« Un pari un peu fou puisque nous n’avions jamais fait de presse. »
![[JeuxNco.org] Interview d'Olivier ARNEODO (Jeux sur un Plateau)](https://cdn.trictrac.net/discourse/original/3X/b/b/bb56faecbc25be5e8276db94d96fe1f2f12f576f.jpeg)
Olivier Arnéodo, fondateur du magazine Jeux sur un Plateau en 2003 revient sur son parcours!
Jeux’n’CO : Peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas encore ?
Olivier ARNEODO : Olivier Arneodo, j'ai commencé à jouer dans les années 80 avec des gros mastodontes comme les Avalon Hill ou Civilization par exemple. Je lisais évidemment Jeux & Stratégie à l'époque, un peu comme tout le monde de ma génération. Fan de sport et de jeux, je suis passé ensuite assidûment à Formule Dé, m'éloignant un peu du reste de l'offre ludique pour y revenir un peu avec l'arrivée des jeux allemands accessibles type Les Colons ou Carcassonne. Puis c'est véritablement Puerto Rico qui m'a ramené au jeu au début des années 2000. Contrairement à beaucoup de personnes, je ne suis pas passé par la case Magic, pas de jeu de rôles, pas de GN, mais plutôt des wargames type Panzer Leader,...
Jeux’n’CO : Pourquoi avoir choisi de créer un magazine sur le jeu ?
Olivier ARNEODO : Avec le recul, je n'ai finalement pas trop de réponse à cette question. Le fait probablement de revenir assidûment au jeu et de ne pas trouver de magazine traitant à proprement parler du jeu de société. Un pari un peu fou puisque nous n'avions jamais fait de presse (et d'ailleurs on n'en n'a pas fait d'autres, j'ai compris ;-)) ce qui explique des débuts un peu hésitants en terme de mise en page et de contenu. Après, la chance inouï à l'époque (fin 2003) d'être seul et de répondre à une attente des joueurs a permis qu'ils soient beaucoup plus tolérants envers nos erreurs et beaucoup plus patients. L'arrivée d'un magazine sur le sujet étant également bien vue par le milieu, cela nous a permis très vite d'avoir un certain soutien de personnes très influentes dans le milieu ludique comme Bruno Faidutti, Matthieu D'Epenoux, Pierre Gaubil,... (l'avantage quand on commence ce type d'énumération c'est qu'on en oublie tout le temps, ça renforce les relations ;-))
Jeux’n’CO : Combien êtes-vous à travailler pour le magazine et comment vous répartissez-vous les tâches ?
Olivier ARNEODO : Si tu veux parler du magazine à proprement dit sans évoquer la boutique, les jeux en ligne, le site, la web tv,... il y a deux personnes pour la maquette, une personne pour la correction des textes, une vingtaine de pigistes pour le rédactionnel et Manuel Rozoy qui coordonne le tout, choisit les sujets, corrige la mise en pages. Perso, je ne fais rien pour le magazine, c'est un véritable bonheur, et on s'y fait très bien. J'ai toute confiance en Manu et je ne représente que le bureau des pleurs, je reçois les doléances des éditeurs ou auteurs mal notés par exemple. Au niveau de l'équipe rédactionnelle, nous avons choisi de manière très classique et naturelle de nous entourer de personnes spécialisées par rubrique : des ludothécaires ou enseignants pour les jeux enfants, des animateurs pour les jeux d'ambiance, des "geeks incurables" pour les jeux allemands (;-)), des "FFG-addict" pour les jeux à l'américaine,... Au fur et à mesure des réunions de tests de jeux et des déplacements sur les salons, une cohésion s'est installée et tout se passe dans la joie et la bonne humeur. Nous avons également quelques intervenants étrangers (Michael Barnes, Thibaut Quintens, Josep Maria Allue,...) qui permettent d'avoir des points de vue extérieurs.
Jeux’n’CO : Combien d’exemplaires sont tirés sur chaque numéro et où sont-ils distribués ?
Olivier ARNEODO : Le moins possible. En effet, concernant la présence en kiosques, nous sommes rémunérés au ratio vente/fournis. Le but du jeu est donc de réduire au maximum le nombre d'exemplaires fournis tout en en vendant le maximum. On a un prestataire qui se charge de tous les réglages pour optimiser le ratio. Suite aux problèmes financiers des NMPP, nous sommes passés depuis ce numéro chez les MLP comme distributeur presse. Une autre livraison va chez notre routeur qui se charge des envois abonnés et des envois pour les commandes unitaires faites sur notre site. Et la dernière chez Asmodée qui est notre distributeur pour les boutiques spécialisées.
Jeux’n’CO : Es-tu toi-même un passionné de jeux ?
Olivier ARNEODO : J'avoue que désormais faire une partie de 3h autour d'un jeu est de plus en plus rare me concernant tant l'envie me manque. La dernière ça devait être Wars of the Roses de chez ZMan Games (excellent d'ailleurs). Je me tourne désormais davantage vers des jeux soit plus orientés party game, soit plus courts comme récemment 7Wonders, Tikal II ou encore Asara que j'ai trouvé tous les 3 très bons.
Jeux’n’CO : Quels sont tes futurs projets ?
Olivier ARNEODO : Mettre en pratique mes projets actuels.
Jeux’n’CO : Je te remercie au nom de l'association Jeux’n’CO pour le temps que tu m’as consacré et je te laisse le mot de la fin.
Olivier ARNEODO : Je m'aperçois que j'ai oublié de faire de la pub : Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Jeux sur un Plateau est un magazine papier dédié aux jeux de société, disponible en kiosques et par abonnement. Vous pouvez par ailleurs lire des news, critiques, dossiers, acheter dans notre boutique VPC, vous plonger dans les images de notre web tv ou jouer en ligne (7Wonders arrive) sur notre site www.jeuxsurunplateau.com. Voilà, là je pense que c'est bon ;-)
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