Pour le Roi (et Moi) en 5 questions !

Disponible chez vos meilleurs ludicaires ce vendredi, Pour le Roi (et Moi) est un savoureux jeu de collection et d’enchères qui vous invite à une course aux postes honorifiques durant une période de Régence. Nous vous avons déjà présenté cette refonte du légendaire Biblios, mais nous n’avons pu résister à l’envie de poser 5 questions à Xavier, Chef de projet IELLO sur ce jeu.

Bonjour Xavier ! Pour Le Roi (Et moi) sera disponible en fin de semaine. Tu peux nous le présenter en quelques mots ?

Bien sûr ! Pour le Roi (et Moi) est un jeu de collection et d’enchères, dans lequel les joueurs tentent d’accaparer les meilleurs titres honorifiques du royaume. Le jeu se joue en deux phases. Pendant la première, qui correspond à la jeunesse du roi, les cartes sont mélangées entre les joueurs, qui peuvent les conserver, les défausser face cachée ou les placer face visible dans un marché commun.

Au cours de la seconde phase, lorsque le Roi a atteint sa majorité, les joueurs tentent de rafler les meilleures places dans les meilleurs ministères. Ils doivent compléter leurs collections de cartes en enchérissant sur les cartes défaussées. En fin de partie, les deux joueurs majoritaires dans chaque collection remportent des titres honorifiques dans chaque ministère. Mais attention, la valeur des ministères ne va pas manquer d’évoluer en cours de partie !

Les plus connaisseurs de nos joueurs auront reconnu la mécanique de Biblios, un jeu très apprécié. Est-ce l’auteur qui est à l’origine de cette rethématisation ? Quelles sont les principales différences avec Biblios ?

Steve Finn n’est pas directement à l’origine de la rethématisation, mais il l’a bien évidemment totalement approuvée. Nous trouvions que le thème original de Biblios était très plaqué et nous avons cherché de nombreuses pistes pendant longtemps afin d’y remédier. Nous avons effectué de nombreux tests sans que rien ne convienne vraiment. Les fins de parties étaient très plates : on comparait simplement nos points de victoire, obtenus sur des dés qu’on ne lançait même pas. La solution venait donc du matériel. En le repensant, on pouvait alors mettre en place une sorte de scénarisation…

Maintenant, on accumule différents titres, qui peuvent être aussi ridicules que prestigieux, créant des fins de parties bien plus mémorables, même dans la défaite ! Cela induit un thème bien plus présent, bien plus fédérateur, pour des sensations de jeu que l’on évoque encore une fois la partie finie. Et Steve a tout de suite accroché !

L’une des nouveautés notables, c’est désormais la possibilité de jouer à 5 joueurs. Cela modifie-t-il les sensations de jeu ? Quelles différences as-tu pu remarquer en développant le jeu avec l’auteur ?

Chose amusante : si Steve Finn n’est pas directement à l’origine de la rethématisation, c’est bien lui qui est à l’origine de la variante à 5 joueurs. Et oui, elle apporte clairement un vrai plus au jeu. Pour ceux qui connaissent déjà Biblios, cela leur demandera une nouvelle manière d’appréhender les choses. Avant, seul le joueur majoritaire dans une collection remportait des points de victoire. Maintenant, le second gagne également quelques points (et ce ne sont pas que des miettes, elles peuvent vraiment faire la différence).

Et c’est là tout le sel de cette variante : on avait pour habitude de se débarrasser allègrement des cartes appartenant aux collections qu’on est certain de ne pas remporter. Désormais, même une petite carte peut nous faire rester deuxième. Il faut donc réfléchir à deux fois avant de se débarrasser d’une carte, et ne pas râler quand on en obtient une qui semble inintéressante.

On connait bien Steve Finn, auteur de titres tels que Biblios, Herbaceous, mais nous ne connaissions pas encore Anthony Weinstock. Un mot sur son parcours ? Comment est venue l’idée de ce nouveau style graphique, très différent de celui de Biblios ?

Cédric Barbé me racontait, au début du travail de refonte du jeu, qu’il avait pu faire jouer une grand-mère et son petit-fils sans aucun problème pendant une démonstration à Cannes, lors de la première sortie du jeu il y a 10 ans. Preuve s’il en est que ce jeu est accessible à tous ! Du moins, mécaniquement. Car le thème des moines, s’il n’effraie personne, n’est peut-être pas le thème le plus attirant pour le plus grand nombre. Cédric encore, avait depuis longtemps envie de travailler avec Tony, après avoir vu son travail en ligne. Une de ses œuvres m’a inspiré pour le thème, tant l’humour décalé m’a plu. Je me suis tout de suite projeté dans ce style plus lumineux, plus amusant, et ce nouveau thème de « profiteurs incompétents à la cour du roi ». Avec ça, il aurait été vraiment dommage de ne pas travailler avec lui ! Son CV indique qu’il a travaillé dans le jeu vidéo, comme dans le film d’animation, ou encore le livre pour enfant. Mais c’était là son premier jeu de société !

Bon alors avoue, c’est quoi ta stratégie pour gagner ?

La parlote, en premier lieu ! Faire oublier que j’ai reçu de belles cartes, parfaite pour mon objectif. Et ensuite, ne pas oublier que l’argent, en fin de partie, ne sert à rien. Seuls les titres comptent !

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Merci pour l’article, je ne connaissais pas Biblios, le theme et la DA de celui ci me plaisent vraiment beaucoup !
vous avez touché ma curiosité. un chouette article !

Biblios… mes narines s’en souviennent encore !

Pas convaincu au départ car moins pratique que les dés, les titres ajoutent finalement un plus fort amusant