Le salon "Univers d'Enfants"

<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/6a/d5/1ed359a38e821a33509230a0d30c8571c652.jpeg” alt=“Le salon “Univers d’Enfants””/>Cet article fait suite à celui çi : Une analyse du marché
Faisons le tour des stands.
Il est à noter quelques absences devenues habituelles dans les salons. Pas de traces des leaders mondiaux Hasbro ou Mattel ni de Ravensburger qui préfèrent maintenant passer en direct les informations. Les démonstrations se font en show room (espaces de démonstrations) en interne. Les gros distributeurs sont contactés par des commerciaux qui se déplacent, les plus petits se contenteront du catalogue annuel et du tarif et prendront leur téléphone s’ils veulent en savoir plus. Et puis, ils n’ont qu’à regarder la télé !
Au pays des cartes à collectionner
Hasbro était quand même présent pour des produits plus spécialisés, notamment par leur filiale Wizards of the coast spécialiste des jeux de cartes à collectionner.
Comme les rumeurs vont bon train sur l’écroulement des licences Pokemon dans le jouet, Yves Coignard, PDG de Wizards France, répond que pour les cartes « tout va bien merci ».
Avec un chiffre d’affaire de plus de 35MF sur Neo Genesis et Neo Revelation, on continue l’aventure assez tranquillement.
Dans les nouveautés, WOTC nous a présenté le prochain jeu de carte à collectionner sur Star Bars. WOTC a récupéré la licence de Lucas au détriment de Déchiffre (qui n’a jamais été traduit en français).
Fort de leur expérience en la matière, et avec l’aide de Richard Garfield comme consultant (monsieur Magic l’Assemblée), Star Wars se positionne pour un public de 10/17 ans et plus si affinité.
Vendu en booster et en jeu de base, Star Wars reprend la formule qui a fait ses preuves avec Pokemon et Harry Potter.
C’est sous haute surveillance que nous avons pu voir les quelques cartes de tests, les images n’aillant pas toutes été homologuées par la Lucas. Pour le reste, nous n’avons vu que des boosters factices ne contenant que des images de leur jeu de foot.
L’autre nouveauté du moment est Chainmail.
Chainmail est un jeu de combat de figurines dans le monde de Dungeon & Dragon le plus célèbre jeu de rôle.
Positionné comme un jeu d’escarmouche, WOTC veut utiliser les figurines de D&D pour surfer sur la vague toujours montante des jeux de figurines dont le leader Games Workshop était absent (ils ont leur propre salon à eux tout seul !).
La qualité des figurines et le prix assez élevé ne m’ont pas vraiment convaincu. Wait and see.
Petit tour au pays des odeurs
Allez ! On s’assoie chez Sentosphère, un éditeur connu pour ses jeux à composante olfactive.
Alors les nouveautés ? Ha ! Des boites de fabrication de bougie. Ha ! Les jeux de société c’est un an sur deux ! Zut raté ! Un petit coup d’œil sur Collection Particulière : Ha c’est une copie de Stupide Vautour avec des tableaux Impressionnistes ! Et De la bataille au Whistiti ? Un jeu de 54 cartes où les enseignes ont été remplacées par des animaux. Oui c’est joli. Assez inutile, mais joli.
Au pays des monopoly
Wining moves France est la société qui réalise les monopoly comme aux Etats-Unis. C’est à dire un Monopoly par ville. Cette année il y aura même des monoply par régions.
C’est aussi eux qui ont racheté la licence de « Jeu de Cochon » le célèbre 421 en forme de Cochon.
On trouve dans le capital de cette société un nom connu des joueurs : Alex Randolph.
Mais au catalogue, on ne trouve pour l’instant que Buffalo, qui est une reprise des jeux de pion traditionnels de chasse comme « le renard et les oies » ou « le tigre et les chèvres ».
Une variation sympathique mais assez peu originale et à la présentation un peu austère.
Pour le reste, on trouve surtout les très beaux puzzles avec des images satellites.
Au pays des ludothécaires.
L’association des ludothécaires était présente, ainsi que celle qui s’occupe de la fête du jeu en France. Les animations ludiques sont apparues de manière sporadique en France lors des dernières cessions, mais la présence de TF1 Games et de la radio Energie semblent augurer une médiatisation plus forte pour la nouvelle édition du 25 mai 2002. On en reparlera.
Au pays des créateurs indépendants
D’un coté, il y a ceux qui ont passé le cap. Bien placé près de l’entrée du salon, c’est là que nous avons retrouvé nos complices de Contrario, Odet l’Homer, Mathieu d’Epenoux et Roberto Fraga. Eux, ils trichent, ils ont à la fois un stand Contrario et une présence sur le stand de Jeux Descartes. Tout ça à l’air de bien fonctionner pour eux et ça nous rend bien content.
Roberto en a profité pour nous montrer son jeu de toupies sorti chez Ravensburger. C’est sûr ce type est fou !
En attendant, on a rigolé comme des fous. Roberto fraga essaye de faire des jeux pour adultes avec lesquels on joue comme des enfants. Et là je dois dire que je régresse avec beaucoup de plaisir.
Un peu plus loin, nous avons retrouvé un des créateurs du jeu Expresssion. Il a lui aussi sauté le pas de l’édition et compte bien ne pas en rester là. Malgré une présentation un peu austère, le jeu mérite qu’on s’y attarde. Le matériel est très professionnel et les mécanismes de constructions de phrase possèdent un charme surréaliste qui rende le jeu plus agréable et moins mathématique que les jeux de lettres habituels.
Dans un coin plus isolé, d’autres créateurs proposaient des jeux en cours ou autoproduits de manière plus artisanale. C’est dans cette pépinière que l’on trouve parfois les futurs jeux de demain après avoir fait le tri entre l’énième variante du jeu de l’oie sur des thèmes hétéroclites.
C’est un petit jeu de carte conçu par Marcel Friboulet qui a su retenir notre attention. Marcel, en plus d’avoir un vrai nom de super héros à réaliser un petit jeu de carte de prise de risque sur le thème de « j’enfonce un clou avec mon gros marteau ». Le clou possède une résistance à l’enfonçage et l’instrument que vous choisissez possède une force de frappe plus ou moins grande. Le premier qui enfonce exactement le clou marque des points, mais si vous tapez trop fort, vous ne gagnerez qu’un clou tordu !
Avec quelques adaptations graphiques et une partie de calcul mental simplifiée, on aurait là un sympathique petit jeu digne de figurer chez un éditeur connu. Chauffe Marcel !
Vous pourrez voir aussi Monsieur Caraco et son jeu de questions et d’épreuve sur le thème de la musique (imitez la guimbarde !).
Au pays des diplômes.
Saviez-vous qu’il existait un DESS en sciences du jeu ? Terrible non !
C’est l’université de Villetaneuse (Paris XIII) qui le propose. Des études des applications et des tas de choses très bien pour prendre contact avec le monde du jeu.
Le but de tout cela : plein de métiers, soit en contact avec les jeux directement, soit dans l’animation, le multimédia, le marketing et partout où l’Objet Ludique se fait une place.
Contact : Département des sciences de l’éducation. 01 49 40 32 40.
Au pays des Rebelles
La Mèche Rebelle s’était fait connaître en éditant des jeux de pions traditionnels comme le Yote de très belle facture mais dans des boites moches.
On les connaissait aussi pour « La course à la vanille » et « J’europe » la nouveauté 2000.
Cette année ils vont nous proposer des jeux de stratégie simples accessibles aux enfants et d’autres pour les plus grands comme Shendao, un jeu de pion (glissements) de Valéry Fourcade. Mais nous n’avons pu voir qu’un prototype. Espérons que le jeu sortira en bois.
Au pays des philosophes.
Jeux Descartes annonce un recentrage de position en misant sur les jeux de société. « Libéré » comme ils le disent eux-mêmes de leur réseau de boutiques, ils continuent la gamme des petits jeux dans la série des Blue Games et inaugurent une gamme de jeux à deux.
On lève un peu le pied sur les jeux de rôles, mais les gammes continuent et l’on verra même la fameuse extension des Royaumes du Chaos paraître après quelques années d’attentes
Sur le stand, nous avons pu admirer la splendide nouvelle édition d’Armada (merci Franck Dion), Fantasy Business de Christophe Boelinger (très joli aussi), un jeu d’enchères, Clippers d’Alan Moon et Gouda Gouda un sympathique petit jeu dont je trouve la boite un peu moins réussit que le reste.
Gouda est un jeu très simple parfaitement adapté pour les enfants et qui a soulevé un débat sur le positionnement de Descartes sur les éditions destinées aux plus jeunes. Un secteur souvent mal représenté chez les détaillants autrefois Relais Descartes.
A noter l’excellent accueil de Descartes avec des débats passionnés où l’on pouvait voir toute l’équipe réunit autour de Dominique Ehrhard, Philippe des Pallières (qui avait apporté un très bel hippopotame en vrai plastique pour la version agrandie de Savannah Café), Bruno Faidutti se perdant l’ivresse du champagne qui coulait à flot.
Nous reviendrons plus posément sur tous ses jeux qui le méritent amplement (hips !)
Au pays des Asmodiaques
Encore un stand avec pleins d’auteurs ! Sur les tables de très belles nouveautés.
Serengetti, la version française relookée et rethématisée de Don. Vous aimiez Don, Serengeti est encore mieux !
Règlement de comptes, tout juste sorti du catalogue Hasbro arrive chez Asmodée. Zut ! On ne verra rien, c’est pas encore près ! Et l’image là ? Non ça vire ! Ok.
La guerre des moutons est là ! Nous avions pu tester la maquette finalisée et je crois que ça peut marcher d’enfer comme dirais mon collègue. Un Carcassonne-like mais suffisamment différent pour vivre sa vraie vie sur les tables des joueurs.
Camelot, la réédition (relookage, mise en plis, comme d’habitude) du jeu Ivanhoé de Reiner Knizia.
Crazy Circus de Dominique Ehrhard, mais je n’ai pas écouté parce que je faisais un chèque à Bruno Faidutti pour son prochain week-end.
Les mouches, un petit jeu où ces charmants insectes se posent dans des endroits délicieux. Un nouveau venu dans la toute petite famille des jeux Kangourou par un des auteurs des Loups-Garous de Thierceulieux.
-Fait comment ça marche les Kangourous Asmodée ?
-(sourire béat)
-Super alors !
Au pays des Licences
Chez Tilsit, il y avait plein de fausses boites. Vous savez des boites pour montrer comment sera le jeu quand il existera vraiment.
Alors là ! Il y en a un vrai paquet ! Nous reviendrons dessus plus précisément dans les news.
Mais la remarque principale que l’on se fait est la présence toujours plus grande des licences : Encore du Buffy, de Angel, du Largo Winch, du Dark Angel, du Shrek, du Spider-Man, du Men in Black, du Sakura, Monsieur Bonhomme !
Bon ça à l’air de marcher la licence à Noël, hein ! les Gars ?
Bon, il paraît que le Spiderman sera un super jeu, même que c’est Christophe Boelinger qui s’y colle.
Et là-bas sur le bord, qu’est-ce que je vois ? Tous les Colons de Katane en français ? Ben oui, c’est pour cette année ! Ca y est ! Je viens de comprendre à quoi servent les licences à la noix !
Ah et voilà la Citta en français aussi ! Il a un peu de retard celui là. Et puis Gnome’s war ! Et puis Metro ! Et puis Bilbo le Hobbit ! Ooooooooh ! Et les petits robots là ! C’est drôlement zoli ! Chip Chip Hurra ! Encore un Kosmos !
Eh bé ! C’est que ça bosse chez Tilsit.
Bon alors vous me promettez de bien relire les traductions et de retester les jeux hein ! Comment, vous le faites tout le temps ? ?
Allez, je vous laisse ma carte. On se recontacte
A plus !

Pour Tric Trac,
Docteur Mops, reporter.
Crédits photos : Monsieur Phal qui s’en veux d’avoir écraser une cartouche !