Derrière la création de V-Commandos se cache un travail de titan. Derrière une carte terrain, il y a un brief rassemblant diverses sources d’inspiration et des références d’époque. Derrière chaque personnage, toute une histoire. Travail artistique, historique, et toujours passionné, V-Commandos est l’aboutissement du premier projet de Triton Noir.
Adeptes du jeu de plateau, ou simples amoureux d’Histoire, je vous invite aujourd’hui dans les coulisses de la création de V-Commandos, un jeu coopératif dans lequel vous incarnerez des commandos de la Seconde Guerre mondiale dans des opérations parfois un peu délicates, derrière les lignes ennemies.
Tout a commencé avec des livres retraçant les principales opérations commandos de la Seconde Guerre mondiale que je m’étais procurés il y a des années, pour en apprendre plus sur ces hommes d’exception. Pour V-Commandos, de nombreuses recherches ont été nécessaires, tant historiques (documentaires et livres) que d’ambiance (films, jeux vidéo ou de société). Certaines ont inspiré quelques éléments de jeu peu connus comme les Goliath, ces mini-tanks allemands chargés de TNT et commandés à distance pour détruire des chars…
La couverture de la boîte de jeu illustre bien le chemin parcouru pour créer l’univers de V-Commandos. Il nous fallait des illustrations travaillées et qui vous plongent aussitôt dans l’ambiance, tout en gardant une note de réalisme et un aspect suffisamment sobre et sombre pour que la thématique conserve tout son sérieux. Ce que nos illustrateurs Vincent Filipiak, Bruno Tatti, Kuru et Grelin ont su retranscrire à merveille. Voyez par vous-mêmes !
Chaque vendredi,notre blogCarnet de création retrace les étapes de développement du jeu et vous plonge plus que jamais dans les coulisses de sa création. Voulez-vous tenter l’expérience ? Prenez par exemple l’histoire de l’Espion, personnage de l’extension V-Commandos: Résistance. C’est un homme de courage qui, pour défendre ses idéaux, est allé jusqu’à fuir son pays, l’Allemagne, en laissant femme et enfants derrière lui. Pour les protéger autant que pour réussir ses missions d’infiltration, il utilise un faux nom. Il fume aussi. Et il porte l’uniforme allemand ainsi qu’un attaché-case du S.O.E. contenant des documents de haute importance et son matériel d’agent. Le personnage avait pris forme depuis longtemps dans ma tête, mais c’est en couchant tous ces menus détails sur le papier que mes illustrateurs ont pu commencer à travailler. C’est l’étape du brief !
Puis vient la recherche de pose : laquelle adopter pour illustrer la force de caractère de notre Espion et le représenter avec ses principaux équipements ?
Quant au terrain « Kommandantur », même combat (façon de parler) ! Lors de cette opération, nos valeureux commandos ont réussi à faire évader des Résistants retenus prisonniers dans une Kommandantur. La scène est explosive ; l’illustration de la carte se doit donc de l’être aussi. Avec cela en tête, je prépare une sélection d’images de référence : l’intérieur du bâtiment, mais aussi des vues de l’extérieur, des Résistants en position dans la rue...
Les discussions et les premiers essais s’engagent avec Vincent Filipiak, l’illustrateur qui a réalisé toutes les images en sépia du jeu : sur l’illustration de la carte terrain, on verra les commandos de dos, en plein combat, et les Résistants libérés, en pleine course vers la sortie. Vincent crée une maquette 3D avec des photos de soldats et des silhouettes pour positionner les principaux éléments de la scène. On modifie, on déplace les hommes, on oriente différemment les armes, on joue avec les lumières, on s’attarde sur l’expression du Résistant qui court pour sa vie…
Enfin, l’illustration est prête : nous avons créé l’une des 53 cartes terrain de V-Commandos !
Pour suivre ces étapes clés de la création de V-Commandos, rendez-vous sur le site de Triton Noir.