Kodama : Princesse Mononoké, c'est pas une mujina !

[Catacombs][Kodama - Les esprits de l’arbre]

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C'était au temps des cerisiers en fleurs (ou presque) que le Docteur Mops, dont la poésie n'a rien à envier à... bref, n'a rien à envier ! Il nous parlait donc d'un jeu à l'esthétique (oui, pas "esthétisme" qui est l'idéologie de l'art pour l'art, où la forme prime sur le fond... enfin... voyons...) et à la jouabilité particulière : Kigi, le jeu où l'on fait pousser son arbre.

Daniel Solis, son auteur, l'avait proposé sur une plateforme avant que Smart Play Games le propose en "print on demand". C'est ensuite Action Phase Game qui en propose une autre version, avec d'autres illustrations de Kwanchai Moriya (Catacombs...) via la plateforme de financement participative Kickstarter. Quasiment 3400 contributeurs et presque 10 fois la somme demandée plus tard... on patiente encore un peu et hop, Capsicum Games nous propose, dés le 16 septembre 2016, de retrouver le jeu pour notre plus grand plaisir.

1, 2, 3, nous irons au bois...

Alors nous ne reprendrons pas les règles du jeu, l'article du bon Docteur était suffisamment clair là-dessus. 3 saisons de 4 tours et à chaque tour la sélection d'une carte Branche parmi 4 (là où c'était 3 dans Kigi) à faire pousser sur notre belle carte Tronc ou directement sur une autre carte Branche pour voir s'élever cette si belle ramure dans une ambiance presque feutrée, une pénombre qui suggère une forêt profonde où les esprits des Arbres, les Kodamas, peuvent apparaître à tout moment... enfin, surtout à la fin de chacune des trois saisons.

Des séries de symboles continus permettront de marquer des points et la sélection d'un Kodama (parmi 4 en début de partie) en fin de saison, surtout si votre arbre est harmonieux pour lui, vous en fera également marquer un bon paquet. Notons que dans Kigi, les cartes "Bonus" étaient mélangées au paquet... autre différence.

Enfin, dernière petite différence, mais de taille, les branches qui rapportaient plus de 10 points étaient coupées. Ici, elles ne le sont pas, mais si vous deviez dépassé ces 10 points en posant cette carte, alors il vous faudra la poser ailleurs... ah ben finalement si, voilà la règle résumée.

Le tuteur des jeunes pousses

Kodama a pour lui une ambiance toute particulière, d'autant plus si vous êtes sensible aux illustrations de monsieur Moriya qui dégagent une sorte de poésie en parfaite adéquation avec le thème. Mais ça ne s'arrête pas là : les mécanismes ludiques se lient au thème pour en augmenter le plaisir de faire pousser un arbre... et si possible un arbre harmonieux pour nos Kodamas. C'est beau, c'est agréable et même, presque apaisant... un peu comme lorsqu'on dessine des dessins sur le sable de notre mini jardin zen à l'aide de notre petit rateau. La lecture de certaines cartes Kodamas apportent parfois un petit moment de questionnement... et puis, on relit bien les termes et hop, une étoile s'éclaire et on marque ses points.

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Alors bien sûr, si votre coeur de "joueur à victoire" a écrasé votre coeur d'enfant, la pioche des Kodamas qui peut aboutir à un score du simple au triple entre deux joueurs à certains moments de la partie pourrait vous faire rager, sans compter la pioche parmi 4 cartes qui, bien que représentant tout-de-même un bon potentiel de choix, peut être plus favorable à l'un qu'à l'autre... Si certains joueurs optimisateurs passent outre la poésie du jeu pour la jouer "gagne avec hargne", c'est même l'ambiance de la partie qui risque de s'en ressentir : En effet, placer les cartes avec 1 mm de précision pour que les suivantes passent juste sur la branche d'à côté, refuser la pose d'une carte car elle touche un poil une deuxième carte et que la règle stipule bien qu'une carte comptabilisée ne doit pas être bougée !

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Attention, ce sont bien les règles du jeu, c'est simplement qu'une extrême rigueur à ce sujet entre un peu en contradiction avec l'esprit du jeu... il suffit juste de prévenir en début de partie si vous jouez avec les règles telles qu'appliquées aux championnats du monde.

Sinon tous (2 à 5 joueurs) à partir de 8 ans prendront plaisir à regarder pousser les arbres sous un ciel étoilé dans un jeu choupinou dans son ambiance, simple à prendre en main et au résultat final toujours plaisant ! Une belle réussite !

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Deux autres avis : celui de m'sieur Tapimocket et de m'sieur Arthelius

5 « J'aime »

J’adore ayant déjà kigi, cela permettra de changer un peu…

Essayé à Bruxelles. Ce n’est pas qu’un jeu familial, les joueurs plus velus peuvent prendre plaisir à optimiser et programmer la partie. C’est un jeu qui permet de jouer et de prendre du plaisir à tout age et à tout niveau. On commence une partie pour faire plaisir à sa femme, parce qu’il est beau, et on finit la tête entre les mains pour faire plaisir à ses Kodamas.

Merci pour le lien :wink:

Le trait de Moriya… du comment acheter un objet pour sa joliesse seule avant que de ne réfléchir au fait qu’il en est peut-être aussi chose ludique…

… à croire que cette phrase a poussé sans autre guide que ma libre dextre.

2 « J'aime »

Un must-have!