“Art moderne” la quintessence de l’enchère
Matagot a eu l’excellente idée de rééditer “Modern Art”, un pur jeu d’enchères signé Reiner Knizia sorti pour la première fois en 1992 chez Hans im Glück. Un des tous meilleurs, sans l’ombre d’un doute. Comme de nombreux autres éditeurs l’ont fait, Matagot a redesigné le jeu et a confié ce travail à Carole Carrion, une illustratrice issue de l’école des Gobelins. Une tâche difficile puisque, mine de rien, il s’agit de parler d’art. En tout cas, ici chez Tric Trac, on adore le rendu que cela donne au jeu que ce soit sur les toiles ou sur les différents éléments comme les paravents des joueurs. Ces derniers rendent si bien l’ambiance des galeries d’art !
“Art moderne” est un jeu qui combine différents types d’enchères. Des libres, comme en salle des ventes, à poing fermé ou en un tour où chacun parle à son tour. Il existe aussi une vente à prix fixé. A leur tour, les joueurs qui représentent des galeristes d’art mettent en vente une de leurs toiles. La carte qui la représente indique quel type d’enchère va être utilisée pour celle-ci. Tout le monde peut participer même le vendeur. L’enchère à un tour lui est même favorable puisqu’il parle en dernier.
Ainsi, chacun va acheter des toiles. Le tour ne s’arrête que lorsque la cinquième toile d’un artiste arrive à la vente. La phase d’achat est terminée et chacun vend ses toiles dans sa galerie selon la cote de chaque artiste. Celle-ci est déterminée par les ventes effectuées ce tour-ci. L’artiste dont la cinquième toile a été proposée à l’achat accroit sa valeur de 30 K€. Le deuxième le plus acheté, de 20 et le troisième de 10. Au fur et à mesure des tours, la cote va continuer à monter car tout est cumulatif.
Au tour suivant, un artiste dont la cote est de 40 peut très bien ne plus rien valoir. S’il n’est pas dans les trois plus gros vendeurs, sa cote ne monte pas et, pour ce tour-ci, ses toiles ne trouvent pas preneur. Dès le tour suivant, il peut redevenir tendance et ses toiles de nouveau trouver preneur, à une cote encore plus élevée.
Le jeu révèle de nombreuses subtilités au fur et à mesure qu’on le pratique. Certaines cartes permettent de vendre deux toiles à la fois, les artistes n’ont pas le même nombre de pièces dans le jeu… Pour se faire une idée plus précise des mécanismes, le plus simple est d’aller lire les règles qui sont désormais en ligne.
Pour connaître les sensations qu’il procure, il faut alors attendre d’y jouer soi-même. Le jeu sera en boutique autour du 22 avril et bien entendu au Salon des jeux de société de Paris. Quant aux Belges, ces veinards, ils l’ont déjà en boutique depuis une quinzaine de jours. D’ici au SJS¨P, vous pourrez aussi en profiter via la Tric Trac TV parce que nous sommes de sacrés privilégiés.
Les enchères sont certainement un des mécanismes préférés de Reiner Knizia. “Art moderne” ne précède que de quelques semaines un autre titre de cet auteur, “Dream Factory” qui les utilise aussi très largement.
Matagot et Carole Carrion seront à Mons en Belgique, ce week-end pour Trolls et légendes où elle dédicacera le jeu.
“Art moderne”
un jeu de Reiner Knizia
pour 3 à 5 joueurs
édité par Matagot
disponible fin avril