Je fais aussi parti des pledge Stupeflip et, Mr Phal, je suis désolé mais ça a quand même pas mal grogné quand certain se sont aperçu qu’il faudrait encore payer en plus pour la teuf alors que cela correspondait à un palier. Cela dit, je suis d’accord que les communautés sont différentes et que ça gueule bcp moins.
Anyway, une flipteuf c’est forcément cool. l’Understup vaincra !
bonjour,
un de mes gros problèmes avec “kickstarter” c’est … la frustration …Je suis beaucoup d’en l’achat d’impulsion… et là … ben … j’achète dans l’impulsion et…j’attends 1 ans …vais je avoir encore envie de jouer …
C’est une gymnastique à prendre. Ca se fait d’autant mieux si tu as plusieurs projets différés ce qui fait que tu as toujours un truc qui arrive (sauf quand ca se passe mal comme Arcadia Quest Inferno ou encore Myth)
Très bonne papotache où on comprends bien plusieurs problématiques.
Alors dans la gestion d’un Kickstarter, pour éviter les vrais “casse-bonbons”, vous dites qu’il est possible de "blacklister un pledgeur " pour les campagnes suivantes. Ne serait-il pas possible de refuser leur pledge directement ? Ainsi ils ne pourraient plus venir polluer le fil de discussion de la campagne en cours.
Je trouve aussi votre façon de faire assez saine de ne pas vouloir en donner trop aux pledgeurs en ce qui concerne les SG. La démarche normale est que l’on vient aider un jeu à voir le jour parce qu’il nous plaît, pas parce que l’on veut faire l’affaire du siècle.
Dans la cadre de Kickstarter, il est vrai que l’on peut se poser la question de l’intérêt pour certains jeux. Si le jeu n’a pas trouvé d’éditeur dans le circuit classique, peut-être est-ce parce qu’il est pas suffisamment bon ? Mais vous expliquez très bien le fait que les éditeurs/auteurs sont ceux qui sont le moins rémunérés dans la chaîne commerciale, et qu’il paraît normal de vouloir vivre de son travail. Il y a peut-être un soucis sur la façon de décider du prix d’un jeu en boutique. Normalement cela devrait être l’éditeur avec l’auteur qui décident de leur prix de vente, le distributeur qui rajoute sa marge et le vendeur/boutique qui décide du prix final. Après sûrement que les jeux seraient un peu plus cher mais si nous, les consommateurs, sommes au courant de cette juste rémunération cela ne devrait pas poser de soucis. Sinon le fait d’essayer d’associer les boutiques dans vos campagnes est tout à votre honneur et c’est quelque chose qui se voit de plus en plus dans les campagnes Kickstarter.
Comme souvent beaucoup d’excellente chose dans ce papotage !
D’abord Merci d’avoir répété que KS n’est pas nouveau ! Remplacez “crowdfunding” par “souscription” et l’impression “2.0” s’effrite passablement. Oui ça existe depuis le début de l’histoire de l’édition et ce pour tous les produits culturels… Et en plus, les “souscriptions” étaient en règle générale directement gérée par l’éditeur donc distributeurs et boutiques était déjà hors jeux. Mais c’est ce seul maillon qui va manquer avec éventuellement le distributeur (et encore). Il est illusoire de croire que Jean truc-muche se lance seul avec un projet, le finance avec KS et le mène à bout. La logistique c’est un métier, l’édition, c’est un métier. Le Talentueux auteur qui lance sont jeux (ou autre projet) tous seul depuis le fond de son garage grâce à KS c’est un mythe.
Le débats est malheureusement toujours le même le marché évolue et ses acteurs doivent d’adapter mais certain ne le souhaite pas. Uber, KS, airbnb ou encore amazon sont de grands méchants capitalistes qui détruisent nos petits commerces et qui vendent des produits/services de mauvais qualité… Bouh les vilains. Sérieusement, depuis toujours l’économie évolue, des métiers changent, des métiers apparaissent et d’autre disparaissent. Pour mémoire, il fut un temps ou il y avait des allumeurs de réverbères. Un jour l’électricité est apparue et il n’y a plus eu d’allumeur de réverbères. Les labos photos n’existent plus, les disquaire non plus ou presque. Ce n’est pas un drame c’est le marché, l’économie, le monde, les clients, la société (choisis ton camp camarade) qui évolue.
Pour avoir parité à de nombreux pledge (ludique ou non) mon expérience est la suivante :
- La qualité des produits est la même quand dans les autres canaux de distribution. Il y a du bon, du mauvais, du pure commercial sans originalité, du super original, etc, etc ,etc. Et l’argument qui consiste à dire si les éditeur classique n’en ont pas voulu c’est que c’est pas bon n’en est pas un. Sérieusement qui peut croire à ça ? Les exemples de projet qui ont été refusé avant de faire une carton sont légions (petite pensée émue pour le producteur de Decca Records qui a refusé les Beatles). Donc là aucune différence le monopole du genre n’appartient pas aux éditeur “classique” et ils a autant de raté chez eux que sur KS. Par contre lorsque qu’un éditeur envoie une production complète au pilon suite à un gros fail on en parle nettement moins qu’un KS qui foire.
- Les prix ne sont pas forcément beaucoup plus intéressant qu’en boutique car les version KS sont souvent sur-produite et donc plus cher que la version “boutique” mais il est vrai qu’il est possible de payer son jeux un chouia moins cher. Cela s’explique par une certaine prise de risque car il est vrai que certains projets foirent lamentablement (très très rare)
- Les délais du projet sont très souvent dépassé est c’est peut-être là le plus énervant. 2 à 3 mois de retard par rapport à l’annonce est courant… En boutique il n’y pas vraiment ce problème car si on annonce une sortie à l’avance, c’est que le projet est bouclé donc il n’y a en principe plus de retard possible. Après sur KS on suit/soutien un projet avec ses aléas, en boutique on achète un produit fini.
Donc a priori il n’y a pas grand avantage sur KS par rapport au boutique et pas non plus de désavantage. Juste deux canaux différents.
La grosse différence en fait elle existe. C’est cette différence qui peut sauver les boutiques et qui est très difficile pour les campagne KS : La communication.
Dans une boutique la logique voudrait que l’on conseil le client sur les produits que l’on vend (logique malheureusement pas toujours respectée). Sur KS on fait du marketing. La campagne KS à pour but d’attirer une maximum de pledgeur et non de s’assurer que le client achètera le jeux qu’il lui faut. Cette différence peut attirer pas mal de soucis sur KS car un pledgeur qui se sent floué pourra grâce à internet générer un bad buzz et parasiter les prochaine campagne par du trolling ce qui n’est pas possible à l’échelle d’une boutique. D’un autre coté l’auteur d’une campagne KS ne pourra pas fidéliser un client de la même manière qu’un boutiquier qui offre un service de qualité.
Voilà pour my 2 cents. On peut faire beaucoup de débat sur KS, Uber ou Airbnb. Le débat sera toujours le même. Un nouvel acteur entre sur le marché et en faisant sa place il bouscule un peut les autres et les forcent à s’adapter. ça s’appel l’évolution. Pour ma part Je vais régulièrement chercher conseil dans ma bonne petite boutique, je pledge des projets super originaux et je commande sur amazon des articles tout venant ou je n’ai pas besoin de conseil. Il y a de place pour tous aussi longtemps qu’ils travaillent correctement et maitrise leur core business et n’essaye pas de bouffer dans tous les plats
Je suis à peu près d’accord avec ce que tu écris mais du coup je ne comprends pas trop la chute. S’ils arrivent à bouffer dans tous les plats en travaillant correctement et en maîtrisant leur core business, je ne vois pas où est le pb ?
Pourquoi est-ce qu’un acteur économique n’aurait pas le droit de se diversifier ?
Pour en revenir à l’édition de jeux de société, un éditeur peut très bien faire du KS et de l’édition “classique” et faire les deux très bien, comme La Boite de Jeu par exemple
Evoquer le capitalisme darwinien (pourquoi pas, les plus efficaces, les plus compétents survivent) tout en prenant comme exemple Amazon et Uber qui se situent en dehors de la saine concurrence, et donc du marché, par leurs pratiques présumées déloyales voir illégales (optimisation fiscale, travail dissimulé) me parait peu pertinent.
C’est intéressant cette question du manque de rémunération des auteurs, qui doivent bosser pendant des mois sur un projet sans salaire, dans l’espoir, peut-être, de gagner de l’argent plus tard si le projet aboutit et a du succès.
C’est une problématique qui est assez proche de celle des intermittents du spectacle, en fait.
@ Chni : Je suis d’accord que la diversification peut être une bonne chose si elle est maitrisée. J’ai pu constater dans d’autre domaine que se soit la librairie ou la petite distribution (commerce de proximité) que ceux qui ont voulu faire une peu de boutique, un peu d’internet, un peu de distribution, d’élargir leur gamme de produit à d’autre domaine se sont un peu perdu à trop vouloir tirer à hue et à dia. Mais il est clair que certain acteurs font un excellent travail de diversification. Je pense juste que ce n’est pas donnée à tous le monde de vouloir se lancer dans un nouveau crédo il faut être sur de maitriser son core business. KS ne saurait être une solution à une organisation déjà boiteuse.
@eldarh : Je comprend tout à fait ton propos et je suis assez d’accord sur le fait que les procédés de certains acteurs sont pour le moins discutable. Toutefois je pense qu’il ne faut pas se tromper de débat et ne pas confondre l’outil et l’usage qui en est fait. Malheureusement, beaucoup de personnes qui craignent que ces nouveaux acteurs leur prennent leur gagne pain ne souhaite simplement pas se remettre en question et parfois ont depuis longtemps perdu le contact avec leur clientèle et leurs attentes. Si les nouveaux acteurs économique ont un tel succès c’est peut-être parce qu’il répondent mieux à certaines attentes. Attention : il y a des quantités de boutique, de librairie, de taxi qui font un excellent travail. Mais ne pas vouloir voir l’évolution de la société et jeter le bébé avec l’eau du mains ne mène à rien. Ceux qui ont choisi ce chemin, Kodak par exemple, en ont fait l’amère expérience.
Merci.
Petite réflexion juste en passant comme ca … Dans de plus en plus de cas KS = Proto, est il possible d’organiser des démo en collaboration éditeur “KS”/boutiques ?
C’est juste une idée …
Merci pour cette émission
c’était vraiment super intéressant
De la même manière qu’on a caricaturé (plutôt à raison, et j’en suis) pendant des années sur les pédagos, j’ai l’impression qu’on a trouvé nos ludicons.
Des gens qui ont une forme de connerie qui vient, non pas d’une déformation professionnelle, mais d’une déformation de leur loisir. Le malade du jeu de société passe son temps à lire des règles, devoir les expliquer et s’informer.
Ca lui donne le sentiment d’être en capacité de donner son avis sur tout et à n’importe qui. Il sait et son avis compte. Alors que non. Il ne sait pas tout, loin s’en faut, et son avis n’intéresse pas grand monde sauf quand il reste dans le cadre ludique.
Peut-être aussi que par nature du jeu de société l’esprit communautaire des joueurs est plus fort que dans certains domaines culturels plus personnels.
Merci pour cette discussion bien intéressante. Forcément ça fait écho à plein de réflexions intéressantes chez des éditeurs comme nous qui ne vivons pas, a minima encore, de notre activité.
Concernant la responsabilité des éditeurs quant aux attentes qui se sont développées chez les joueurs pour soutenir un projet, j’ai l’impression qu’on assiste au même type de paradoxe entre rationalité individuelle et collective qu’on peut trouver aujourd’hui à un autre niveau dans le circuit classique:
Même les éditeurs conviendront qu’il y a aujourd’hui trop de jeux qui sortent par rapport à un réel besoin et que cela nuit collectivement à tous les éditeurs, par la logique de flux très rapides que ça a engendré et la grande difficulté qui en découle à pérenniser un jeu. Mais une fois renvoyés à nos choix individuels d’éditeurs, la rationalité individuelle (en tout cas perçue) nous dicte plutôt de tabler aujourd’hui sur des sorties régulières plutôt que de tout miser sur l’espérée mais très hypothétique pérennisation de nos jeux en boutique. L’avantage de ce cercle vicieux c’est que chacun peut toujours pester sur le fait que ce sont les autres qui sortent trop de jeux
Sur “Financement participatif de type KS”, j’ai l’impression qu’il y aurait collectivement un intérêt à freiner sur ce qui est aujourd’hui intégré comme des techniques / ressorts marketing basiques par les porteurs de projet (gestion des early birds, prévision de nombreux stretch goals voire morcellement organisé,…). Je me permets de penser que l’intérêt serait collectif dans la mesure où pour l’usage que la plupart des gens ont aujourd’hui d’un jeu de société, sans exception, on peut penser que les bienfaits de voir le projet qu’on a soutenu pouvoir encore tenir ses délais et ses problématiques peut contrebalancer l’absence des x ièmes ajouts de moins en moins fondamentaux apportés par des SG (je veux dire, est-ce que même le joueur est vraiment fondamentalement si gagnant dans les us et coutumes actuels de KS qui sont débattus dans la vidéo ?) .
Pour autant dès qu’on retombe au plan individuel, ça semble rationnel économiquement qu’un porteur qui a travaillé sur son projet et mise dessus pour tirer un minimum de revenu de son activité (d’autant plus quand le porteur agit dans un cadre professionnel), veuille obtenir le plus de soutien possible et ait tendance à se raccrocher pour cela aux codes d’utilisation du medium KS à l’instant T. (J’ai bien suivi que Benoît et Mathieu racontent comment ils ont dans une certaine mesure souhaité ne pas dépasser certaines “limites” sur le projet Outlive, pour autant il me paraît difficile de considérer Outlive comme un projet complètement en rupture avec le fonctionnement actuel de Kickstarter, tant en terme de construction de la campagne que de résultats, et je m’en réjouis pour la Boîte de Jeu, hein)
Je fais parti des heureux élus à avoir eu l’artbook de 10 to kill et j’avoue le regarder encore avec amour. Donc si ça peut compenser le coût humain et économique, sachez que vous ne l’avez pas fait pour rien.
Sur le reste, cela confirme ce que je pense : la boîte du jeu a une vraie vision innovante de ce qu’est KS avec du pledge boutique et autre. J’ai pledgé 10 to kill, pas outlive car ça ne me branchait pas, et je suis sur de suivre clash of rage car oui, en tant que distributeur, j’adhère à votre philosophie (et oui, j’ai fait partie des pète-couilles sur 10 to kill j’en suis conscient et bon, c’est la distorsion internet et le surmoi)
Ce n’est pas manichéen mais simplement une réalité économique.
Un éditeur américain qui arrète ses activités vient justement de publier un billet ou il explique que :
- pour son dernier jeu, il a fait 1700 ex sur KS, imprimé 3000 et mis un an à vendre le reste en boutiques.
- Il est à peine rentré dans ses frais en raison des coûts d’envoi vers les boutiques et des marges différentes en distrib./boutiques
- il aurait gagné plus en ne faisant que 2000 ex, 1700 livrés aux backers et le reste écoulé sur salons sans être présent du tout en boutique
- et pour le suivi, un retirage via KS uniquement
c’est une situation assez délicate en fait : D’un côté les boutiques sont un point d’entrée et de développement important du hobby et tous les éditeurs s’accordent à souligner leur importance.
De l’autre, la multiplication énorme ces derniers temps des sorties fait que les boutiques ne peuvent plus tout proposer en rayons. Et cela entraîne une réalité économique incontournable et brutale pour les éditeurs. Certains titres ne sont d’emblée pas viables pour le circuit boutiques (cf Conan et les nombreuses explications de fred henry à ce sujet, ou encore 7e continent).
Pour d’autres titres, en tant qu’éditeur la question se pose : vu qu’il n’y a plus aucune garantie qu’une sortie soit référencée par les détaillants, est-ce encore bien raisonnable de baser le calcul du tirage et des coûts en fonction de ce circuit ?
Pour Argo par exemple, moins de la moitié des boutiques l’ont référencé à sa sortie. Et seuls 300 exemplaires ont été vendus depuis Novembre. A ce train là, j’aurais mieux fait d’en tirer moins et de ne pas le vendre en distrib.
Et je me pose la question pour les prochains titres.
Après cela dépend du succès du jeu. Certains se retrouvent très vite en rupture tellement ils sont attendus, ont de bons retours et d’autre c’est l’inverse… Qu’ils soient issu de KS (Scythe, Santorini, Raiders of the North Sea (les Pillards de la Mer du Nord), etc…) ou du circuit traditionnel ne change rien. ahma
Mais malheureusement il y a aussi de très bons jeux qui passent inaperçus…pas facile de se faire une place dans la jungle ludique.