Magical Myrioramas : le livre dont vous êtes la reliure

[Dixit][Rory’s Story Cubes][The Hollow Woods][The Mystery Mansion][The Shadow World]

Mamaaaaaaan ! Mon livre il est tout cassé ! Les pages s’en vont tout partoooooout !

Mais non mon chéri, c'est normal, c'est à toi de les mettre dans l'ordre que tu veux.

Ah, quels facétieux, ces anglais !

Myriorama n'est pas norama

Savez-vous ce qu'est un myriorama ? Ou plutôt "a myriorama", car le terme quoique latinement composé semble ne pas avoir traversé l'aqueuse frontière qui nous sépare de nos frères et sœurs Grands-Bretons. Tout droit sortis des sensationnelles vapeurs victoriennes du XIXème siècle, les myrioramas sont des séries de cartes pouvant toutes se rejoindre entre elles, formant ainsi les panoramas variables de centaines de milliers (quand ce ne sont pas des millions) d'histoires possibles.

Un genre littéro-illustro-ludique, porté plus ou moins disparu depuis un siècle, que l'éditeur livresque et néanmoins anglican Laurence King Publishing a décidé de remettre au goût du jour pas plus tard que l'an passé. La collection Magical Myrioramas met donc à l'honneur différents illustrateurs basés à Londres, aux origines et aux traits variés.

C'est l'histoire d'une ombre qui cherche à éviter La Mort,
du coup La Mort elle est triste donc elle adopte un corbeau.
Et y'a une vieille qui court.

Enchante-moi une histoire

C'est par l'intermédiaire de Monsieur Christophe Dufaux (que nous remercions avec love d'ailleurs), et ses raretés ludiques issues d'ailleurs (mais nous en reparlerons en temps en heure) que nous avons découvert cette collection, et plus particulièrement le dernier titre en date, sorti en Février passé, The Hollow Woods. Ce titre enchanteur et fantastique, issu du cerveau autant que des doigts de Rohan Daniel Eason, fait suite aux intrigues de manoir faussement pastelles de The Mystery Mansion, mises en scène par la française Lucille Clerc, et précède les mondes galactiques de Shang Jiang dans The Shadow World, prévus pour la mi-Août.

Pas d'éditeur français en vu pour l'instant, il vous faudra donc, si vous êtes titillés, vous les procurer dans la langue de Pratchett. Le langage anglophilaire n'est néanmoins pas nuisible, puisque les cartes sont text-free en pleine illustration, et que les règles sont fort minces. Nous sommes en effet en présence d'une sorte de cousin de Story Cubes, format Dixit, et d'ailleurs on se demande s'il n'y aurait pas un filon intéressant, plus dans nos habitudes ludiques, à creuser de ce côté-là.Toujours est-il que les Magical Myrioramas réjouiront les amateurs de jeu libre, d'histoire sans fin avant d'aller se coucher, de récits vierges de mots mais gonflés d'images, et de raretés ovniesques au doux parfum exotique.

Tric Trac

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Rien que pour la DA, ça vaut déjà le coup (d’œil) !

Je dois avouer que le format carte pourrait faciliter pas mal l’immersion par rapport à un Story cubes.

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