Comment rire plus qu'hier (et moins que demain ?)

Pour une fois, on ne fera pas de vidéo sur le dernier ouvrage de Fabcaro. Déjà parce que si on devait faire un Strip Trac pour chacune de ses nouveautés, ça ferait beaucoup à l’année. Et puis tenter de partager devant une caméra le non-sens d’un ouvrage humoristique au quinzième degré est un exercice difficile.

Alors cette fois, c’est décidé, je me colle à une chronique écrite sur le dernier Fabcaro : "Moins qu’hier (plus que demain)". Un album sur le couple. Enfin, sur la communication dans le couple. Ou plutôt les difficultés de communiquer dans le couple. Bref, ça parle du dialogue de sourd qui existe entre deux individus qui coexistent dans la vie mais pas dans la même tête.

L’incommunicabilité est un thème familié chez Fabcaro. Qu’il s’agisse de détourner les poncifs des médias ou d’exploser les conventions sociales au sein de l’entreprise, l’auteur de "Carnet du Pérou" et de "Zaï Zaï Zaï Zaï" (pour ne citer qu’eux) joue avec délectation sur les codes des relations humaines.

"Moins qu’hier (plus que demain)", qui vient d’être publié dans la nouvelle collection d’humour Glénaaaarg ! chez Glénat, ne déroge pas à la règle. Le décalage entre les dialogues et les situations dans lesquelles ils sont exprimés apporte une touche de folie absurde à ce constat cruel mais néanmoins implacable : qu’est-ce qu’on s’emmerde quand la vie conjugale n’est plus qu’un arrangement conventionnel !

Tout y passe, des petites lâchetés du quotidien, jusqu'au fossé qui s'agrandit au fur et à mesure que le désir s'amenuise. Le sujet aurait pu être traité de façon dramatique (ça ne manque d'ailleurs pas sur les étales de librairies), Fabcaro le fait à travers une cinquantaine de scènettes en une page, de manière parfois cruelle, toujours drôle, souvent intelligente et c’est tant mieux.

Tric Trac Tric Trac Tric Trac Tric Trac

Allez, je fais le pari que plutôt que de faire une vidéo Strip Trac, il suffirait de filmer Monsieur Phal en train de lire l’album, je suis certain que ça donnerait tout autant envie. En consolation, vous pouvez toujours revoir les deux Strip Trac consacrés à "Zaï, zaï, zaï, zaï" et "Et si l'amour c'était aimer" du même auteur.

Tric Trac

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