Steam Park : roulez jeunesse !

[Steam Park]

Ha ! Robobourg ! Ville des travailleurs laborieux pleine de gris et d’agitation laborieuse ! Pourtant tous les ans, une activité toujours fébrile mais beaucoup plus joyeuse vient briser cette morne uniformité en jetant dans la ville un arc-en-ciel coloré et l’espoir d’activités joyeuses et endiablées : Le Steam Park s’installe !

Côté grisâtre, on peut repasser car c’est Marie Cardouat qui s’est chargée de nous mettre des couleurs dans les yeux, preuve s’il en était besoin de l’attention toute particulière qu’accorde l’équipe des italiens des éditions Cranio à tous leurs jeux. Nous ne serons pas déçu ici d’autant que le jeu s’orne de petites attractions foraines en 3D carton. J’adore !

Si tout cela est bien beau, quant est-il donc du jeu en lui-même ?

« Steam Park » est une simulation de fête foraine comme on a déjà pu en voir mais plutôt en version informatique. Qui dit simulation dit gestion mais se serait vite oublier le côté espiègle de nos amis italiens. Ici point d’optimisation et de calculs à long terme c’est plutôt de rapidité de prise de décision dont il va être question.

C’est la foire !

Chaque joueur possède en début de partie un petit plateau personnel qui représente le terrain qu’on lui aura alloué pour installer ses attractions. Comme tout bon forain qui se respecte (même robot) nous aurons à cœur de satisfaire au mieux notre public et aussi d’être le plus bourré de thunes à la fin de la partie parce que l’argent fait le bonheur.

Construire le grand huit va demander non seulement de la surface au sol mais aussi des ressources. Dans « Steam Park » ces ressources seront offertes par les dés.

Le jeu va dérouler pendant six tours et chacun de ces tours se décompose en quatre phases distinctes : On lance les dés, on génère et on nettoie les saletés, on effectue les actions au besoin et enfin on touche les sous.

Roulez ! Roulez ! Jeunesse !

La phase de jetés de dés est le cœur du jeu et celle-ci est beaucoup moins sage qu’on pourrait le supposer. Chaque joueur jette simultanément ses six dés. Sur ceux-ci des symboles : Certains permettent la construction des attractions, d’autres celles des stands, on peut faire venir des visiteurs, passer un coup de balai, enfin d’autres permettent de jouer des cartes bonus.

Vite ! Vite ! On regarde quel dé satisfait nos besoin et on le place sur notre mini plateau Cochon (Eh ! Oui !). Un dé placé sur ce plateau est désormais intouchable. Ensuite on peut relancer les dés qui ne nous conviennent pas autant de fois que désirée. Autant de fois ? Pas vraiment… Tous les joueurs faisant de même, dès qu’un joueur est satisfait de son tirage, il se précipite sur le jeton Premier Joueur, le suivant prendra le deuxième et ainsi de suite et le dernier aura juste le droit de faire trois lancers.

Pourquoi donc se précipiter ? Parce que l’ordre du tour est important mais surtout parce que le dernier joueur va générer plus de vilaine saleté tandis que les premiers auront un bonus de nettoyage. Et la saleté c’est très très mauvais pour les affaires.

Veillez laisser l’endroit dans l’état dans lequel vous l’avez trouvé

C’est dans la phase Saletés que prendra effet notre rang d’action. Par ailleurs les visiteurs généreront aussi des détritus.

René ! Passe moi une clé de 12 !

Durant la phase Actions, les joueurs vont dépenser leurs dés.

Construire une Attraction demande des dés de construction. Chaque Attraction demande un nombre de dés équivalent au nombre de visiteurs qu’elle peut accueillir.

On ne peut pas construire plus d’une Attraction de même taille dans un tour de jeu.

Une fois les bons dés dépensés, il faut placer son Attraction sur le terrain. Là encore il faudra respecter quelques règles : Une construction d’une couleur ne peut pas toucher une construction d’une couleur différente. Inversement, les constructions de même couleur doivent obligatoirement se toucher.

Avec les faces de Construction de Stands, on peut donc installer des Stands. Les Stands n’attirent pas de visiteurs mais offrent des bonus bien intéressants. Les toilettes, par exemple, doublent le nombre des dés Balais. Sinon les visiteurs font pipi partout et ça c’est moche !

Attirer des visiteurs va permettre de gagner de l’argent et donc éventuellement de remporter la victoire. Pour chaque face Visiteur, on prend un visiteur de la couleur qui nous intéresse (parce que les visiteurs ne vont que dans les Attractions de leur couleur) et on le place dans le sac magique. Dedans se trouvent déjà 6 pions visiteurs. On touille le tout et on en pioche un en aveugle. S’il a une couleur d’une attraction dont nous sommes propriétaire et qu’il y reste de la place, on peut le placer dessus. Sinon, on le met dans la réserve.

Pour chaque symbole Balais, on peut retirer deux jetons Saleté.

Enfin pour chaque symbole Bonus, on peut jouer de sa main, une carte bonus.

Plus de place

Parfois la place va venir à manquer pour nos futures constructions. Pour n’importe quel symbole de dé, on peut ajouter une extension à notre plateau de jeu.

Ma parole ! J’ai vu un Danari !

Ici on gagne des Danari (Non ce n’est pas une nouvelle famille de Game of Throne mais l’argent en italien). Chaque visiteur dans son parc rapporte à la phase de revenus : 3 danari. Les cartes bonus jouées précédemment en rapportent également sous certaines conditions.

En fin de partie, on commence par faire le grand nettoyage. Le coût de ce nettoyage en Danari dépend du degré de saleté de votre parc. Si vous en avez accumulé 30 ou plus, ce n’est même pas la peine de compter : vous êtes un souillon et vous avez perdu !

Les autres joueurs comptent alors la fortune qui leur reste et le plus riche remporte la victoire.

Le jeu est destiné à un public « familial + » comme on dit de par ici. Si le hasard n’est pas absent, le plaisir du jeu provient de la sagacité et de la rapidité à prendre ses décisions. Si vous aimez les jeux un peu surréalistes et fébriles, voilà qui devrait vous enchanter. On y retrouve ce mélange de gestion et de party game qui présidait déjà dans « Dungeon Fighter » et qui n’est pas sans rappeler « Escape : la malédiction du temple ».

Le jeu est disponible depuis peu dans les boutiques spécialisées.

► Pimp my Park devient Steam Park : notre précédent article : clic !
► La fiche du jeu : clic !
► Téléchargez les règles françaises : clic !


“Steam Park”
Un jeu de Lorenzo Silva, Lorenzo Tucci Sorrentino, Aureliano Buonfino
Illustré par Marie Cardouat
Publié par Cranio
Francisé chez Iello
Distribution : Iello
Pour 2 à 4 forains dès 10 ans
Public : Familial +
Durée : environ 60 min
Langues : Français
Prix : moins de 40€
Disponible : 8 novembre 2013


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Ca a l'air sympa, vivement une TTTV pour se faire une idée plus précise.

On notera une inspiration "bien inspirée" de Machinarium, excellent petit jeu vidéo, pour au moins un des petits robots...

ICI

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@le tentacule

J'avais reconnu Machinarium aussi mais je n'arrivais pas à remetre le doigt sur le bout de ma langue, merci !

Depuis le Roller Coaster de ma jeunesse, j'ai la nostalgie de la gestion de parcs d'attraction. J'attends les retours pour voir si je tente... En tout cas j'adore les illustrations :)

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Très bon jeu que j ai découvert à Essen. Depuis j ai refait 2 parties et c est toujours aussi plaisant. Il y a un coté Galaxy trucker pour la rapidité mais quand même un petit peu de gestion pour la construction du parc. Un très bon jeu tout public ;-

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@Le Tentacule C'est en effet une demande de l'éditeur Italien qui pour ce robot, souhaitait faire un hommage à Machinarium. Ce petit robot-clin d'oeil a été réalisé presque un an après tout le reste et n'est présent que sur les règles et comme "marqueur de tour" :)
En espérant que le jeu vous plaira,
Marie

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Et les dessins sont très beaux ce qui ne gâche rien, merci Marie pour la jolie dédicace !

@Marika Ces petits clins d'oeil font toujours plaisir... et mon message n'était pas une accusation de copie. D'autant plus que j'adore ce que vous faîtes.

Oui, cette remarque est convenue, mais vraie.

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