Politique boutiques & éthique

[Gravity Superstar][Magic Maze Kids][Nom d’un renard]

Il y a quelques jours nous lisions avec intérêt un post sur Facebook de la part d’un éditeur français à propos de son refus de travailler avec Amazon. Nous ne pouvons qu’approuver son intervention et ses explications. Depuis la création d’Atalia il y a moins de 5 ans, nous avons, nous aussi, toujours refusé de travailler avec Amazon. Au-delà des problématiques éthiques concernant la façon dont cette entreprise s’exonèrerait du paiement de ses impôts et du respect du droit du travail, nous n’adhérons pas à son approche consumériste, qui considère le jeu comme un produit comme les autres.

Chez Atalia, nous sommes fiers du processus de démocratisation du jeu de société en France. Il devient de plus en plus rare que les gens ouvrent des yeux ronds quand on leur indique notre métier et qu'on doive leur expliquer que "Non, pas du jeu vidéo, mais des jeux de plateau, où l’on se met autour d’une table, en société, justement… "

Plusieurs facteurs contribuent à ce processus : le milieu associatif ludique très actif, les nombreux festivals qui se multiplient chaque année, etc. Évidemment, les boutiques spécialisées, gérées principalement par de véritables passionnés, jouent un rôle fondamental. Lorsqu’un client, néophyte en jeu de société, entre dans leur magasin, souvent pour chercher un cadeau pour des enfants ou des amis, c'est le conseil avisé du ludicaire qui lui permet de découvrir la richesse de l'offre ludique, au-delà des sempiternels vieux classiques. « Je souhaite faire un jeu avec mes enfants de 5 et 9 ans, simple, mais où on ne s’ennuie pas», « Monopoly, c’est pas évident pour le petit… » « Vous connaissez les jeux coopératifs ? où l’on gagne ou on perd ensemble ? » et à ce point ils vont présenter un ou deux titres, comme Nom d’un renard ou Magic Maze Kids

Et, si les clients se prennent au jeu, ils reviendront pour découvrir d'autres titres et élever graduellement le niveau de complexité de leurs achats. « Vous m’aviez conseillé Nom d’un renard, l’autre fois, et nous avons beaucoup aimé… vous auriez quelque chose d’un peu plus sophistiqué ? » « Que diriez-vous de Gravity Superstar ?... »

... La suite sur le blog Atalia (cliquez ici)

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D’autant plus que sur les prix que j’ai pu remarqués, Amazon est plus cher que les boutiques.
Et puis le plaisir d’entendre un conseiller parler d’un jeu, ça vaut le détour de passer par les boutiques !

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Une approche un poil arrogante du problème, ce qui ne fait que me conforter dans l’idée que j’avais d’Atalia, un peu branchouille et n’ayant pas une grande estime de l’intelligence des joueurs. Ça voudrait dire qu’on ne doit aimer qu’un genre, que parce que ça marche, c’est connu, c’est forcément nul. Et qu’Amazon, c’est américain, donc diabolique. Prenez ma boîte écoresponsable, elle est mieux… . Je commande sur Amazon ET je vais en boutique spécialisé. Tout dépend de ce que je veux, de ce que je connais déjà, du conseil dont j’ai besoin et que m’apporter une petite structure, du grand volume et de la base données conséquente d’une enseigne en ligne qui peut m’apporter un prix intéressant ou un truc plus ancien qui ne se trouve plus nulle part (sauf là où “il ne reste plus que 3 exemplaires en stock, commandez-vite”). Tout est question de contexte, c’est au cas par cas, même si oui, à choisir, je préfère faire vivre la petite boutique bien sympa qui vient d’ouvrir à quelques kilomètres de chez moi. C’est vrai qu’opposer des camps est à la mode dans un monde qui n’est plus une société d’opinions, mais une société de clans, on le voit de plus en plus. Mais la coexistence pacifique est souvent source d’intérêts mutuels et d’émulations. Certes, je ne vis pas dans ce milieu, mon avis est celui d’un acheteur, d’un joueur. Si j’avais une boutique, si j’étais éditeur, j’aurais sans doute un autre discours. Mais il y a sans doute une autre approche que cracher en l’air pour se donner un style. Mener sa barque en privilégiant la créativité par exemple, plutôt qu’aller chercher de la popularité en tapant sur une cible évidente ou en quoi, “prônant l’ouverture par l’élitisme” en gros ? Mouais… .

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J’ai mis un “j’aime” parce que je souscris totalement au propos de cet article.
1 petit bémol sur le renvoi au blog. Le procédé me gène (création de flux).

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Je pense que nous allons essayer de faire pareil mais sur le blog et en mettant la suite chez nous… :wink::crazy_face::smile::innocent:

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“Et qu’Amazon, c’est américain, donc diabolique.”
Je n’ai pas l’impression que c’est ce qu’ils disent, dans l’article. Amazon suscite de réelles polémiques, il n’y a qu’à lire les journaux pour le constater. Ne pas partager ses valeurs fait-il de nous des personnes seulement branchouilles ? :slight_smile:

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Certes, mais le message reste franchement ambigu et justement, tellement facile parce qu’on parle d’Amazon dans les journaux, vilain pas beau qui, comme on le sait, est le seul responsable des dérives de notre société de consommation, s’ils étaient pas là, tout s’arrangerait (d’autant que les médias disent toujours la vérité et ne sont jamais intéressés dans leurs démarches, c’est bien connu…). Donc finalement, ça coute rien. On peut écrire un article sur la préférence de travailler avec des vendeurs indépendants sans partir dans ce genre de comparaison un peu vaseuse et partial. Pourquoi Amazon ? Pourquoi pas les autres sites de ventes en ligne ? Et les supermarchés ? Et les enseignes spécialisées type PicWic ou King Jouet ? Eux aussi enlève le pain de la bouche de plus petits qu’eux, si on va par là. Les paramètres sont plus nombreux alors pourquoi cette comparaison là, précisément ? C’est cela que je trouve un peu branchouille, poseur et qui donne le sentiment que mon achat d’Ademimo ailleurs que là où il faut me vaudra d’être tondu de bon matin. Les gens sont libres de dépenser leurs argents où ils le veulent et comme ils le veulent, sans qu’ils se retrouvent sous le regard de quelques Torquemada du bien consommé. On est assez grand pour penser par nous même. Après, ceci n’a pas une grande importance. Atalia est libre d’avoir une ligne éditoriale, de priver certains consommateurs qui ne passent plus que par ces moyens. Et de se priver d’un marché. C’est un choix. Et il n’y aucun problème, j’ai aussi plus intéressant à penser, il n’y a pas lieu d’en faire des tonnes. Mais bon, je trouve le procédé un peu douteux.

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Effectivement, inutile dans faire des tonnes …

Donc clairement les gens, n’achetez plus sur internet vos jeux, n’allez plus sur Tric Trac pour découvrir un jeu, mais allez dans les boutiques afin de faire vivre votre pauvre vendeur qui ne sait pas vivre avec son temps et internet. Car vous les gens, bande d’imbéciles sans cervelle, vous ne pouvez pas vous faire un avis à partir des commentaires que laissent les clients sur Amazon (les vilains de service) ou bien sur les boutiques en ligne ou sur Tric Trac. Nous les éditeurs, savons ce qui est bon pour vous. Chouette message que nous pond cet article. Seulement voilà, même Tric Trac propose un lien pour acheter chaque jeu sur Philibert ou Amazon. Et je suis sur que l’auteur de cet article n’achète pas sa viande en grande surface, non, le monsieur ou la dame va directement dans sa petite boucherie afin de pouvoir être conseillé(e), idem pour son pain en boulangerie (alors que me conseillez-vous, un pain ou une baguette?). Bref, un éditeur sans actualité qui cherche à faire le buzz.

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Poujade nous voilà.

Je suis dans l’idée plutôt d’accord avec le point de vue soutenu par l’auteur de cet article. Toutefois, il n’est malheureusement pas toujours très facile de privilégier les boutiques de proximité. Si je le peux, je le fais volontiers : j’aime aller dans la petite boucherie du coin, acheter mes livres en librairie et mes jeux en boutiques spécialisées, MAIS même si je comprends parfaitement que les prix ne soient pas les mêmes en boutique que sur Internet, je ne peux quand même pas acheter mon produit deux à trois fois plus cher non plus. Je m’explique : quand je suis arrivée au Danemark, il n’y avait pas de boutique spécialisée dans les jeux dans la ville où j’habite. La librairie en vendait quelques-uns, j’ai donc acheté ceux qui m’intéressaient, mais leur stock n’évolue pas beaucoup donc j’ai fini par commander sur le site de Philibert ou des boutiques en ligne danoises. Il y a peu de temps, une boutique de jeux a finalement ouvert ses portes dans cette petite ville danoise et avec mon mari, on n’avait qu’une hâte : aller y faire un tour, rencontrer d’autres passionnés, favoriser le commerce local, etc. On y est allé et on est reparti aussi sec : non seulement ils n’avaient pas beaucoup de choix (passe encore), en plus ils n’étaient franchement pas accueillants (je me suis dit qu’ils étaient un peu introvertis, j’avais envie que ça marche), et pour finir, ça coûtait quasi le double du prix sur Internet… même avec les frais de port ! Donc là, je suis désolée, mais faut pas prendre les gens pour des pigeons non plus.
Là où je veux en venir, c’est que oui, c’est super sympa et top d’acheter ses jeux (ou autre) en boutiques spécialisées, ça crée du lien, ça donne un coup de pouce à l’économie locale, etc. Malheureusement, ça n’est pas toujours une réalité possible. Cependant, je pense que même en achetant en ligne, on peut être responsable (ne pas acheter sur Amazon pour des raisons éthiques, par exemple).

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Question pratique :
La plus proche boutique de jeux est à 68 kilomètres . Ce qui fait 136 kilomètres.
Si je commande chez Amazon , en choisissant le jour de livraison (en prime) 2 jours après , et non 24h, mon colis arrive par La Poste, dans le circuit quotidien qui a lieu avec ou sans moi.
Il vaut donc mieux que je prenne ma voiture pour faire 138 kilomètres, en plus que de la petite route allant de village en village , donc avec une pollution maximum. A moins que vous ne le fassiez à vélo, bien sûr !
Ou alors que j’utilise un circuit de production carbone ayant déjà lieu, permettant ainsi de maximiser celui-ci ?
ˆ Sur la question de l’exploitation humaine :
Je suis totalement d’accord avec vous !
J’en déduis donc que les jeux que vous distribuez sont entièrement fabriqués en France, et n’ont donc pas fait le tour du monde sur des bateaux, sur lesquelles les conditions de travail sont catastrophiques ? Il est vrai que les conditions de travail chinoises sont enviables !!
Au passage, Big Up à Opla, ou à Thomas PLanet, qui eux y parviennent !
De plus, pouvez-vous donc nous garantir que vous n’êtes pas locataire d’une plateforme logistique appartenant à Amazon ? Ou que vos boutiques ne le font pas ? Parce que c’est être assez naïf que de penser qu’Amazon tire son énorme revenu uniquement de la vente de ses produits. Non, la plus grosse part, c’est la logistique. Et pourquoi ? Parce qu’ils louent leurs services à presque tout le monde aujourd’hui.
ˆ Concernant les impôts :
Si vous faites vos courses chez Auchan, Décathlon, Cultura, Midas, Boulanger, Bricoman, Kiabi, Saint Maclou (tout le Groupe Mulliez, je vous invite à lire dessus) alors vous aussi, vous soutenez une entreprise qui place ses bénéfices dans leur propre filiale bancaire situé à Malte.
Si vous faite vos achats chez Sephora, du Champagne, Les Échos, Le Parisien, écoutez Radio classique . Si votre femme va chez Kenzo, achète un parfum Givenchy… là cela part directement en Belgique, grâce au groupe LVMH.
ALors s’il vous plaît, cessez de nous demandez de regarder le doigt qui montre la lune.
Parlez des impôts d’Amazon, c’est jouer le jeu de nos hommes politiques, qui pendant que l’on regarde là où ils nous disent de regarder, continuent à autoriser les grands groupes français à avoir leur propre filaire bancaire dans des paradis fiscaux.
C’est Parce qu’on ne réfléchi partiellement, que l’on ne s’en sort pas.
Vous dénoncez un système, mais l’alternative que vous y apportez est très mauvaise : votre solution ne peut s’appliquer à l’ensemble du territoire français (DOM-TOM inclus).
Par votre article, vous vous dédouanez : si cela ne change pas, c’est à cause du consommateur. C’est
Non, si cela ne change pas, c’est parce que ce n’est qu’un petit bout du problème.
Mettons au gouvernement des gens courageux, qui n’autoriseront plus la création par les grands groupes de leur propre banque, empêchant ainsi toute traçabilité.
Informons-nous POUR DE VRAI, et réfléchissons à un problème GLOBALEMENT.
Mais s’il-vous-plaît, ne transformez pas cette plate-forme d’échange et de savoir qu’est Tric-Trac, en relai de poncifs.
Je prenez pas les joueurs pour des benêts à qui on peut dire que penser.
NB : vous indiquez sur votre site la boutique Tempus Ludi de Sens, qui a malheureusement fermé, il y a quelques temps déjà !
Et tric trac, s’il-vous-plaît , ne transformez pas ce sit ,en un torchon de pub déguisées !! Où alors attendez quelques années, qu’Azheimer nous gèle nos cerveaux !!!

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Thématique proche mais sujet bien plus fédérateur, je vous invite à lire l’excellent article de Bruno Faidutti publié ce mois-ci, ici : http://faidutti.com/blog/?p=11181

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Quid d’une boutique spécialisée qui vend (beaucoup) en ligne ?

Et +1 pour mettre l’article entier ici, parce que comme le disait ma grand…

La suite de mon commentaire sur mon site

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Bonjour à tous, je comprends complètement les différents points de vue, personnellement je privilégie directement les personnes qui s’impliquent directement et a 100% dans leur domaine professionnel (boutiques et/ou boutique spécialisées en ligne, la meilleur c’est d’ailleurs LUDIWORLD (un peu de pub désolé), Ludo est compétent investie, répond directement … et surtout n’est pas une multinationale citée juste avant (LVMH, AMAZON…) QUE JE BOYCOTTE A 100%!!! Babylone!!!
Chacun son taff, chacun sa spécialité. Tric Trac s’y est d’ailleurs frotté en essayant la vente, ce n’est pas son domaine! (par exemple)
Merci