La magie de Göttingen
Malgré ses 29 ans, la plus importante réunion d’auteurs allemands de jeux continue de croître : même les joueurs et les auteurs français surveillent maintenant cette convention qui se déroule au centre de l’Allemagne, à Göttingen. Pourquoi ? Parmi toutes les nouvelles idées et les prototypes présentés par de nouveaux auteurs, acquis par les représentants des éditeurs présents, se retrouvent dès l’année suivante sur les étagères et les tables de jeu du monde entier. Des titres comme “Yspahan” ou “Château Roquefort” viennent de là. Mais encore plus important, c’est que Gottingen a sa propre magie : vous y êtes si près des éditeurs, des membres du jury du Spiel des Jahres et de toute l’industrie du jeu, que vous en faites véritablement partie, le temps d’un week-end.
Tout commence par un samedi ensoleillé autour de 10 heures. Les premiers auteurs arrivent, à la recherche d’une bonne table pour eux et leurs créations. Reinhold Wittig -un vétéran parmi les auteurs de jeu- éditeur et fondateur de ce rassemblement de créateurs, distribue les numéros de tables. Lentement, le hall municipal de Göttingen se remplit de personnes venues de toute l’Allemagne. Arrivent ensuite les éditeurs, qui ont été, comme d’habitude, réunis auparavant afin de pouvoir discuter entre eux. L’ambiance est décontractée et les contacts aisés, vous pouvez saluer, discuter et échanger quelques potins avec tout le monde. Les éditeurs se promènent entre les tables, certains ayant aussi des rendez-vous pris à l’avance. Les auteurs ambitieux, jeunes comme anciens présentent des jeux entre artisanat, innovation et narration. Les plus timides essaient de capter le regard d’un éditeur pour l’attirer à leur table pendant que d’autres sont plus agressifs et invitent plus directement à les rejoindre.
Aux côtés de Ravensburger, Kosmos, Hans im Glück, Amigo ou Schmidt, Asmodee était aussi présent cette année avec des représentants allemand et français à l’affût de nouvelles idées novatrices, signe d’un intérêt international croissant pour cette réunion. Il n’aura fallu que quelques minutes à Geofrrey Picard pour s’orienter avant d’être invité par des concepteurs à tester leurs projets.
L’Assosication des auteurs (la SAZ) est traditionnellement très présente à Göttingen, afin que les nouveaux créateurs puissent profiter de trucs et de conseils pratiques de la part de professionnels comme Friedemann Friese (“Megawatts”), Marcel-André Casasola Merkle (“Tadaaam”), Ralf zur Linde (“Finca”) ou Matthias Cramer (“Glen More”). Afin de préparer la prochaine exposition “Comment est créé un jeu ?”, sur place, les auteurs participants étaient pris en photo par un professionnel. Cette exposition sera intégrée au programme “Ruhr 2010 - Capitale européenne de la Culture” et sera visible au salon d’Essen en octobre prochain. Grâce à elle, il sera possible d’apprendre comment ont été développés de nombreux jeux très connus.
Un des temps forts de la réunion d’auteurs de Göttingen est l’attribution d’une bourse de 3000€ à destination des nouveau créateurs de jeux, somme offerte par le Spiel des Jahres. En 2005, c’est Sébastien Pauchon qui avait gagné ce prix pour “Yspahan”. Pour la deuxième fois en quinze ans, c’est une femme qui a été récompensée : Karin Hetling qui pourrait finir par convaincre le jury avec ses jeux agréables et très ludiques. Ensuite, c’est le Hippodice Club qui a récompensé les vainqueurs de son propre concours de créateurs, concours comparable à celui de Boulogne-Billancourt. Le jury y est composé de membres de tous les principales maisons d’édition allemandes. Enfin, le Göttingen Inno-Spatz a été attibué cette année à Boardgamegeek, la base de données américaine.
Dans l’ensemble, il a manqué cette année cette touche internationale qui aurait été vraiment très souhaitable. À tous les concepteurs français de jeux, un petit tour sur le marché allemand peut vous offrir de bonnes chances parce que les principaux éditeurs allemands y sont présents, l’esprit ouvert à vos idées de jeu. Göttingen et le Hippodice sauront vous réserver un accueil chaleureux. Et même avec quelques bases d’anglais, vous pourrez aller très loin, parce que les élément fédérateurs, ce sont le jeu et jouer.
Gui
les liens :
Le concours de Hippodice
La réunion 2011 prévue les 4 et 5 juin
La Bourse pour les nouveaux auteurs
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Feeling the magic of Göttingen
Since 29 years now, it’s the most important german boardgame designer meeting and growing ever since: Even for French gamers and game designers a look at the annual game designer meeting in the central-german city of lovely Göttingen is worth a closer look. Why? Because there are so many new ideas and prototypes presented by new designers that - picked up by interested representatives of the publishers - might be in the next year already on the shelves and gaming tables all around the world. Titles like Yspahan or Chateau Roquefort came from here. But much more important is the fact that Göttingen has it’s own magic: You are so close to editors, members of the jury „Spiel des Jahres“ and the whole industry of gaming, behind whose curtains you are peeking for two days and may at best become a part of it. A spirit of curiosity and creativity lies in the air.
This year’s meeting from 5th to 6th of June starts on a sunny saturday around 10 o’clock. First authors arrive early and choose a good, representative table for themselves and their work. Reinhold Wittig, veteran german game designer, editor and founder of this game designer meeting, distributes the table numbers while the municipal hall of Göttingen slowly gets alive. It is filling with people from all over the country. At some point the editors enter, who have traditionally been meeting previously to internal exchange and socialization. Everything is relaxed and easy-off, friends and colleagues greet each other, chat and exchange new gossip. The editors stroll around among the tables, some had made appointments in advance. Young and old ambitious authors present their games somewhere between crafting fun, innovation and storytelling. Shy natures are trying to catch the eye of an editor and thus lure them to their table, while others are more aggressive and invite verbose.
Beside Ravensburger, Kosmos, Hans im Glück, Amigo or Schmidt Spiele, Asmodee was also in Göttingen with a German and French representative on the lookout for fresh and innovative game ideas - a sign of international interest to the author’s meeting. It took only a few minutes of orientation, before the frenchman was invited to the tables of the designers to playtest their ideas.
The Game Designer Association (Spielautorenzunft SAZ) traditionally shows a strong presence in Göttingen, for new game designers can find valuable designing tips and advice from professionals such as Friedemann Friese (Funkenschlag), Marcel-André Casasola Merkle (Tadaaam), Ralf zur Linde (Finca), or Matthias Cramer (Glen More). In preparation for the upcoming exhibition "How is a game developed?“, the participating authors were photographed by a professional photographer, which seemed to be fun for both sides (see image). This exhibition will be embedded in the program of the European Capital of Culture 2010 „RUHR.2010“ and can also to be visited on it’s special exhibition space at SPIEL in Essen in october. There, you can experience how a lot of popular games were developed, completely illustrated by impressive images.
And some awards were given too: A special highlight of each game designer meeting is the awarding of the € 3000 worth bursary for new game designers, in connection with four to five internships. Donor is the Jury Spiel des Jahres. In 2005, Sébastien Pauchon won that price for Yspahan. For the second time in 15 years now, now a female designer won: Karin Hetling could convince the jury with her nice and playful games. Second, the Hippodice Gaming Club had awarded the winners of his author competition, which can be compared to the Concours of Boulogne-Billancourt. The jury is composed of editors from all major german publishers. Third, the annual Göttingen Inno-Spatz („Innovation Sparrow“) was awarded, which went this year to the US games database and community site boardgamegeek.com.
Overall, this year has lacked some international touch, which would have been very desirable. To all international game designers, a glimpse into the German scene can offer chances because all the big german publishers are represented and open-minded to see your game idea. Göttingen and Hippodice will surely give a warm welcome. And even with a little English you get very far, because the true unifying element is games and gaming.
Gui
The Links
The Hippodice Contest
Next year’s meeting in Göttingen: 4. & 5. June 2011
New game designers bursary
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Der Zauber Göttingens
Auch für französische Spieler und Autoren ist ein Blick auf das jährlich stattfindende Autorentreffen in Göttingen einen näheren Blick wert: Werden hier doch so manches mal Titel von Jungautoren vorgestellt, die, von interessierten Verlagsvertretern mitgenommen, im nächsten Jahr schon in den Regalen stehen. Viel wichtiger ist aber die Tatsache, dass man hier ganz nah dran ist an ihnen, den Redakteuren und Jury-Mitgliedern und dieser Welt der Spiele, hinter deren Vorhänge man für zwei Tage blicken darf und bestenfalls Teil davon wird.
Los geht es in Göttinnen samstags gegen 10. Die ersten Autoren treffen ein und suchen sich einen möglichst repräsentativen Tisch für sich und ihre Werke. Reinhold Wittig, deutsches Spiele-Urgestein (haha, welch Wortspiel, er ist nämlich Geologe) und Gründer des Autorentreffs, verteilt die Tischnummern. Langsam füllt sich die Stadthalle von Göttingen. Irgendwann darauf trudeln dann auch die Redakteure ein, die sich traditionell schon vorher zum internen Austausch getroffen haben. Alles läuft entspannt und locker ab, man begrüßt sich, plaudert und tauscht neuen Tratsch aus. Die Redakteure schlendern zwischen den Tischen umher, manche haben im Vorfeld schon Termine ausgemacht und ambitionierte Autoren präsentieren Spiele zwischen Bastelspaß, Innovation und Erzählen. Unsichere Naturen versuchen, den Blick eines Redakteurs zu fangen und damit herzulocken, andere sind offensiver und laden wortreich ein.
Neben Ravensburger, Kosmos, Hans im Glück, Amigo oder Schmidt Spiele war auch Asmodee in deutscher und französischer Besetzung in Göttingen auf der Suche nach neuen und guten Spiele-Idee - ein Zeichen für das internationale Interesse am Autorentreffen.
Die Spielautorenzunft (SAZ) zeigt in Göttingen starke Präsenz, denn neue Spieleautoren können hier wertvolle Tipps von Profis wie Friedmann Friese, Marcel-André Casasola Merkle, Ralf zur Linde (Finca) oder Matthias Cramer (Glen More) erhalten. In Vorbereitung ihrer Ausstellung „Wie entsteht ein Spiel?“ wurden in Göttingen die teilnehmenden Autoren professionell fotografiert. Die Ausstellung wird im Rahmen der Europäischen Kulturhauptstadt Ruhr.2010 auch auf der SPIEL 2010 in Essen zu sehen sein. Hier kann man an Hand eindrucksvoller Fotos den Entwicklungsprozess zahlreicher bekannter Spiele erfahren.
Besonderes Highlight jedes Spieleautoren-Treffs ist die Verleihung des mit 3000 Euro dotierten Stipendiums für Nachwuchsautoren. Stifter ist die Jury Spiel des Jahres. 2005 gewann Sébastien Pauchon den Preis für Yspahan. Zum zweiten Mal in 15 Jahren gewann diesmal eine Frau: Karin Hetling konnte mit ihren Spielen „Gemüsegauner“ und „Flotte Flosse“ überzeugen. Und auch der Hippodice Spieleclub kürte den Sieger seines Autorenwettbewerbs, dessen Jury aus Redakteuren aller großen deutschen Verlage besteht. Drittens schließlich wurde der jährliche Göttinger Inno-Spatz verliehen, der in diesem Jahr an die Spieledatenbank von boardgamegeek ging.
Insgesamt hat in diesem Jahr der internationale Touch gefehlt, was sehr wünschenswert gewesen wäre. Auch für französische Autoren könnte ein Blick in die deutsche Szene Chancen bieten, da hier wirklich alle großen Verlage mit ihren Redakteuren vertreten sind: Göttingen und Hippodice. Und schon mit ein wenig Englisch kommt man sehr weit. Und das verbindende Element ist eben das Spiel.
Gui
Autorenwettbewerb des Hippodice Spieleclubs
Spielautorentreffen in Göttingen 2011
Spielautoren-Stipendium
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Pour Tric Trac,
Monsieur Guido, Reporter.
Monsieur 20.100, traducteur.
Crédits photos : Monsieur Guido.