Fêtes de fin d'année : Panique à la cantine

[Panique à la cantine][Qui est-ce ?]

Drolement bien pensé

Fêtes de fin d'année : Panique à la cantine

En ces temps de baffreries caloriques et goûtues c’est à la cantine que je vous invite.

Je sais bien que l’idée de cantine est en général assez peu compatible avec les images de mets fins pour gourmets. Et vous allez m’en vouloir encore plus si je vous explique qu’en plus, il va vous falloir faire le service.

C’est en effet le propos d’un jeu édité chez ThinkFun et destiné à la jeunesse. “Panique à la Cantine” est un jeu de reconnaissance visuelle et de réflexes qui s’articule autour d’un astucieux distributeur automatique de pions.

Un engin que l’on imagine immédiatement au service d’autres jeux dès sa première utilisation.

Votre objectif va être de rassembler le plus de pions Casse-croûte pour les accumuler dans votre assiette. Bon ok. Question gestion des calories, on peut discuter sur le principe éducatif mais vous allez voir que l’intérêt n’est pas là.

Tout commence par l’installation du jeu. On prend tous les pions, on les mets dans le tube du distributeur, une fois qu’ils sont bien mélangés, le tube prend place sur son support.

Ce tube devient alors poignée et ho! Miracle ! Quand on tourne celle-ci, les pions viennent prendre leur place tout autour du distributeur.

Ces pions représentent des plats différents. Mais à quoi servent-ils ?

C’est le moment de distribuer les assiettes.
Chacun s’en voit remettre une. Sur celles-ci sont représentés les aliments que vous allez devoir collecter.

Il existe deux types d’assiettes, les bleues plus simples et les rouges plus exigeantes. La différence tient en la présence d’un ingrédient joker qui permet de récupérer l’aliment de son choix quand plus rien ne correspond.

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Les pions disponibles sont donc exposés. Sept sont disponibles en même temps. Vous regardez de quoi vous avez besoin, vous nommez l’ingrédient et hop vous vous précipitez sur le pion convoité avant que les autres joueurs s’en emparent car plusieurs joueurs désirent les mêmes choses.

Une fois que vous avez récupéré un pion, vous posez celui-ce en le retournant sur son autre face. Et de l’autre côté, un autre aliment apparait que vous devrez à nouveau tenter de récupérer et ainsi de suite.

Quand le plateau de distribution est vide, il suffit d’un nouveau tour de manivelle et voilà un nouveau service.

Les pions s’empilent dans les assiettes.

Et si aucun des ingrédients restant ne correspond aux assiettes ?
Les joueurs font alors la vaisselle en retirant tous les pions des assiettes (on les mets de côté) et c’est reparti avec les images de base des assiettes.

Si d’aventure durant la partie quatre pions identiques sont présents sur le distributeur et que personne ne les réclame assez vite, un joueur peut crier “Gombo !”.
Les pions sont remis dans le tube et le distributeur est rempli de nouveau.

Le jeu prend fin quand tous les pions ont été répartis où que plus personne ne convoite ceux qui restent.

Il est temps de faire les comptes et le joueur qui a réussi à accumuler le plus de pions devient obèse le vainqueur.

Pour les plus jeunes (4 ans), il vaut mieux que les enfants se familiarisent avec le matériel avant la première partie. Ceux-ci apprendront à identifier les différents mets en les nommant.

Le jeu propose également des variantes dont une partie coopérative où tous les enfants ne jouent qu’avec une seule assiette.

Le choix des aliments est volontairement très varié de telle sorte que les parents puissent débattre avec les enfants sur ceux qui sont les plus sains. Une bonne manière de parler du bon manger et de la gourmandise.

Israel l’autre pays du jeu.

Derrière ce jeu très animé on retrouve l’équipe de ThinkFun dont la politique d’édition est de proposer des jeux pour la jeunesse (mais pas seulement) qui favorisent le développement pour “exercer et aiguiser ses neurones”.

ThinkFun c’est l’équivalent des jeux éducatifs mais vous noterez le glissement sémantique qui fait que les jeux éducatifs sont devenus des jeux de développements.

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On pourrait croire que ce changement de vocabulaire ne correspond qu’à une orientation marketing surfant sur la vague des exercices d’entraînements cérébraux.

Dèjà ThinkFun évite l’écueil du fameux “musclage” de cerveau dont l’image est sans doute très parlante mais qui ne reflète pas la réalité de ce que l’on connait désormais du fonctionnement de notre organe à penser qui n’est décidément pas un muscle que l’on pourrait gonfler mais plutôt un outil souple que l’on peut éduquer.

Exit donc le côté barbant des jeux éducatifs d’antan au profit d’activités joyeuses qui sollicitent des qualités plutôt que de délivrer des informations.

Thinkfun ne prend pas pour autant les activités à la légère car il existe bien un aspect très éducatif dans les manuels de leurs jeux mais ce sont les parents qui sont ici éduqués avec des aides qui leur expliquent les facultés mises en avant, comment résoudre les difficultés que les enfants peuvent rencontrer sans oublier de leur souffler que jouer eux-même avec les enfants n’est pas forcément idiot ni ennuyeux.

Mais qui donc se cache derrière tout ça ?

Les auteurs ne sont pas oubliés. Ils sont également mis en avant et comme c’est le cas dans beaucoup des succès de Thinkfun ont retrouve un couple d’enfer : Ora et Theo Coster associés à leurs enfants Boaz et Gideon au sein de la société de création familiale Theora Design (créée en 1965). On retrouve également un de leur compagnon de route Omri Rothschild qui a travaillé avec eux sur ce jeu.

Vous ne connaissez pas Ora et Theo ? En fait si mais vous ne le savez peut-être pas. Ce couple d’auteurs prestigieux travaille depuis Israël avec les plus grands éditeurs mondiaux. Je ne prendrais qu’un seul exemple pour vous tirer un “Ha oui !” : Les Coster sont les créateurs de “Qui est-ce ?”. Ha ! oui !

Israël est bien un autre pays des jeux. Le fait n’est pas forcément connu mais les jeux de l’esprit y ont une place privilégiée et l’éducation des enfants ne saurait être considérée sans activités ludiques. Israël c’est aussi un des pays où se vend le plus grand nombre de puzzle par habitant du monde.

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:arrow_forward: Le site de l’illustratrice Laura Huliska-Beith
:arrow_forward: “Les isréliens et les puzzles” un article sur un-echo-israel.net
:arrow_forward: Le site de Theroa Design (en anglais et hébreu)
:arrow_forward: Le site de ThinkFun (anglais)
:arrow_forward: Le site d’Asmodee

“Panique à la cantine”
un jeu de Theora Design & Rotschild Design
Illustré par Laura Haliska-Beith
Publié chez ThinkFun et Asmodee en VF
Pour 2 à 6 joueurs dès 4 ans
Durée estimée de partie : 10 min
Accessible petite enfance
Disponible en français en janvier 2012 dans les 25€