Des rails pour du thé, du thé pour des rails
Alubari se distingue déjà de Ceylan par une certaine âpreté visuelle, recherchant l’élégance fonctionnelle plutôt que l’enchantement, et assumant donc de viser un public un peu plus expert. C’est qu’il est conçu par Tony Boydell comme une variation sur son jeu de trains culte Snowdonia, où les chemins de fer gallois seront remplacés par des chemins de fer bengalis dans les collines autour de Darjeeling.
Inutile de dire que le thème ne doit pas être votre seul argument pour vous intéresser à Alubari, ni même le premier, mais qu’il saura relever les mécaniques du jeu pour leur donner une saveur propre. Comme pour Foothills, on peut d’abord être rebuté par la quantité et la froideur du matériel, avant de s’apercevoir très vite qu’ils dissimulent un jeu extrêmement fluide et vivant, ardent dans ses mécaniques s’il ne l’est pas dans ses couleurs.
Il ne sera pas facile au début de répartir ses deux ou trois ouvriers dans les huit actions, d’autant que la bataille pour s’y faire une place est furieusement interactive, et il faudra un certain nombre de tours pour commencer à comprendre les enjeux exacts de chacune, leur lien les unes avec les autres, leur délicat équilibre.
Assez généreux, Alubari y ajoute trois mécaniques originales de Chai (qui peut octroyer des PV, un ouvrier supplémentaire ou un ouvrier plus efficace), de météo (prévue deux tours à l’avance et influençant les actions les plus importantes) et de roue d’événements (bien plus imprévisible, parfois favorable, parfois très nuisible, et précipitant la conclusion des parties), tout cela sans renoncer à sa clarté (notamment assurée par les nombreux pictogrammes sur le plateau de jeu), tonifiant considérablement un titre que l’on aurait pu croire au premier abord assez froid.
Au contraire, Alubari s’avère très dynamique passé une assimilation moins agréable, maîtrisable, varié et très tendu, bref est à l’image du darjeeling, sombre, assez amer, déployant pour les connaisseurs une superbe délicatesse musquée.
L'intégralité de la critique est lisible sur VonGuru : https://vonguru.fr/2020/01/10/alubari-arpentez-les-rails-du-bengale-pour-cueillir-le-meilleur-the/
Inutile de dire que le thème ne doit pas être votre seul argument pour vous intéresser à Alubari, ni même le premier, mais qu’il saura relever les mécaniques du jeu pour leur donner une saveur propre. Comme pour Foothills, on peut d’abord être rebuté par la quantité et la froideur du matériel, avant de s’apercevoir très vite qu’ils dissimulent un jeu extrêmement fluide et vivant, ardent dans ses mécaniques s’il ne l’est pas dans ses couleurs.
Il ne sera pas facile au début de répartir ses deux ou trois ouvriers dans les huit actions, d’autant que la bataille pour s’y faire une place est furieusement interactive, et il faudra un certain nombre de tours pour commencer à comprendre les enjeux exacts de chacune, leur lien les unes avec les autres, leur délicat équilibre.
Assez généreux, Alubari y ajoute trois mécaniques originales de Chai (qui peut octroyer des PV, un ouvrier supplémentaire ou un ouvrier plus efficace), de météo (prévue deux tours à l’avance et influençant les actions les plus importantes) et de roue d’événements (bien plus imprévisible, parfois favorable, parfois très nuisible, et précipitant la conclusion des parties), tout cela sans renoncer à sa clarté (notamment assurée par les nombreux pictogrammes sur le plateau de jeu), tonifiant considérablement un titre que l’on aurait pu croire au premier abord assez froid.
Au contraire, Alubari s’avère très dynamique passé une assimilation moins agréable, maîtrisable, varié et très tendu, bref est à l’image du darjeeling, sombre, assez amer, déployant pour les connaisseurs une superbe délicatesse musquée.
L'intégralité de la critique est lisible sur VonGuru : https://vonguru.fr/2020/01/10/alubari-arpentez-les-rails-du-bengale-pour-cueillir-le-meilleur-the/
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