Des étoiles pleins les yeux!

10,0

La première partie de Race for the Galaxy est délicate: les icônes et les différents pouvoirs qui se combinent, ainsi que l'absence d'interaction directe font qu'on se croit seul dans ce vide spatial. Cela rebute (et c'est compréhensible), mais le jeu vaut vraiment la chandelle de cette barrière à l'entrée.

Mais au bout de quelques parties, tout coule de source ou presque, et on se laisse vite embarquer dans cette course aux étoiles: fluide et rythmé, les parties varient entre une demi-heure et une heure grand max, ce qui se case facilement.

Les combinaisons sont multiples et les voies (détaillées un peu dans les développements à 6) se dessinent au fur et à mesure du jeu: militaire (rebelle ou non), producteur/consommateur (avec spécialisation dans une couleur ou non) ou encore forcené technologique.

Et c'est en jouant et en levant le nez de ses cartes que l'interaction apparait: pour gagner, il vous faudra suffisamment lire le jeu adverse pour profiter de leurs schémas. Par exemple, si quelqu'un part dans un schéma de production, faire un monde de production pour en profiter est essentiel. Ou bien choisir l'explorer pour vous donner la petite carte supplémentaire pour anticiper une colonisation ce tour par un adversaire (coloniser vous-même ne vous donne la carte qu'après).

Bref pleins de subtilités dont je suis loin d'avoir fait le tour, même après plus de 300 parties, et un jeu d'un grande richesse et d'un équilibre impressionnant. San Juan dans le style jeu de cartes de gestion avait posé un joli jalon, Race for the Galaxy le transcende!

Si je ne garde qu'un jeu, c'est très probablement celui-là!

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