De la complexité simple, un super thème et l'originalité du rétro-engineering : un jeu au sommet !
Que l'on ne s'y trompe pas, alchimistes est un total brise-neurones. Outre la mécanique très bien rodée de placement sur le plateau de jeu (qui ne manque pas de rappeler bon nombre de jeux tchèques...), il faut à présent réflechir en plus aux thèses que nous allons publier. Et tout ça à base de probas. Parce que si je publie telle ou telle thèse, j'ai 1 chance sur 2 qu'elle soit bonne, ou alors j'ai 1 chance sur 4 mais selon ce que les autres joueurs ont publié ça me semble plus probable... Houlala... On a presque envie de crier à l'aide ! Alors on prend du temps quand vient son tour, mais les autres joueurs nous remercieraient presque parce qu'ils continuent aussi à turbiner de leur côté. Bref, c'est du très lourd.
Mais là où ça devient génial, c'est que la complexité s'arrête là. En effet, une fois la règle expliquée, tout coule de source. C'en est même impressionnant tellement ça peut être fluide après 45 minutes d'explication. Jamais un retour à la règle une fois qu'on a vu le jeu tourner, même lors de la première partie. Bon, si, j'exagère... j'ai dû retourner une fois à la règle parce que j'avais oublié ce qui se passait lorsqu'on confirmait la thèse de quelqu'un (honte à moi !). Même le décompte final, qui est très touffu, est inscrit en totalité dans les paravents. Une partie d'Alchimistes est donc au final très fluide et n'est ralentie que par de la pure réflexion d'optimisation et de calcul.
Et puis le thème... C'est parfait, c'est beau, ça colle tellement bien au jeu. On retrouve encore une fois cette si belle ambiance des jeux tchécokubenbois, avec du matériel et des illustrations de luxe ! La découverte des molécules chimiques à coups d'expériences sur leurs associations est tellement originale et appropriée qu'on ne peut dire qu'une chose, c'est qu'on en redemande. Un grand bravo et un grand merci à l'auteur, c'est topissime !
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