Amour, gloire et argent...
Le design du jeu a tout pour faire fuir le petit français: des tuiles avec des noms bizarres et des descriptifs dans la langue teutonne, ça invite pas à y venir. Il serait pourtant dommage de passer à coté. Le jeu est un petit bijou d'équilibre, certes pas très original. On est tiraillé entre les 3 voies:
-argent qui sert à construire 2 bâtiments centraux et acheter les cartes d'enchères
-points de victoire
-pouvoir pour avoir des cartes bonus ou la possibilités de construire l'église et la cathédrale sans lesquels il est impossible de dépasser une certain score (ce qui créé une vraie tension)
Un pur jeu win to win dont la masse de mécanismes pour pourrir le premier joueur (achat plus cher, score à butée astucieux) amène à tempérer ses ardeurs.
L'enchère au nombre de cartes, puis à la valeur, est pour le moins déroutante au début. Le dernier tour est un peu particulier: on va dépenser toutes ses cartes bourrinement mais une fois la première partie digéré, on sait le gérer. Dommage également que les sous ne valent rien en fin de partie (même un chouille ou un bonus au plus riche), et que le plateau fasse 45 cases (c'est ballot pour compter, même si c'est un score charnière).
En conclusion, pour moi, c'est le meilleur Aléa depuis San Juan. Par contre, j'ai un peu peur de m'en lasser vite...
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