Critique du Monstre des couleurs

[Le Monstre des Couleurs]


Au départ, il s’agit d’un livre pour enfants d’Anna Llenas, d’où ce style graphique peu habituel pour notre domaine. Ici, le fameux monstre a fort à faire avec ses sentiments qui partent à volo. Un jeu coopératif, bien entendu, j’ai envie de dire, dans lesquels les enfants (et pas que) vont devoir aider le monstre à faire le ménage et à tout remettre en place dans son petit cœur.


Une couleur, un sentiment


On place le plateau au centre de la table, puis dessus, on dispose sur chaque zone de couleur, le jeton qui y correspond. Les deux pions en bois étant mis sur la zone rose. On met sur les étagères les bocaux face vide et la partie peut commencer. A son tour le joueur lance le dé et effectue l’action qui lui indiqué, soit avancer le monstre d’une ou deux cases dans le sens que l’on veut, déplacer le monstre où il le souhaite ou enfin amener la petite file sur la même case que le monstre. En déplaçant le monstre, le joueur évoquera un évènement qui lui fait penser à l’émotion présente, puis il choisira au hasard un bocal. Si celui-ci présente la même couleur, c’est super, il enfiche alors le jeton, s’il s’est trompé le jeton revient à sa place et le bocal retourne face cachée. S’il tombe sur un bocal rempli de plusieurs couleurs, il doit alors échanger la place de deux bocaux vides, et laisser celui avec les multiples couleurs visible. Au bout de 3 bocaux multicolores visibles, la partie est perdue. Fort heureusement, lorsque le monstre rejoint la petite fille, un de ces bocaux peut être retourné. La partie prend fin, et les joueurs gagnent, lorsque toutes les émotions sont de retour à leurs places dans les bocaux. Bien entendu, le jeu pourra être utilisé à de nombreuses occasions.


Massif


Les pions en bois sont vraiment massifs, ça fait plaisir à manipuler, le plateau est grand et coloré. Les bocaux sont eux-aussi assez imposants, assez pour faire passer les jetons qui s’enfichent à l’intérieur. Par contre, je ne sais pas ce qu’il s’est passé avec les étagères, mais impossible de le faire tenir debout sans les faire s’écrouler tant les pièces de carton sur le côté flottent dans les encoches. Un vrai ratage sur ce point. Heureusement, elles ne sont pas indispensables et du coup on aura vite fait de les mettre de côté, mais ça reste étonnant. Une édition imposante par la taille de sa boite qui s’appuie en toute logique, en grande partie sur le livre.


Sentiments en bocal


Le monstre est tout chamboulé et ça sera à vous de l’aider à remettre tout en ordre dans ce jeu qui s’appuie en grande partie sur la mémoire. Idéal pour les enfants, qui seront portés par le message et ce monstre rigolo, où ceux qui connaissent déjà le livre et veulent pousser l’aventure encore plus loin. À partir de 4 ans, donc pour les plus jeunes avant tout, même si y jouer en tant que parent ne sera pas insurmontable, car il reste simple et rapide. Par contre, il sera assez redondant et on en fera vite le tour, mais bon vu la cible et le style ça me semble parfaitement logique. Le hasard sera aussi très présent, mais le jeu n’est pas hyper directif pour autant, il reste raisonnable. C’est plus un jeu d’apprentissage ludique sur les sentiments qu’un hit que l’on ressort à toutes les sauces. Idéal donc pour sensibiliser et expliquer facilement ce que sont les sentiments, et inviter l’enfant à en parler. Les parties durent environ 20 minutes pour 2 à 5 joueurs. Le thème est bien rendu grâce au matériel et bien sûr grâce à la présence du monstre.


D’ailleurs si vous avez aimé Le monstre des couleurs, qui s’adresse aux plus petits ne passez pas à côté de Feelings, qui sera pour les plus grands mais qui reste dans la même veine, tout en étant un excellent jeu.


Le montre désormais plein de couleurs


Dans Le monstre des couleurs, c’est la mémoire, mécanique classique des jeux pour enfants, qui servira de ciment. On s’amusera à remplir les bocaux avec les enfants, en découvrant au fur et à mesure les sentiments et souvenirs qui animent chacun. Un jeu de prise de parole autant qu’un jeu de parcours, où celui-ci devient une excuse. Un très bon jeu pour amener les enfants à prendre conscience des sentiments qui les animent, et qui font battre aussi le cœur des autres. Un jeu altruiste et bienveillant.

4 « J'aime »

Pour info, l’éditeur originel, Devir, va modifier les étagères suite à nos retours.

Une bonne nouvelle, c’est vrai que c’est dommage cette histoire car le reste est top ! :slight_smile:

Comme tu dis, ça n’empêche pas de jouer. Mais le problème a été remonté rapidement.

1 « J'aime »

Je comprends pas j’ai aucun souci avec ces étagères moi.