Critique de Tatamokatsu



La boite nous dit qu’il s’agit du jeu de dés des samouraïs, est-ce que cette info est véridique historiquement parlant ? Je ne sais pas, mais c’est cool en tout cas. Assez pour m’attirer en plus de cet orange fluo qui recouvre la quasi-totalité de la boite. Oui, mais qu’en est-il une fois ouverte ?



Prêt à perdre vos doigts ?



Chaque joueur choisit une main, il jouera avec l’autre. À son tour il lance les 3 dés, puis les joueurs les additionnent au plus vite. Si la somme est en dessous de 10, le joueur qui a lancé les dés perd un doigt, par contre si c’est strictement 10 ou 17, c’est un tatamokatsu. Le premier à le dire à voix haute choisit entre récupérer un doigt ou en faire perdre aux autres. Tatamokatsu étant prioritaire sur l’énonciation de tout autre chiffre. Entre 11 et 16 les joueurs doivent se saluer en disant Haï. Enfin au-dessus de 17 le joueur qui a lancé les dés choisit quel adversaire va perdre un doigt. Si un triple katana sort tous les joueurs doivent taper le plus vite possible sur la table avec le plat de leur main, le dernier à le faire perd un doigt. Si c’est le T qui apparaît, le premier joueur a attrapé le dé concerné et à dire Tatamokatsu peut déclencher le même effet que les tirages 10 et 17, un joueur sortit de la partie peut ainsi revenir en saisissant un dé de la sorte. En cas d’erreur dans l’énonciation, le joueur perd un doigt. La partie se termine dès qu’un seul des joueurs est resté en lisse.



Mini taille mais maxi boite



On fait coulisser l’étui, à l’intérieur, on découvre une boite avec un couvercle attaché rabattable, puis encore à l’intérieur une nouvelle boite qui se coulisse avec enfin les 3 dés et la mini règle pliée en rond, ouf ! C’est original, mais pas hyper écolo, surtout que la boite est vraiment petite, la taille de deux gros briquets. Les dés sont gravés et de bonne facture, quant à la règle sa mise en page simple convient parfaitement au jeu. On aurait pu penser à un style plus « antique » étant donné que le jeu se revendique des samouraïs, mais non c’est le fluo qui a été choisi afin de faire ressortir cette toute petite boite. Original et malin !



Autant de points de règle pour un si petit jeu



Vous voyez le jeu du cul de chouette dans la série Kaamelot, et bien à la première lecture et explication des règles aux autres joueurs, ça fait un peu cet effet-là. Car il y a beaucoup de petits points de règle à mémoriser pour un si petit jeu d’ambiance. Il faudra donc plusieurs parties pour tout bien retenir, sans s’emmêler les pinceaux, faisant de Tatamokatsu un jeu d’ambiance un peu complexe à prendre en main, mais rien d’insurmontable non plus. Les 8 ans indiqués dessus étant justes. Il faudra donc être vif et rapide pour énoncer ou se saisir des dés au bon moment, tout en subissant le courroux de ces drôles de pièces en cas d’erreur. Le jeu peut se jouer de 2 à 5 joueurs et autant vous dire que c’est avec plus de joueurs que le jeu est le plus intéressant. Une partie durant 15 minutes environ, il sera facile de le sortir pour débuter une soirée ou bien en terminer une, après je vous conseillerais de ne pas le sortir avec des joueurs vraiment novices. Un mot sur la durée de vie, qui sera égale aux autres jeux d’ambiance, pour peu que l’on accroche au jeu, il n’y a bien entendu pas de véritable courbe de progression si ce n’est son sens de l’observation qui s’aiguise au fil des parties. Enfin, le thème n’existe pas vraiment, entre la boite fluo et l’absence totale d’illustrations, même si le coup des doigts coupés est amusant.



Je passe mais …



Bon Tatamokatsu n’est pas ma tasse de thé, mais si la profusion de points de règle n’aide pas c’est peut-être plus mon désintérêt pour ce style de jeu qui parle, même si je continue de chercher la perle rare dans ce domaine. Je ne désespère pas. Le jeu est rapide, il tient véritablement dans une poche et pourra être emmené partout, en plus ses dés sont originaux, sans oublier la bonne ambiance qui régnera autour de la table. Un bon jeu d’ambiance si vous êtes fan du genre, à n’en point douter.

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