Coimbra

Grand amateur des jeux de "l'école italienne", notamment "Les voyages de Marco Polo" (dont je suis fan absolu), et possédant aussi "Lorenzo le Magnifique" (ainsi que "Grand Autria Hotel"), j'avais hésité un peu avant d'acheter "Coimbra" car j'avais peur qu'il fasse un peu doublon avec ses grand frères. Et bien je ne regrette absolument pas mon achat : certes on sent la filiation avec "Marco Polo" par l'aspect voyage et planification du parcours, un peu aussi avec "Lorenzo" dans l'acquisition de cartes ayant des pouvoirs immédiats ou de fin de partie, mais pour le reste les sensations de jeu sont suffisamment différentes pour justifier son acquisition. Car le sel du jeu, c'est cette double utilisation des dés, que l'on va devoir choisir pour leur couleur (qui nous donnera un type de revenus en fin de tour) mais aussi bien-sûr pour leur valeur (qui nous donnera la priorité et le coût d'achat des cartes). La tension et les choix cornéliens sont présents du début à la fin, l'interaction omniprésente, et en même temps le jeu apparaît moins punitif que Lorenzo ou Marco. Même si on se fait griller la priorité sur une carte, il y aura toujours moyen de se rabattre sur quelque chose de pas mal. Le temps de jeu est contenu (entre une heure et demie et deux heures à 3-4 joueurs), les diffférentes phases s'enchainent sans temps mort, et un peu comme à Marco Polo, on prend du plaisir à suivre la stratégie et l'itinéraire qu'on s'est fixé au départ, quitte à le modifier en cours de route en fonction des opportunités... Si on rajoute une très belle édition avec un plateau et des cartes très joliement colorés et une boite avec thermoformage très pratique pour le rangement, on obtient encore une grande réussite (un de mes meilleurs jeu de l'année 2019) à mettre à l'actif d'auteurs qui sont définitivement parmi mes favoris du moment...