Thunderstone, le Dominion médiéval fantastique

[Arctic Scavengers][Dominion][Thunderstone]

Dominion fait des émules

C’est la rançon de la gloire des jeux innovants que d’être copiés. “Dominion” ne pouvait pas y échapper. Surtout avec le nombre de récompenses que le jeu de Daniel X. Vaccarino rafle à travers le monde. Plusieurs jeux existent d’ores et déjà avec cette mécanique, dont “Arctic Scavengers” et “Thunderstone”.

Le premier des deux est passé inaperçu jusque-là et restera peut-être dans l’anonymat. Ce ne sera sans doute pas le cas du deuxième car il a fait parler de lui à Essen et, surtout, il sera prochainement facile de se le procurer et d’y jouer car Edge en proposera une version française dans le texte.

Mais “quid ?” de “Thunderstone”. Pour résumer, il s’agit de “Dominion” mais avec un thème médiéval fantastique très présent. Avoir les illustrations, il est même possible de parler de Dark fantasy. A Essen, comme la Tric Trac TV fouinait un peu partout, nous sommes tombés sur une table de Français qui y jouaient. Alors forcément, nous sommes allés leur demander ce qu’ils en pensaient.

Pour ceux qui connaissent déjà son grand frère, “Thunderstone” c’est “Dominion” au pays du jeu de rôle ! L’objectif du jeu est de recruter et faire progresser ses héros du niveau 1 au niveau 3, les rendant de plus en plus forts et capables d’affronter des monstres de plus en plus puissants, accumulant ainsi encore plus de points d’expérience et de points de victoire.

La mécanique est très similaire à son aîné : piocher des cartes, dépenser de l’or pour acheter une carte et se défausser de sa main. sauf qu’ici, après cette phase appelée le Village, il y a une deuxième phase d’exploration de donjon ou, plus exactement, de combat contre des monstres. Il faut alors piocher une nouvelle main de six cartes et l’utiliser pour aller combattre des monstres de niveau variable. Les héros tirés peuvent être équipés d’armes, de sorts ou de trophées (des cartes monstres déjà vaincus). Il faut alors avoir une valeur de combat supérieure à celle du monstre combattu. Lors de la phase Donjon, un joueur peut affronter une créature parmi trois. A lui de choisir à quelle profondeur des souterrains, il souhaite s’enfoncer. Plus il va loin, plus il aura un malus dû à l’obscurité ambiante. Mais attention, à laisser remonter certains monstres particulièrement puissants à la surface, ceux-ci pourraient déclencher des effets néfastes pour les aventuriers. Par exemple, Tyxr the old oblige tous les joueurs à se défausser de deux cartes lorsqu’il arrive au premier niveau du donjon. Un monstre, une fois vaincu, est ajouté au deck du joueur comme trophée. En plus, ce dernier récupère des cartes points d’expérience qu’il pourra utiliser lors d’un tour suivant pour faire monter de niveau un de ses aventuriers.

A noter que la plupart des cartes peuvent servir dans les deux phases de jeu, Village et Donjon soit pour leur valeur en or soit pour leurs capacités de combat. Un plus indéniable.

La partie s’arrête lorsque la carte Thunderstone est piochée. Au début de la partie, celle-ci avait été placée parmi les 10 dernières cartes du Donjon. Comme dans Dominion, les joueurs comptent alors leurs points de victoire. Les cartes monstres en rapportent ainsi que les héros de niveau supérieur.

L’auteur du jeu, Mike Elliott est loin d’être un inconnu dans le monde du jeu. Il a longtemps travaillé pour Wizards of the Coast où il était “Senior Designer” et “Design Director” pour “Magic”. Du lourd donc dans le monde du JCC puisqu’il a aussi participé au développement de jeux comme “Pokemon”, “Duelmasters”, “Star Wars” puis “Battlestar Galactica” chez Wizkids. Autant dire que “Dominion” dans les mains d’un développeur expérimenté comme lui laisse présager un futur -et un présent- brillant au jeu.


> “Thunderstone” dans la Tric Trac TV

> Les règles en anglais

> La page du jeu sur le site de Alderac


“Thunderstone”
un jeu pour 2 à 5 joueurs
à partir de 12 ans
de Mike Elliott
édité par Alderac
et bientôt disponible chez Edge**