Maquis : Entrez en résistance

[MAQUIS]

Le pays est sous occupation, mais la guerre est loin d’être finie pour vous. En étant discret et plus rusé que votre adversaire, leur force ne pourra rien contre leur volonté. Vous êtes prêt à tout pour repousser l’envahisseur, y compris à vous sacrifier.

Maquis vous met à la tête d’un groupe de résistance local luttant contre l’occupation nazie. Le jeu se joue uniquement en solitaire, mais possède tout de même un plateau et des mécaniques assez proches d’un jeu de pose d’ouvriers. Sur le plateau, on trouve différents lieux connectés entre eux par des rues. Le lieu le plus important, c’est bien sûr votre planque qui abrite au début de la partie vos 3 résistants. C’est ici qu’ils tenteront de rentrer chaque soir en revenant du lieu sur lequel ils se sont rendus. Le problème, c’est que le retour n’est pas aussi facile que l’aller !

Gare aux patrouilles

Une fois vos résistants répartis sur le plateau, on tire trois cartes patrouille. Chacune comprend trois lieux, sur lesquels un gardien de l’ordre tente de se rendre. Si les trois lieux sont déjà occupés, alors une arrestation est lancée. Même sans en arriver là, bien des lieux ne sont connectés que par deux voire un seul chemin au reste de la ville et si la route est bloquée, votre résistant se fera arrêter ! Heureusement, vous avez une bonne idée de ce que feront les patrouilles adverses. La liste des 10 cartes patrouilles est disponible dans la règle, et s’il n’est pas possible de prédire leur ordre de sortie, elles ne seront remélangées qu’une fois la pioche épuisée, ce qui rend leurs déplacements de plus en plus prévisibles.

Missions commando

Votre but est de réaliser deux missions dont la difficulté peut varier en fonction de vos envies. Si les missions à 1 étoile (ou moins) seront réalisées très vite et permettent de se familiariser avec les bases du jeu sans trop se prendre la tête, les missions à 2 étoiles sont bien plus difficiles et exigent un réel travail d’anticipation des mouvements de l’occupant. Une petite extension, sachet de cartes vendu à part, rajoute des missions de difficulté 3 qui vous mettront réellement à l’épreuve ! Chacune doit se réaliser en plusieurs étapes et nécessitera une pleine exploitation de toutes les mécaniques du jeu à votre disposition.

L’armée des ombres

En fonction de vos missions, vous enverrez vos résistants dans différents lieux, pour gagner certaines ressources ou en échanger contre d’autres. Mais attention aux patrouilles, il est souvent intéressant d’avancer lentement et d’accepter de placer vos résistants sur des cases inutiles simplement pour vous assurer qu’une patrouille ne vienne pas bloquer le chemin de repli. Récupérer plus de résistants au café est un réel plus. Il est également important de veiller au moral de la ville afin d’éviter que plus de patrouilles ne soient envoyées à chaque tour. En dernier recours, il est possible d’employer de faux papiers, mais ceux-ci sont très difficiles à obtenir. Une arme à feu pourra vous débarrasser d’une milice le temps d’une nuit, mais celle-ci sera remplacée la nuit suivante par une patrouille militaire, qui ne se laissera pas abattre si facilement.

Développez votre réseau

Certaines cases ne sont pas présentes dès le début de la partie, mais sont débloquées en payant une somme d’argent. Il existe de nombreuses options pour ces cases, ce qui crée une large variété de stratégies possibles lors de certaines missions. Pour les premières, elles ne seront probablement pas nécessaires et se concentrer sur l’objectif suffira, mais plus tard, avec des missions plus difficiles, il sera nécessaire de prendre plus de temps pour préparer le terrain, récupérer des ressources et couvrir ses arrières avant d’avancer vers l’objectif. Votre temps est limité, bien sûr, le moral de la ville va peu à peu diminuer et après un nombre de tours fixé, c’est la défaite. Pas question donc de toujours jouer la sécurité, il faut parfois prendre des risques.

Héros de la résistance

Les quelques maladresses dans la règle française ne sont pas handicapantes. Maquis est simple à prendre en main, mais est riche en options. Le jeu peut prendre des allures de réel casse-tête, surtout avec les missions les plus complexes. Il ne sera pas toujours possible de jouer la sécurité et il est probable que les choses tournent mal à un moment donné. Il faut savoir quand commencer à frapper, où prendre les risques et en quelle quantité. Mais ne vous laissez pas démonter, le jeu en vaut la chandelle, et si vous tombez, on se souviendra de vous comme l’un des martyrs de la résistance.

Nombre de joueur : 1
Âge minimal recommandé : 14+
Durée moyenne : 30'
Editeur : Side Room Games
Créateur : Jake Stains
Illustrateurs : Ilya Baranovsky, Mark Tuck

Article Tric Trac

12 « J'aime »

A tester car d’après la petite présentation ça à l’air bien mais c’est pas bô !

un jeu rapide et simple à comprendre ; pour autant, un défi stimulant avec des missions différentes pour renouveler les parties

Très bon jeu solo, très immersif, tendu et assez rapide. Côté esthétique, c’est l’auteur lui-même, ça rend mieux en vrai, et la sobriété est dans le ton du thème et de l’époque. Côté stratégie pour les missions difficiles, il est primordial de compter les cartes patrouilles déjà sorties. En personnalisant nos meeples (j’utilise des jetons /perso de jeux Chtulhu) on gagne vraiment en intensité dramatique quand l’un se fait tuer, plutôt qu’un meeple anonyme.

1 « J'aime »

Pas facile de faire des jeux solos avec une bonne rejouabilité. C’est souvent lié à l’objectif : faire un meilleur score ? Battre l’automat ? Finir le jeu ?
Maquis propose un savant mélange des trois : on doit achever des missions plus ou moins difficiles, il y a donc un côté “casse-tête” mais avec le défi de ne pas se faire piéger par le jeu et l’idée de terminer les deux scénarios sélectionnées dans un nombre de tours minimal.
Lors des premières parties le jeu parait extrêmement difficile, en fait il nécessite un apprentissage (la parfaite maitrise du suivi des cartes Patrouille), dès lors le champ des possibles s’ouvre et on accroche !
Si l’on ajoute le format poche de la boite au matériel soigné, c’est vraiment un “must have” pour joueurs solos.
Un regret : pour disposer du jeu complet, il faut aussi acheter une “extension” qui ressemble plutôt à une “rallonge budgétaire” cachée puisque déjà intégrée aux règles règles de base.

2 « J'aime »

Merci pour cet article, le jeu le vaut bien :wink:
Par contre, j’ai un doute à la lecture… Il est écrit : “Une fois vos résistants répartis sur le plateau, on tire trois cartes patrouille”. Il me semble qu’on place les meeples en alternance : d’abord un résistant, puis une patrouille, puis un résistant, puis une patrouille, etc…

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