Terminé le temps de la loose; Win arrive !

[Win !]

Faites de la maïeutique sans le savoir grace à FunForge

Voici un jeu qui nous vient du plus profond de l’inconscient de l’Amérique geek, un truc qui émerge instantanément de notre imaginaire enfantin et puéril dont les adultes que nous sommes devenus usent avec plaisir et auto-dérision : le “qui bat qui”.

Le principe est simple : vous prenez deux personnages réels ou imaginaires vous les confrontez à une situation n’ayant sans doute rien à voir avec leur vie ou leurs histoires et vous débattez pour le plaisir en défendant votre héros pour convaincre votre interlocuteur de comment il est vraiment trop meilleur par rapport à l’aut’ nain…

C’est com-plè-te-ment idiot !

En êtes vous aussi certain ?
Parce qu’en fait cet exercice de dialogue avec argumentaire opposé n’est rien d’autre qu’une transposition moderne et geek des dialogues philosophiques instaurés comme exercice de l’esprit d’abord par les sophistes puis repris en main plus tard par Platon qui ne voulait pas les laisser à ces gens capables de tomber dans le pire des relativismes. Et paf ! Voici la maïeutique qui déboule cette fois attribué au petit père Socrate.

L’idée de la maïeutique est un truc assez génial qui nous laisse entendre que nous savons plus de choses que nous n’en avons conscience. C’est assez optimiste comme pratique. Le mot lui-même vient de Maïa (la déesse pas l’abeille) et se rapporte à l’accouchement. Grossièrement, on pousse et hop ! On accouche d’une idée. Oui dans le genre on aurait pu prendre une autre image mais pas sûr que cela serve bien le propos.

Par ailleurs, l’exercice consistant à prendre un thème et de défendre une hypothèse en l’opposant à un interlocuteur est un exercice des plus classique. On ne vous demande pas de croire ce que vous dites, juste de trouver des arguments et de contrer ceux adverses.

De tout cela sortira (ou du moins devrait) une ou des vérités soit par la prédominance naturelle d’une idée soit par la faiblesse des hypothèses contraires. Exactement comme dans “Win” a ceci près que les thèmes sont un peu moins Batman et Dark Vador.

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Ok ! J’entends bien que Jeff Siadek n’avait peut-être pas l’idée d’y inclure une sagesse antique quand il a repris ce micro-jeu populaire pour en faire un jeu de société en boîte.

Mais on s’en fout, parce que nous maintenant on le sait et la maïeutique l’explique bien, c’est pas parce qu’on croit ne pas savoir qu’on ne sait pas ! On peut aussi vouloir pouvoir croire que l’on peut le savoir sans le vouloir tout en le sachant et là moi je vous dis Dark Vador s’approche du visage de Batman, touche sa cape et effleure son masque et lui avoue sa paternité. Pris d’un sentiment œdipien puisant Batman ne peut alors que tuer le père pour exister et dès lors avec sa manie de vouloir toujours être le père, Dark se prend une pâtée (impériale donc) et c’est donc Batman le plus fort.
Même Socrate le dit alors ferme ta boîte à camembert !

Bon enfin sinon j’ai bien un truc pour vous aider à vous la péter grave et gagner presque à tout les coups. Cette fois c’est mon pote, cet enfoiré de Schopenhauer qui va nous aider avec son génialissime “L’Art d’avoir toujours raison”. Je vous assure que c’est divin, je teste tous les jours sur Monsieur Phal qui est un genre de maître étalon en la matière.

:arrow_forward: Sinon on vous explique le jeu dans un autre article que vous trouverez en cliquant ici.
:arrow_forward: “L’art d’avoir toujours raison” de Arthur Schopenhauer tout pompé par le wikitruc : vous cliquez et vous avez raison.

“Win”
un jeu philosophique de Jeff Siadek
Illustré par quelqu’un
Publié chez FunForge
Pour 5 à 11 philosophes geeks d’au moins 10 ans
Durée estimée de sagesse : 30 min
Disponible dès maintenant dans la réalité dans les 20€

Testé à PEL.. Excellent moment.. A déconseiller aux timides qui plomberont l'ambiance...

L'art d'avoir toujours raison, un bouquin que je conseille à tout le monde, simple à lire, pas barbant du tout. Il est dans mon sac depuis que j'ai 15 ans. Et j'ai toujours Raison.

Ça fait tout drôle d'entendre parler de maïeutique et de Schopenhauer dans l'article d'un petit jeu con. Merci Doc'.

Et c'est bien evidemment Chuck Norris qui imite le mieux le cri du cochon, c'est son principal cri d'attaque lorsqu'il combat....le pere Noel ne sait imiter que celui des élans, des rennes et des lutins...

Pas du tout, regarde le physique du père noel, il ressemble beaucoup plus à un gros cochon que Chuck Norris, il est gros, rose, n'a presque pas de cou, il est evident que de part sa morphologie il est bien plus à même de faire un cri de cochon réussi!