Cosmic Factory : 100.000 milliards d'années en un claquement de main

[Attack of The Jelly Monster][Big Monster][Cosmic Factory][Flipships][Les Montagnes hallucinées]

Imaginez. Tout va bien, dans le rien outersidéral, quand d’un coup ça pète : de la matière partout. Ajoutez à cela que tout va carrément super vite, et qu’une minute de sablier surtemporel plus tard, vous vous retrouvez avec des galaxies, constellations, et tout le toutim de planètes et débris stellaires qui va avec. Y’a pas à dire, ils sont forts chez Gigamic !

Stop ! Non Zut ! Mince !
Maintenant ça a changé de nom.
Et voui.
On est passé du Kaosmos primordial à l'organisation
d'envergure de la Cosmic Factory.

Un homme très space

Alors que l'on accueille cet été Flipship, chez Renegade, un jeu de Kane Klenko sur fond de SF et d'espace où il va falloir faire mouvoir des bidules en agitant les mains, chez Gigamic, pour l'automne, ils nous préparent un jeu de Kane Klenko sur fond de SF et d'espace où il va falloir faire mouvoir des bidules en agitant les mains. Mais rassurez-vous, si de toute évidence l'auteur a une idée fixe, les ressemblances s'arrêtent là. Avec Cosmic Factory [anciennement Kaosmos, donc], nous avons affaire à une toute autre bête ludique.

>> Quelques mots issus outre-espace du cerveau de Monsieur Kane <<

Cosmic Factory, donc, prévu pour la mi-octobre, est un jeu de puzzle - agencement de tuiles dans lequel les joueurs vont tenter en une minute de constituer la galaxie la moins casse-gueule possible. Oui parce que tout le plaisir de composer des paysages en temps limité, c'est de découvrir qu'on a fait une gourance ou deux. Ou alors qu'on est un super dernier jedi de la maîtrise astrale à travers plusieurs planètes pour botter des culs en disant bonjour à sa sœur et ça, ça rend fier de soi, mais c'est plus compliqué. En tout cas, il vous faut d'abord jouer dans un ou deux films une ou deux parties pour avoir le niveau. En même temps, c'est bon de se mettre des défis. Comment ça, on est en train de s'égarer d'une ou deux années-lumières ?

Tous à la fois

Ingénieur de talent de la Cosmic Factory, votre but va être de remplir le plus d'objectifs dans 4 domaines : planètes tempérées et habitables, planètes glacées, planètes désertiques, et chemin d'astéroïdes. Prenez garde toutefois à ne pas trop vous spécialiser, car votre score final sera déterminé par l'addition de vos points en ligne d'astéroïdes + du plus petit résultat des 3 objectifs planètes. Il va donc s'agir d'être plutôt bon partout pour espérer décrocher les étoiles.

Une partie de Cosmic Factory se découpe en 5 manches. Chaque manche commence en révélant une carte Kaos qui va venir bousculer les règles établies (en changeant un scoring, la plupart du temps astral). Chaque joueur fait ensuite tabula rasa de sa dernière galaxie, on touille le tout dans le gros sac violet de matière exotique, puis pioche 9 nouvelles tuiles Galaxie dedans. S'ensuit une phase de draft, où l'on choisit, par paquet de 3, des tuiles Galaxie afin d'améliorer vos stratégies et axes de développement pour la manche.Puis l'on pénètre pour une minute de sablier dans les mystère de l'univers. Il va s'agir de composer, dans ce temps imparti, une galaxie de 3x3 tuiles, en tâchant de former des zones de mêmes planètes plus ou moins grandes. Vaut-il mieux en construire plusieurs petites, séparées par du vide spatial, ou de bien grosses zones riches en planètes pour scorer une seule bonne fois ? Mais attention, les zones trop petites ne marqueront pas, là où certaines zones risquent d'être bien remplies sans n'apporter aucun bonus. En sus, n'oubliez pas de tracer le plus long chemin d'astéroïdes possible !

Comme ils sont trop forts chez Gigamic, ils vous expliquent même ça en vidéo !

Tout le plaisir de ce genre de surcharge d'informations à gérer dans des conditions ne le permettant que peu est bel et bien présent, le tout rendu en action puzzlo-stellaire. Bref, Cosmic Factory fait partie de ces jeux où le corps essaye d'assurer pendant qu'au-dessus, ça cuit du neurone.

La Tête et Les Jambes

Avec ses 40 minutes de partie, et sa possibilité de jouer jusqu'à 6 joueurs, Cosmic Factory entre dans cette délectable bande (qui s'agrandit par ailleurs) du familiale + malin et électrique. C'est vrai qu'aux côtés d'Attack of The Jelly Monster, Big Monster, ou encore Les Montagnes Hallucinées (pour les plus habitués tout de même), on sentirait comme monter un vent de ludique qui saurait marier la richesse cérébrale d'optimisation et tactique de ses aînés à l'allemande à la folie physique de party-games bondissants. Une pierre de plus à cet étonnant édifice, avec ses propres spécificités, qui en font un bon, et pleinement accepté, nouveau membre !

Un esprit intelligemment bouffon que l'on ressent à travers les illustrations vives, funs, colorées et néanmoins bien lisibles (et il le faut pour un jeu où l'on doit très vite appréhender plusieurs informations) de Sylvain Aublin. Le matériel est par ailleurs très soigné, que cela aille du détail des petits marqueurs en bois étoile, au fond de la boîte entièrement illustré, en passant par la petite boîte pour ranger les cartes (bourrées de clins d'yeux SF) qui devient peu à peu une sympathique signature éditoriale des jeux Gigamic.Ajoutons enfin que l'on sent, en cours de partie, mais aussi au fur et à mesure des sorties de la boîte, une vraie courbe d'apprentissage. De vos premiers mouvements à tâtons naîtront peu à peu tactiques appliquées, mouvements réfléchis, et fourberie éhontée à l'égard des adversaires. L'on vous promet d'ailleurs une TTTV pour la rentrée où vous pourrez vous en rendre compte par vous-mêmes, en assistant à l'humiliation de Monsieur Phal et Monsieur Guillaume par Madame Mathilde.

En attendant, nous ne pouvons que laisser des étoiles dans les yeux aux amateurs d'agencements de tuiles spatiales, de pioche de chaos, de gardien fébrile de cheptels planétaires, et de frénésie mano a mano avec le cerveau.

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Tiens, j’y vois une filiation avec 4 Gods de Chris de Nice.

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Juste une petite remarque, qui arrive sûrement un peu tard dans le process de développement : autant je trouve le design des planètes super quand elles sont présentées sur fond blanc, autant je trouve que le rendu de la vue éclatée du jeu, avec les fonds de couleur et le halo blanc qui fait un peu mode Photoshop, vient tuer un peu tout cela. Alors je me doute que c’est pour la lisibilité, les malvoyants, etc mais je trouve le décalage saisissant et pour ce qui me concerne, bloquant (un peu comme pour Big Monster d’ailleurs) : quitte à construire un truc devant moi, autant que cela soit joli… non ?

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Tu as réussi à exprimer clairement l’impression que j’avais aussi sur la représentation graphique du jeu !

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carrement ! les illustrations sont super sympa, mais le jeu en situation est vraiment pas folichon et ne fait pas envie

Les dominos ont la belle vie depuis Kingdomino : D

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Testé au BGF ce weekend, c’est très bon : prise en main rapide, certainement grande rejouabilité avec courbe d’apprentissage, nerveux bien qu’intelligent, un peu de fourberie et effectivement jouable en 30 minutes quel que soit le nombre de joueurs. Wishlisté

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C’est plus proche de Carcassonne et du petit prince que de Kingdomino :wink:

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Je précise que l’effet image sur écran rend le blanc sacrément éclatant. Le matériel en main est bien plus proche d’un liserai permettant de relever/analyser/lire rapidement les infos (ce qui est fort important), que d’un flash pétant.

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Achtung, suite à un soucis de titre homophone nous nous voyons dans l’obligation de changer le titre du jeu qui est rebaptisé Cosmic Factory. La sortie est toujours prévue pour Octobre, croisons les tentacules

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