[Les Loups-Garous de Thiercelieux][Nosferatu][The Resistance]
Le jeu de Pierre-Yves Lebeau est dispo
Si vous êtes un privilégié, de ceux qui ont un festival pas loin de chez eux, ou un bar qui organise des soirées découvertes, vous avez peut-être pu essayer “Nosferatu”, le jeu de Pierre-Yves Lebeau. Les autres, ceux qui n’ont que leur ordinateur, ont eu accès aux Tric Trac TV, ou on lu l’engouement pour cette petite boîte dans le forum. Et bien vous pourrez aller le découvrir en boutique, car ce jeu qui mélange party-game et déduction vient d’arriver sur les étals.
Cette petite boîte, coûtant moins de 12€, vous transporte en 1887, époque à laquelle sévissait le sanguinaire Dracula. Vous allez endosser un rôle. Soit celui du célèbre vampire, soit celui d’un chasseur de vampires. Les chasseurs doivent démasquer Nosferatu, et Nosferatu doit croquer les chasseurs. Simple. Oui. Mais pas tant que ça. Parce qu’il va falloir user de ruse, de finesse. Votre sens de la déduction va devoir être utilisé à 200%. Surtout qu’un des joueurs va tout faire pour mettre encore plus de bâtons dans les roues des autres. Le fameux Renfield, serviteur servile dont le rôle est connu par tous les joueurs. À lui de brouiller les pistes le plus finement possible afin que son maître, et lui donc par la même occasion, l’emportent.
Une boîte de “Nosferatu” ne contient que des cartes. En début de partie, on décide qui est Renfield, et c’est lui qui va distribuer les rôles. Il saura donc qui est son maître et qui sont les chasseurs. Les chasseurs, eux, ne se connaissent donc pas entre eux, ils ne savent pas qui est Nosferatu. L’objectif va être de découvrir qui est le vampire et lui planter le pieu, la seule arme efficace contre lui, avant qu’il n’ait réussi à placer 5 cartes « morsure »…
Durant un tour de jeu, les joueurs vont donner une carte de leur choix à Renfield, sans la montrer aux autres joueurs et en défausser une, face visible. Bien sûr, ils doivent composer avec les cartes qu’ils ont piochées. La vie n’est pas toujours facile. L’idée étant pour le vampire de glisser des cartes « morsures » dans la pile de son complice. Seulement voilà, l’horloge tourne, après que carte donnée à Renfield, on retourne une carte « horloge » et si la carte aurore est révélée, le jour se lève et paf, on stoppe tout et on regarde la pile de Renfield. Forcément, si une carte « morsure » est dans la pile, c’est que le vampire a eu le temps de jouer…
Là, si vous avez l’esprit qui va bien, vous avez commencé à capter les tenants et les aboutissants de la base du jeu. Vous allez pouvoir déduire en fonction de ce que les joueurs défaussent de manière visible, voire bluffer si vous êtes Nosferatu, vous allez prendre des risques ou pas en fonction de votre position durant le tour… Mais ce n’est pas tout.
Les cartes sont de 4 types, il y a les « morsures », les « rumeurs », les « composants » et quelques cartes « nuits ».
La « morsure », vous l’avez compris, est utile au Vampire. Les « rumeurs» ne servent à rien, elles sont là pour diluer les indices, les cartes « nuit » vont aider l’équipe de Nosferatu, si le joueur qui joue le Vampire peut en glisser une dans la pile de Renfield, elle est rajoutée à la pile « horloge », ce qui donne moins de proba de voir arriver le soleil trop tôt. Et il y a les composants. Si la pile de Renfield est composée à 100% de cartes « composant », les chasseurs peuvent accéder à des rituels qui vont les aider, comme la transfusion sanguine qui va leur permettre de zapper une « morsure »…
Bon, tout ça pour en arriver à tenter de planter le Pieu Ancestral dans la poitrine du fourbe. Durant la partie, cette carte va passer de joueur en joueur, y compris dans les mains de Nosferatu. Lorsque le jour se lève, le joueur qui possède la carte Pieu Ancestral va pouvoir planter le pieu dans un autre joueur, et il vaut mieux que ce soit le bon, car si le joueur planté est Nosferatu, l’équipe des chasseurs à gagné, par contre, dans le cas contraire, c’est l’équipe du vampire qui est déclaré « grand vainqueur ». Il va donc falloir être très prudent. Bien sûr, Nosferatu n’a pas le droit de pieuter. Il va falloir discuter, négocier… Si les joueurs décident de ne pieuter personne, le Pieu Ancestral change de joueur et c’est Renfield qui décide… Là aussi, de quoi éveiller les soupçons ou bluffer…
Là, je vous passe les détails, vous les lirez dans la règle ou les verrez dans la TiTiTiVi. Normalement vous avez compris l’essentiel. C’est un jeu rapide, avec de la réflexion dedans, du bluff et du blabla… Contrairement à “Les Loups-Garous de Thiercelieux”, auquel l’idée de base fait irrémédiablement penser, personne n’est éliminé durant la partie, et si “Nosferatu” se place sur un créneau similaire, les deux jeux n’ont absolument rien à voir, tant au niveau mécanique que de l’ambiance. Ce n’est pas parce que vous avez aimé l’un que l’autre vous séduira, et le contraire… Nos sommes peut-être plus proches de l’esprit de “Resistance”, le jeu de Don Eskridge. Le mieux est d’aller vois la partie dans la Tric Trac TV, là, vous saurez si c’est fait pour vous ou pas…
Le coupé-court dans la TiTiTiVi, c’est par là ! L’explication dans la TiTiTiVi, c’est par ici ! La partie dans la TiTiTiVi, c’est pas là ! L’article du Docteur Mops qui présentait la chose, c’est par ici !
“Nosferatu”
Un jeu de Pierre-Yves Lebeau
Illustré par Ismaël
Publié chez Grosso Modo
Pour 5 à 8 joueurs dès 10 ans
Disponible depuis maintenant
Prix conseille : 12€