Autant commencer par vous faire une fleur ! Et même plusieurs ! Bon… par contre c’est un chrysanthème… Ni voyez aucune idée noire car je me propose de vous présenter Kikkasai, une nouveauté japonaise et là-bas, les chrysanthèmes ne sont pas réduits à uniquement cohabiter avec les marbres mortuaires.
Vous ne vous en rendez surement (pas encore) compte mais Kikkasai c'est un jeu de mots japonais que je ne vous expliquerais pas plus que ça mais qui joue sur une homophonie entre un festival de fleurs ou de dés. Car oui Kikkasai EST un jeu de dés.
Son auteur, Takahiro Sinozaki s'est inspiré de la version du Mahjong japonais ce qui nous donne un Yam's avec de la prise de risque dedans.
En fonction du nombre de joueurs nous écarterons ou pas un certain nombre de dés, le reste rejoindra le joli sac de jeu pour la partie.
Le but de Kikkasai est de marquer le plus de points à l'aide de combinaisons de 3 dés colorés dont deux sont cachés, un peu comme au poker menteur.
On commence par tirer un dé aléatoirement, c'est la Tendance de la saison. Il existe quatre couleurs de dés (fleurs) : blanc, orange, jaune et le noir qui tient lieu de joker.
Le dé de Tendance permet de marquer plus de points avec sa combinaison si celle-ci contient un ou des dés de la même couleur ou valeur que celui-ci.
Chaque joueur pioche ensuite en secret 2 dés qu'il cache derrière son paravent.
On joue ensuite à tour de rôle en piochant un dé puis en le lançant visible de tous.
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Soit ce dé ne nous intéresse pas et il est défaussé.
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Soit il nous plait bien et nous le prenons derrière notre paravent en lieu et place d'un de ceux que nous avions.
Le but est donc de réaliser une combinaison de trois dés :
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Soit une suite en 3 couleurs,
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Un brelan en 3 couleurs
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Une suite à la couleur
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Un brelan à la couleur.
Chaque combinaison rapporte plus ou moins de points auxquels on ajoute éventuellement les bonus de la Tendance.
Un joueur peut annoncer une combinaison à la fin de son tour mais on peut également annoncer une combinaison en utilisant le dé que vient de défausser un autre joueur.
C'est là la subtilité de Kikkasai car chaque défausse peut ainsi avantager un autre joueur.
Autre particularité : le scoring. Une suite en 3 couleurs permet de scorer … 0 point. Alors quel en est l'avantage ? D'abord cela permet d’accélérer la partie ou d'y mettre fin puisque le comptage (Floraison) met fin à la manche en court. N'oublions pas non plus le dé Tendance qui donne 1 point à chaque dé de la même couleur et du même montant. Cette petite suite de 0 peut donc être plus fructueuse (enfin... florissante).
Le maximum de points qu'un joueur peut obtenir est de 8.
N'oublions pas non plus la présence de dé noirs qui sont des jokers pouvant remplacer l'une des trois couleurs au choix.
Une partie prend fin dès qu'un joueur atteint ou dépasse 6 points ou quand chaque joueur à été « premier joueur » deux fois.
Alors évidement cela reste un jeu de hasard qui se pratiquera bien sur un coin de comptoir pour peu que vous aillez préalablement décrypté la version française des règles qui est toujours un exercice champolionesque...
Globalement c'est assez choupinou et le côté exotique aide bien, mais c'est ça ne vaut pas un bon vieux Perudo. Pour le trouver c'est au japon ou dans les boutiques faisant de l'import d'asie. Est-ce que ce mini jeu de dés sera repris pas un éditeur occidental ? Aucune idée mais si c'est le cas, il viendra vous le dire ici. C'était « c'est quoi ce truc dans le coin de mon bureau ?», à vous les studios et on se retrouve bientôt pour une prochaine étrangeté ludique.
* Concernant le titre de cette niouze, Kiku est le chrysanthème en japonais.
