Parmi les sorties programmées pour le prochain salon d’Essen en fin d’année, nous trouverons l’attendu Hyperborea de Andrea Chiarvesio et Pierluca Zizzi qui sera francisé chez Marabunta. En fait il était initialement prévu pour l’été mais vous savez comment ça se passe…
Ce jeu au parfum italien est développé chez l’éditeur Asterion. On retrouve ici un enfant hybride du classique jeu de civilisation à l’américaine saupoudrée d’une pincée de kubenbois à l’allemande mais pas dénué de baston parce que quand même.
Chez les Hyperborées il existe quatre sortes de terrains : Déserts mystérieux, Forêts mystérieuses, Marais mystérieux et Montagnes étranges. Ces terrains se présentent sous formes d’hexagones avec lesquelles nous allons construire des mondes aussi variés que mystérieusement étranges. En plus cela permet de faire varier la taille et la disposition suivant le nombre de joueurs ce qui est bien pratique Patric. Mais n’oublions pas les Patries Patric ! Pratiques aussi les Patries pour les parties. Les Patries sont des tuiles spéciales qui sont à la fois notre zone de déploiement mais aussi notre Patrie chérie qui va nous définir en tant que peuple. Ainsi nous présiderons aux destins du Duché Carmin, du Royaume d’ Émeraude, du Matriarcat pourpre, de la Baronnie d’ Or, du Trône de Corail et du Règne Céleste. Les plus astucieux des lectrices ou des lecteurs auront saisies l’astuce pour deviner la couleur de chacun d’eux…
De l’élasticité du monde
Hyperborea n’a pas que son plateau de modulable. Presque tout l’est. D’abord la durée de partie que l’on pourra moduler en fonction du nombre de paramètres requis pour la fin de partie. Peu de temps à jouer ? Alors choisissez un seul des 3 paramètres de fin de partie ! Avec deux conjugués, les parties seront plus longues et avec les trois c’est le stade ultime du SuperExtraHyperborea.
Ensuite on peut choisir entre le mode Invasion ou Guerres des Peuples. Dans le premier tout le monde commence avec une Patrie identique. Dans le second, chacun sera le représentant d’une patrie singulière qui, comme dans tout bon jeu de colonisation possédera un bonus particulier.
De ce que l’on pourra faire pour être le maître du monde et s’en vanter outrageusement
Hyperborea est un jeu très libre. On peut jouer tant qu’on veut. Enfin tant qu’on peut. Et si on veut ce qu’on peut. Ce n’est pas parce qu’on peut qu’on le veut bien souvent dès qu’on peut, on le veut surtout quand il s’agit du pouvoir (encore faut-il le vouloir).
Pour mieux comprendre, (je vous sens un peu pensif là d’un coup), jetez donc un œil sur le plateau individuel d’un joueur.
C’est là le résumé de tout ce que l’on peut faire et si pour l’instant cela ne vous semble que des Hyperhiéroglyphes, vous allez voir c’est très hypersimple en réalité.
Prenons la première action, celle avec un hyperrond découpé en hypercamembert. La première ligne nous indique que pour deux déplacements, il nous faut avoir posé ici un cube vert et un cube de la couleur de notre choix.
La ligne du dessous indique que pour un mouvement et un ajout de guerrier, nous devrons poser un cube vert et un cube mauve.
Et c’est pareil pour tout le reste !
Voici la liste de tout ce que nous pourrons faire :
- Explorer (le mouvement) permet de se déplacer. Les terrains difficiles demandent 2 points de déplacement
- Attaque : C’est pour tuer les méchants et les guerriers adverses (qui du coup sont méchants aussi non ?) Cela permet d’embêter les copains mais en plus, certaines figurines serviront de trophées qui rapporteront des points en fin de partie.
- Forteresse : permet de construire une forteresse qui absorbera un point de dégât. Attention ! Ce sont des forteresses qui ne durent qu’un tour.
- Guerrier : fait apparaître un nouveau guerrier sur sa tuile Patrie.
- Technologie Avancée : Les technologies avancées sont toutes les actions qui ne sont pas sur notre plateau individuel. Elles seront disponibles sous forme de cartes et chacune d’elle nous apportera une nouvelle action mais il faudra quand même dépenser des cubes comme pour les autres pour l’activer.
- Progrès : Permet au joueur de faire avancer son curseur d’un niveau dans une ligne de développement (nous allons voir ça plus loin).
Certaines actions ont une petite étoile indiquée à côté. Cela signifie que quand cette action est activée, le joueur gagne 1 point de victoire en plus.
De l’usage des cubes
Nous avons vu que les actions possibles s’activent avec des cubes colorés. Chaque joueur en début de partie, dispose d’un stock identique de cubes colorés que l’on va ranger au fond d’un sac opaque. Pour aider au démarrage chacun y ajoutera un cube de la couleur de son choix. Ce sera sa préférence à lui.
Nous sommes en fait dans un jeu de Kubenbois building. Incroyable ! Pendant son tour, nous plongerons notre grosse main pleine de doigts avides pour en retirer des cubes que nous devrons placer sur notre plateau individuel.
Quand une action possède la totalité de ses cubes, on peut l’activer ! Ce n’est pas obligatoire mais ne pas le faire ne sera pas très bon signe. Et puis attention, il existe deux possibilités pour chaque action. Dès qu’un cube est posé sur une des lignes, on ne peut plus activer l’autre tant que celle-ci n’est pas terminée.
De les cubes qu’on en a pas beaucoup dis donc
C’est certain qu’avant de conquérir le monde, il faut commencer petit. Mais on peut grandir ! Regarder au milieu du plateau individuel, les pistes de score qui correspondent aux couleurs des cubes.
Souvenez-vous qu’une des actions est de faire monter ces niveaux.
Un score de 4 ou 5 que l’on fait retomber à 0 permet de gagner un cube de cette couleur
Un score de 6 permettra de gagner 2 cubes !
Ces nouveaux cubes viendront rejoindre leurs copains dans le sac. Du coup, en fonction des couleurs que nous développons notre civilisation prendra de plus en plus de singularité.
De ma bourse est vide et mes figurines plus disponibles
Forcément puisque que les figurines qui arrivent en ville (on peut y déclencher aussi des actions) ou dans des ruines (on y trouve des trésors mystérieux) sont coincées et qu’on ne fait que dépenser des cubes, il arrive un moment où on ne peut plus faire grand chose.
C’est le bon moment pour un reset. Cela remet tous les cubes dans le sac et libère toutes les figurines utilisées. Par contre un reset consomme tout notre tour. Hop ! Nous sommes tout neuf et nous pouvons repartir à la conquête du monde.
De la fin de quand c’est terminé
Je vous l’avais dit ; il existe trois conditions de fin de parties que l’on peut utiliser à son choix.
- Le premier à atteindre 12 points de victoire (15 à 2)
- Obtenir une cinquième technologie avancée
- Poser sa dernière figurine de guerrier sur le plateau
Dans une partie courte, quand un des joueurs atteint une de ces conditions : hop ! C’est fini !
De comment récupérer des points de victoire
Les points de victoire proviennent de diverses sources :
- Les gemmes associées à des actions
- Les Spectres vaincus
- Les guerriers adverses vaincus
- Le nombre de cubes civilisation
- Le nombre de Tuiles Objectifs
- Les points indiqués sur les Technologies avancées
- Le nombre de Territoires contrôlés
Bon… Ca va faire du boulot…
Hyperborea
Un jeu de Andrea Chiarvesio, Pierluca Zizzi
Illustré par Miguel Coimbra, Giacomo Tappainer, Federico Musetti, Fabio Gorla
Publié par Marabunta, Yemaia, Asterion
2 à 6 joueurs
A partir de 12 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 90 minutes
Prix: 60€