Pick-a-pet et autres chienchiens, cochons, ours

[Pick-a-Pig]

Pick-a-pet et autres chienchiens, cochons, ours

Vous remarquerez que l’actualité des nouveautés se fait moins pressante le lundi. En général les boutiques reçoivent les nouveautés le vendredi. Ce qui fait que plus la semaine avance, en fonction du volume des parutions du moment, la tension monte dans les bureaux de Tric Trac pour essayer de vous présenter l’essentiel et vous tenir au courant des disponibilités.

Mais le lundi c’est loin du vendredi et donc avec toute cette éternité devant nous (planifier ? C’est à dire ???), je peux faire le jeu buissonnier et vous parler de sujets ludiques de mon goût ou que nous avons négligé ou qu’une idée passagère nous a ramené à l’esprit.

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Et là j’avais envie de vous parler de « Pick-a Polar Bear », un jeu idiot de stupide même pas en français.

« Pick-a Polar Bear » est la suite de « Pick-a-dog » qui est la suite de « Pick-a-pig » qui est la version hongkongaise réussie de « Formissimo » : un excellent petit jeu de Torsten Landsvogt bien pourri par Schmidt en 2008. Rien que le titre donne le ton du truc débile qui ne peut que dégénérer et on se demande bien qui a pu avoir l’idée de faire des cartes avec des carrés et des ronds à moins d’être coincé dans une boucle temporelle entre 1978 et 1980 ave une vieille planche de letraset.

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En 2009, les gens de là-bas de chez Jolly Thinkers lisent sur Tric Trac l’avis de Odokorm : « Mon reproche principal serait plutôt l’esthétisme assez repoussant.
Franchement messieurs Schmit, vous auriez remplacé les carrés par des chiens, les ronds par des chats, Par exemple.
Qu’ils soient petits ou grands, noir ou beige avec ou sans tâches blanches.
Franchement sans se creuser la cervelle, il y avait moyen de rendre le jeu plus beau ! ».

Et comme ils thinkent jolly, en 2012 ils publient le jeu sous la forme “Pick-a-Pig” parce qu’avec des chiens ou des chats ça aurait fait trop copié quand même. Bon… En fait ils font « Pick-a-Dog » la même année mais comme ils ont fait des cochons aussi ça passe l’air de rien (je ne suis pas tombé de la dernière truie).

Et donc au dernier salon d’Essen (2013) les jolly thinkers présentaient (parce que ça marche bien comme jeu) la version avec des ours polaires qui se nomme « Pick-a Polar Bear » qui reprend les mêmes règles mais avec deux nouvelles variantes.

Les règles ? C’est très simple. Nous sommes ici dans un jeu d’observation et de rapidité façon Crapette Rapide. Prenons le cochon par exemple. Les dessins de Ari Wong sont d’une simplicité kawai grotesquement joyeuse. Sur les cartes du jeu nous avons un gros cochon avec une patte ou avec deux pattes ou qui tient du pop-corn ou qui est petit, ou… Bref des variations cochonesques ou toutouïtes.

Une petite présentation par l’éditeur en anglais

Chaque joueur va se voir attribuer une carte au hasard tandis qu’on constitue une zone carrée avec des cartes faces visible. Quand tout le monde est près, on retourne sa carte et l’on doit trouver parmi les cartes disponibles soit une carte identique, soit une carte qui ne comporte qu’une seule différence. On s’en saisit rapidement tandis que tout le monde s’excite à faire de même et l’on doit continuer avec comme modèle, la carte que l’on a saisie en dernier. Et ainsi de suite toujours suivant le même principe : carte identique ou avec une seule différence.

Forcément, à un moment, à force de prendre des cartes, plus aucune carte ne correspond à ce qu’on recherche. On crie alors « C’est fini ! » et plus personne ne peut prendre de carte. C’est la fin de la manche.

On commence par vérifier que celle ou celui qui a arrêté le jeu n’a pas menti ou ne s’est pas trompé. Si c’est le cas, on l’élimine ! Zou ! Dehors. Il faut aussi vérifier les suites de cartes de chaque joueur. Une erreur ? Zou ! Éliminé ! Éliminé ça veut dire qu’on défausse toute les cartes de cette manche. Et on recommence. En fin de partie quand il n’y a plus assez de cartes pour continuer le jeu, il suffit de compter combien de cartes on a pu garder devant soi et celui qui en possède le plus remporte la partie.

C’est profondément idiot et stressant. C’est donc très bon.

Les jeux du chien et du cochon ont déjà été francisés par les québécois de Kikigagne sous le nom de « C’est chien ! » ou « C’est cochon ! » mais visiblement les animaux n’ont jamais traversés l’atlantique. Alors serons nous toujours destinés à jouer en anglais ou en allemand ou en chinois ? (Il n’y a pas de texte sur les cartes remarquez) Que nenni puisque nous avons mené notre enquête en se disant qu’à Essen, il y avait beaucoup de « hihi! », « hoho! » et « haha! » et qu’un éditeur ou distributeur local avait dû les entendre. En effet et c’est Iello qui s’y colle. Normalement « Pick-a-dog » et « Pick-a-pig » arrivent avec des règles en français mais en gardant leur allitérant titre anglais. On aurait pu imaginer « Chope le chien » « claque le klebs » et « cachons le cochon » « attrape la truie ». Je suis sûr que vous allez en trouver d’autres tous aussi inéditables. Je précise qu’on ne gagne rien !

Sachez qu’en mélangeant une boîte de chien et une boîte de cochon, on peut nourrir 8 personnes ludiquement.

Normalement, les amis des bêtes devraient retrouver avec plaisir la version polaire en français peu de temps après si les deux premières se vendent correctement. C’est vrai que le polaire c’est mieux l’hiver. (bourre l’ours ?)

Reste maintenant le grand mystère et là malgré tout mes talents d’emm… quêteur, je n’ai pas eu de réponse. À quand “Pick-a-Panda” ?

Il y a un moment où il faut se poser les vraies questions.

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Bonsoir Doc, Bravo pour celle-ci "messieurs Schmit" .

Sinon la suite sera Pick-a-Seal !!! à Coupler avec pick a polar bear ! ;-)

Vivement la version pick assiettes, pour s'incruster dans n'importe quels cercles de jeux !

Combien de pouicos pour les convaincre de faire pick-a-pouic ?

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