Memoir'Lore et Battle 44 : le remake
Je n'aime pas ce jeu.
Après presque une dizaine de parties et l'essai de diverses configurations je ne peux accorder meilleur note.
- Cera 1/5 pour le système et 1/5 pour la présentation.
Graphiquement, le jeu est beau mais je me suis aujourd'hui plus que lassé du trait de J. Delval. J'adore sa technique de trait mais je regrette que DoW ne modifie jamais sa charte graphique. Cela devient redondant si je dois comparer à la richesse graphique d'autres éditeurs qui savent employer de multiples talents.
Le jeu. Je n'ai pas aimé Memoir'44 et l'ai trouvé trop chaotique et simpliste. Il m'était insupportable de me voir esclave d'une brouette de dés qui en quelques jets hasardeux pouvait briser toute stratégie.
Battlelore n'est, à mes yeux, qu'une refonte de Memoir'44 sur un fond d'heroic-fantasy avec l'additions de quelques idées (magie, conseil de guerre) qui hélas n'amène rien de bien contrôlable.
On me dit souvent que ce jeu n'est pas stratégique, mais tactic : gérer le hasard (dés et cartes). Je suis désolé de dire qu'un jeu guerrier se doit de laisser une ouverture à la stratégie à long terme (ici ne cherchez pas, c'est IMPOSSIBLE).
Au lieu de concocter des plans astucieux vous vivez des débacles souvent insurmontables comme de voir mourrir un flot de cavaliers sous le maigre assaut de quelques gobelins rien qu'avec la main de la chance.
Mes compagnons de jeux, perdants ou gagnants, n'ont jamais estimé l'issue de la partie comme conséquences de leurs choix... et moi non plus (à la limite du pile ou face... là, j'avoue exagérer).
Il faut continuellement se plonger dans les règles pour vérifier ceci ou cela. Quand deux joueurs atteignent un niveau d'assimilation complet il devient impossible de jouer contre un novice qui se verra perdu dans les méandres des exceptions.
Déjà qu'on ne joue qu'à deux il devient complexe de le faire découvrir si on en connait toutes les astuces.
Arrive le thème que je trouve trop facile, une sorte de fourre-tout sous le couvert de l'uchronie, qui permettra, commercialement parlant, de greffer tout et n'importe quoi du meilleur comme au pire. Un pretexte sans fondement.
J'ajoute que les règles, bien que belles sont inutilement longues et dilatées (commes celles des chevaliers de la table ronde) et souvent étranges (pas de restriction de déplacement sur les terrains surélevés - normalement, ça monte donc on ralenti - et bas de bonus pour l'attaquant surélevé mais une restriction... mais aussi la règle disant qu'une unité dans un bois combat avec restriction alors qu'elle pourrait user de cette cache pour tendre un piège et donc avoir un bonus au dé... et j'en passe).
On en arrive aux figurines que je trouve tordus et pas si joli que ça (il vous faudra les redesser une à une sous l'eau chaude... sympa. Celles de Memoir44 avaient plus de tenu et de classe).
Le jeu se retrouve coûter ainsi très cher pour ce qu'il contient : plus de 20 euros plus cher que Memoire qui comptait 180 figurines de meilleurs qualités contre 210 pour Battlelore (avec du carton en plus, certes).
Comptez que le système est quasiement le même (sauf magie et conseil) sans parler de Battlecry d'où le tout est dérivé.
Monsieur Borg ne s'est pas foulé (au point que cela ressemble à une oeuvre de commande), à mon sens, et Day of wonder a fait fausse route.
Qu'importe, le jeu semble plaire et se vend.
Il ne fait simplement pas que des heureux tant il est à ce jour pour moi l'archétype du jeu sous-innovant.
Et si je vous disais que Risk m'offre encore de meilleurs moments ?
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