Bonne médecine !!

sur Skaal
10,0

Parlons tout d’abord du thème, auquel je ne peux qu’accrocher, presque malgré moi :
« Les nains ! »
Petits avec de l’embonpoint, grincheux, vicieux, sournois, opportunistes, égoïstes et alcooliques ; mon portrait tout craché, à l’exception de la barbe, because de la sauce tomate dans les poils ça l’a jamais fait…
Plus sérieusement, avec ça mécanique minimaliste, une action par tour choisie parmi six, on sent clairement la volonté de l’auteur de s’inscrire dans la continuité de ce que l’on pourrais nommé la ligne claire du jeu de société, ou encore l’école vénitienne, qui privilégie la simplicité et la transparence des règles, tout en offrant un challenge ludique des plus astucieux ; ce n’est donc pas la voie la plus facile qu’a choisit d’emprunter le docteur Mops pour son premier opus, en effet concevoir un jeu qui produit un tel équilibre requiert un vrai savoir faire.
Skaal est donc un jeu de majorité qui prouve que l’on peut encore renouveler brillamment le genre et qui possède selon moi d’indéniables points forts :
Lors des partie nous nous retrouvons confronter en permanence à des choix cornéliens, marque des meilleurs jeux, nous plongeons également très rapidement au cœur d’une tension palpable et prenante, donc délicieusement savoureuse, et cerise sur le gâteau, à côté de cette trépidante agitation de neurones, Skaal parvient à développer une ambiance sympathique et rigolote tout au long de la joute, où l’on ne peut s’empêcher de déconner par l’intermédiaire de calembours à la con. N’oublions pas non plus l’interaction, présente de façon surprenante du début à la fin ; il est absolument impossible de jouer à un quelconque moment un coup pénard dans son coin, et sommes confronté en permanence à l’avide concurrence belliqueuse des ses frères prospecteurs. Il y aussi le fait que l’on peut déplacer les nains adverses et donc commettre des actes ignominieux.
Que demander de plus à jeu ?

Certains, dans leurs avis, ont prétendus la présence de bugs dans le jeu, ce ne sont pas des bugs, mais seulement des pièges de nains vicelards qu’essayent de vous tendrent vos compagnons de routes et qui peuvent, je l’admet, lorsque vous vous y laisser prendre, déclencher un sentiment d’impuissance, mais cela n’est valable que lors de la première partie, après quoi les écarts se resserrent sensiblement ; les nains ne sont pas des fillettes, montrés vous impitoyables !

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