Critique de Take it Easy

[Take it Easy !]

Si vous êtes comme moi vous êtes peut-être passé à côté de certains jeux au moment de leur sortie, puis ces derniers ont ensuite disparu des boutiques. Fort heureusement, il arrive parfois que ces jeux soient réédités. Ce qui est l’occasion idéale pour les redécouvrir, et voir si ce rendez-vous raté autrefois était si regrettable que cela. On plonge aujourd’hui, ensemble, dans cette réédition de Take it easy.

Plombier comme Mario

Le but de base est simple : faire le plus de points possible. Chaque joueur va prendre devant lui un plateau et les 27 tuiles qui l’accompagnent qu’il faudra trier pour mieux les retrouver. Puis le meneur tire la première tuile de sa pile, les autres joueurs devant prendre la même avant de la poser sur son plateau. La seule règle de pose étant que tous les chiffres qui apparaissent sur les lignes doivent vous faire face. Une fois tout le plateau recouvert de 19 tuiles, on passe au décompte. Seules les lignes d’une seule et même couleur allant d’un bout à l’autre comptent. On multiplie alors le nombre de tuiles qui composent cette ligne par le chiffre qui se trouve dessus. Le joueur avec le plus de points l’emporte. Vous pouvez très bien y jouer seul pour tenter d’atteindre le score max de 307 points ! Il existe plusieurs variantes, notamment dans les placements, qui feront intervenir ou non les symboles Lune ou Soleil qui vous obligeront à poser de manière adjacente. Cette variante bénéficie d’un décompte final différent.

Des tuyaux dans une boite

Même si le nom de Iello apparait plusieurs fois sur la boite on doit Take it easy à Burley Games, maison d’édition de l’auteur. Dans cette boite qui a pris du volume par rapport à l’ancienne version vous retrouverez des plateaux de joueurs et des tuiles, le tout rangé dans un thermoformage classique. Les plateaux sont on ne peut plus simples graphiquement, de même pour les tuiles qui perdent leur aspect années 80, pour des lignes avec un reflet. Ce que l’on gagne en esthétique moderne, on le perd en lisibilité, car il est facile de confondre certaines couleurs entre elles, n’ayant pas les formes comme la première édition, pour les différencier. Il est aussi dommage que les tuiles glissent autant sur le plateau, n’étant pas retenues par des bords. De même qu’il n’aurait pas été désagréable d’avoir un carnet de score pour compter ses points en fin de partie. Étant donné qu’il s’agit d’une réédition, je pense qu’il aurait été possible d’améliorer l’édition du jeu avec de petits ajouts. Ça reste utilisable et fonctionnel, mais c’est vraiment dommage.

Le rouge sur le rouge et …

Si vous avez joué à l’ancienne version, vous ne serez pas dépaysé, les règles sont les mêmes. Si vous découvrez le jeu, sachez que celui-ci est un jeu de placement et d’optimisation. La manière de prendre les tuiles fait penser à Karuba, si je dois lui trouver une comparaison moderne, après à vous de voir comment vous allez faire pour optimiser vos tuiles et faire le plus de points possible. C’est assez cérébral, il y a du hasard, mais aussi beaucoup de choix. Ça reste assez froid au niveau de l’expérience de jeu, car il n’y a pas d’interaction entre les joueurs, et pour trouver où placer votre tuile vous mettrez parfois quelques minutes. Une fois posée, hop, on en reprend une et on recommence. Ce n’est pas un jeu d’ambiance malgré le délai de partie assez court, 20 minutes. Le plus gros souci interviendra en fin de partie lors du décompte des points, qui reste assez laborieux, car complexe à faire de tête sans rien oublier. C’est un jeu accessible aux plus jeunes, car les règles sont simples, surtout que l’on peut aussi y jouer seul, mais également à un public très large, parfait pour jouer avec des anciens pour changer du Scrabble.

C’est dans les vieux pots

C’est simple, ça tourne, c’est malin et ça fait bien fonctionner le cerveau, mais le jeu a également vieilli c’est indéniable. Et ce n’est pas la réfection assez maladroite de l’édition qui changera cette sensation. Il est clair qu’en jeu récent on trouve des jeux plus dynamiques, car c’est pour moi le principal défaut qu’on pourra lui trouver, chez Iello aussi on trouve par exemple Zack & Pack. Si vous n’avez pas peur de jouer à une mécanique assez ancienne, ou que vous aimez vraiment vous retourner la tête, vous pouvez profiter de cette réédition pour découvrir Take it easy. Dans le cas contraire, passez votre chemin, de même si vous possédez le jeu de base, car cette édition n’apporte pas de réelles nouveautés. À découvrir pour jouer à un classique avant tout et si vous aimez les casse-têtes.