Mauna Kea ou quand Tahkokallio court à la catastrophe

[Carcassonne][Eclipse][Mauna Kea]

Célébré par les joueurs connaisseurs depuis son mastodonte « Éclipse », le créateur finlandais Touko Tahkokallio, cet ancien chercheur en physique théorique devenu créateur de jeu, nous fait redescendre sur Terre en abandonnant les civilisations galactiques pour une île pas du tout paradisiaque.

Le Mauna Kéa qui donne son nom à ce jeu est un volcan bien réel d’Hawaï endormi depuis 4500 ans. Voilà que le malicieux auteur d’Helsinki décide justement de le réveiller alors que nous étions parti en expédition chercher les précieux Kubenbois cachés sur l’île. Ce n’est vraiment pas de chance !

« Mauna Kea » est un jeu de construction de paysage de type « Carcassonne ». Ici il ne s’agit pas de marquer des points en contrôlant des majorités territoriales mais de récupérer des artefacts et de se carapater vite fait bien fait avant que les coulées de lave du volcan ne viennent griller les gambettes des mipeules de notre équipe.

Le plateau de jeu représente la zone vierge encore inexplorée de l’île. Au centre, la gueule du volcan qui va rependre les vilaines tuiles de lave, quelques zones de départ ; le reste se remplira au fur et à mesure de la partie.

Après une petite mise en place rapide des premières tuiles, les joueurs vont placer alternativement les mipeules à leurs couleurs sur ces zones centrales. On ne sait pas très bien pourquoi ils ont oubliés le chemin de retour. Peut-être ont-ils été déposés là par hélicoptère ? De toute façon peut importe. C’est comme ça et puis c’est tout !

Un peu plus loin tout autour de l’île d’autres zones non encore connectées recèlent les précieux cubo-artefacts qui offriront des points de victoire aux joueurs qui auront réussis à se sortir de là avec. Comment ? Avec des barques qui sont stationnées tout autour de l’île et qui sont le seul moyen de partir. Seulement voilà, leur contenance est limitée…

Attention c’est chaud !

Le tour d’un joueur se déroule de manière assez simple. Chacun dispose de tuiles piochées à l’aveugle. Ces tuiles représentent les différents terrains mais indiquent aussi un nombre de points de mouvement.

Elles peuvent donc être utilisées de deux manières différentes ; soit posées en jeu pour compléter le paysage soit défaussées pour utiliser les points de mouvement indiqués dessus.

On trouve 4 cases sur chaque tuile. Les terrains se répartissent entre Jungle (1 point de mouvement pour traverser) et Lacs (2 points). Les déplacements sont libres. Si un joueur défausse pour 5 points de mouvement, il peut les répartir comme il le souhaite parmi ses pions Explorateur.

Le nombre de points de mouvement indiqués sur les tuiles définit également la limite de pioche. En effet, un joueur peut piocher des tuiles pour refaire sa main tant que celles-ci n’égalent ou n’excédent 5 points de déplacement.

Il existe également des tuiles lave puisque le Mauna Kea n’est pas content. Ces tuiles obéissent à une autre sorte de logique. D’abord, une fois piochée, on est obligé de les poser immédiatement. Ces tuiles indiquent des coulées de lave et elles doivent être posées comme des dominos et de telle sorte que la lave s’écoule logiquement du volcan vers la mer. Au fur et à mesure, elles vont recouvrir les tuiles normales déjà posées et elles détruisent les pions des joueurs et les artefacts.

Savoir bien mener sa barque

Une partie prend fin lorsqu’un joueur n’a plus aucun personnage sur l’île, qu’ils aient pris la mer ou qu’ils soient cuits.

On marque alors les points victoires suivants : 3 par explorateur échappé, 1 par cube blanc, 2 pour un gris et 3 pour un noir.

Comme gâcher c’est mal, les joueurs retrancheront 1 point par case de bateau inutilisée.

Pour les joueurs désireux de pousser le magma plus avant, des cartes vont permettre de joueur en mode avancé. Chaque joueur en piochera 6 en début de partie et en gardera 4 qu’il jouera quand il le désire. Ces cartes mystères offrent des objectifs secrets permettant de gagner plus de points ou des modes de déplacements spéciaux.

Le chalenge proposé par ce jeu est de bien choisir l’utilisation des tuiles que l’on pioche. Est-il judicieux de compléter le paysage qui servira également aux autres joueurs ou de déplacer le plus vite possible ses explorateurs ? Évidemment la réponse est « les deux à la fois ma bonne Simone » mais voilà ce n’est pas possible…

Le jeu édité chez Huch ! & friends est distribué en France en VF par Gigamic et devrait déjà se trouver chez tous les bons ludodealers ou peu s’en faut.

► Télécharger la règle du jeu chez Gigamic : clic !


« Mauna Kea »
Un jeu de Touko Tahkokallio
Illustré par Andreas Resh
Publié chez Huch & friends
Distribution : Gigamic (France)
Pour 2 à 4 joueurs dès 10 ans
Public : amateurs
Durée : 40 min environ
Prix : environ 32€


3 « J'aime »

Ca m'a l'air bien alléchant, ca me fait penser a un mariage entre The island et Carcassonne.

2 « J'aime »

ça rappelle un peu l'excellent

Der Untergang von Pompeji de Wrede l'auteur justement de Carcassonne

1 « J'aime »

Je suis fan d'Eclipse, mais celui-là il ne m'inspire vraiment pas.