Un précurseur

10,0

Rétrospectivement, St Petersburg me semble aujourd'hui faire office de précurseur dans la famille aujourd'hui riche des jeux de gestion/développement à base de cartes (les Dominion, RFTG, 7 Wonders, Fürstenfeld…) Et le plus fort, c'est que bien qu'il s'agisse d'un des premiers, c'est aussi un des plus réussis. Les mécanismes sont bien huilés, tout s'enchaine avec une rare efficacité. Bien que de prime abord on soit tenté de définir une stratégie "artisans", "bâtiments" ou "nobles", il est illusoire de croire qu'on peut s'en sortir en se focalisant sur un seul type.

Il n'existe donc pas vraiment "plusieurs stratégies" à ce jeu comme il peut y en avoir à d'autres jeux plus riches et moins hasardeux comme Puerto Rico. Tout se joue sur l'adaptation, l'opportunisme tactique, un bon équilibre entre les nobles et les bâtiments et à une gestion tactique de sa main et de ses revenus.

Tout ça est beaucoup plus riche qu'il n'en a l'air, et les possibilité de progression des joueurs est vraiment importante. Il n'est pas rare de croiser sur BrettSpielWelt des joueurs ayant plus de 800 parties à leur actif, et les battre, même après 50 parties, relève de la gageüre malgré le hasard non négligeable du tirage des cartes.

L'argent et les revenus sont remarquablement équilibrés, générant une véritable tension digne des meilleurs jeux du genre, comme Age of Steam ou Funkenschlag. Le jeu fonctionne aussi bien de deux à quatre joueurs, et encore une fois il faudra bien s'adapter aux nombre de joueurs...

Enfin, la relative simplicité et la durée limitée du jeu le rendent très accessibles aux débutants un tant soit peu motivés, avant d'attaquer des trucs plus gros comme Funkenschlag, Puerto Rico, Princes de Florence ou Age of Steam.

Commentaires

Default