Marc André parle de Majesty

Bonjour Marc ! Pourrais-tu te présenter ?

J'ai 50 ans, je vis dans sud de la France avec mon épouse et notre fils.

Quelle a été la première idée qui t’a conduit à faire Majesty ?

J'ai créé le premier proto de Majesty qui s'appelait king Maker l'été 2014, 15 jours avant d'aller à Berlin pour ma nomination au Spiel des Jahres. Histoire de m'occuper l'esprit et éviter de penser au spiel. Sébastien Pauchon a eu l'occasion de le tester et m'a conseillé d'abandonner le plateau de jeu initial, car au départ il s'agissait de contrôler des zones avec des pions, et de ne conserver que les cartes avec leur effet multiplicateur. J'ai d'abord essayé beaucoup de choses, mais c'est seulement l'été suivant que j'ai eu l'idée d'adapter la mécanique au thème de la vie d'une cité médiévale.

Penses-tu être né à l’époque qui te convient ? Si non, à quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

Mon époque me convient très bien. Je crée des jeux depuis l'âge de 14 ans. C'est ainsi que j'ai pu au mieux exprimer ma créativité. Nous vivons dans une époque où le jeu et particulièrement le jeu de société ne s'est jamais aussi bien porté et je vis de mes créations. De ce seul point de vue nous vivons une époque formidable.

As-tu un quelconque attrait pour le Moyen-Age ?

Bien sûr ! Mais un moyen âge fantasmé peuplé de princesses de chevaliers et de licornes.

Quels sont les deux personnages du jeu dont tu aurais aimé vivre la vie au Moyen-Age ?

Aucun ! Je n'ai pas le tempérament guerrier qui sied aux chevaliers, aucune envie de dominer mes semblables pour être un noble, quant aux autres personnages, leur rude vie de labeur m’effraie.

Certaines personnes estiment que Majesty est un « Splendor Killer ». Qu’en penses-tu ?

Je n'aime pas cette expression. Cela dit, si les deux jeux sont très différents ils partagent des caractéristiques communes. Majesty est un engine builder qui se joue en 12 tours. Rapide, facile à assimiler et évolutif pour les joueurs expérimentés, je pense qu'il peut rivaliser avec Splendor en tant que jeu passerelle. Le thème est bien présent et les interactions entre joueurs sont omniprésentes. C'est sur ces deux points que je pense que Majesty a l'avantage.

Comment trouves-tu les illustrations choisies par Hans im Gluck ? As-tu participé au choix ?

J'aime beaucoup les illustrations d'Anne d'une façon générale, y compris sur les autres jeux qu'elle a illustrés. Je suis fier de travailler avec un éditeur aussi prestigieux que Hans im Glück. Ils ont choisi une illustratrice de grand talent. Je n'ai pas personnellement choisi Anne, mais j'ai été consulté tout au long du processus éditorial. J'avais demandé à ce que les cartes mises côte à côte forment un paysage et j'ai été entendu. Le résultat est magnifique !

Quel public aimera jouer à Majesty d’après toi ?

J'ai conçu Majesty pour être un jeu passerelle. J'espère donc qu'il plaira tout d'abord aux joueurs qui fréquentent assidument les boutiques de jeux et qu'ensuite ils profitent d'une soirée entre amis pour le faire découvrir aux novices.

Est-ce plus sympa de jouer à 2 ou à 4 à Majesty ?

C'est un très bon jeu à 2 joueurs, il y a un peu moins de hasard mais l'interaction sera plus faible qu'à 3 ou 4 joueurs.

La sortie d’un jeu dans le commerce est toujours une expérience forte. Quel moment préfères-tu dans ta vie d’auteur de jeux ?

Je prends beaucoup de plaisir à créer un jeu. Pour moi c'est d'abord un loisir qui est devenu tardivement une profession. Par contre tout l'aspect éditorial (contacter des éditeurs, présenter sa création, négocier un contrat, suivre l'évolution, faire la promotion du produit final) c'est un vrai travail.

Marc André parle de Majesty

MAJESTY - Une couronne pour un royaume

Un jeu de Marc André, illustré par Anne Heidsieck, édité par Hans im Glück, estampillé Forgenext.

2-4 joueurs / 25 min / 7+

Regardez l'explipartie !

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Sous le sapin pour ma part :wink:
Excellente illustration et mécanique simple mais efficace. A jouer en famille (pour ma part).

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