Madeira

C'est un peu les questions qui reviennent très souvent au cours de la partie.

C'est un très beau jeu, élégant, mais porté à bout de bras par une mécanique tordue au possible. Exemple :

- Mais si je veux du bois, si j'ai bien tout compris, il faut que je fasse ça, on est d'accord ?

- Oui mais attention, parce que pour avoir ça, il faut aussi te positionner là, et bénéficier ainsi du deuxième pouvoir de la ville. Mais au préalable, tu dois anticiper la fin du bois sur cette île et penser à activer ça, non sans poser un pelot là pendant l'action B racine carrée de douze et demi, qui débloquera cette possibilité-ci au cours de l'action Y247.

- Ha ouaih ok ? Que n'y ai-je point pensé avant ?

On l'aura compris, c'est retors. On ressent tout de même un manque de plaisir cruel au cours de sa première partie. Et contrairement à un Brass dont les règles sont tout aussi complexes, il n'y a aucun thème porteur auquel se raccrocher : à Madeira, point de portugais à moustaches échangeant de la morue séchée. Mais au final, tout est parfaitement imbriqué. Le plus difficile reste d'assimiler les règles, et pour cela, il faut à mon avis impérativement rejouer dans la foulée au risque de voir la boite dormir dans le placard définitivement. D'où ma note.

Cela étant dit, j'en referai une partie aussitôt que possible parce qu'on sent bien que l'édifice est tout de même bien bâti et solide sur ses fondations (ha ! les maçons portugais !*). Et sans doute aussi parce que je suis un brin maso.

Joueurs novices, attention !!! CE JEU N'EST PAS FAIT POUR VOUS !

* Je promets d'arrêter (un jour) de faire de l'humour de rire sur les portugais, les allemands, les suisses, les belges... D'ailleurs, à ce propos, savez-vous pourquoi le coq est l'emblème de la France ?....

Parce que c'est le seul oiseau capable de chanter les deux pieds dans la merde !... Allez ! Bonne nuit !