[MATCHMASTER][SIXSTIX][Stickman][WONDERWORD][Zen Master]
Si je vous dis “jeu de dessin”, j’en vois déjà déjà quelques-uns s’éloigner en disant que ce n’est pas pour eux. Et pourtant, il ne sera pas utile de savoir dessiner pour jouer à Stickman. A peine une huitaine de traits bien droits suffisent. Et, pour tout support, le dos de vos partenaires.
On part, affine !
L'éditeur suisse qui sent bon le bois d'arbre Helvetiq poursuit sa gamme "allumettes", en détournant cette fois les mécaniques de jeu de dessin. La gamme s'était jusqu'à présent illustrée avec des jeux de logique (Colorfox, Sixstix), des jeux de plis (Zen Master, Match Master), et même des expériences de jeux de lettres (Wonderword) et de rapidité (Stick Up). Avec Stickman, c'est donc au tour du jeu de dessin de se faire gratter le dos, le tout en provoquant toujours des flammes dans votre cerveau.
On retrouve l'épure graphique qui donne son cachet à la gamme, son aspect boîte d'allumettes géante, contenant une règle rapide, quelques cartes, et un lot nécessaire d'allumettes colorées. Non, pas de crayon ni de papier dans Stickman, puisque nos dessins n'auront pas à être vus. Quewa ? Mon œuvre ne pourra donc pas être exposée sur mon frigo ? Hé ! Hé ! C'est là que réside le truc. À Stickman, on se saisit d'un bâtonnet de bois, et l'on trace l'un des 50 personnages possible sur les dos des autres joueurs. A eux, ensuite, de retrouver laquelle des 50 cartes dessins vous avez bien pu tracer, en usant de leur sensibilité vertébrale.
Apprendre à dossiner
La règle propose 2 variantes de jeu que nous expliquons plus bas (le paragraphe juste en dessous après l'illustration d'usage). Dans tous les cas, le dessinateur se saisit d'une carte dans le deck rouge. Il va devoir tracer ce personnage sur un dos lisse et sensible, d'un geste complètement dingre qui érotiserait plus d'un violon. Petite règle d'importance : l'allumette servant à dessiner le personnage se terminant par une boule de paraffine, le dessinateur prendra soin de tracer un trait pour le bois puis d'appuyer d'un point la tête de l'allumette. Ainsi, le joueur servant de support pourra connaître le sens de l'allumette, indice qui lui sera utile pour la suite.
Pour ce qui est des deux manières de jouer : dans l'une, le dessinateur trace le même personnage dans le dos de tous les joueurs. On étale ensuite les cartes bleues (miroir des cartes rouges du dessinateur), et chaque joueur pourra poser ses deux allumettes personnelles pour miser sur les options qu'il soupçonne (voire bluffer les adversaires en les enduisant d'erreur. Oui, chez moi, on induit pas, on enduit, c'est plus radical). L'autre proposition de jeu est celle du téléphone arabe. Il faudra alors déformer le moins possible le dessin d'origine pour l'identifier en fin de tour de table.
Comme nous sommes un peu dadaïstes chez Tric Trac, nous avons tourné une petite TTTV de la chose.
Omo lave plus plate
Si vous avez fait le tour des jeux de dessin, ou que votre style situé entre l'avant-garde et la seconde section de maternelle n'a pas su séduire vos amis, Stickmansaura vous faire sourire. Sans être révolutionnaire, il propose une étonnante et simple expérience de jeu de dessin, encore jamais croisée à ma connaissance. La variante téléphone arabe est particulièrement sympathique et innovante dans ce style de jeux.
Stickman réjouira les amateurs d'art rectiligne, de feux de réflexion, de caresses dans le dos, et de petits jeux malins dans une jolie boîte.