la genèse du magazine jds, et un ice bucket challenge version bretagne

L’aventure du premier numéro de JDS est enfin arrivée à son terme, c’était l’occasion parfaite de revenir dessus et de vous raconter un peu sa genèse.

Avant tout, pour les impatients et avant que j’oublie, voici les différentes boutiques où vous pourrez vous procurer le magazine :

Philibert
Esprit-jeux
L’Heure du jeu à Rennes
La Taverne du Gobelin Farci à Saint Etienne
Librairie Point virgule à Aurillac
Aux 3D à Roly en Belgique

Cela va faire 2 ans que le site Les 1D Ludiques a été créé. Petit blog créé pour partager ma passion qui est devenu au fil du temps un site plus imposant et une association. Pour ma part je suis un passionné de magazines depuis des décennies, et il était donc logique de tenter de concilier les deux, c’est ainsi qu’est née l’idée de JDS. Qui ne portait alors pas encore ce nom.

C’est donc en octobre 2014, que je pose sur papier les premières pierres de ce que sera le magazine : différentes rubriques, format, idées et autres loufoqueries, qui avaient déjà bien tournée dans nos têtes depuis avril 2014 date des premières réflexions du mag. Les discussions débutent alors avec ma collaboratrice que vous connaissez bien, Samantha, afin de voir comment donner vie à ce projet. Encore peu sûr de mon idée, celle-ci va rester en suspend quelque temps. Puis suite à une conversation avec Pascal Boucher, de Robin Red Games à propos du magazine, je me décide à me lancer dans l’aventure. Il est temps de quantifier et surtout de chiffrer tout ceci. Les premiers doutes surviennent. Comment proposer quelque chose d’intéressant et de pas trop cher.

Je passe mon temps à jongler entre mon travail, les demandes de devis et le projet de magazine, et Les 1D Ludiques qui vont me demander de plus en plus de temps, après le salon d’Essen qui vient tout juste de se terminer. Car à ce moment-là je vais recevoir énormément de jeux à tester, c’est d’ailleurs pour rattraper ce retard que le mois de décembre va voir arriver sur le site et TricTrac, un article par jour, un rythme de parution effréné, qui va me permettre de tester ma manière de gérer le surplus et le travail à faire pour réaliser un mag avec un temps imparti et un planning. Une expérience complexe, mais très enrichissante, qui va directement découlé sur la création du mag.

Et c’est ainsi que le mag va voir le jour. Mais pour avancer sur le projet j’ai besoin d’un nom et de visuels. C’est donc le moment de la recherche d’un nom de la revue et de quelques essais pour les logos. La méthode est simple on prend une feuille et un crayon puis l’on jette dessus toutes ces idées et mot en rapport avec le monde du jeu. On donne libre court à son imagination, ce qui créé pas mal de fous rires et de prises de tête. Tout y passe, puis plutôt que de chercher midi à quatorze heure ou de devoir se rabattre sur des noms barbares, voir laids, le choix se porte sur quelque chose de simple : JDS. Clair, précis, ça nous plait. Maintenant il faut trouver un logo pour ce magazine, cela passe donc pas de très nombreux essais.

Puis comme toujours dans ce type de projet, le doute m’assaille, et je me demande si le nom est judicieux et si le choix artistique que j’ai décidé assez arbitrairement est le bon. Il faut essayer de tomber le plus juste possible dès le départ afin de ne pas avoir à revoir sans cesse son idée et sa forme. Hop je repars sur ma feuille !

Quelques essais de couvertures sont produits dans la foulée, mais aucun ne plait à la communauté. Communauté que je n’aurais de cesse de harceler de questions et de doutes, et que je remercie grandement au passage pour son aide plus que précieuse. C’est le moment des premières rencontres, premiers soutiens, et échanges téléphoniques notamment avec Nicholas Bodart et David Pérez avec qui je discuterais longuement du magazine, et qui va me permettre de mettre à plat la ligne éditoriale du mag et ainsi voir dans quelle direction je dois aller. Quelques essais de maquettes sont effectués dans la foulée. Les premières propositions pour la rédaction d’articles arrivent en même temps.

Mais une énorme frayeur, qui va complètement me saper le moral, m’attend : TricTrac sort pour le festival de Cannes un magazine en collaboration avec Origames. À ce moment là, à mes yeux, le projet ne vaut plus rien, cela ne sert à rien de sortir un magazine si TricTrac se lance dans l’aventure. Un peu dégouté de la nouvelle et dépité, je poste un statut facebook, qui annonce du coup non officiellement la sortie de ce magazine. Le statut sera énormément commenté, et afin d’avoir le dernier mot sur ce mag, je contacte Origames, qui me rassure sur le contenu et la périodicité de leur magazine, celui-ci n’aura rien à voir avec JDS. Conscient de ma bourde et de ma précipitation idiote, j’appelle Monsieur Phal afin de m’excuser pour mon post qui a pu les mettre dans l’embarras. L’échange est cordial et tout se finit bien, ouf ! Je décide alors de décaler la sortie de JDS alors prévue pour la première semaine de Mars, à Avril, afin de laisser du temps entre les deux magazines, et ainsi finaliser comme il se doit le magazine. Sage décision face au travail qui allait m’attendre.

Il est alors temps de débuter la rédaction du contenu, tous un peu dans notre coin. Kerlaft, Patrick Gere, Pionfesseur, Fabrice Morel, Cédric Bartoli, Antoine G et Samantha, tous nous nous attelons à al rédaction des articles. Les caractéristiques du mag sont alors fixées, et répondent à ce que je désirais proposer. Ça sera un magazine format A5, qui pourra ainsi être lu partout, et être rangé facilement dans une bibliothèque grâce à son format et son dos carré collé. L’idée étant d’avoir un magazine épuré, et si possible classe (et j’espère avoir réussi sur ce point). Il est temps de voir la maquette et de faire des essais. Celle-ci va beaucoup changer par rapport aux essais, le format ayant changé, et la lisibilité n’étant pas optimale sur les essais fait sur des feuilles A4. Avec Samantha on se tord la tête pour trouver des idées de maquette. Je ressors de mes cartons tous les magazines dont je dispose, et les feuillette à la recherche de la moindre bonne idée exploitable et modifiable pour le magazine, les influences sont nombreuses, tout comme les doutes et les retours en arrière. Le magazine s’axe sur 3 « parties » : présent, passé, futur. Si l’idée m’effleure de proposer 3 axes totalement différents, reflets de ces périodes, l’envie et la logique de proposer quelque chose de cohérent, me fait revenir sur cette idée pour en distiller que quelques rapports de couleur et de police de caractère. Tout se précipite à partir de ce moment là. C’est aussi à ce moment-là que le choix est porté sur Pollen pour la couverture.

Léandre Proust, créateur de FabrikLudik, me propose Tower Defense comme contrepartie pour les participants, un joli cadeau pour le magazine. Tout comme l’aide Robin Red Games avec ses jeux. Tout ceci avance bien.

La campagne débute, après avoir proposé le projet à Ulule, il faut attendre la validation de leur part. celle –ci arrivant quelques jours plus tard (48h pour être précis), et la campagne commence. Les premiers soutiens arrivent très vite, puis ça continue et en 7h le palier de 100% est passé ! Le lendemain ça sera les 200%. Il nous faut alors trouver à la hâte de nouveaux paliers afin de vous récompenser de cet accueil plus que chaleureux, auquel je ne m’attendais pas, pensant au début simplement attendre les 100% sur les derniers jours du projet. Ce sont donc des pages supplémentaires qui sont proposées, mais voilà ces dernières ne sont pas rédigées, et quelques soucis du côté des correcteurs nous font prendre du retard. Notre correcteur Quilicus va alors devoir redresser ses manches, et corriger les nouveaux articles en plus des anciens, tout doit se faire très vite, et le pauvre va vivre des jours infernaux. Je ne pourrais jamais assez le remercier pour tout le travail qu’il a fait, lui et Samantha durant ces jours de folie. On passe alors de 12 pages en plus à 28, il va falloir produire et vite, tout en relisant le magazine et en le mettant en page. Tout doit aller très vite, afin que le magazine qui va prendre environ 15 jours à être produit voie le jour en temps et en heure. C’est dans les derniers jours de la campagne que François Lessard me propose d’intégrer une page de Hardgameurs, une BD que j’apprécie particulièrement. Je suis très heureux, car depuis le début je voulais intégrer de la BD dans le mag, ça tombe bien.

A tout ceci s’ajoute la création du design du marque-page. Mais celui-ci est à peine financé par la campagne, que l’on doit déjà penser à un autre palier. On passe la nuit à y réfléchir et à calculer, c’est décidé, on va tenter la chose : on va proposer un jeu dans le mag ! Nous n’avons pas le temps de voir ce qui existe chez les créateurs, et surtout nous sommes bloqués par le coût de fabrication et le délai. Koolisso est donc ressorti des cartons pour être retouché et intégré dans le magazine. Les dernières pages arrivent, je les monte, on relit le mag, une fois puis plusieurs fois, tout se chevauche et tout se fait au dernier moment. Le festiludiques, arrive à grands pas, ce qui prend pas mal de temps à organiser, et la campagne prendra fin le même jour. C’est en rentrant le soir, fourbu que nous pourrons nous féliciter et nous réjouir d’avoir atteint les 423% !

Le magazine part à l’impression chez Azao Games, qui m’aura suivi tout au long de l’aventure. Quant aux contreparties elles sont toutes envoyées à l’impression auprès des différents imprimeurs. Il ne reste plus qu’à attendre de tout recevoir. Mais pendant ce temps là, pas de repos pour les braves, car le second numéro est mis en chantier. Les premiers éléments arrivent, ainsi que les mauvaises nouvelles, le magazine fera plus de 250g, il faudra donc payer un surplus, ce qui fera que l’on passera de 2,50€ à 3,70€ pour les frais de port, un coût supplémentaire obligatoire dont nous nous serions passés surtout que la même journée j’apprends le tarif très élevé du transporteur pour faire venir les 300 exemplaires du magazine de Belgique. Une mauvaise journée balayée par la réception le vendredi de tous les exemplaires qui seront directement mis sous enveloppe pour partir le lendemain. L’aventure venait de prendre fin, ou presque.

Il est ou sera très prochainement entre vos mains. Nous avons conscience qu’il n’est pas parfait, et c’est pour cela que le lancement de ce numéro unique était nécessaire. Longtemps j’ai hésité à le nommer numéro 0 et à ne le proposer que sur le web, conscient des éventuelles erreurs, mais la demande était trop forte pour le papier pour ne pas tenter l’aventure. Pour autant, afin que tous puissent y avoir accès quelque soit la taille de sa bourse, JDS sera disponible en PDF complet d’ici quelque temps.

Et maintenant me direz-vous ? C’est l’heure des bilans et de voir l’avenir de JDS. Je vous rassure nous avons déjà commencé à travailler dessus pendant la campagne, en voyant ce que JDS était en train de devenir et les nombreuses demandes et encouragements que nous recevions. Et au-delà des frayeurs que la campagne a engendrées, c’est surtout le soutien, la force et l’aspect collaboratif que je retiendrais. Et si je devais le refaire, je le ferais exactement de la même manière (mais je commanderais plus d’exemplaires), car ce fut une véritable force de vous voir tous ainsi derrière ce projet un peu fou qui a connu tellement de rebondissements. Et si le soutien financier est indispensable au magazine, le soutien moral est indispensable à la personne qui se trouve derrière, c’est en cela que j’ai tiré ma force et mon envie de me dépasser et de continuer et de vous proposer toujours plus.

Pour répondre à la question que l’on m’a le plus posée ces derniers jours : est-ce qu’il y aura un second numéro et un abonnement ? Je répondrai oui ! Mais ça ne s’arrête pas là. Il est encore trop tôt pour tout vous dire, mais je peux d’or et déjà vous dire que pour ce second numéro nous allons mettre le paquet et le terme de participatif va alors prendre tout son sens, jamais celui-ci n’aura été poussé aussi loin. Vous pensez certainement que je fais mon commercial et que j’amplifie largement mes propos, mais je vous promets que je ne fais pas mon Peter Molyneux, et que nous vous préparons quelque chose d’énorme. Un magazine qui va mettre en avant les valeurs que nous avons voulu défendre et pour lesquelles vous nous avez suivi, en les appliquant à JDS : le partage et la diffusion à large échelle de l’information, afin que le jeu de société puisse être reconnu pour ce qu’il est, un loisir moderne aux nombreuses qualités, et qu’ainsi il intègre de nombreux foyers, et trouvent ses lettres de noblesse. Nous ne sommes que les maillons d’une grande chaine, mais nous espérons que notre maillon sera assez fort pour ne jamais se rompre, et ceci, grâce à vous.

Très prochainement de nouvelles informations sur ces nouveaux numéros de JDS et la manière dont ils vont vous être proposés. Merci à tous et à très bientôt sur Les 1D Ludiques ou dans les colonnes de JDS.

Mais tout de suite en bonus, la promesse que j’avais tenu la vidéo du ice bucket challenge version bretagne : https://youtu.be/88Vv5-K-7tM

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bravo, j'attends le premier n° avec impatience et bonne continuation.

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