de ne pas perdre sur le dernier sujets (4 cubes d'influences quand même en jeu).
Par contre, je crois que l'on joue beaucoup plus que vous les CP pour faire campagne...dans un CR sur Jedisjeux, j'avais noté que (pardon encore pour le C/C...petit extrait) :

Pour les amateurs de stats (et surtout ceux qui connaissent un peu le jeu), sur les 35 cartes utilisées par le Républicain, 19 le furent pour les CP, 15 pour les évenements (+ 3 Evenements sur cartes adverses), et la carte candidat 1 fois.
La Démocrate a joué de la manière suivante : 20 cartes pour les CP, 13 pour les Evenements (+ 1 Evenement sur carte adverse) et la carte candidat 2 fois.
Notons aussi qu'à la fin de la parties, Nixon avait gagné 28 Etats, 22 Etats pour Kennedy.
J'ai utilisé des CP pour aller sur l'Issue Track à 5 reprises. 4 fois pour Mademoiselle A. Je ne compte pas ici le cas des cartes dont l'Evenement, si il est joué, permet de le faire.
Enfin, j'ai joué 1 seule fois des CP pour les médias...comme mon adversaire. Je crois que nous sous-estimons beaucoup trop cette possibilité...


J'avais les républicains (251), mon adversaire les démocrates (286)

florica.fluture dit:Holà , ne nous énervons pas, j'ai prononcé le mot interdit "hasard", pardon...

Je ne m'énerve pas. Beaucoup de jeux que je pratique laisse une part plus ou moins importante au hasard. Ce n'est pas un gros mot. 1960 comporte une part non négligeable de hasard. Il serait idiot de le nier.
Par contre, je ne pense pas que le fait d'avoir ou non des momentum a quelque chose à voir avec le hasard. C'est toujours à toi de te débrouiller pour en avoir en permanence. S'il t'en manque à un moment donné, c'est que tu as choisi de les dépenser autrement, que tu ne t'es pas assez battu pour en obtenir plus ou/et que ton adversaire a bien joué le coup et t'a empêché d'en récupérer suffisamment.
florica.fluture dit:Z'en pensez quoi de ce débat?


Il faut vraiment que ça se passe très bien pour en tirer un avantage significatif. Autrement dit, à partir du moment où ton adversaire remporte le deuxième ou le troisième issue, le bonus réel ne sera pas énorme. Le plus embêtant, c'est que ton adversaire peut s'en tirer sans gros dommage en ayant gardé que des petites cartes. C'est le problème du double guessing. Etant donné qu'on ne sait pas ce que l'autre a écarté pour le débat, on a vraiment aucune visibilité sur le jeu adverse et c'est très difficile d'exploiter au mieux sa main.

Faire complètement l'impasse ne me parait pas une bonne idée. Si ton adversaire remporte les trois issues, ça peut faire très très mal. Je pense qu'il faut être fort sur au minimum un issue et espérer que ton adversaire n'essayera pas de le résoudre en premier.

MOz dit:Le plus embêtant, c'est que ton adversaire peut s'en tirer sans gros dommage en ayant gardé que des petites cartes.


C'est bien aussi mon sentiment...ça nous est arrivé dans les premières parties où l'un de nous deux n'avais pas pigé comment le débat fonctionnait réellement...
Mais la remarque du Zeptien est aussi vraie, l'importance réelle du débat n'est sans doute pas plus grande...

Maintenant, on s'y prépare six tours, on le voit venir, et à chaque fois, on est un poil déçu par le fonctionnement, le mécanisme même de pose des cartes, qui ne colle pas vraiment, je trouve, avec le côté très réaliste et très immersif du reste du jeu (y compris le décompte final, d'ailleurs)... Finalement, le débat est le moment où j'aurais tendance à "sortir" de la partie...

(Par contre, d'accord avec les momentums, je sais qu'on doit gérer ça au mieux, qu'il n'y a pas de hasard la dedans. J'ai bien compris. Ce que j'essaye de traduire, c'est que si tu as une mauvaise main, tu ne peux pas protéger tous tes évènements même avec un max de momentums, d'où la concommitence entre hasard de la pioche et momentums qui fait qu'à un moment, on ne maitrise plus tout ce qui se passe... C'est bien ce que je voulais maladroitement exprimer)

florica.fluture dit:si tu as une mauvaise main, tu ne peux pas protéger tous tes évènements même avec un max de momentums


Tout à fait. Et c'est là où le jeu est vraiment le plus intéressant à mes yeux. Ce que je reproche à 1960, c'est que la plupart du temps, il est trop facile de gérer les événements adverses. Mais de temps en temps, tu choppes une main vraiment daubique. Et là il va falloir très bien jouer pour minimiser l'impact des événements qu'on va être obligé de céder à l'adversaire. Ce sont des tours palpitants où il faut savoir bluffer et user de psychologie pour deviner comment l'adversaire va jouer les cartes qu'on lui propose et donc optimiser l'ordre dans lequel on va les jouer.

Avec Kennedy, je ne me fatigue pas à faire campagne dans l'Ouest. Cela dit, j'ai remarqué que lorsque Nixon quitte cette région, il n'y revient pas non plus. Si bien que ça vaut largement le coup pour Kennedy de faire un petit tour par la Californie, ce qui peut faire une grosse différence en sa faveur au final. :wink:

MOz dit: Mais de temps en temps, tu choppes une main vraiment daubique. Et là il va falloir très bien jouer pour minimiser l'impact des événements qu'on va être obligé de céder à l'adversaire. Ce sont des tours palpitants où il faut savoir bluffer et user de psychologie pour deviner comment l'adversaire va jouer les cartes qu'on lui propose et donc optimiser l'ordre dans lequel on va les jouer.


Entièrement d'accord avec ça, j'ai le même feeling que MOz sur cet aspect du jeu. C'est un sacré challenge que de minimiser la casse dans le cas d'une main "daubique"...et c'est assez excitant aussi. Par exemple, estimer les évènements que l'on a en main (et qui peuvent être joués que par l'adversaire), regardé le nombre de momentum dont il dispose, et l'inciter à les jouer sur des évènements pas trop handicapant, en espérant ainsi qu'il n'aura plus de momentum pour les évènements trop puissants dont vous serez obliger de jouer les cartes. A noter que la carte candidat peut-être aussi une bonne roue de secours.

Pour en revenir au plateau, il est vrai que la zone West demande un investissement démesuré pour Kennedy...certes, la Californie (32) est un bon gros gateau savoureux, mais pour le reste...les Etats de Washington (9), Kansas et Oklahoma ( 8 )...le reste étant plus anecdotique. Mais dans un combat serrées, toutes les voix comptent.

En comptabilisant les voix des Etats en faveurs des deux candidats au début de la campagne (et sauf erreur de ma part, n'hésitez pas à rectifier le cas échéant), Kennedy commence avec 314 voix et Nixon 223 voix. On voit peut-être mieux pourquoi Nixon doit se bouger (rôle de l'attaquant) et Kennedy doit surveiller ses acquis (rôle plus défensif...de plus il a moins d'Etats "interessants" à attaquer)...
A part la Californie, Nixon peut donc un peu se désinteresser de la zone West pour attaquer dans le South (95 voix au départ pour Kennedy), ou l'East (gros fief démocrate avec 141 voix pour kennedy au départ) et en cas de forte résistance, s'occuper du Midwest (ou il y a pas mal de voix à prendre, 141 voix au total dont au départ 70 sont à Nixon, mais 71 à Kennedy). Bon il doit quand même aussi surveiller l'Ohio, et à un niveau un peu moindre, des Etats comme l'Indianna ou le Wisconsin.

Pour l'équilibre du jeu, je dirais simplement qu'aux Echecs, les Blancs gagnent plus souvent que les noirs...pourtant, il ne viendrait à l'idée de personne de dire que les échecs sont un jeu déséquilibré.
Nixon c'est un peu les blancs, Kennedy les noirs...ce qui rejoint un peu mon idée de départ....un Nixon agressif, un Kennedy plus défensif. Mais évidemment, c'est très schématique (comme aux echecs d'ailleurs), cela dépend du tempérament des joueurs, et rien empèche un Kennedy d'avoir du punch et de mettre Nixon sur les genoux (dans lesquels il avait une petite faiblesse nous apprend le jeu... :) ), ou de jouer prudemment avec Nixon, en frappant de façon ciblée au bon moment et au bon endroit...

Soit dit en passant j'espère que madame la Conscience du Papillon aura l'occasion de lire un peu ce topic...et qu'ensuite elle mette sa première rouste au Papillon en question.... :twisted: :wink:

C'est gentil d'avoir une pensée pour Madame ma Conscience. Je vais lui transmettre vos conseils intéressants. (et les données chiffrées du Zeptien qui donnent un éclairage intéressant sur la situation de départ)

D'accord avec vous sur le petit jeu des momentums : tenter l'adversaire en jouant un évènement en sa faveur au début pour lui faire craquer son momentum, et passer ensuite les évènements bien méchants qu'il ne peut plus déclencher (et faire l'inverse au tour d'après), il y a un vrai bluff à mener et c'est aussi un aspect intéressant du jeu.

Par contre, je n'avais pas vu ce côté attaque-défense de K et Nixon... Moi, la vision historique (mais je suis pas un expert) que j'en avais était plutôt inverse : un Nixon en place qui jouait la continuité, plutôt pépère, héritier en somme de la dynastie de la WWII, et un JFK conquérant, jeune et enthousiaste, très soutenu par un tas de gens pas toujours très catholiques d'ailleurs... Cela dit, quand on joue, comme on est peu expérimentés, on a assez peu le temps de penser à tout ça, et on essaye de gérer les paramètres du jeu...

florica.fluture dit:
Par contre, je n'avais pas vu ce côté attaque-défense de K et Nixon... Moi, la vision historique (mais je suis pas un expert) que j'en avais était plutôt inverse : un Nixon en place qui jouait la continuité, plutôt pépère, héritier en somme de la dynastie de la WWII, et un JFK conquérant, jeune et enthousiaste, très soutenu par un tas de gens pas toujours très catholiques d'ailleurs


Oui, mais peut-être est-ce un parti-pris du jeu. Nixon contrôle au départ beaucoup de "petits" Etats, mais il a un retard certain.

Historiquement, et sans être un spécialiste, il est l'héritier que tu dis, mais doit faire face à l'usure du pouvoir des républicains, le changement progressif des mentalités concernant les droits civiques (repéré par les démocrates, ce qui va leur poser d'ailleurs quelques problèmes dans le sud), et le dynamisme apparent de Kennedy...qui surfait aussi sur la puissance et la réussite de sa famille (alors que Nixon venait d'un milieu modeste si mes souvenirs sont bons).

Dans le jeu en tout cas, Nixon doit se bouger, c'est sur !

Le Zeptien dit:
Dans le jeu en tout cas, Nixon doit se bouger, c'est sur !


C'est bien ce que mettent en valeur les chiffres que tu as cité plus haut...
ça va m'en faire, des trucs à raconter à Madame ma Conscience...


Par ailleurs, tu dis ne pas assez utiliser les médias. Mais qu'en est-il de leur efficacité réelle? Ils permettent de permuter les programmes, bon pourquoi pas. Et de ne pas faire de tirage de soutien pour utiliser les CP si l'autre remporte l'état qu'on vise ou y est présent, je crois.
Mais nous, on a tellement de fers au feu et de secteurs à gérer, qu'on ne "blinde" qu'un ou deux états, et encore, et que l'autre se dit que plutôt qu'attaquer les états en question, il a largement de quoi attaquer ailleurs sans se confronter au gros bastion. D'où, dans ce cas, le fait que les médias ne nous intéressent qu'assez peu...

Z'en pensez quoi?

florica.fluture dit:Z'en pensez quoi?


J'utilise extrèmement peu les médias. Quand je le fais, c'est quasi-exclusivement dans l'Est pour attaquer New-York et la Pennsylvanie, si mon adversaire les a précédemment sur-blindés. Il y a tellement d'événements qui permettent de retirer des cubes sans être obligé de faire des support checks que les médias me paraissent un peu inutiles. Alors, évidemment, il reste le petit pouvoir de changer la position d'un issue, mais comme cela intervient après que les joueurs aient récupéré leurs momentums et leur endorsements, ce n'est pas vraiment hyper puissant.

Les medias...oui, c'est assez conjoncturel.
Il est peut-être plus important pour Nixon de les contrôler dans l'East et le South pour s'attaquer aux bastions démocrates. Sur le Miwest, région qui me parait la plus indecise, l'importance des médias existe pour les deux camps. Evidemment, le contrôle des medias dans le West à de l'importance pour Kennedy, surtout si il veut arracher la Californie et les quelques Etats à 8 ou 9 voix aux républicains.
Il est vrai que qu'ensuite, la petite manip que cela permet sur l'issue track peut-être un avantage, mais sur une situation donnée...sur la longueur, je me trompe peut-être, mais cela ne me paraît pas fondamental.
J'ai une préférence pour les endorsements qui peuvent être décisifs eux par contre en fin de partie. Il y a d'ailleurs une part d'aléatoire bien stressante au moment de leur tirage, et l'idée d'y avoir glisser des cartes qui permettent aussi de choisir l'endroit est excellente.

Le Zeptien dit:
J'ai une préférence pour les endorsements qui peuvent être décisifs eux par contre en fin de partie. Il y a d'ailleurs une part d'aléatoire bien stressante au moment de leur tirage, et l'idée d'y avoir glisser des cartes qui permettent aussi de choisir l'endroit est excellente.


C'est un truc qui fait bien rager Madame ma Conscience, ça, quand je sors un endorsement qui annule celui qu'elle a placé au tour précédent, après s'être battue comme une lionne pour obtenir cet endorsement... Ce jeu est d'une cruauté...

L'endorsement permet en plus de passer le ou les derniers tours à ne faire presque que du destructif sur les cubes de l'adversaire, c'est effectivement un sacré avantage.