Hazgaard fourbit ses armes pour le printemps
Avec leurs quatre mains besogneuses, ils démènent comme des bêtes chez Hazgaard. Dans les mois qui viennent, ils comptent sortir pas moins de trois jeux dans les pois qui viennent, “Takenoko”, “Hocus Pocus” et “Intrigo”.
“Intrigo”, pour ceux qui suivent de près l’actualité ludique, c’est le nouveau nom de Saint-Benoit, un des lauréats du dernier concours de Boulogne-Billancourt. Ils n’auront pas traîné en route car le jeu était signé dès le palmarès dévoilé. Ils en ont profité pour aussitôt changer le thème du jeu, passant d’une abbaye à la cité des doges. Le premier réflexe fut de se dire, dommage. Passer d’un sujet rarement traité à ceux ultra-rebattu de la cité des doges, quel manque d’audace. Et puis sont arrivées les premières illustrations du jeu signées Edouard Guiton et mises couleur par Miguel Coimbra. Et là… Force est de constater qu’ils ont bien fait. A tel point qu’il est presque dommage de fournir un tel travail pour des cartes d’un format standard.
“Intrigo” est bien un jeu de cartes qui sortira dans le même format que Hocus Pocus, c’est à dire celui de Jaïpur. Le but du jeu est de réunir cinq sceaux différents ou quatre identiques. Pour cela, il va falloir jouer des cartes Intrigant de différentes valeurs et des cartes Influence qui vont permettre de modifier les placements. Le “plateau de jeu” est formé de 16 cartes Arcades disposées en un carré de cinq cartes de côté. Une disposition qui prend tout son sens en imaginant le cloître d’un monastère mais cela fonctionne aussi en le déplaçant sur la place Saint-Marc et ses colonnes. Bref, les joueurs vont ensuite placer leurs cartes entre chacune des cartes Arcades. Celles-ci, et c’est l’intérêt, comportent des ducats ou des sceaux à remporter.
Un tour de jeu se déroule en deux parties. La première est un draft. Chaque joueur reçoit quatre cartes Intrigant, à sa couleur ou pas, en garde une et donne les trois autres à son voisin. Il en reçoit aussi trois, en conserve une, etc. Une fois la répartition achevée, il est temps de passer au placement des cartes. Les joueurs peuvent alors avoir leurs propres cartes mais aussi des cartes adverses. Chacun leur tour, ils vont placer une carte sur un emplacement de leur choix ou acheter une carte Influence. Une fois le placement achevé, il est temps de répartir les ducats et les sceaux placés sur les Arcades. Il faut alors comparer les deux Intrigants placés de part et d’autre de la carte. Le plus puissant remporte la carte et en cas d’égalité, les ressources restent en place.
Les cartes Influence ont divers effets. Le Colporteur permet d’intervertir la ressource d’une carte Arcade avec une autre : utile pour ennuyer un joueur qui a verrouillé une position. L’assassin retourne un Intrigant voisin qui ne pourra servir ce tour-ci : rien de tel que d’annihiler le personnage le plus puissant d’un adversaire. Le gondolier intervertit deux intrigants, etc. En tout il y en a six différents. Leurs effets sont très voire trop puissants. Néanmoins, il faut payer pour les utiliser et leur nombre est limité à trois pour l’ensemble de la partie. Plus elle partie avancera, moins il y en aura à disposition…
Les deux phases de jeu vont permettre de nombreux coups fourrés et pas mal de prise de tête pour essayer d’anticiper les coups à réaliser et ceux à contrer. Ça va discuter sec autour de la table.
Le jeu sortira en avril prochain et il sera possible de l’essayer lors du festival de Cannes, ainsi que ses deux comparses et peut-être même le jeu d’escarmouches consacré à Cadwallon. Qui sait…
> Une image en grand de la Courtisane
“Intrigo”
un jeu de Catherine Dumas, Charles Chevallier et Pascal Pelemans
pour 3 ou 4 joueurs
à partir de 10 ans
édité par Hazgaard
prix conseillé : 20€
disponible en avril