Diplomacy

Les mécanismes de Diplomacy sont très simples. Après une phase de négociation, les joueurs rédigent leurs ordres en secret, puis les ordres de tous les joueurs sont résolus sur la carte. C'est toujours un peu la surprise de voir comment les négociations tournent, comment les paroles données seront ou pas respectées, comment vous êtes tombés dans un bête piège relationnel.

La difficulté du jeu réside dans l'apprentissage des mécanismes d'attaque et de soutien (défense) ainsi que la règle de transport martime. Une fois cela acquis, le jeu se déploie entre négociation et calcul. Il est assez rare de pouvoir conquérir un territoire sans le support ou l'accord d'une autre nation. L'utilisation d'un logiciel peut soulager la phase de résolution des ordres. A défaut, il faut la confier à un joueur expérimenté ou a un joueur avec un esprit suffisament logique. Le jeu permet aussi aux nations les plus faibles de continuer d'exister pendant les phases diplomatiques. Un joueur qui ne représente plus une menace peut devenir un allier précieux dans la phase de négociation.

Les limites de Diplomacy : l'investissement en temps (compter min. 5 heures pour une partie) et une jouabilité optimale à partir de 5.

Diplomacy reste une grande expérience ludique et humaine. Ludique parce qu'il s'agit d'un jeu très bien pensé : règles logiques, équilibres, tension, simulation de l'escalade entre nations au début du 20e siècle. Humaine : parce que pour gagner il vous faudra négocier et trahir. On apprend beaucoup sur soi et sur les autres en jouant à Diplomacy. Parfois, l'on ne veut plus y rejouer pour cette seule raison. Ci'est pourquoi je vous conseille, pour ceux qui voudraient essayer, de bien poser le cadre du jeu et de bien expliquer que pendant la partie tous les coups sont permis (ça fait partie de la règle). Pour les joueurs expérimentés, il faut prévoir des parties d'initiation pendant lesquelles vous ne déployez pas votre sciences du jeu, laissez du plaisir aux débutants. A la limite laissez les gagner histoire de les motiver à refaire d'autres parties. Comme aux échecs, le jeu se prète à une théorisation (il y a des ouvertures classiques et des pièges à Diplo). Il est utile de débriefer la partie : cela facilite les apprentissages, cela permet aussi d'évacuer les tensions créés pendant la partie, cela permat d'expliquer le sens de certans coups qui peuvent paraître illogiques mais qui sont la résultante des négociations.