Un jeu de l'oie avec des billets
Tiers-Mondopoly se présente comme un jeu limite altermondialiste pour promouvoir l'échange et la coopération entre paysans du Tiers-Monde.
Eh bien c'est mal parti. Car le gagnant du jeu est le joueur le plus riche à la fin. Et la partie s'arrête dès que deux joueurs ont été éliminés parfois. Deux critères assez drôles pour un jeu altermondialiste.
Tout ce qui relève de la coopération est fumeux : les règles précisent qu'il est possible de s'entendre, de monter des fonds de solidarité, ... mais aucune règle ne régit ce fonctionnement qui est rapidement oublié car ...
ce qui régit le jeu est le HASARD.
La seule marge de manoeuvre des joueurs est le choix de leur culture au départ, qui relève plus de la loterie que de l'investissement et la prévision.
Ensuite, le climat est tiré au jet de dé, les événements sont tirés au jet de dés, les bonus et les malus, tout relève du hasard sans qu'on puisse rien y changer, rien éviter ni provoquer.
La seule consolation était de voir mon adversaire de 11 ans bidonné parce que j'étais quasiment ruiné, que mes poulets étaient morts suite à une mauvaise carte et ma culture de café anéantie de la même manière.
Le jeu précise qu'il est meilleur s'il est joué à un grand nombre. Je trouve que c'est faire preuvre d'un humour certain.
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