Essen, il y a quelques années. J’arpente les halls entre deux rendez-vous à la recherche de ces perles rares qu’on y trouve parfois pour satisfaire mon appétit de joueur (j’aime les jeux, figurez-vous !) et, pourquoi pas, alimenter le catalogue du Scorpion masqué. Chez l’éditeur américain R&R, je tombe sur Pluckin’ Pairs, une boîte à l’esthétique… à l’esthétique… euh, comment dire ? À l’esthétique… ! Voyez par vous-mêmes !
(la boîte américaine…)
(quelles paires feriez-vous ici?)
Je me dis « Ouais, pourquoi pas ? C’est un peu classique dans le principe, mais ça peut être amusant. » De retour à Montréal, j’organise une petite soirée de test et on débute avec Pluckin’ pairs, justement. Et là, on joue. Puis on rejoue. Puis on rejoue. C’est le coup de foudre. Instantané !
Il faut vraiment se faire violence pour s’arrêter d’y jouer, car il y a d’autres titres à tester !
Le jeu nous souffle tous : moi, mes testeurs, toute l’équipe d’Ilot 307, mon distributeur au Québec. J’ai toujours envie d’y jouer. Il FAUT que Le Scorpion masqué publie ce jeu, le fasse découvrir. Ce n’est pas permis d’avoir un tel trésor entre les mains et de ne pas le partager !
J’entreprends alors les démarches pour séduire R&R. Ce n’est pas si facile, car si le public francophone connaît bien Le Scorpion masqué, ce n’est pas forcément le cas du côté américain. Puis, comme dans toute relation amoureuse, on se met à faire des folies, comme des allers-retours à New York, des promesses qu’on ignore si on pourra les tenir… Tout ça juste pour avoir les droits !
Vous vous doutez de la suite. La persévérance et la passion démontrées ont porté fruit. Nous voilà aujourd’hui avec ce jeu qui me tient tant à cœur, que nous avons mis à notre sauce et que nous vous offrons avec une grande joie (voir le travail d’adaptation ici). Après tout ce temps, j’y joue encore des journées entières sur des salons grand public ou professionnels et je ne m’en lasse pas !
Et il n’y a pas plus grand plaisir que de voir que la séduction s’opère aussi chez les joueurs, les gens « normaux » comme les critiques. François Haffner, qui nous a accordé notre premier Coup de cœur et Vincent Bonnard, ludothécaire (Issy-les-Moulineaux), le dit « indispensable » sur Ludigaume. Voyez la présentation de M. Phal, qui a touché au prototype l’été dernier.
Pour ceux qui voudraient voir l’ambiance, voici la TT TV, qui rend bien la chose…
Bref, ne vous laissez pas avoir par l’apparent classicisme des mécanismes de Qui paire gagne. Il se révèle un jeu bien plus « frais » qu’on pourrait le croire à première vue. Invitez-le pour une soirée chez vous, vous ne serez pas déçus ! Ça tombe bien, il est disponible en boutiques aujourd’hui!